Reprise du message précédent :
elle va finir en portion de kebab a l’érable

http://www.bastamag.net/article2410.html
 
Printemps québécois : les étudiants tiennent tête à la « loi spéciale »
 

Un étudiant québécois explique les raisons du mouvement en 3 mn:
http://michelcollon.info/Un-etudia [...] e-les.html
 
Là bas si j'y suis ont aussi fais 4 bons reportages et émission sur la révolution érable:
 
- Printemps érable, libre le Québec vibre !
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2479
 
- Printemps érable (II) : La grève est étudiante, la lutte est populaire !
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2480
 
- Printemps érable (III) : "Ca ne pourra pas toujours ne pas arriver"
 http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2481
 
- Celle d'aujourd'hui Printemps érable (IV) : "Les pelleteux des nuages"
 
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2482

C'est marrant , dés que je vais sur une page de recherche sur le Québec, Windows m’avertit que la page peut être lu par un tiers...étrange...  

Bref, c'est la révolution au Québec : http://youtu.be/wgnJHKtuUVE

Québec : seins nus et casseroles contre F1 et frais de scolarité

En vieux pépère, je vous dis tout de suite que j'ai connu 2 grèves d'étudiants durant mes études collégiales et universitaires.
 
Chaque élection provinciale amène son "hausse de scolarité" qui entraîne forcément sa "grève des étudiants".  C'est comme ça.  C'est une tradition.  
 
C'est bête mais j'ai fini par croire que si le coût des études universitaires au Québec est si bas, quand on le compare avec ceux des nord-américains, c'est un peu à cause de cette tradition.
 
J'ai participé à deux grèves qui n'ont jamais totalement "marché", car la hausse a toujours eu lieu.  Tous les gouvernements savent cela; ils proposent un pourcentage de hausse au delà de ce qu'ils visent, les étudiants protestent, on négocie et la hausse est ramené à un niveau acceptable.  Tout le monde est content.
 
Aujourd'hui, c'est la génération des mes enfants qui est dans la rue.  Le gouvernement libérale a essayé de leur faire passer un sapin, sans la vaseline cette fois.   Je suis content que les jeunes ne se sont pas laissés faire.  Je suis content car je vois ça comme une forme d'éducation; occuper la rue, protester, accepter de se un peu tabasser.  Cette génération de jeunes a des couilles, peut-être même plus grosses que les nôtres.  Je ne m'inquiète pas pour l'avenir du Québec.

ça fait plaisir de lire ce genre de choses  

 
+1, c'est un peuple qui a plus de cohésion et plus de sentiment nationaliste qu'en France donc ils ne peinent pas pour se rassembler.
 
Maintenant faut qu'ils tiennent jusqu'au bout et qu'il fasse dégager ce gouvernement vérolé!
 
J'suis à bloc derrière eux en tout cas, ils nous donnent beaucoup d'espoir ici vu de l'autre côté de l'atlantique  

http://www.rt.com/news/montreal-pr [...] ition-543/
 
Bravo à ceux et celles qui défilent en scandant "Anticapitalistes!" tant en filmant avec des iPhone    
 

 
Et ?  
 
Il existe quoi comme caméra/téléphone produites par des sociétés coopératives ouvrières de production ?
 
Tu voudrais qu'ils filment avec quel appareil en fait ?

 
Et ils ne doivent pas se nourrir non plus, parce que tout vient de l'agriculture intensive.
A la guerre comme à la guerre.

 
Ce n'est pas du tout étonnant.
 
La séparation entre les classes riches et les classes pauvres du Québec n'est pas aussi grande que celle qui existe en France ou en Belgique.  On pourrait dire qu'il y a au Québec une importante classe moyenne.  Cette classe moyenne consomme comme des capitalistes mais se croit (ou aimerait) être socialistes.
 
Déjà dans mon temps, et bien avant, les leaders des mouvements étudiants proviennent tous de la couche supérieure de cette classe moyenne.  En France, ils seraient appelés des bobo, c'est-à-dire ceux issus des familles plutôt aisées, celles qui ont l'habitude le soir de discuter de politique autour de la table.  Les étudiants des couches inférieures de la classe moyenne travaillent le soir et le week-end et n'ont pas vraiment le temps de discuter de politique.
 
Donc, ne croyez surtout pas que les étudiants protestataires qu'on voit à la télé sont des "pauvres" des familles ouvrières.  Non, ils vont protester avec leur iPod et iPad, puis après vont prendre un verre dans un des pubs de la rue St-Denis.
 

Carrés rouges, vos papiers!
http://www.ledevoir.com/societe/ac [...] arre-rouge

 
Ca me fait penser à la chanson des cowboys fringants La manifestation :
 

Mobilisation sociale et critique des médias au Québec
 
Alors que les étudiants québécois poursuivent leur grève, la plus longue de l’histoire universitaire du pays, contre la hausse du montant des droits d’inscription à l’université et contre la loi 78, qui limite le droit de manifester, le rôle des médias dans ce mouvement a été mis en cause, non sans virulence parfois, par les acteurs de la mobilisation. Il vaut la peine d’essayer de comprendre pourquoi.
 

 
si des québecois suivent ce fil, est-ce que cette concentration des médias existaient il y a 10/12 ans ?

 
Oui, ça existait déjà, et bien avant.  Power Corporation de Demarais - grand copain d'Albert Frère contrôle un tas de quotidiens dont LaPresse, et Médiacor contrôle plus ou moins le reste, y compris Journal de Montréal.  De ce côté-là, Québec ne distingue pas du tout des autres pays occidentaux où les presses sont dans les mains de quelques grands groups libéraux.
 
Je crois que la population québecoise et les étudiants sont conscients que l'objectif principal de toutes les presses du pays est d'abord et avant tout vendre un produit et faire du cash.  La neutralité proclamée n'est qu'une façade vernie et il suffit d'un coup de boule, comme ce conflit gouv-étudiants, et voilà que tout lézarde et qu'on aperçoit un peu plus les vraies couleurs.  Mais les gourous du marketing ne vont pas rester les bras croiser.  Ils vont redoubler d'ardeur pour repeindre la façade et les éditorialistes de ces presses vont se mettre à dire très fort qu'ils sont au dessus de tout ça et qu'ils ont indépendants, blablabla...
 
Il ne faut pas s'inquiéter.  Aujourd'hui, les jeunes s'informent et communiquent via d'autres canaux que celui des médias établis.  Ils sont moins moins "niaiseux" et beaucoup mieux informés que nous.  Et puis ce n'est pas demain que le Premier Ministre du Canada ou du Québec placera son copain à la tête de Radio-Canada ou de Radio-Québec.  Ça pourrait arriver un jour, mais pas pour tout de suite.
 

> Mobilisation sociale et critique des médias au Québec  
 
Merci pour l'article.  Ils me semblent avoir beaucoup de maux proches de ceux de la France.
 
Concernant la France je recommande (pour prendre conscience des biais des médias) le film documentaire Les nouveaux chiens de garde. Bande annonce sur le site officiel
 
Et de mon côté si je continuerai à minimiser ce qui se passe (ou s'est passé) au Québec si j'avais continuer à suivre le JT de France 2.
C'est par France inter, et ce communiqué vidéo ( http://www.rezoanonymous.eu/violences-au-quebec.html ) que je m'y suis intéressé davantage et que je suis arrivé dans cette discussion.
 
Pour terminer, pub pour cette page web : "Grève étudiante québécoise de 2012" sur Wikipédia.

 
Le problème n'est pas vraiment la hausse de scolarité qui en somme est logique.  Il est dans l'intention du parti Libérale (centre-droit) de "privatiser" l'éducation comme ils ont fait avec l'exploitation des ressources gazières de la province.
 
Pour situer un peu les choses, le Québec dans les années '70 a fermé un tas de collèges et de pensionnats, a botté les pères jésuites en dehors des écoles, les a remplacé par des profs qui doivent réussir leur formation universitaire en enseignement, a mis en place un réseau d'écoles à l'image de ceux des pays nordiques.  Les parents n'ont plus "choisir" l'école de leurs enfants.  Ces derniers doivent aller à l'école la plus proche.  Comme toutes les nouvelles écoles sont identiques, que ce soit au niveau architectural (très moche) ou que ce soit au niveau des programmes enseignés (programmes fixés par le ministère), il n'y a plus de raison de chercher à placer les enfants dans les "meilleures écoles".  Et on ne fait pas doubler les enfants du primaire (au primaire, je n'ai jamais eu le moindre devoir), ni pousser les enfants du secondaire (lycée) vers les filières "pro" sous prétexte qu'ils sont nuls.
 
Pour l'université, il n'y a pas plus de système d'examen d'entrée qui favorise ceux qui ont les moyens de payer des cours de préparatoire (d'ailleurs il n'existe plus de cours de préparatoire au Québec).  L'admission est basée sur la moyenne des notes obtenues pendant les 7-8 années d'études secondaires et collégiales.  De plus, un système de "cotation" favorise ceux qui proviennent des milieux défavorisés.  Un étudiant d'un quartier pauvre ayant un moyen de 90% est classé au dessus d'un autre qui a aussi 90% mais qui vient d'un quartier riche (http://fr.wikipedia.org/wiki/Cote_R).
 
Cette uniformisation de l'éducation dont certains voyaient comme une sorte de nivellement par le bas n'est finalement pas si mauvais, on a qu'à regarder le classement du Québec-Canada aux tests PISA.
 
Mais la politique de la droite n'aime pas ce système.  Elle rêve un système comme celui de la France, avec les Grandes Écoles pour caser les enfants de ses élites.  Elle rêve aussi des universités comme aux USA, financées en partie par les compagnies privées, dont les frais d'étude seront proportionnels à la "renommé" de l'institution.
 
L'enjeu est là.  Je crois que les étudiants ont compris.

Utiliser les produits de la société capitaliste contre elle  

http://embruns.net/logbook/2012/06 [...] us-protege
 

 

Embruns existe toujours ?
 
Il avait pas craqué ya quelques années ?

 
Parce qu'on reçoit 17G $ de paiement de transfert du fédéral au total. Parce que le PIB par habitant est plus faible que dans le reste du Canada. Parce que quand on fait un budget avec un déficit prévu on réussi a en faire un plus grand...  
 
Et plusieurs autre raisons...

 
Je sais pas pour cette concentration, mais c'est en grande partie les même journaux.
 
Le plus vendus : Journal de Montréal, la qualité est plutôt boffff disons (si tu cherche des fautes de français tu va en trouver, même sans nécessairement chercher). Le journal de Québec appartient au même groupe, et a ce que j'avais vu, était assez semblable.  La Presse et le Devoir se ressemble en terme de contenu mais sous des angles différent et sont d'un meilleur niveau surtout au niveau des trucs internationaux/politique/économique.  
 
Ensuite tu as les journal plutôt locaux, qui sont soit des hebdomadaire ( On en reçoit 2 chez moi avec les trucs publicitaires (publi-sac pour ceux au quebec) et servent surtout a savoir qu'est-ce qui se passe dans ta ville/région) ou publier à tout les jours ( couvre un territoire plus grand genre quelque régions région administrative).

«Ensemble, nous sommes capables de beaucoup»
 

http://www.resistance-politique.fr [...] 63029.html
 
Québec : victoire des étudiants ! Le nouveau gouvernement n’a qu’à bien se tenir…