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(Agence Science-Presse) - C'est peut-être un des plus grands mystères de l'Univers. Au Japon, les scientifiques sont des... vedettes.
Sans blague. Loin d'être des marginaux ou de parfaits inconnus relégués aux lointaines pages intérieures des journaux, certains apparaissent dans des publicités, comme Heisuke Hirokana, gagnant de la médaille Fields pour des travaux pourtant incompréhensibles en mathématiques. Quant à Leo Esaki, il est toujours sollicité par les médias et les écoles, plus de 30 ans après avoir gagné le Nobel de physique.
Les médias people s'interrogent sur ce que ces scientifiques mangent et sur ce qu'ils portent, ainsi que, bien sûr, avec qui ils sortent. Et lorsqu'en 2002, Koichi Tanaka a remporté le Nobel de chimie, la frénésie médiatique a presque supplanté la grosse controverse d'alors, les accusations d'enlèvements de citoyens japonais par la Corée du Nord. Pendant ce temps, en Occident, la plupart des journaux n'accordaient qu'un court article aux gagnants du Nobel, voire pas d'articles du tout.
En 2001, le gouvernement japonais a déposé une politique fixant pour objectif d'avoir remporté 30 Prix Nobel d'ici 50 ans. C'est bien parti: en 2002, un sondage révélait que les jeunes garçons japonais souhaitant devenir un scientifique étaient plus nombreux que ceux qui souhaitaient devenir un joueur de baseball.
http://www.sciencepresse.qc.ca/arc [...] 07065.html
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