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  Relations internationales, sécurité et développement..

 


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Auteur Sujet :

Relations internationales, sécurité et développement..

n°2970584
pennyfrase​r
Posté le 05-10-2010 à 13:33:10  profilanswer
 

Bonjour,
 
Après avoir «écumé » pratiquement tous les forums et lu tous les post concernant le sujet des Relations Internationales, je me décide à poster ici. J'ai pu constater que bon nombres d'internautes détenaient des informations et j'espère que ces derniers voudront bien les partager (encore un peu plus).  
 
Je ne pense pas avoir un parcours « idéal » pour intégrer des diplômes en RI, je suis cependant très motivée pour réussir.
 
Après un bac Sciences et Technologies de la Gestion (M. Bien), j'ai fais une année de fac de psychologie à l'Université Paul Verlaine de Metz ou plutôt tenté. Je n'y suis pas allée par dépit, le sujet m'intéressait énormément mais il faut croire que je n'étais pas assez résolue ou assidue puisque j'ai échoué. J'ai appris beaucoup de cet échec et pense que je ne referai évidemment pas les mêmes erreurs si je devais à nouveau aller en université. J'ai commencé mon BTS Assistante de Gestion PME-PMI en alternance au 1er juillet 2010, bien que cette formation ne m'intéresse pas du tout, j'ai du penser pratique, je ne pouvais pas rester sans rien faire avec juste un baccalauréat.
 
Après avoir déballé ma vie, entrons dans le vif du sujet.
 
Après mon BTS, j'aimerai me diriger à nouveau vers quelque chose qui me plaît, or les Relations Internationales, après moult recherches, semblent être toutes indiquées.
 
Pensez-vous que ce soit possible ? Que je n'aurai pas accumulé trop de lacunes, puisque ça fera 4 ans que j'aurai quitté ce qu'on appelle le cursus général ou classique ?
 
Je suis très curieuse de nature, de ce fait, je m'informe énormément. Le travail personnel suffira-t-il à palier mes faiblesses dans des matières telles que le droit international ou l'économie ? Que j'étudie, certes, en BTS mais à un tout autre niveau qui est celui de l'organisation/entreprise.  
 
J'ai déjà réfléchis à diverses options. Je pourrai après mon BTS par exemple, partir 6 mois à Londres (j'y ai de la famille) et 6 mois en mission de développement (et non pas humanitaire) puis seulement intégrer une 3ème année de bachelor ou licence (j'ai entendu que c'était possible, pensez-vous que cela est faisable ou alors purement utopiste ?) pour réfléchir par la suite à un master.
 
Selon vous, devrai-je refaire 3 ans d'études avant de prétendre à un master ou alors la 3ème année après mon BTS serait faisable avec beaucoup de travail personnel, une préparation avant d'intégrer cette 3e année etc ?
 
Et pour cette 3ème année, que me conseillerez vous comme établissement ? En France ou à l'étranger ? J'habite près du BENELUX donc il pourrait y avoir des opportunités de côté là, à l'Université de Louvain par exemple ?
 
En ce qui concerne le master, j'aimerai vraiment le faire à St Andrews en Écosse. Cette Université Écossaise a une très bonne réputation et je l'ai d'ailleurs également vu citée dans certains forums.
Ils proposent plusieurs formations très attrayantes:
 
M.Litt in International Security Studies  
M.Litt in International Political Theory  
M.Litt in Middle East and Central Asian Security Studies  
M.Litt in Peace and Conflict Studies  
M.Litt in Terrorism Studies  
M.Res in International Relations
 
et étant anglophile ainsi que passionnée par l'Ecosse c'est tout naturellement que ma préférence va à celle-ci.  
C'est le côté sécurité/développement qui m'intéresse le plus mais bien sûr je ne suis absolument pas réfractaire à une formation plus large bien que le côté affaires/économie/finances ne soit pas trop mon dada.
 
Par contre, quelqu'un pourrait-il me dire la différence entre le M.Litt, le M.Res., le M.Phil et le PhD ?
 
Évidemment, la London School of Economics, le Collège de l'Europe, l'IHEID de Genève, le King's College etc proposent des diplômes plus qu'intéressants mais je ne pense pas pouvoir y accéder (niveau scolaire et argent).  
 
 
J'ai pu lire dans certains avis/post qu'il n'y avait pas énormément de débouchés dans les RI, est-ce vrai ? Sur quoi vous appuyez-vous ?
 
C'est un très long poste, je m'en excuse, j'espère que j'aurai des réponses car je sais très bien que même si ce ne serait que dans deux ans, je vais devoir travailler très dur pour me mettre au niveau des autres « prétendants ».
 
Vous remerciant d'avance,
 
Cordialement.
 
P.

Message cité 1 fois
Message édité par pennyfraser le 06-10-2010 à 12:36:53
mood
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Posté le 05-10-2010 à 13:33:10  profilanswer
 

n°2970586
Mervinside
Posté le 05-10-2010 à 13:35:36  profilanswer
 

Science Po, de rien.

n°2970622
pennyfrase​r
Posté le 05-10-2010 à 14:10:28  profilanswer
 

Bressan08, merci de ta réponse bien que... brève. je me suis déjà renseignée sur Sciences Po, la 3ème année dans le cursus qui m'intéresse s'effectue à l'étranger, je ne pense que cela puisse me convenir. Je ne veux pas faire mon master en France donc Sciences Po n'est pas spécialement indiqué dans mon cas. Avant de devoir me farcir 5 ans d'études - auquel cas, j'essayerai évidemment d'effectuer mes 3 premières années dans un IEP - j'aimerai être sûr ne pas pouvoir intégrer directement une 3è année.
 
As-tu des informations en ta possession concernant Sciences Po que je n'aurai pas ?

n°2971006
TheDjinx
Posté le 05-10-2010 à 18:58:17  profilanswer
 

Si tu t'y donnes à fond tu peux cartonner en licence. Et avec un diplôme de licence avec mention B ou TB tu auras bcp plus de portes ouvertes.
Sinon ton projet semble très intéressant, c'est important de faire ce qu'il te plait. Cependant c'est vrai qu'avec un master de RI les débouchés sont assez particuliers, mais rien ne t'empêche de faire après un Mastère Spécialisé (bac+6) dans une grande école de commerce, ou travailler puis faire un MBA.
 
St Andrews a effectivemment un très bonne réputation en RI. Cependant sachant que la LSE reçoit les dossiers à partir de 13 en licence. Il vaut carrément mieux viser 15-16 mais ce n'est pas impossible d'être pris, rassure-toi.
 
Sinon tu peux reprendre en L2 (d'ailleurs tu auras peut-être à reprendre là car ça m'étonnerais que tu aies toutes les équivalences), et alors tu pourras candidater pour un accord Erasmus bien ciblé. Avec un bon BTS (mention B+ et un ou des stages) et une bonne L2 tu pourras sans doute partir sans soucis.
 
Perso je te conseillerais de finir ta licence en France, et de postuler en master à l'étranger. Avec un an ou même 6 mois en Erasmus tu seras bien équipée. Car deux ans de gestion, surtout d'un truc illisible à l'étranger, c'est pas l'idéal. Or l'âge n'est pas si important, surtout à l'étranger pour des formations de master!  
 
En passant, les M.Litt sont des masters de littérature (Master of Art aux USA), M.Res est un master Recherche, et PhD c'est le doctorat (Doctorate of Philosophy, mais en fait c'est un terme générique qui s'applique aussi aux sciences etc...). Parfois en Angleterre, les M.Res. font parti du programme PhD. Par exemple, sur le site de la LSE, tu peux voir "M.Res/PhD"  
 
Aux US, il y a aussi les MPA (Master of Public Affairs) ou MIA (Master of International Affairs). Et les programme PhD se déroulent sur 5 ans car ils englobent le master (on peut donc y candidater après un licence) et sont financés par des bourses, au moins pour les 3 dernières années mais souvent plus. Ceux qui choisissent de s'arreter après les deux premières années ou qui ne sont pas retenus pour des bourses peuvent dans certaines conditions se voir attribuer un diplôme de master.

Message cité 1 fois
Message édité par TheDjinx le 05-10-2010 à 19:03:10
n°2971612
pennyfrase​r
Posté le 06-10-2010 à 01:03:54  profilanswer
 

Merci TheDjinx pour ta réponse et aussi pour avoir lu mon post jusqu'au bout. Je vais prendre en considération tes précieux conseils.  
Je pensais bien qu'il me faudrait au moins reprendre au niveau L2. Bien sûr, l'âge n'est pas si important, après tout je n'ai aujourd'hui que 19 ans mais c'est plutôt le souci de l'argent, je ne suis pas "pauvre" mais je ne suis pas non plus aisée et comme on le sait tous, les études coûtent toujours de l'argent.  
 
Est-ce que passer les concours d'entrée dans une IEP de Province (Lille étant ma favorite) au niveau BAC + 1 pourrait être un choix judicieux selon toi ? Bien sûr, Sciences Po jouit d'une certaine réputation et j'ai toujours entendu que les cours dispensés étaient de bonne qualité, je redoute cependant le côté social de l'établissement, bien sûr, ça ne fait pas tout, mais étudier en Enfer, c'est l'enfer... Je n'arrive pas à trouver de licence vraiment correspondante au sujet ou alors est-ce que je cherche mal ?
 
Je posais la question pour M.Litt, M.Res etc parce que sur le site de St Andrews, ils distinguent bien les 2 voire même trois avec M.Phil il me semble, du coup je me demandais si c'étais comme un master de chez nous, avec le bac+5 puisque le M.Litt se fait en un, le M.Res en deux. J'n'avais pas trop compris.  
 
Pour Erasmus, tu parlais de faire une partie de la licence à l'étranger ?
 
En tout cas, merci beaucoup de ta réponse.  
 
Es-tu toi-même étudiant en RI ?
 
Bonne soirée !

n°2971674
TheDjinx
Posté le 06-10-2010 à 10:22:17  profilanswer
 

Non je suis étudiant en économie mais je m'intéresse aussi aux domaines liés, comme les RI (d'autant que j'envisage de travailler sur des jobs très internationaux). Je connais plusieurs étudiants à Science-Po ou en RI, en France et à l'étranger.  
Effectivement j'aurais du pousser mon raisonnement jusqu'au bout, c'est à dire quitte à reprendre en L2, autant tenter les concours bac+1 des sciences po en effet! C'est quand même le top en France. D'ailleurs je ne connais pas trop les filières Ri en France à l'université. Je crois que Paris-1 et lyon 3 sont assez réputés (surtout Lyon 3), mais il en existe sûrement d'autres.  
Vas faire un tour sur les sections du forum qui concerne les sciences po.  
Oui un échange type Erasmus c'est passer ta troisième année de licence (le plus souvent) dans une université partenaire à l'étranger. C'est toujours une expérience exceptionnelle! Et si tu bosses là-bas (car un certain nombre y vont uniquement pour socialiser et faire la fête), c'est un coup de pouce précieux pour une candidature dans une autre université étrangère (si l'université dans laquelle tu pars en Erasmus est connue évidemment).
 
De façon générale, les RI en France sont très illisibles à l'étranger, car les français ont la facheuse habitude de publier en français... c'est à dire que toutes les revues internationales en anglais ne contiennet que très peu de choses en anglais, ce qui évidemment fait plonger la France dans les classements.
(par exemple: http://www.politicalstudies.org/pdf/psr/hix.pdf)
 
Tu peux voir ici quelles sont les universités européennes (susceptibles d'avoir des accords Erasmus) bonnes en RI. En Grande-Bretagne il semble y en avoir pas mal! Ce qui est fou c'est que Sciences-Po Paris est absente du top 200 mondial... en science politique. Bien sûr Science-Po est très reconnu à l'étranger, mais sans doute pas pour ses publications...
 
Pour le coût des études  je comprends. Mais c'est vrai que pour décrocher un master il faut être patient... Pas mal d'étudiants font un emprunt et/ou travaillent à temps partiel.

n°2971685
TheDjinx
Posté le 06-10-2010 à 10:31:35  profilanswer
 

Edit: Après revérification, Science-Po n'est pas absente du top 200 mondial, elle est 170ème...

 

Le lien ne semble pas marcher, même si il est correct.

 

Il faut donc entrer "  A Global Ranking of Political Science Departments  " dans google pour tomber dessus (1er résultat)


Message édité par TheDjinx le 06-10-2010 à 10:35:17
n°2971751
pennyfrase​r
Posté le 06-10-2010 à 12:52:50  profilanswer
 

Tu as bien raison de t'informer, aujourd'hui c'est souvent ce qui peut faire la différence. En tout cas merci du temps que tu m'accordes.
 
Oui c'est ce que je pensais par rapport au concours pour les IEP à Bac+1. Après tout, je n'ai rien à perdre.  
Je me suis donc un peu plus renseignée entre ton post de ce matin et celui d'hier, et en effet il y a certaines universités qui proposent une licence Science Politique. Le contenu des cours serait apparement quand même pas mal différent de celui des IEP (IEP = plus général, plus de sujets d'étude) mais tout de même très intéressant. Il y a donc Paris 8, Lyon 2 et Lyon 3. Il y en a d'autres mais c'est plus du droit en réalité orienté Science Politique. Ma préférence va à Lyon 2 puisque l'université propose une licence bi-disciplinaire anglais/science politique (http://www.univ-lyon2.fr/licence-anglais-science-politique-224131.kjsp)
 
Je mets les liens, ça pourrait peut-être servir à quelqu'un:
http://www.univ-lyon2.fr/licence-s [...] H=WWW20201 et aussi http://fdsp.univ-lyon2.fr/
 
http://www.univ-lyon3.fr/fr/format [...] ZYZYZYZYZY
 
http://www.univ-paris8.fr/scpo/spip/
 
Oui bien sûr, je vais devoir faire preuve de patience mais comme on dit, il faut ce qu'il faut... Merci pour ta repricision sur ScPo j'irai voir ça dès que possible.
 
Les personnes que tu connais qui sont en RI, que pensent-ils de leurs études ? Satisfaits ?
 
Aussi, j'avais oublié de préciser que dans l'idéal, j'aimerai choisir une orientation sécurité/terrorisme/développement plutôt qu'économique/finance etc.
 
Merci encore ! Bon appétit !
 
 
 

n°2974898
Profil sup​primé
Posté le 09-10-2010 à 09:29:51  answer
 

pennyfraser a écrit :

Bonjour,
 
Après avoir «écumé » pratiquement tous les forums et lu tous les post concernant le sujet des Relations Internationales, je me décide à poster ici. J'ai pu constater que bon nombres d'internautes détenaient des informations et j'espère que ces derniers voudront bien les partager (encore un peu plus).  
 
Je ne pense pas avoir un parcours « idéal » pour intégrer des diplômes en RI, je suis cependant très motivée pour réussir.
 
Après un bac Sciences et Technologies de la Gestion (M. Bien), j'ai fais une année de fac de psychologie à l'Université Paul Verlaine de Metz ou plutôt tenté. Je n'y suis pas allée par dépit, le sujet m'intéressait énormément mais il faut croire que je n'étais pas assez résolue ou assidue puisque j'ai échoué. J'ai appris beaucoup de cet échec et pense que je ne referai évidemment pas les mêmes erreurs si je devais à nouveau aller en université. J'ai commencé mon BTS Assistante de Gestion PME-PMI en alternance au 1er juillet 2010, bien que cette formation ne m'intéresse pas du tout, j'ai du penser pratique, je ne pouvais pas rester sans rien faire avec juste un baccalauréat.
 
Après avoir déballé ma vie, entrons dans le vif du sujet.
 
Après mon BTS, j'aimerai me diriger à nouveau vers quelque chose qui me plaît, or les Relations Internationales, après moult recherches, semblent être toutes indiquées.
 
Pensez-vous que ce soit possible ? Que je n'aurai pas accumulé trop de lacunes, puisque ça fera 4 ans que j'aurai quitté ce qu'on appelle le cursus général ou classique ?
 
Je suis très curieuse de nature, de ce fait, je m'informe énormément. Le travail personnel suffira-t-il à palier mes faiblesses dans des matières telles que le droit international ou l'économie ? Que j'étudie, certes, en BTS mais à un tout autre niveau qui est celui de l'organisation/entreprise.  
 
J'ai déjà réfléchis à diverses options. Je pourrai après mon BTS par exemple, partir 6 mois à Londres (j'y ai de la famille) et 6 mois en mission de développement (et non pas humanitaire) puis seulement intégrer une 3ème année de bachelor ou licence (j'ai entendu que c'était possible, pensez-vous que cela est faisable ou alors purement utopiste ?) pour réfléchir par la suite à un master.
 
Selon vous, devrai-je refaire 3 ans d'études avant de prétendre à un master ou alors la 3ème année après mon BTS serait faisable avec beaucoup de travail personnel, une préparation avant d'intégrer cette 3e année etc ?
 
Et pour cette 3ème année, que me conseillerez vous comme établissement ? En France ou à l'étranger ? J'habite près du BENELUX donc il pourrait y avoir des opportunités de côté là, à l'Université de Louvain par exemple ?
 
En ce qui concerne le master, j'aimerai vraiment le faire à St Andrews en Écosse. Cette Université Écossaise a une très bonne réputation et je l'ai d'ailleurs également vu citée dans certains forums.
Ils proposent plusieurs formations très attrayantes:
 
M.Litt in International Security Studies  
M.Litt in International Political Theory  
M.Litt in Middle East and Central Asian Security Studies  
M.Litt in Peace and Conflict Studies  
M.Litt in Terrorism Studies  
M.Res in International Relations
 
et étant anglophile ainsi que passionnée par l'Ecosse c'est tout naturellement que ma préférence va à celle-ci.  
C'est le côté sécurité/développement qui m'intéresse le plus mais bien sûr je ne suis absolument pas réfractaire à une formation plus large bien que le côté affaires/économie/finances ne soit pas trop mon dada.
 
Par contre, quelqu'un pourrait-il me dire la différence entre le M.Litt, le M.Res., le M.Phil et le PhD ?
 
Évidemment, la London School of Economics, le Collège de l'Europe, l'IHEID de Genève, le King's College etc proposent des diplômes plus qu'intéressants mais je ne pense pas pouvoir y accéder (niveau scolaire et argent).  
 
 
J'ai pu lire dans certains avis/post qu'il n'y avait pas énormément de débouchés dans les RI, est-ce vrai ? Sur quoi vous appuyez-vous ?
 
C'est un très long poste, je m'en excuse, j'espère que j'aurai des réponses car je sais très bien que même si ce ne serait que dans deux ans, je vais devoir travailler très dur pour me mettre au niveau des autres « prétendants ».
 
Vous remerciant d'avance,
 
Cordialement.
 
P.


J'ai été admise en politique et relations Internationales  en Angleterre à l'Université Royal Holloway (fabuleuse et 88ème meilleure fac du monde dans ce domaine - je sais je suis chauvine ;))  - je précise qu'en france je suis passée par 1 année de fac de médecine donc tout arrive ;)
 
1 - Saint Andrews est la 3ème meilleure fac du pays loin loin TRES loin devant Kings et les autres donc si tu t'inquiète du niveau inquiète toi SURTOUT pour St Andrews et la LSE :)
En matière de PIR il est clair que UK c'est un must (sans vouloir vexer les scpotistes je pense que scpo est une école ultra généraliste et plus orientée économie et histoire que IR.. En plus la pédagogie est TOTALEMENT différente!)
Et je tiens surtout à te préciser qu'en matière de développement SOAS c'est quand même la meilleure (surtout si tu veux travailler dans des pays en développement tu pourrais coupler ton diplome avec une langue rare :))
Apres pour tout ce qui est sécurité j'avoue Kings est vraiment bien, Kent Uni a aussi un bon programme. J'aimais beaucoup Leicester aussi et Bath.
 
 
2- Je ne sais pas comment ça fonctionne niveau BTS mais dans tous les cas pour entrer en undergrad aka en 1ère année ils se basent sur les notes du bac, lettre de motivation (personal statement), lettre de recommendation de ta prof. Les applications se font avant le 15 janvier 2011 si tu veux entrer en 2012 par exemple. Personnellement ce que je te conseillerais c'est de regarder le ranking du times en political sciences ou history and social sciences (je ne sais plus) et en fonctionne de là vas sur le site de toutes les facs qui t'intéresse (essaie d'avoir tout de même une idée de location etc pour ne pas te taper toutes les facs du pays) et en fonction de ça récupère les brochures puis appelle le bureau des admissions de celles qui t'intéressent VRAIMENT!
POURTANT, je suppose que comme tu seras titulaire d'un bac+3 tu pourrais en théorie prétendre à des MA ou Msc
 
3- Je ne veux pas briser des rêves mais partir en mission de développement comme ça à l'arrache c'est vraiment difficile. Les ONG manquent cruellement de fond donc ça va être difficile de pouvoir subvenir au besoin (matériel sécuritaire etc..) de personnes même bénévoles et volontaire. Le plus rentable serait que tu partes de toi-même, cible les régions/pays et ONG qui t'intéresse et une fois que tu seras installé tu pourras BEAUCOUP plus facilement bosser pour des ONG de développement. Ou sinon que tu bosses vraiment (genre boulot rémunéré) apres ton BTS pendant 2/3 ans pour vraiment montrer que tu as de l'expérience et que ce MA/Msc est la suite logique à ton parcours :) là il faudra que tu ailles voir des site type devex etc..Mais la compétition sera rude :S
 
4 - Pour l'aspect financier et comme je vois que tu as plutot envie d'attaquer en L2 ben L2 en UK ça va être gillé et l'argent tu peux toujours prendre des prêt remboursable une fois diplomé (et tu as LARGEMENT le temps de bosser à coté - perso c'est à 8h de cours/semaines.... bon j'avoue qu'ensuite niveau lecture/dissert faut cravacher je pense!!)
 
Bref quoique tu choississes : bonne chance et bon courage :)
 

n°2977456
pennyfrase​r
Posté le 10-10-2010 à 20:29:57  profilanswer
 

Tout d'abord, Olyness, merci beaucoup pour ta réponse.
 
C'est super que tu ais été acceptée surtout si la fac est bien classée. Dans quel cadre as-tu voulu étudier les RI ? As-tu une idée de métier bien définie ?
 
Je me doute que j'ai du "souci à me faire" ou du moins que je vais devoir bosser enormément pour pouvoir prétendre entrer à St Andrews ( :love: )
J'irai voir Kent Uni, Bath et Leicester, j'ai déjà regardé le site de beaucoup d'uni en UK et demandé des brochures. J'ai encore le temps mais j'aime être préparée.
 
Après le BTS, j'aimerai faire une licence en Science Politique à Lyon 2 et c'est seulement là que je "postulerai" en UK pour un master. Enfin, c'est ce que je pense être le plus adéquat pour mon projet, peut-être que je me trompe. Mon projet est pour le moment au stade embryonnaire.  
 
Pour partir en mission, je suis bien consciente des réalités, les ONG cherchent en général des volontaires/bénévoles et pour les CDI/CDD c'est souvent un profil expérimenté qui est demandé. On m'a parlé de l'école BIOFORCE qui forme aux métiers de l'humanitaire, il y a une formation de 6 mois me semble-t-il de coordinateur de projet qui pourrait fort bien me convenir... Je ne sais pas si tu as entendu parler de cette école (ou quelqu'un d'autre ?). Je pensais éalement après l'obtention des 3 diplômes (et oui quand même) donc soit mon BTS, soit la licence de Science Politique soit le master en RI faire une mission, il y a pas mal d'asso qui en proposent et je connais plusieurs personnes qui, avec le baccalauréat seulement, sont partis en mission de développement, au Sénégal notamment. J'avais trouvé le site coordination sud qui, je pense, fonctionne ou apporte le même type de d'informations que Devex.. Non?
 
Comme je disais plus haut, je ne veux pas faire ma licence en UK, à part peut-être si je le peux, un semestre (ou une année, on peut toujours rêver) en Erasmus durant la L3 de Science Politique... Pour les prêts à la banque j'en ai déjà entendu parler effectivement, je sais que ça existe mais ne m'en suis pas encore vraiment occupée. J'ai d'abord deux années (qui vont paraître longues) à faire en BTS...
 
Merci pour tes encouragements, je sais que je m'informe tôt mais je pense que pour mener ce projet à bien j'ai plutôt intérêt à me remuer dès maintenant. J'espère que tu voudras bien partager ton parcours/expérience avec moi. Bonne soirée !

mood
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Posté le 10-10-2010 à 20:29:57  profilanswer
 

n°2977483
TheDjinx
Posté le 10-10-2010 à 20:47:32  profilanswer
 

Pour rentrer dans le monde de l'humanitaire et des institutions internationales, il faut justement pouvoir y rentrer. C'est pas tellement la formation ou l'expérience (au début) qui importe, mais la réputation du diplôme, qui permet de décrocher un stage et de se faire son réseau. Bon c'ets sûr que l'humanitaire type Unicef c'est spécial. J'avoue que je connais pas trop les jobs offerts et les profils requis (non-bénévoles).  
 
Sinon je viens de voir qu'il existe un Magistère de Relations Internationales à la Sorbonne (Paris 1). Je connais pas sa réputation mais ça peut valoir le coup d'y regarder de plus près, d'autant que ce genre de programme a des partenariats à l'étranger en principe, et autorise souvent à faire son année de M2 ailleurs.
Et pour rappel, un magistère recrute à bac+2, donc possiblement après BTS (et sans doute entretien).  

n°2977516
pennyfrase​r
Posté le 10-10-2010 à 21:09:05  profilanswer
 

Bonsoir TheDjinx ! Oui c'est sûr que bosser dans l'humanitaire n'est pas ce qu'il y a de plus facile (ce qui est tout de même paradoxal). C'est aussi pour cela que je veux pouvoir faire une formation qui pourra m'ouvrir quelques portes... Merci pour l'info à la Sorbonne, c'est vraiment sympa, j'irai jeter à coup d'oeil !

n°2977517
pennyfrase​r
Posté le 10-10-2010 à 21:09:13  profilanswer
 

un*

n°2985245
Profil sup​primé
Posté le 17-10-2010 à 15:38:42  answer
 

TheDjinx a écrit :

Pour rentrer dans le monde de l'humanitaire et des institutions internationales, il faut justement pouvoir y rentrer. C'est pas tellement la formation ou l'expérience (au début) qui importe, mais la réputation du diplôme, qui permet de décrocher un stage et de se faire son réseau. Bon c'ets sûr que l'humanitaire type Unicef c'est spécial. J'avoue que je connais pas trop les jobs offerts et les profils requis (non-bénévoles).  
 
Sinon je viens de voir qu'il existe un Magistère de Relations Internationales à la Sorbonne (Paris 1). Je connais pas sa réputation mais ça peut valoir le coup d'y regarder de plus près, d'autant que ce genre de programme a des partenariats à l'étranger en principe, et autorise souvent à faire son année de M2 ailleurs.
Et pour rappel, un magistère recrute à bac+2, donc possiblement après BTS (et sans doute entretien).  


 
C'est vrai que le réseau semble ultra important! Les profs exhortent vraiment les étudiants à postuler le plus tôt possible pour des stages dans des ONG (heureusement il y a énormément de possibilité dans ce domaine là!) et on a pas mal de conférences organisées par la fac ou les societies qui nous permettent de rencontrer des gens aux profils très différents. Par contre ce que je n'ai pas précisé c'est que les 3/4 des emploi niveau entry level (undergrad) sont très tournés "secrétariat". Mon personal advisor m'avait conseillé de trouver un part time job dans un bureau, ça te permet de vraiment montrer que tu peux travailler dans un fast paced environment, que tu sais travaillé vis à vis de deadlines etc..   Je sais ce n'est pas glamour mais les rapports constituent une grosse partie du travail. Il est aussi bien perçu d'avoir de l'expérience dans le fundraising. (regarde les salaire des fundraising manager tu vas comprendre..) En sortant d'un bachelor tu as très très peu de chance (voir aucune) d'être chef de projet quelque part, de gérer un gros portefeuile etc.. au mieux tu seras assistant ou officer. En plus il est souvent plus facile d'obtenir des jobs aux HQ que directement sur le terrain..  
 
En fait, contrairement à ce qu'on pense, les gens les plus utiles sur place et qui ont la possibilité de bouger rapidement ce sont ceux qui ont vraiment une valeur ajouter (santé, batiments, éducation, ingénieurie etc.) donc avec nos diplomes de PIR on a encore du chemin ;) Je ne sais pas si tu connais Alanna Shaik qui est spécialisée dans le ID (dominante santé pub) donne pas mal de conseils (c'est 2 dollars/mois mais ça vaut vraiment le coup). Tu verras que plein de gens au profil ultra différents veulent faire le même boulot lol http://letter.ly/alannashaikh (tu t'inscris, lui email ta question et elle te répond :))  
 
Pour ce qui est de postuler pour le master c'est vraiment une bonne idée si tu te sens bien dans le système éducatif français et que tu n'as pas envie de t'endetter lol et puis tu auras plus de chance de murir ton projet! Par contre essaie de donner une dimension plus internationale à ton projet.. Par exemple quelqu'un qui veut bosser dans le développement et qui part faire un semestre abroad disons à Cap Town ou Accra semblera encore plus international que quelqu'un qui reste dans les pays du nord. Fais preuve de mobilité :) Et si tu veux faire du bénévolat humanitaire pendant l'été fais un tour sur www.idealist.org Tu y trouveras surement ton bonheur ;)
 
Personnellement je n'ai pas vraiment une idée très précise  de ce que je ferais après le bachelor (je pense a une grad school en droit) et je ne suis même pas certaine de ne pas différer mon entrée en 2ne année! Pas mal d'alumni ont fait des choses très très différentes (ESSEC/HEC, grad school en droit, économie, santé pub) c'est vraiment la beauté de ce type d'études! Je connais l'objectif mais pas vraiment le chemin.
 
Pour ce qui est de PIR j'avais été acceptée à Queen Mary, Leicester, Kent et Royal. Mon choix s'était tourné sur Royal à cause du corps enseignant (beaucoup sortent d'Oxbridge, LSE, USA), et des différents cours proposés en 2ème et 3ème années. Les différentes universités partenaires m'avaient également séduite (Hong Kong ++++).  
 
Bonne chance! J'espère vraiment que tu pourras faire ce que tu souhaites :)
 
BIOFORCE j'en ai entendu parler, une amie qui fini sa L3 aimerait y aller. Je ne sais pas vraiment ce que ça vaut, désolée :S


Message édité par Profil supprimé le 17-10-2010 à 15:45:53
n°2986314
ellinea
Posté le 18-10-2010 à 00:50:30  profilanswer
 

pennyfraser a écrit :

Pour partir en mission, je suis bien consciente des réalités, les ONG cherchent en général des volontaires/bénévoles et pour les CDI/CDD c'est souvent un profil expérimenté qui est demandé. On m'a parlé de l'école BIOFORCE qui forme aux métiers de l'humanitaire, il y a une formation de 6 mois me semble-t-il de coordinateur de projet qui pourrait fort bien me convenir... Je ne sais pas si tu as entendu parler de cette école (ou quelqu'un d'autre ?). Je pensais éalement après l'obtention des 3 diplômes (et oui quand même) donc soit mon BTS, soit la licence de Science Politique soit le master en RI faire une mission, il y a pas mal d'asso qui en proposent et je connais plusieurs personnes qui, avec le baccalauréat seulement, sont partis en mission de développement, au Sénégal notamment. J'avais trouvé le site coordination sud qui, je pense, fonctionne ou apporte le même type de d'informations que Devex.. Non?
 
 


Ma tante a fait Bioforce il y a une vingtaine d'années. C'est une école particulièrement réputée au niveau humanitaire mais plutôt tournée terrain. C'est à dire plus humanitaire que développement en fait, même si les formations évoluent progressivement.
Après Bioforce en spé administration de terrain ou un truc du genre ma tante a fait trois missions pour des ONG françaises avant de quitter le secteur : deux en Afrique et une en Asie pour Handicap International et je sais plus quoi, une autre ONG connue.
Avant ça, elle n'avait aucune XP dans l'humanitaire mais par contre une formation professionnelle assez prisée par l'humanitaire, un BTS en agronomie je crois.
Les gens que j'ai rencontré dans son entourage qui ont fait BIOFORCE ont eu de super débouchés dans l'humanitaire eux aussi. Beaucoup d'entre eux avaient la formation pro voire l'XP non-humanitaire adéquate (infirmière, logistique...) et sont venus chercher un renforcement de cette formation. D'autres comme elles étaient de jeunes étudiants qui se réorientaient.
 
Aujourd'hui encore je sais que BIOFORCE est une formation très reconnue et prisée dans le monde de l'humanitaire français. Comme les assos françaises sont parmi les plus actives et présentes dans le monde, ça fait un bon panel de choix. En revanche, les postes sont surtout de terrain pour des "missions" et je ne sais pas trop ce qu'il en est pour la recherche, les postes en siège, les organismes type ONU, les relations internationales etc.
 
Autre détail important, la plupart des formations courtes de BIOFORCE exigent soit une formation "technique" préalable, soit une certaine expérience. Pour les personnes sans expérience, tous les diplômes ne sont pas accessibles!
 
Renseigne-toi aussi les Master ECHO créés par un réseau d'université partenaire de l'Union Européenne (dont Marseille je crois), destiné à former des personnels humanitaires reconnus au niveau européen et ayant les compétences les plus utiles pour ce type de mission.

n°2986319
ellinea
Posté le 18-10-2010 à 00:55:54  profilanswer
 

pennyfraser a écrit :

Bonsoir TheDjinx ! Oui c'est sûr que bosser dans l'humanitaire n'est pas ce qu'il y a de plus facile (ce qui est tout de même paradoxal). C'est aussi pour cela que je veux pouvoir faire une formation qui pourra m'ouvrir quelques portes... Merci pour l'info à la Sorbonne, c'est vraiment sympa, j'irai jeter à coup d'oeil !


Je ne vois pas ce qu'il y a de paradoxal!!! L'humanitaire ce n'est pas quelques bonnes âmes vaillantes, missionnaires et idéalistes qui partent avec leur superbe pour aider les pauvres gens des pays pauvres! Ce sont de véritables professionnels qualifiés qui apportent des compétences solides là où on en a besoin. Par conséquent, normal qu'on ne recrute pas n'importe qui. ;)

n°2986321
ellinea
Posté le 18-10-2010 à 01:00:48  profilanswer
 


Olyness, SOAS est une fac qui m'intéresse beaucoup et c'est pour ça que j'aimerais savoir ce que tu en as entendu (et où)!
Et tu n'as pas spécialement évoqué Cambridge et Oxford, tu penses que ce n'est pas adapté? J'ai pourtant l'impression que c'est particulièrement reconnu à l'international donc forcément au niveau RI/sécurité... non?

n°2986340
Kryten
Casio brille-brille, t'entends
Posté le 18-10-2010 à 02:31:31  profilanswer
 

TheDjinx a écrit :


En passant, les M.Litt sont des masters de littérature (Master of Art aux USA), M.Res est un master Recherche, et PhD c'est le doctorat (Doctorate of Philosophy, mais en fait c'est un terme générique qui s'applique aussi aux sciences etc...). Parfois en Angleterre, les M.Res. font parti du programme PhD. Par exemple, sur le site de la LSE, tu peux voir "M.Res/PhD"

 

Il y a aussi des MA au Royaume-Uni.
Après, pour ce qui est des RI aux ÉUA, voir les programmes de Georgetown, Columbia, etc. (l'auteur du sujet est sûrement déjà tombée sur mon sujet unique à ce propos).

 
TheDjinx a écrit :


De façon générale, les RI en France sont très illisibles à l'étranger, car les français ont la facheuse habitude de publier en français... c'est à dire que toutes les revues internationales en anglais ne contiennet que très peu de choses en anglais, ce qui évidemment fait plonger la France dans les classements.
(par exemple: http://www.politicalstudies.org/pdf/psr/hix.pdf)

 

Tu peux voir ici quelles sont les universités européennes (susceptibles d'avoir des accords Erasmus) bonnes en RI. En Grande-Bretagne il semble y en avoir pas mal! Ce qui est fou c'est que Sciences-Po Paris est absente du top 200 mondial... en science politique. Bien sûr Science-Po est très reconnu à l'étranger, mais sans doute pas pour ses publications...

 

Non, ce qui est fou c'est que quelqu'un veuille faire rentrer les IEP dans des classements anglo-saxons.
« Fâcheuse habitude de publier en français »... je ne sais pas si je dois rire ou pleurer. Une telle soumission à l'anglais est réellement pathétique. Comme s'il fallait renier sa propre langue pour verser dans l'excellence.


Message édité par Kryten le 18-10-2010 à 02:36:53

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Technique maquereau | ECNSP | Fructifier son argent avec les branques
n°2986363
TheDjinx
Posté le 18-10-2010 à 09:38:28  profilanswer
 

C'est ça qui est terrible en France. Publier en anglais n'est pas renier sa propre langue, ou alors tous les pays non anglo-saxons renient leur propre langue. Publier en anglais, c'est ranger sa suffisance et sa morgue d'apprenti diplomate français ("le monde doit tout à la France" ) et accepter que tout le monde sur la planète ne parle pas français mais que ce monde est peut-être intéressé par ce qui se publie en haut lieu à Paris.
L'anglais est la langue internationale, la langue de la recherche. Ne pas l'accepter c'est se couper délibérément du monde et faire décrocher la France de l'innovation mondiale et de la pensée contemporaine.  
Et pour les patriotes de premier rang, ce n'est pas parce que l'on publie en anglais que l'on est considéré comme étant anglosaxon, rassurez-vous. Il y aura toujours marqué "Institut d'Etudes Politiques de Paris" sous votre nom dans les papiers...  
 
*pathétique*

n°2986373
Profil sup​primé
Posté le 18-10-2010 à 10:17:11  answer
 

ellinea a écrit :


Olyness, SOAS est une fac qui m'intéresse beaucoup et c'est pour ça que j'aimerais savoir ce que tu en as entendu (et où)!
Et tu n'as pas spécialement évoqué Cambridge et Oxford, tu penses que ce n'est pas adapté? J'ai pourtant l'impression que c'est particulièrement reconnu à l'international donc forcément au niveau RI/sécurité... non?


 
La SOAS j'ai quelques amies qui en sont sorties diplomées (l'une a couplé Politique avec Developpement, l'autre Droit et Développement, l'autre une langue rare et le Développement) elles bossent tout aujourd'hui, 2/3 en Afrique l'une pour une ONG, l'autre pour un Safari. L'autre est partie en grad school à la SIPA. Et puis j'ai voulu apply à leur programme en Development &Swahili puis je me suis rendue compte que c'était inutile (je suis bilingue en Swahili donc ça aurait été une perte de temps..) Elles m'ont dit que le undergrad développement n'étaient pas spécialement le mieux vu et qu'il valait mieux faire PIR donc je les ai écouté ;) Après j'y ai des potes qui étudient les langues asiatiques (département ultra compétitif!!)
 
Par contre le problème c'est que moi je poste ++ pour tout ce qui est entry level jobs et vraiment à partir de ce que mon personal advisor/les alumni de ma fac que je connais me disent. Donc je ne sais pas du tout comment ça se passe quand on veut y faire un master et quels sont les débouchés après le dit master ;) C'est cool ce que tu dis pour BIOFORCE! Je me doutais bien que le mieux étaient tout de même d'avoir des compétences vraiment recherchée. Je ne sais pas vraiment ce que ça peut apporter à un PIR..
 
Le point positif de la SOAS c'est que ce n'est pas une structure trop gigantesque, qu'elle a vraiment des pointures dans tout ce qui est pays du moyen orient/asie/afrique. Leur career centre est très développé et il y a un réseau d'alumni vraiment pas mal! Faire son master là bas c'est vraiment une bonne idée! Par contre je trouve que niveau europe de l'est UCL avait vraiment des trucs intéressant! Pour ce qui est de l'option sécurité,  je pense que le programme de la SOAS est pas mal mais Kings les bats hands down.. Par contre je pense qu'il faut vraiment insister sur le fait que les internship, le réseau, les expériences pro et la personnalité font quand même pas mal surtout pour ce genre de métier où tu es en compétition avec des gars du monde entier et souvent plus talentueux - d moins scolairement - que toi! Et puis contrairement à la France où le fait d'avoir un diplome c'est cool, ben en UK et surement USA les employeurs regardent quand même la façon dont tu l'as eu. Et puis dites vous que parler Français c'est déjà pas mal si vous voulez bosser en Afrique:) Si vous êtes intéressés par d'autres régions bah peut être voir si vous pourriez parler une langue rare.. ça fait vraiment un plus je pense!  
 
Et choisissez vraiment vos facs selons les profs, la qualité du département, et la région/spécialité qui vous intéresse. Pas forcément selon le nom de l'univ. C'est ultra important. Quelqu'un qui va à la SOAS aura pas le même objectif que quelqu'un qui choisi d'aller à Kings, Warwick ou LSE pour son master. C'est pas les mêmes réseaux, les mêmes spécialités, la même visibilité (en master je parle). Idem en undergrad, il y a des facs qui sont vmt pas connue à l'international et pourtant assez prisé des anglais parce qu'elles ont certains partenariats avec les différentes chambres.
 
Ellinea si tu as des questions plus précises feel free to post ou pm :)  
 
Oxbridge c'est ultra réputé mais si tu veux comme moi je voulais un undergrad plutot tourné vers PIR je ne me suis pas vraiment intéressé à leur programmes (qui impliquent pas mal de philo, économie etc.. et je voulais pas de ça pour commencer. En plus je me voyais mal faire Oxbridge et finir dans les meilleurs de ma promo (ce qui est l'objectif pour moi parce que je veux vraiment des trucs bétons en grad school)

n°2986923
ellinea
Posté le 18-10-2010 à 21:04:09  profilanswer
 

TheDjinx a écrit :

C'est ça qui est terrible en France. Publier en anglais n'est pas renier sa propre langue, ou alors tous les pays non anglo-saxons renient leur propre langue. Publier en anglais, c'est ranger sa suffisance et sa morgue d'apprenti diplomate français ("le monde doit tout à la France" ) et accepter que tout le monde sur la planète ne parle pas français mais que ce monde est peut-être intéressé par ce qui se publie en haut lieu à Paris.
L'anglais est la langue internationale, la langue de la recherche. Ne pas l'accepter c'est se couper délibérément du monde et faire décrocher la France de l'innovation mondiale et de la pensée contemporaine.  
Et pour les patriotes de premier rang, ce n'est pas parce que l'on publie en anglais que l'on est considéré comme étant anglosaxon, rassurez-vous. Il y aura toujours marqué "Institut d'Etudes Politiques de Paris" sous votre nom dans les papiers...  
 
*pathétique*


Je suis d'accord sur certains points, notamment qu'il est essentiel de publier une partie des articles en anglais, mais dire que l'anglais est "la langue de la recherche" est exagéré, autant que de dire que la France publie en français à cause de leur suffisance!
En sciences humaines, le seul langage utilisé est... le langage littéraire. Il n'y a pas un truc du genre un langage mathématique "universel". Les sciences humaines, auxquelles appartiennent les sciences po et les RI, sont des disciplines qui étudient les relations entre les différentes cultures et communautés entre autre. Donc les chercheurs en sciences humaines sont assez conscients du fait que la langue choisie va véhiculer des idées particulières ; et qu'en maitrisant mal une langue, on exprime mal sa pensée, on dit des choses biaisées. Même un chercheur qui connait plutôt bien l'anglais risque de faire des contresens ou des déviations culturelles... ce qui est vraiment "grave" pour les sciences humaines!
L'anglais international est une langue assez pauvre au final, et qui va avoir des sens différents selon le lecteur international qui a l'article entre les mains. Donc pour rédiger dans un bon anglais, il faut de toute façon faire appel à un anglophone... ce qui revient presque au même que de faire traduire l'article.
J'ai lu des articles de RI écrits par des non-anglophones et franchement, je suis sûre qu'une grosse partie du sens a été perdu.
 
Donc bien sûr que c'est assez ennuyeux de ne publier qu'en français... mais publier directement en anglais quand on n'est pas anglophone est aussi un problème.


Message édité par ellinea le 18-10-2010 à 22:09:37
n°2987017
ellinea
Posté le 18-10-2010 à 21:49:45  profilanswer
 


Merci pour cette réponse elyness!
Effectivement, je suis déjà titulaire d'un Master donc je ne suis pas vraiment concernée par les programmes undergraduates. J'ai pas mal réfléchi et je crois que je veux vraiment un poste d'analyse avec une partie de terrain mais pas spécialement un poste bureaucratique ni un poste genre mission humanitaire. C'est pour ça que je pense qu'il serait peut-être pas mal de me spécialiser dans une thématique précise en suivant un Master type anthropologie du développement ou sciences politiques.
C'est surtout SOAS et Cambridge qui m'intéressent pour le moment car ils ont un côté "expertise des sociétés" qui convient à mon projet. Mais je me demande comment c'est perçu par d'éventuels recruteurs... Enfin j'imagine que tout dépendra du sujet que je choisis pour ma spécialité!
 
En tout cas, wow swahili bilingue! Tu es d'origine africaine? C'est super bien pour le secteur, on peut le dire! :)  
 
Je pense que tu as raison pour les stages/réseau... de toute façon pour être prise dans un bon Master, il vaut mieux avoir une expérience qui convient au diplôme... C'est pour ça que j'ai choisi de prendre deux ans entre mon premier Master et celui plus orienté RI.

n°2987027
Kryten
Casio brille-brille, t'entends
Posté le 18-10-2010 à 21:53:01  profilanswer
 

TheDjinx a écrit :

C'est ça qui est terrible en France. Publier en anglais n'est pas renier sa propre langue, ou alors tous les pays non anglo-saxons renient leur propre langue.


 
Leur langue n'est pas internationale, leur problème diffère.
Ceci dit, nombre d'entre eux font passer l'anglais avant leur propre culture, on comprend qu'ils n'aient plus grand chose à perdre.
 

TheDjinx a écrit :


Publier en anglais, c'est ranger sa suffisance et sa morgue d'apprenti diplomate français ("le monde doit tout à la France" ) et accepter que tout le monde sur la planète ne parle pas français mais que ce monde est peut-être intéressé par ce qui se publie en haut lieu à Paris.
L'anglais est la langue internationale, la langue de la recherche. Ne pas l'accepter c'est se couper délibérément du monde et faire décrocher la France de l'innovation mondiale et de la pensée contemporaine.  


 
Publier en français serait donc faire preuve de suffisance, de nombrilisme ; par contre quand il s'agit de l'anglais, cela devient comme par magie un état de fait positif, une bénédiction pour l'Humanité toute entière. Je t'incite à reconsidérer la validité d'un tel raisonnement.
Soit dit en passant, l'anglais n'est pas la langue internationale ni la langue de la recherche. C'est une langue internationale et une langue de la recherche. Aux côtés du français.
La France n'a pas attendu que l'anglais devienne langue officielle en ses terres pour pouvoir produire des innovations majeures.
 

TheDjinx a écrit :


Et pour les patriotes de premier rang, ce n'est pas parce que l'on publie en anglais que l'on est considéré comme étant anglosaxon, rassurez-vous. Il y aura toujours marqué "Institut d'Etudes Politiques de Paris" sous votre nom dans les papiers...  


 
Raccourci atlantiste. Qui croit-on berner ?
Lorsque l'on publie en anglais et uniquement en anglais, on adopte un idiome et des conceptions qui nous sont étrangers. Les papelards seront bien signés IEP mais ne seront plus vraiment Français (pratique de plus en plus courante, malheureusement).


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Technique maquereau | ECNSP | Fructifier son argent avec les branques
n°2987529
TheDjinx
Posté le 19-10-2010 à 12:07:28  profilanswer
 

Kryten a écrit :


 
Leur langue n'est pas internationale, leur problème diffère.
Ceci dit, nombre d'entre eux font passer l'anglais avant leur propre culture, on comprend qu'ils n'aient plus grand chose à perdre.
 


 
Non bien sûr, l'espagnol et l'arabe, entre autres ne sont pas des langues internationales. Et je ne pense pas que la Chine fasse passer l'anglais avant sa propre culture... mais heureusement, ils ne publient pas en chinois. C'est une idée de quelqu'un qui n'a pas du sortir bcp de dire que lles citoyens des autres pays sont tous des néo anglo-saxons. Ils maîtrisent bien l'anglais, c'est tout. J'ai des amis suédois et danois par exemple qui sont très fiers de leur culture mais qui parlent parfaitement anglais. Est-ce vraiment incompatible pour toi?  
 

Kryten a écrit :


 
Publier en français serait donc faire preuve de suffisance, de nombrilisme ; par contre quand il s'agit de l'anglais, cela devient comme par magie un état de fait positif, une bénédiction pour l'Humanité toute entière. Je t'incite à reconsidérer la validité d'un tel raisonnement.
Soit dit en passant, l'anglais n'est pas la langue internationale ni la langue de la recherche. C'est une langue internationale et une langue de la recherche. Aux côtés du français.
La France n'a pas attendu que l'anglais devienne langue officielle en ses terres pour pouvoir produire des innovations majeures.
 


Kryten a écrit :


 
Raccourci atlantiste. Qui croit-on berner ?
Lorsque l'on publie en anglais et uniquement en anglais, on adopte un idiome et des conceptions qui nous sont étrangers. Les papelards seront bien signés IEP mais ne seront plus vraiment Français (pratique de plus en plus courante, malheureusement).


 
Publier en français en soit n'est pas faire preuve de nombrilisme, c'est juste permettre au public français qui ne maîtrise pas l'anglais de suivre les questions contemporaines. Le problème c'est quand les chercheurs ne publient qu'en français... Crois-tu que les conférences internationales de recherche se tiennent en français? où que tout le monde a une oreillette et un traducteur? Comment font les français pour présenter leurs papiers au Japon? Si un grand nombre de chercheurs en sciences politiques ont des notions en français voire le parlent (j'en ai été témoin à Seattle qu'en j'étais en échange), ce n'est pas suffisant. Faire traduire ses papiers en anglais peut-être une solution pour publier, mais pas pour lire les articles des autres ou présenter ses travaux à l'étranger. Il faut s'y mettre c'est tout. Ce qui n'empêche pas qu'en science au moins (car j'ai une amie anglaise en France qui fait ça) les papiers sont souvent révisés avant d'être publiés.  
 
Honnêtement, il suffit de partir un an à l'étranger (ou plusieurs fois quelques mois) pour avoir un anglais très correct! D'autant plus que ce ne sont pas les mots compliqués qui font défaut mais souvent les mots de liaison ou expressions simples. La moitié des mots anglais sont transparents ou carrément français, surtout les mots compliqués, donc il n'y a aucune raison de craindre un problème de sens. Et dire que l'anglais ne permet pas d'expliquer des idées complexes c'est faux. Après c'est sûr que si l'on l'habitude de faire des phrases de dix lignes et du verbiage c'est plus long à traduire ou à penser en anglais. Mais là le problème vient pas de l'anglais. En sciences politiques plus qu'ailleurs, j'imagine qu'il est plus dangereux d'embrouiller l'auditeur ou d'avoir un discours opaque que d'exprimer ses idées de façon claire et  précise. Et pour ça il vaut mieux une succession de phrases de longeur raisonnable, voire courtes.  
 
C'est de la paranoïa que de voir un discours atlantiste ou pro-anglosaxon dans mes propos. Je suis très fier de parler français, et même un français plus que correct. Je suis également poète à mes heures donc j'apprécie énormément la magie et la profondeur de la langue française.
Mais nier que l'anglais est la convention internationale actuelle en recherche, c'est soit ne jamais avoir fait de recherche, soit limiter grandement la portée de ses travaux, et c'est dommage. D'autant que nous sommes très chanceux (comparé au reste du monde) d'avoir une langue dont l'anglais s'est fortement insipiré!
 
Si tu tiens tellement au rayonnement de la culture et de la langue française, mets-toi à l'anglais. Car c'est le moyen le plus efficace de toucher le monde entier par la puissance de ta culture et de ta pensée. Et si tu tiens à ce que le français retrouve ses ors passés ou les astique, finance plus de lycées français à l'étranger. Mais il faut bien avoir en tête que le français a connu un essor car la demande pour cette langue était très forte, pas parce qu'on l'a imposée ou qu'on a fait l'autruche... Si tu veux maintenir voire améliorer l'importance de la culture française dans le monde (ça serait un peu nier que les autres cultures puissent avoir un mérite et une portée similaire en passant. Car on parle bien de maintenir le français comme première langue ou langue majeure (langue officielle?) dans les pays), ouvre toi aux autres et montre leur.

Message cité 1 fois
Message édité par TheDjinx le 19-10-2010 à 12:18:58
n°2989567
ellinea
Posté le 20-10-2010 à 16:03:43  profilanswer
 

TheDjinx a écrit :


 
Honnêtement, il suffit de partir un an à l'étranger (ou plusieurs fois quelques mois) pour avoir un anglais très correct! D'autant plus que ce ne sont pas les mots compliqués qui font défaut mais souvent les mots de liaison ou expressions simples. La moitié des mots anglais sont transparents ou carrément français, surtout les mots compliqués, donc il n'y a aucune raison de craindre un problème de sens. Et dire que l'anglais ne permet pas d'expliquer des idées complexes c'est faux. Après c'est sûr que si l'on l'habitude de faire des phrases de dix lignes et du verbiage c'est plus long à traduire ou à penser en anglais. Mais là le problème vient pas de l'anglais. En sciences politiques plus qu'ailleurs, j'imagine qu'il est plus dangereux d'embrouiller l'auditeur ou d'avoir un discours opaque que d'exprimer ses idées de façon claire et  précise. Et pour ça il vaut mieux une succession de phrases de longeur raisonnable, voire courtes.  
.


 
The Djinx, je crois que tu as écrit ça en référence à ce que j'ai dit moi (car je ne vois rien qui fasse penser à ça dans les messages de Kryten) et je crois que tu n'as pas du tout compris ce que je voulais dire!
Je trouve qu'il est évidemment nécessaire d'avoir une langue commune à tous pour la recherche.
Mais par contre, l'utilisation systématique de l'anglais appauvrit la réflexion... non pas à cause de l'anglais mais parce que cette langue n'est pas la langue natale des gens qui l'utilisent!
Personnellement, j'ai vécu dans trois pays en dehors de la France, dont l'Angleterre (je parle couramment anglais et j'ai étudié la société anglaise donc forcément avec des documents uniquement en anglais), et j'ai déjà eu l'occasion de me "frotter" à la recherche puisque mon Master préparait au Doctorat en Sciences Humaines et que je fréquentais donc forcément les séminaires de recherche de l'école doctorale...
 
Parler correctement anglais ne signifie pas que tu vas écrire des articles assez subtils dans une langue qui n'est pas la tienne. Ce n'est pas donné à n'importe qui de maitriser suffisamment une langue étrangère pour exprimer exactement ses idées grâce à elle. Et quelques mois passés "à l'étranger" ne suffiront certainement pas pour avoir le niveau suffisant!
Quand on écrit en sciences humaines, sciences politiques etc. le mot exact est essentiel. Combien de fois j'ai réfléchi à la formulation qui exprimera le plus de nuance? Au mot le plus adapté au milieu de tous ses synonymes? Impossible à faire avec autant de subtilité dans une langue étrangère car il y a plein de nuances qui m'échappent ; et même si j'ai l'impression de les saisir, elles seront sûrement influencées par ma perception du français. Les mots transparents dont tu parles par exemple... ils ne signifient pas tout à fait la même chose quand il s'agit de notion! Il y a eu un glissement de sens au fil des ans... Au niveau de la recherche en sciences humaines, tout se joue sur des différences de sens infimes parfois. Aussi quelqu'un qui parle un anglais simplement "correct" risque de transmettre un texte au sens biaisé qui ne sera pas compris tout-à-fait comme il voulait l'exprimer.
 
Depuis longtemps, les chercheurs en sciences humaines ont reconnu que le langage scientifique sec était un leurre dans leurs disciplines (chercheurs français comme anglo-saxons) et que le style de l'auteur est important. Ceci dit, à part certains sociologues, je ne trouve pas que l'écriture française dans ces disciplies soit du verbiage embrouillé... au niveau recherche évidemment ; je ne parle pas des journalistes ou des "experts" de supermarché. Donc écrire en anglais ne donnera pas plus de précision... une partie du sens sera simplement tronqué!
 
Quant à ce que tu dis sur les colloques en anglais... Hé bien moi j'ai assisté à pas mal de colloques où il y avait une traduction simultanée avec un casque car ceux qui parlaient voulaient être le plus précis possibles et éviter les approximations et les périphrases quand ils ignoraient un mot. Et ça fonctionnait très bien comme ça. Et je précise qu'il s'agissait de centre de recherche en sciences humaines français donc pas les structures les plus riches du monde.
 
Après, je suis d'accord avec ce que tu dis : il faut encourager l'attrait pour le français si on veut qu'il soit plus parlé. Et je suis d'accord qu'il faut aussi publier en anglais.
Ma position à moi ne concerne pas la diffusion du français du tout mais l'auppauvrissement de la pensée lorsqu'on se tourne vers une langue standardisée qu'est l'anglais international. Car le véritable anglais n'est pas du tout le même que l'anglais international! Il suffit d'aller dans un séminaire commercial international et on peut voir à quel point le niveau de la langue est inférieur à un séminaire purement anglo-saxon. L'anglais international est très pratique et il faut l'utiliser pour la coopération mais il est aussi très simplifié et il faut savoir ne pas utiliser que lui.

n°2989647
pennyfrase​r
Posté le 20-10-2010 à 17:50:45  profilanswer
 

Et bien dites donc, je n’avais pas vu qu’il y avait eu tant de nouvelles réactions. Quelle agréable surprise !
 
Olyness,
 
Je me doute bien que la création ou l’adhésion à un réseau a toute son importance, je pense que c’est le cas dans la totalité des boulots à l’heure d’aujourd’hui. L’expérience, évidemment est depuis toujours une plus-value très appréciée et recherchée. Pour revenir sur les stages, je me demande si pour effectuer des stages dans des ONG, il faut déjà travailler ou bien même étudier dans un secteur spécifique pour pouvoir y prétendre ou est-ce qu’on peut y postuler "à titre personnel». Quelqu’un aurait-il une réponse ? Sinon je continuerai à chercher plus.  
 
J’avais déjà remarqué que beaucoup de postes étaient tournés ce que tu appelles secrétariat ou administratif. Pour ma part, je pense que je pourrai être exempté d’un « part time job dans un bureau » étant donné que je suis BTS Assistante de Gestion PME-PMI, qui forme des assistant(e)s sur trois pôles : administratif, gestion, commercial, de plus je le fais en alternance donc je pense que cela constitue quand même une preuve assez solide de ma maîtrise (future) de la paperasse, d’autant plus que depuis cette année ce BTS est reconnu au niveau Européen.  
 
Avec tout ce que j’ai lu, les témoignages ici, les sites d’ONG, etc. j’ai pu constater que par exemple, beaucoup de postes en Ressources Humaines étaient proposés, ce qui me fait me demander est-ce qu’on n’aurait pas à gagner en « sécurité d’emploi » dans le secteur, en ajoutant une licence RH à son cursus scolaire ? Qu’en pensez-vous ?  
Dans mon cas, je ne m’arrêterais donc pas du tout à « un simple bachelor » mais en fait à un BTS, une licence RH, une licence Science Politique, un master RI et une formation spécialisée chez BIOFORCE. Est-ce trop ? Est-ce adapté ? Ou bien adapté mais utopiste ?  
 
L’humanitaire est vraiment ce qui me plairait et j’en profite pour répondre à Ellinea brièvement, je ne crois pas du tout que « l’humanitaire c’est quelques bonnes âmes vaillantes, missionnaires et idéalistes qui partent avec leur superbe pour sauver les pauvres gens des pays pauvres » et si c’est l’impression que j’ai donné, je m’excuse mais ce n’était pas du tout voulu. Je suis bien consciente que lorsque l’on parle de professionnels, il faut des individus qui maîtrisent des compétences spécifiques. Mon seul but dans la vie, c’est d’aider. Peu importe à quel niveau, quelles personnes, quels pays. Je suis comme ça, depuis toujours. J’ai essayé de voir si je pouvais faire autre chose et il se trouve que non donc maintenant je fais tout mon possible pour me renseigner sur comment atteindre mon but, il se trouve que l’humanitaire offre une multitude de possibilités. C’est pourquoi, j’essaye de construire petit à petit un projet que je veux solide. Oui, j’aimerai être sur le terrain, c’est certain mais si je n’y suis pas tout de suite ou pas toute ma vie ce ne sera pas la fin du monde, tant que je peux me rendre utile… Je disais juste que je trouvais ça paradoxal par rapport aux besoins qu’il y a. Des fois, des bonnes âmes vaillantes pourraient très bien faire du bon travail. Je connais des personnes BAC + 3, BAC + 5 qui ne savent pas en foutre une et encore je suis gentille… Bref, c’est un autre débat.  
 
Pour revenir à Olyness, merci pour ton lien vers Alanna Shaik, j’irai jeter un œil !
 
Je ne sais pas à qui tu parlais pour postuler au master vu que tu parlais de postuler en France. Je pensais postuler en UK (St Andrews était mon p’tit rêve)  et pour justement prouver ma mobilité, faire pendant les vacances, du bénévolat humanitaire. Merci encore pour le site idealist.org je vais regarder ça de plus près. Décidemment, tu es une vraie mine d’infos ! (Les autres aussi hein !)
 
Pourquoi la Grad School en droit t’intéresse plus que le reste ? Royal t’a plu/te plaît, tu n’as pas regretté ton choix ? Etre bilingue en Swahili doit vraiment être en plus pour tes études j’imagine, non ?  
 
J’aimerai beaucoup me spécialiser dans le Moyen-Orient mais je me demande si finalement, rester le plus « ouvert » possible ne serait pas préférable, qu’en penses-tu/pensez-vous ?
 
Merci pour tes encouragements. J’espère que toi aussi tu arriveras à ce que tu souhaites !
 
 
Ellinea,
 
Merci beaucoup pour toutes ces infos sur BIOFORCE ! Puis-je te demander pourquoi ta tante a arrêté de travailler dans le secteur ?
 
Je vais me renseigner sur le Master ECHO, je ne suis même pas tombé dessus malgré toutes mes recherches…  
Merci en tout cas !
 
Ton premier master était en quoi (si ce n’est pas indiscret ?). Concrètement, tu aimerais avoir quels types de tâches à accomplir ? Des fois, se représenter une espèce de listing de tâches peut aider à choisir.
 
Je trouve très intéressant que l'on puisse échanger, ça permet de se rendre compte de la multitudes de profils existants et des différents chemins pouvant être empruntés.
 
Kryten,
 
Oui en effet, je suis déjà tombée sur ce topic, très intéressant d’ailleurs.  
Merci !
 
Tout le monde,
 
Pour ce qui est du débat anglais/français, je ne sais pas vous mais je pense que c’est toujours délicat de juger. Evidemment, l’anglais est une langue dite internationale parce qu’énormément pratiquée. Ne publier qu’en français n’est permet pas forcément de faire reconnaître les recherches françaises (ce qui je pense, est valable pour tous les pays en fait) mais publier dans un « mauvais anglais » est en effet, tout aussi problématique, puisque cela ouvre les portes à des incompréhensions dues notamment à une non-maitrise de certaines nuances ou mauvaise maitrise de la langue en général. Bref, je vais attendre vous lire, ayant un avis se situant au centre par rapport aux protagonistes principaux de ce débat, je ne pense pas pouvoir apporter une quelconque richesse à celui-ci…
 
En tout cas, merci à tous pour vos réponses. Je suis contente que ce sujet suscite de l’intérêt.  :bounce:  
 
Au plaisir de vous lire,
 
Penny.  

Message cité 2 fois
Message édité par pennyfraser le 20-10-2010 à 17:53:59
n°2989686
Profil sup​primé
Posté le 20-10-2010 à 18:34:43  answer
 

pennyfraser a écrit :


Olyness,
 
Je me doute bien que la création ou l’adhésion à un réseau a toute son importance, je pense que c’est le cas dans la totalité des boulots à l’heure d’aujourd’hui. L’expérience, évidemment est depuis toujours une plus-value très appréciée et recherchée. Pour revenir sur les stages, je me demande si pour effectuer des stages dans des ONG, il faut déjà travailler ou bien même étudier dans un secteur spécifique pour pouvoir y prétendre ou est-ce qu’on peut y postuler "à titre personnel». Quelqu’un aurait-il une réponse ? Sinon je continuerai à chercher plus.


 
Ca dépend +++ des ONG. En ce moment je suis en stage dans une petite structure. Perso je l'ai trouvé via le FB de ma fac mais l'ad ne spécifiait pas vraiment grand chose. Je m'étais renseigné vite fait pour MSF il voulaient des 3ème année voir plus je crois en média ou communication. (envoie leur un email la dame répond assez rapidement!) Donc si tu veux j'ai vite passé mon chemin ;) Je préfère apply au bureau de NYC (moins restrictif, stage qui vont être surement très différent en matière de contenu, responsabilité etc..) Les français sont vraiment chiants pour ça, et le problème c'est que je trouve que peu de structures dans les ONG savent vraiment employer des stagiaires.. Je crois qu'ACF France emploi peut-être des stagiaires.  
 
Au USA/UK tu as plusieurs schémas pour les stages : undergrad (niveau bachelor), post undergrad et avant grad, pendant grad school et après je ne sais pas si en étant pas étudiant on peut postuler mais je dirais why not? Essaie de faire un tour sur les sites des ONG qui t'intéressent!
 

pennyfraser a écrit :

J’avais déjà remarqué que beaucoup de postes étaient tournés ce que tu appelles secrétariat ou administratif. Pour ma part, je pense que je pourrai être exempté d’un « part time job dans un bureau » étant donné que je suis BTS Assistante de Gestion PME-PMI, qui forme des assistant(e)s sur trois pôles : administratif, gestion, commercial, de plus je le fais en alternance donc je pense que cela constitue quand même une preuve assez solide de ma maîtrise (future) de la paperasse, d’autant plus que depuis cette année ce BTS est reconnu au niveau Européen.


 
J'avais du zappé cette partie xD C'est plutot cool dans ce cas là! Ca te permettra de te faire facilement les armes!  
 

pennyfraser a écrit :

Avec tout ce que j’ai lu, les témoignages ici, les sites d’ONG, etc. j’ai pu constater que par exemple, beaucoup de postes en Ressources Humaines étaient proposés, ce qui me fait me demander est-ce qu’on n’aurait pas à gagner en « sécurité d’emploi » dans le secteur, en ajoutant une licence RH à son cursus scolaire ? Qu’en pensez-vous ?


J'avais pensé à passer des certificats mais je crois que je vais manquer de temps donc si toi tu peux le faire vraiment fonce. Parce que comme tu dis tout ce qui est RH et paperasse c'est recherché limite autant que les chirurgiens! (lol)
 

pennyfraser a écrit :

Dans mon cas, je ne m’arrêterais donc pas du tout à « un simple bachelor » mais en fait à un BTS, une licence RH, une licence Science Politique, un master RI et une formation spécialisée chez BIOFORCE. Est-ce trop ? Est-ce adapté ? Ou bien adapté mais utopiste ?


Je ne sais pas si c'est trop. Je sais juste que : tu auras quel âge à la fin? Tu comptes tout enchainer? Faire des pauses? Si tu tombes amoureuse entre 2, que tu es le type de personne à avoir envie de fonder une famille etc.. essaie de bien réfléchir. Puis je pense que c'est plus facile de changer tous les 6 mois voir 3 de pays quand on a 20 ans que quand on en a 30 non? Essaie de te projeter un peu et de voir.. Perso je serais toi je ferais BTS+licence RH ou Bioforce et là boulot. Et si je vois que je veux vraiment faire un truc RI/Scpo et bien après 2/3 ans je tenterais le ccrs de scpo (si vraiment ça va apporter de la valeur ajoutée à ton diplome et que ça va te permettre d'obtenir des trucs plus intéresants)
 

pennyfraser a écrit :

Pourquoi la Grad School en droit t’intéresse plus que le reste ? Royal t’a plu/te plaît, tu n’as pas regretté ton choix ? Etre bilingue en Swahili doit vraiment être en plus pour tes études j’imagine, non ?


La grad school en droit : je vise Ivy League USA en fait. Et je préférerais faire un grad school en droit plutot qu'en PIR ou Governement (même si le must ce serait vraiment d'intégrer un JD+MPA..) tout simplement parce que là je suis partie pour 4 ans de PIR et que je pense que le droit ce serait une bonne addition à la chose ;)  En plus avant médecine j'hésitais entre les 3 donc bon, là j'aurais tout tenté ;)
Et puis, j'ai besoin d'un label plus corporate, de voir un peu comment fonctionne le monde des affaires etc. Le PIR me permettra (j'espère) d'avoir des stages intéressants dans les ONG etc.. la graduate school plutot dans les grosses boites, les gros organismes/lobby. Il me faut une vision d'ensemble.
 
Mon objectif à terme est de limite réformer/restructurer mon pays donc j'ai besoin d'avoir une formation interdisciplinaire, complémentaire et vraiment solide. Le droit m'intéresse ++++ Je veux monter des projets très axé éducation, santé, justice. Au début ce sera surement pour diverses ONG mais à terme j'aimerais le faire à mon compte voir au sein d'un gouvernement africain. C'est pour ça que l'humanitaire ne m'intéresse pas mais le développement oui.  
 
RHUL c'est le pied. J'ai jamais vraiment aimé le système scolaire français, j'ai toujours eu besoin de faire 10 000 trucs, me présenter partout donc là si tu veux je trouve que la vie est très très belle :) J'ai des cours ultra intéressant, énormément d'échanges, il y a des mecs du monde entier, les profs n'ont pas la prétention de détenir la vérité absolue, chacun apporte son petit trucs qui fait que les cours sont vriament vraiment top. La pédagogie est ultra différente (avec 8h de cours forcément) : beaucoup de lecture, beaucoup de dissert mais en même temps je peux appartenir à des society, faire des stages, donner des cours de français, faire du volontariat et aller à la gym donc la vie est belle ;)
Bilingue en swahili c'est un plus mais pas forcément pour l'instant. Je veux dire, pour le moment c'est super joli sur le CV ça m'aidera surement si je veux travailler en Afrique (no kidding lol), en général parler Swahili pour l'Afrique c'est bien parce que l'une voir la langue la plus parlé. Mais il y a peu de poste où c'est vraiment vraiment compulsory(alors que français/espagnol ça revient dans pas mal de job description) surtout en occident où c'est limite pas cité lol
 

pennyfraser a écrit :

J’aimerai beaucoup me spécialiser dans le Moyen-Orient mais je me demande si finalement, rester le plus « ouvert » possible ne serait pas préférable, qu’en penses-tu/pensez-vous ?


Je pense qu'il ne faut pas se spécialiser trop tot mais pas trop tard non plus.. Si tu veux vraiment bosser dans le moyen orient fait 2/3 trucs hors ça pour montrer à tes employeurs que tu ne respires pas uniquement pour Abu Dhabi mais après enchainer pas mal dans ces régions là ça peut le faire :) Je ne sais pas vraiment.  
 
J'ai juste une question à te poser : quel secteur de l'humanitaire t'intéresse? Es-tu certaine que tu veux faire de l'humanitaire ou c'est vraiment du développement? Je veux dire : oui il faut être polyvalent mais arrivé à un certain niveau les recruteurs vont rechercher des gens avec des domaines d'expertive assez balisé. Quel est le tien ou plutot lequel voudrais-tu qu'il soit? (gosh je sais même pas si c'est français?) A t'entendre je dirais que les RH te te correspondraient mieux. Ca te permettrait de pouvoir bosser parfois en expat mais en même temps tu pourrais être susceptible de trouver un job assez fixe. Donc essaie de dig ce secteur là.  
Tente de mener une réflexion sur ce que tu attends de ce job, du type de vie qui te correspond et ça t'aidera ++ pour tes diplomes, recherche de stage etc.
 
Moi je sais que c'est limite bordélique et vraiment trop large mais je n'aurais pas ce projet à terme je me serais exclusivement concentré sur les problématiques de santé publiques et les infrastructures sanitaires.  

n°2989719
ellinea
Posté le 20-10-2010 à 19:18:53  profilanswer
 

pennyfraser a écrit :

Et bien dites donc, je n’avais pas vu qu’il y avait eu tant de nouvelles réactions. Quelle agréable surprise !
 
Avec tout ce que j’ai lu, les témoignages ici, les sites d’ONG, etc. j’ai pu constater que par exemple, beaucoup de postes en Ressources Humaines étaient proposés, ce qui me fait me demander est-ce qu’on n’aurait pas à gagner en « sécurité d’emploi » dans le secteur, en ajoutant une licence RH à son cursus scolaire ? Qu’en pensez-vous ?  
Dans mon cas, je ne m’arrêterais donc pas du tout à « un simple bachelor » mais en fait à un BTS, une licence RH, une licence Science Politique, un master RI et une formation spécialisée chez BIOFORCE. Est-ce trop ? Est-ce adapté ? Ou bien adapté mais utopiste ?  


Pour moi c'est un peu trop. Il y a des formations superflus/doublons et tu risques de perdre un peu de temps. Je dirai que tu as déjà un BTS, pourquoi en faire un autre? Inscris-toi direct en Licence Sciences Po ou RH. Et ne cumule pas Sciences Po+Master RI. Si tu fais l'un des deux, c'est suffisant pour un poste de terrain. Pour le Master, choisis ce que tu n'as pas fait en Licence : soit un master RH spé international ou ONG, soit un Master Relations Internationales. Et pour la formation chez BIOFORCE, il faudrait qu'elle t'apporte quelque chose... Donc réfléchis si ça ne vaut pas le coup de remplacer ta Licence ou ton Master par la formation BIOFORCE.
La plupart des choses se font sur le terrain donc au pire, fais une seule formation, commence à bosser et vois de quoi tu as besoin pour approfondir ton boulot!
 

Citation :


L’humanitaire est vraiment ce qui me plairait et j’en profite pour répondre à Ellinea brièvement, je ne crois pas du tout que « l’humanitaire c’est quelques bonnes âmes vaillantes, missionnaires et idéalistes qui partent avec leur superbe pour sauver les pauvres gens des pays pauvres » et si c’est l’impression que j’ai donné, je m’excuse mais ce n’était pas du tout voulu. Je suis bien consciente que lorsque l’on parle de professionnels, il faut des individus qui maîtrisent des compétences spécifiques. Mon seul but dans la vie, c’est d’aider. Peu importe à quel niveau, quelles personnes, quels pays. Je suis comme ça, depuis toujours. J’ai essayé de voir si je pouvais faire autre chose et il se trouve que non donc maintenant je fais tout mon possible pour me renseigner sur comment atteindre mon but, il se trouve que l’humanitaire offre une multitude de possibilités. C’est pourquoi, j’essaye de construire petit à petit un projet que je veux solide. Oui, j’aimerai être sur le terrain, c’est certain mais si je n’y suis pas tout de suite ou pas toute ma vie ce ne sera pas la fin du monde, tant que je peux me rendre utile… Je disais juste que je trouvais ça paradoxal par rapport aux besoins qu’il y a. Des fois, des bonnes âmes vaillantes pourraient très bien faire du bon travail. Je connais des personnes BAC + 3, BAC + 5 qui ne savent pas en foutre une et encore je suis gentille… Bref, c’est un autre débat.  


Désolée si tu l'as mal pris. Vouloir aider c'est bien mais les gens sont trop souvent inconscients du fait que tout le monde n'aide pas efficacement. C'est un des problèmes de l'humanitaire avec certaines missions douteuses ou qui servent plus à faire plaisir à ceux qui partent en mission qu'aux populations. Les gens qui n'ont aucune formation ont souvent plein de bonne volonté mais une conscience déformée des réalités, des idéaux qui les détournent de la réalité et ils ne se rendent pas compte que "se rendre utile" ce n'est pas toujours ce qu'ils croient. Il faut bien réfléchir au sens de son engagement, à l'impact réel que l'on a sur des gens qui ont, pense-t-on, besoin de nous. Or bien souvent tu n'es utile que quand tu peux apporter quelque chose de spécial comme des compétences techniques (santé, construction, agriculture...). D'où ma réaction. Mais je ne voulais pas spécialement te critiquer là-dedans, je voulais juste réagir sur le fait qu'il n'y a rien de paradoxal à exiger des volontaires plus que de la "volonté" et justement un certain nombre de compétences.
D'ailleurs, ce n'est pas une question de diplôme élevé. Avoir un Bac+5 n'est pas forcément plus utile que d'avoir un CAP mécanique ou tout simplement une connaissance très approfondi d'un domaine particulier et ce sans aucun diplôme, juste par l'expérience.  
 
 

Citation :


J’aimerai beaucoup me spécialiser dans le Moyen-Orient mais je me demande si finalement, rester le plus « ouvert » possible ne serait pas préférable, qu’en penses-tu/pensez-vous ?


Je pense que cela dépend de ce que tu veux. La spécialisation pointue te permettra d'être différente des autres, de sortir du lot et d'être choisie parmi tous les autres ayant une formation généraliste lorsqu'il s'agira de travailler sur le Moyen-Orient. Tu auras moins de concurrence. Cela sera un petit plus intrigant pour ce qui touche aux autres zones géographiques. Par contre, c'est sûr que tu toucheras à moins de domaines et que tu pourras postuler à moins d'annonces.
Mais en gros je dirais qu'avec une spécialité tu as beaucoup de chance d'être prise sur quelques postes, alors qu'avec une formation généraliste tu as des possibilités d'être choisie limitées mais sur plus de postes.
Moi je choisirai la spécialisation tout en restant informée du reste... C'est d'ailleurs ce que je compte faire dès maintenant!
 

Citation :

Ellinea,
 
Merci beaucoup pour toutes ces infos sur BIOFORCE ! Puis-je te demander pourquoi ta tante a arrêté de travailler dans le secteur ?
 
Je vais me renseigner sur le Master ECHO, je ne suis même pas tombé dessus malgré toutes mes recherches…  
Merci en tout cas !
 
Ton premier master était en quoi (si ce n’est pas indiscret ?). Concrètement, tu aimerais avoir quels types de tâches à accomplir ? Des fois, se représenter une espèce de listing de tâches peut aider à choisir.


 
Ma tante a arrêté de travailler dans le secteur après trois missions pour les raisons classiques. C'est un métier éprouvant qu'on ne fait pas toute sa vie. On vit dans des zones pas toujours faciles, on se sent décalé et perdu une fois de retour en France, on doit mettre entre parenthèse sa vie personnelle...
Bref après avoir été caillassé dans la rue parce qu'elle était une femme, avoir traversé de grosses crises de couple avec son copain qui a essayé de la suivre mais a mal vécu les nouvelles conditions de vie, elle a commencé à se dire qu'un jour elle arrêterait.
L'autre problème que j'ai entendu très souvent de la bouches de practiciens de l'humanitaire c'est qu'au bout d'un moment, tu as l'impression de ne servir à rien. Les projets que tu montes ne sont qu'une goutte d'eau, ils prennent mal, disparaissent avec ton départ bien souvent, et puis tu te rends compte que les objectifs fixés sont rarement remplis, tu ne comprends pas pourquoi, tu as plein d'ordres contradictoires venus d'institutions qui connaissent le terrain comme des touristes. Au bout d'un moment donc beaucoup de gens sont dépités et abandonnent.
Attention, je ne veux pas te décourager! Mais il faut être conscient que c'est une expérience difficile et pas toujours gratifiante. Aussi, il y a un vrai décalage entre les réalités du terrain qui sont souvent mal comprises et les projets conçus pour ce terrain. Ce qui créé plein de problèmes!
C'est pour ça en partie que je souhaite m'orienter vers l'analyse des problèmes plutôt que vers le terrain lui-même.
 
En fait, dans ma famille, il n'y a pas que ma tante qui a travaillé dans l'humanitaire et le développement. Il y a aussi mon père et un oncle. Mais ils n'ont pas fait de formation spécifique (voire pas vraiment d'études) ils avaient juste un diplôme ou des connaissances dans un domaine phare de l'humanitaire comme l'alimentaire couplé à une excellente connaissance d'un pays ciblé.
Du coup, j'ai entendu le discours de fin de carrière des humanitaires plusieurs fois. Que ce soit de ma famille ou de leur entourage. Il y a plein de raisons à arrêter : la fatigue, le découragement, le sentiment de ne pas avoir de vie familiale possible... Mais aussi la dureté des pays visités. Ma tante a vécu la violence contre les femmes et ça l'a secoué ; mais ce n'est pas le seul cas : un ami de mon père a été logisticien humanitaire... jusqu'en 1994 où il était au Rwanda lorsque le génocide a commencé... Après avoir été évacué du pays, il a quitté l'humanitaire et n'y est jamais retourné.
 
C'est important de réfléchir à tout ça car c'est en étant conscient de cela qu'on fait les choix les plus informés et les plus efficaces je pense!
 
Pour le Master dont je parlais il est organisé par la commission ECHO de l'UE mais en fait il s'appelle NOHA. Voici un lien :
http://www.nohanet.org/
 
Moi j'ai un Master de Recherche en Histoire entre autre. Mais je pense que les activités bénévoles et quelques stages sont de bons aides pour mon futur emploi.
Concrètement j'aimerais entre autre étudier les relations entre les projets et les politiques mises en place et leur réception par les populations cibles. Donc je voudrais avoir un rôle entre la recherche, l'analyse et l'action sur le terrain.

n°2990794
ellinea
Posté le 21-10-2010 à 20:36:32  profilanswer
 

Juste en passant, je voulais conseiller à ceux qui sont intéressés par les sphères cités dans ce message le livre suivant :
Nora Ghelim, Marie-Elisabeth Ingres, Jennifer Moreau, Metiers de la Diplomatie de l'Humanitaire & du Developpement éd. Ellipses Marketing.
 
C'est un bouquin style "conseil en orientation" mais son avantage par rapport à des bouquins proposant une sorte de parcours d'orientation "clé en main" un peu simplistes comme les collections Studyrama et L'Etudiant (qui peuvent donner de bonnes pistes je ne dis pas le contraire), c'est que ce bouquin est assez approfondi. Au lieu de présenter des notices schématiques sur un métier et des parcours de formation linéaire, il pousse à la réflexion sur ces formations et explique bien en quoi consistent chacun des trois grands domaines et leur complexité. Il y a aussi des mini-bio de professionnels, des conseils de formation (en France surtout), des tableaux présentant de nombreux postes existants dans ces sphères etc.
Parfois il peut paraitre un peu fouilli comparé aux guides cités plus haut mais au moins il permet d'envisager une carrière moins schématique et de piocher ça et là quelques infos sur le sujet.
 
Sinon je pense que ce serait bien de lier le fil de discussion suivant à ce post car les centres d'intérêt et les réponses se recoupent/complètent beaucoup. Je ne sais pas comment on fait pour associer deux posts, si quelqu'un a une idée?
 
http://forum.hardware.fr/hfr/Emplo [...] 3286_1.htm

n°2993927
pennyfrase​r
Posté le 24-10-2010 à 13:08:37  profilanswer
 

Olyness,
 
Merci je vais donc me renseigner pour les stages. Tu m'as rassuré pour le côté paperasse parce que je me serai vraiment mal vue refaire quelque chose de spécifique en secrétariat après mon BTS. Deux ans c'est bien suffisant ! Je pense vraiment faire une licence RH, surtout que c'est mon second choix professsionnel si celui que je vous ai exposé précedemment ne peut se faire...
 
SI je suis "le plan" que j'ai en tête: j'aurai finis mes études à 25 ans - 26 ans (si tout marche comme prévu, pas de redoublement etc) puisque là je suis en BTS donc je finirai à 21 ans, la licence RH 22 ans, la licence Science Politique (je re précise que c'est une licence Science Politique à Lyon 2 et non pas intégrer un IEP pour faire 5 ans d'études) 23 ans (ou 24 ans tout dépend si j'intègre la L2 ou la L3) puis le Master en RI (à St Andrews si je travaille bien xD) donc 25 ans et après si je fais BIOFORCE ben 26 ans quoi. Après, je ne sais pas si pour intégrer un Master RI en UK je peux le faire directement après ma licence ou DEES de RH ? Ce serait peut-être plus intelligent... Je ne sais pas... Je compte tout enchaîner oui, pour de multiples raisons, dont la 1ere est financiere étant donné que quoi qu'il arrive je vais devoir faire un prêt, donc plus vite je finis les études, plus vite j'ai un boulot et plus vite je rembourse.  
Pour le truc de tomber amoureuse (oui je n'ai que 19 ans je sais) mais j'étais avec qqn pendant presque deux ans, parfait amour et tout le tralala et je ne suis pas partie en Angleterre pour cette personne (alors que c'tait prévu depuis vraiment longtemps, mes parents étaient meme d'accord etc vu que j'ai de la famille là bas), pour que finalement cette personne me quitte à peine 3 mois plus tard, j'ai changé tous mes plans pour rien. Aujourd'hui je regrette, je ne suis pas prête de me sacrifier à nouveau sur ce plan là. J'essaye de me projeter mais est-ce que je peux le faire réellement, je ne sais pas. Bouger tous le temps, découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures, aider, faire du bon boulot, quelque chose qui me passionne c'est ce que je veux, je ne tiens jamais en place, je m'ennuie et me lasse rapidement alors je pense que là je ne pourrai jamais m'ennuyer, il y a toujours quelque chose à faire. Non ?
 
Ivy League, rien que ça ? =p
C'est vraiment génial que tu ais cette ambition, ton projet l'étant encore plus. Très courageux aussi ! J'espère vraiment que tu pourras le faire ! Qui sait, peut-être nos chemins se rencontreront un jour et je me dirai "eeeet ouais elle assure, elle a réussi !".
 
Je comprends totalement ce que tu veux dire sur le système français (malheureusement je te comprends même très bien) et j'espère que je trouverai un établissement comme le tien ! Tu as l'air de vraiment t'y plaire !
 
Honnêtement, je ne sais pas si l'humanitaire m'intéresse plus que le développement et vice-versa... Mais effectivement, je pense que je vais suivre ton conseil et m'orienter en premier lieu vers la RH. Même si ce que j'aimerai être à terme, c'est Chargé de mission ou je crois que ça s'appelle plutôt Coordinateur de projet maintenant.
 
Enfin voilà, une longue route m'attend de toutes manières... Je te souhaite bonne chance pour la tienne ! Et te remercie pour tes conseils :)

n°2993956
pennyfrase​r
Posté le 24-10-2010 à 13:23:21  profilanswer
 

Ellinea,
 
Merci d'abord pour ta réponse.
Penses-tu alors que mon bts (je n'en fais qu'un, je ne suis pas masochiste) + licence RH + Master RI + BIOFORCE serait alors un bon compromis ? En fait, je voulais faire la licence Science Politique à Lyon 2 parce que j'ai peur de ne pas pouvoir être acceptée en Master RI (surtout si je le fais en UK) ou alors d'être acceptée mais d'être dépassée parce que je n'aurai pas une formation théorique assez poussée au préalable...
 
 
Je l'ai un peu mal pris mais je comprends bien ton raisonnement ne t'inquiètes pas. Evidemment, si je n'ai rien à apporter, je ne serai pas utile donc si je ne suis pas utile, pourquoi partir ?  
 
Ton conseil quant à la spécialisation me semble avisé, je pense qu'en temps voulu je ferai comme toi. Quelle spécialisation as-tu/vas-tu choisir ? L'analyse des problèmes, c'est ça ?
 
Merci aussi pour le "témoignage" de l'expérience des membres de ta famille dans l'humanitaire. On ne pourra pas dire que je n'étais pas prévenue...
 
Ils ont trouvé du travail facilement après avoir quitté l'humanitaire (si ce n'est pas indiscret) ?
 
Merci pour le lien de NOHA, c'est super sympa !
 
 
Le moins que l'on puisse dire c'est que ton projet a l'air très intéressant, tout comme celui d'Olyness d'ailleurs ! Je te souhaite de réussir, après tout, il en faut des gens comme "nous" pour ce monde de fous. =D
 
J'pense que j'vais m'acheter le bouquin que tu as conseillé et pour le fil de discussion, j'y avais pensé aussi vu qu'avant de poster je l'ai lu entièrement. Par contre, je ne sais pas du tout comment on fait...
 
Bonne journée !
 
Au plaisir de vous lire :)
 
Penny

n°2999175
ellinea
Posté le 27-10-2010 à 18:33:35  profilanswer
 

Salut Penny!
Pour ton projet de formation, ça me semble être beaucoup de diplômes additionnés mais enfin tu as le temps d'arriver jusque là. Dans le domaine des RI, c'est bien d'avoir plusieurs diplômes mais encore faut-il qu'ils aient un sens. En fait, je pense que l'idéal ce serait de faire une pause pour travailler entre ta licence et ton master ou à la fin de ton Master. Histoire de voir ce qu'il te manque concrètement et de pouvoir t'orienter au mieux par la suite. Parce que parfois on se dit qu'il nous faut absolument telle ou telle formation alors qu'en fait ce n'est pas forcément la plus utile une fois sur le terrain... et ça on ne peut pas le savoir avant d'être entré sur le marché du travail. Donc un ou deux ans de césure peut être une bonne solution pour évaluer ce qui manque à ton profil.
Si tu as l'occasion de faire une double licence sciences po RH pourquoi pas? Ce serait effectivement plus facile d'intégrer un Master par la suite.
 
Au fait, j'avais oublié de parler de l'University of Sussex (Angleterre). Ce n'est pas une université très prestigieuse en elle-même mais au niveau des formations en développement elle est très reconnue dans le milieu pro ET académique. Tu trouveras dans pas mal d'équipes de recherche de bonnes universités des profs ayant effectué une partie de leur formation à l'University of Sussex. Quant aux organismes internationaux, elle a une très bonne réputation auprès d'eux. Sa situation géographique est aussi assez intéressante car comme elle est à Brighton, une ville balnéaire assez active à une heure de train de Londres, ça permet de pouvoir avoir accès aux organismes londoniens voire d'y travailler en parallèle des études.
Cependant, elle est souvent ouverte niveau Master à des gens qui ont déjà une expérience pro. Mais c'est quand même une piste à ne surtout pas négliger!
 
Pour répondre à ta question sur mes connaissances ayant travaillé dans l'humanitaire et l'ayant quitté, tous les gens que je connais ont trouvé un boulot. Pour certains c'était assez simple car leur spécialité préalable leur permettait de revenir aisément à une vie pro plus classique : c'est le cas des infirmières ou des logisticiens (souvent spécialisés en informatique à l'origine). Pour les autres, ils ont trouvé mais ce sont des gens qui savent bien vendre leur profil et faire fonctionner leurs réseaux. Après l'humanitaire, ça peut être difficile de trouver du travail, ce n'est pas un profil très facile à caser auprès de l'employeur moyen et il faut savoir mettre en valeur ce que tu as : les compétences personnelles acquises, ce que ça révèle de toi, ton expertise nouvelle dans certains secteurs etc. et il faut aussi savoir cibler les employeurs qui pourraient être intéressés par ton profil assez atypique.

n°2999208
ellinea
Posté le 27-10-2010 à 18:48:14  profilanswer
 

Et je voulais rajouter Olyness et Penny qu'il ne faut pas non plus écarter le système français parce que vous ne l'aimez à première vue pas!
D'après ce que j'ai cru comprendre, vous avez toutes les deux une expérience de l'université assez limitée : BTS (donc pas univ) pour Penny et un an de médecine pour Olyness. Le reste, c'est le lycée...
Moi j'y ai passé des années et ces années ont été formidables à mon épanouissement intellectuel. L'université n'a rien à voir avec le lycée et les filières sciences Po/sciences sociales/sciences humaines ne ressemblent pas à médecine ou aux BTS.
On nous apprend à réfléchir, à prendre des décisions intellectuelles autonomes et à être rigoureux. Comparé à l'université anglaise où j'ai étudié aussi, je trouve qu'au niveau undergraduate la fac française n'est pas du tout inférieure. Certes en Angleterre on favorise énormément la prise de parole spontanée et l'expression immédiate alors qu'en France, on refreine un peu les élèves à l'oral. On a cette idée que si tu parles c'est pour dire quelque chose de brillant, sinon tu te tais. En Angleterre, tu as le droit de parler pour dire tout ce que tu veux.
L'avantage, c'est que les étudiants n'ont pas peur de donner leur avis. Le désavantage c'est qu'ils se remettent beaucoup moins en cause et disent souvent n'importe quoi avec une grande satisfaction. Franchement, j'étais parfois abasourdie par le niveau de stupidité de certaines interventions (comme déduire que les Japonais du XXIe s sont xénophobes de la lecture d'un article sur des marchands hollandais du XVe siècle si si, c'est arrivé ; ou encore comparer Hitler aux Espagnols du XVIe siècle...). En France, et ce n'est pas forcément bien, l'élève se serait fait casser en deux par le prof. En Angleterre, le prof disait "c'est intéressant" et lui demandait d'approfondir. Le problème c'est qu'un bon élève fera ses devoirs convenablement, il aura des choses sur quoi s'appuyer et se posera de vrais questions. Mais l'élève moyen est juste encouragé par le prof. Il se dit qu'il est intéressant et approfondit avec des affirmations dignes du café du commerce basées sur des lectures mal faites et des impressions personnelles. Et comme les autres élèves ne sont pas forcément plus érudits que lui, le débat ne s'élève pas.
Donc pour moi, au niveau postgrad, c'est super. Au niveau undergrad, c'est plus discutable.
En France on avait des temps pour s'exprimer, comme les exposés des uns et des autres. Et notre expression devait être basée sur des connaissances approfondies du sujet et une réflexion rigoureuse.
Forcément, on était plus timide et les moins bons ne parlent presque jamais. Mais je pense que dans les premières années, ce n'est pas si mal d'avoir un mentor (le prof) qui nous pousse à nous questionner en permanence en nous exposant différents points de vue et en nous demandant de réfléchir à des thèmes... mais cela sans que notre questionnement balbutiant soit imposé à tout le reste de la classe.
 
Bref, il y a du très bon et du moins bon dans les deux systèmes. Mais dans plusieurs matières, le système universitaire français est tout aussi passionnant que le système anglais.

n°2999235
pennyfrase​r
Posté le 27-10-2010 à 19:00:06  profilanswer
 

Ellinea,
 
Je prends en compte tes conseils et comme je suis consciente de n'être qu'au tout début de mes études, je me laisse comme tu dis le temps de voir si je suis à l'ouest ou pas pour l'enchaînement et le choix de parcours :) en tout cas c'est sympa de partager.
 
Je m'étais en effet renseignée sur l'University Of Sussex j'ai d'ailleurs reçu le catalogue hier, mais j'avais regardé en Undergrad (pour une éventuelle année ou semestre en L3 de Science Po, si Licence de Science Po il y a...) parce que j'avais eu de bons échos au niveau des formations qui m'intéressaient.
 
Et pour répondre au second post, j'ai fais un an de fac de psycho à Metz, ce qui était... assez... comment dire... Sympathique. Je ne sais pas si ce n'était pas le bon moment pour moi, la fac qui était trop bordel ou je ne sais pas mais je n'ai pas accroché ou du moins pas assez disons. Pourtant je travaillais dur. Après, je sais que la France dispose aussi de bons programmes/formations/universités notamment celle de Lyon 2 par exemple qui propose une Licence Science Politique/Anglais qui est très très intéressante !

n°2999243
pennyfrase​r
Posté le 27-10-2010 à 19:02:52  profilanswer
 

Je dois ajouter aussi que la fac de psycho de Metz a une certaine réputation qui la précède... Mais ce serait trop facile de rejeter la faute sur la fac... Je ne suis pas du genre. Donc je dirai que c'est un ensemble de faits et d'évênements qui ont fais que je vais un peu vers l'université (en France) à reculons. Si c'est une fac réputée sérieuse etc j'aurai surement moins d'à priori...

n°3000584
Profil sup​primé
Posté le 28-10-2010 à 18:39:10  answer
 

ellinea a écrit :

Et je voulais rajouter Olyness et Penny qu'il ne faut pas non plus écarter le système français parce que vous ne l'aimez à première vue pas!
D'après ce que j'ai cru comprendre, vous avez toutes les deux une expérience de l'université assez limitée : BTS (donc pas univ) pour Penny et un an de médecine pour Olyness. Le reste, c'est le lycée...


 
Je suis désolée si j'ai donné l'impression d'écartez le système scolaire français ou que je donne l'impression de ne pas l'apprécier! Au contraire! Ma soeur est en L3 droit, elle s'éclate, j'ai plein d'amis en langue, psycho (M2 etc), socio et autres. Ce n'est pas parce que c'est un système qui personnellement ne me plait pas et n'existe qu'assez vaguement dans le domaine qui m'intéresse que je lui jette des pierres ;)
 

ellinea a écrit :

Moi j'y ai passé des années et ces années ont été formidables à mon épanouissement intellectuel. L'université n'a rien à voir avec le lycée et les filières sciences Po/sciences sociales/sciences humaines ne ressemblent pas à médecine ou aux BTS.
On nous apprend à réfléchir, à prendre des décisions intellectuelles autonomes et à être rigoureux


 
Je ne pourrais pas dire mieux.
La faculté de médecine m'a donné un avantage certain par rapport à mes collègues anglais : j'ai une puissance/méthode de travail/discipline que j'ai du acquérir très vite et qui fait que je survole en bossant certes mais à coté j'ai le temps d'être intern, de faire du volontariat et d'avoir une vie sociale pendant que certains bouclent leur dissert à 4h du mat la veille et harcèle les profs pour choper 60% pdt que j'en ai 90%..
 

ellinea a écrit :

Comparé à l'université anglaise où j'ai étudié aussi, je trouve qu'au niveau undergraduate la fac française n'est pas du tout inférieure. Certes en Angleterre on favorise énormément la prise de parole spontanée et l'expression immédiate alors qu'en France, on refreine un peu les élèves à l'oral. On a cette idée que si tu parles c'est pour dire quelque chose de brillant, sinon tu te tais. En Angleterre, tu as le droit de parler pour dire tout ce que tu veux.
L'avantage, c'est que les étudiants n'ont pas peur de donner leur avis. Le désavantage c'est qu'ils se remettent beaucoup moins en cause et disent souvent n'importe quoi avec une grande satisfaction. Franchement, j'étais parfois abasourdie par le niveau de stupidité de certaines interventions (comme déduire que les Japonais du XXIe s sont xénophobes de la lecture d'un article sur des marchands hollandais du XVe siècle si si, c'est arrivé ; ou encore comparer Hitler aux Espagnols du XVIe siècle...). En France, et ce n'est pas forcément bien, l'élève se serait fait casser en deux par le prof. En Angleterre, le prof disait "c'est intéressant" et lui demandait d'approfondir. Le problème c'est qu'un bon élève fera ses devoirs convenablement, il aura des choses sur quoi s'appuyer et se posera de vrais questions. Mais l'élève moyen est juste encouragé par le prof. Il se dit qu'il est intéressant et approfondit avec des affirmations dignes du café du commerce basées sur des lectures mal faites et des impressions personnelles. Et comme les autres élèves ne sont pas forcément plus érudits que lui, le débat ne s'élève pas.


 
La encore ça doit vraiment déprendre des cours..personnellement ma fac est ultra internationale et ayant des gens qui viennent du monde entier, de toutes les confessions et de toutes les opinions politiques attaquer des sujets type afrique/moyen orient c'est tout bonnement passionnant. Pendant certains cours j'ai juste envie de m'asseoir et regarder. En PIR les gens qui viennent là le sont rarement par hasard et ils sont souvent déjà très très aux fait des pblétiques de leur région et passionné par ce qu'il se passe autour.. et heureusement pour nous ça ne tourne jamais en pugilat lefty/conservateur.
 

ellinea a écrit :

Donc pour moi, au niveau postgrad, c'est super. Au niveau undergrad, c'est plus discutable.(/quotemsg]
 
Au contraire, j'apprends des trucs ici qui me serviront toute ma vie. Certes scolairement l'avantage de sortir d'un système aussi constrictif et élitiste que celui français paie au niveau des résultats mais heureusement pour moi je ne m'étais jamais enfermée dedans et j'ai pris le temps de me construire à coté!
 
[quotemsg=2999208,33,811407]En France on avait des temps pour s'exprimer, comme les exposés des uns et des autres. Et notre expression devait être basée sur des connaissances approfondies du sujet et une réflexion rigoureuse.
Forcément, on était plus timide et les moins bons ne parlent presque jamais. Mais je pense que dans les premières années, ce n'est pas si mal d'avoir un mentor (le prof) qui nous pousse à nous questionner en permanence en nous exposant différents points de vue et en nous demandant de réfléchir à des thèmes... mais cela sans que notre questionnement balbutiant soit imposé à tout le reste de la classe.


 
Wow on a pas du aller dans la même fac!! Justement c'est que moi je perçois ici et pas du tout en France! Quand je vois comment des potes en L1/L2 sont suivis ça me donne envie de pleurer..  
 

ellinea a écrit :

Bref, il y a du très bon et du moins bon dans les deux systèmes. Mais dans plusieurs matières, le système universitaire français est tout aussi passionnant que le système anglais.


 
Un peu comme partout tout dépend de ce que tu fais du dit enseignement et de si il te correspond ou pas ;)
 
Le système français forme des bêtes de travail et des intellectuels (faux ou vrai d'ailleurs). Il sélectionne sur sa capacité à ingurgiter une quantité de connaissance phénoménale et à entrer dans le moule. Le système anglo saxon essaie de faire ressortir le potentiel de chacun. Moi c'est vraiment la grosse différence que j'y vois :)

n°3001569
Lolah1
Posté le 29-10-2010 à 14:24:59  profilanswer
 

Je viens de lire tout le fil de la conversation, et je m'y retrouve totalement. Par contre je vois que vous avez tous des profils internationaux enfin très anglo saxon, ce qui renforce mes inquiétudes.
Comme vous, je veux bosser dans l'humanitaire mais plus précisément dans une organisation internationale, allier terrain et analyse des problématiques. Car j'ai travaillé deux ans dans l'humanitaire, sur le terrain, au Ghana, en Haiti et en Territoires Palestiniens sur des postes d'éducation, de plaidoyer et d'assistante juridique droits de l'homme.
Et effectivement comme beaucoup d'humanitaires chevronnés, c'est éprouvant comme vie, les changements, les conditions de vie, la confrontation à des violences .... sans compter la vie personnelle qui en pâtit grandement.

 

Comme  beaucoup d'entre vous, j'ai la bougeotte, découvrir d'autres cultures, de types de vie, de réalité  mais comme tout être humain, il faut se donner le temps d'accepter ce qu'on vit et voir et l'assimiler sainement pour faire bien son travail.

 

Aujourd'hui, après six mois en Haiti, je me prépare à la thèse, et durant ces années de recherche, je souhaite intégrer une université américaine pour enrichir mon projet mais aussi ma vision de l'humanitaire et du développement (renforcer ma pratique de langue française). Donc vos parcours et vos conseils sont très éclairants.

 

Mais le choix de l'humanitaire est à mon sens plus qu'un choix de parcours stratégique, car à la fin ce qui prime c'est la motivation et elle est très fluctuante face aux réalités du monde, mais ça  en vaut définitivement le coup.


Message édité par Lolah1 le 29-10-2010 à 14:27:24
n°3002634
ellinea
Posté le 30-10-2010 à 00:48:32  profilanswer
 

Salut Lolah!
On se retrouve d'un profil à l'autre ;)  
J'aime bien parce qu'on commence à être un mini-groupe intéressées par les mêmes problématiques à se suivre d'un post à l'autre! :)  
 
Tout d'abord, je crois que le profil "anglo-saxon" est vraiment un plus non-négligeable pour tout ce qui concerne les relations internationales, la diplomatie et l'institutionnel. Cela donne une vraie crédibilité par rapport à un parcours purement français car les anglo-saxons sont à la pointe dans ces domaines-là et très reconnus par les institutions. Il y a des nuances bien sûr, si on veut bosser dans l'UE, on va plutôt choisir l'Angleterre. Pour des organisations plus internationales type ONU, mieux vaut les USA...
Par contre, l'humanitaire reste un domaine très bien maitrisé par les Français et nos diplômes, formations et même expériences en ONG françaises sont très reconnus. Mais cela concerne surtout les domaines liés à l'urgence, à la santé etc. Donc si c'est surtout l'humanitaire qui t'intéresse comme tu l'as dit pour ta thèse, choisir la France comme base principale pour ses études n'est pas une mauvaise stratégie du tout!
 
Pour l'université américaine, tu veux faire une co-tutelle? Ou un échange?

n°3002977
Lolah1
Posté le 30-10-2010 à 13:10:22  profilanswer
 

J'hésite encore, une co tutelle serait l'idéal et j'en parlerai avec mon directeur de thèse, qui est lien avec l'université de Pensylvanie, qui effectue pas mal de recherches dans ce domaine. L'échange me parait moins difficile à mettre en place mais les avantages en sont sûrement moins nettes. Dans le cas le parcours américain est indispensable, à mon sens, et sera un objectif aussi durant  ma thèse.

n°3009767
pennyfrase​r
Posté le 03-11-2010 à 13:32:54  profilanswer
 

En tout cas, encore un parcours intéressant !  
 
Au fait, vous les spécialistes, ILERI - ISMAPP et touti quenti, ça vaut quelque chose ou pas du tout ?
 
http://www.ismapp.com/
http://www.ileri.fr/
 
J'étais tombée aussi sur des sites intéressants, qui peuvent correspondre à notre sujet:
 
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/
http://www.webexpat.com/html/emplo [...] ntenu.html
http://www.ihedn.fr/
http://www.coordinationsud.org/
 
Je ne sais pas si vous en avez d'autres...
 
Pour le moment, vos études se passent-elles bien ?
 
 

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