Réfléchis bien avant de te lancer dans un métier pour l'essentiel en perdition. L'Etat n'en a rien à cirer des profs, les élèves non plus...c'est un job en déclassement social avancé, prix élevé à payer pour l'interaction avec les élèves et une certaine liberté d'action. La rémunération est pourrie (tu ne seras pas forcément toujours célibataire) et les conditions (matérielles, administratives etc), se dégradent. Enfin, la vocation c'est bien, mais rien ne vaut de la tester in vivo, sachant aussi qu'une réorientation est souvent très difficile.
La voie agreg, prof du secondaire en Bts-Iut: paie très mal, élèves pas hyper motivés, mal vue du reste des collègues du sup, dernière roue du carrosse + incertitude sur l'avenir des IUT (sur le plan budgétaire, alors que ça a longtemps été leur force, avec l'autonomie). Tu vas refaire le même programme jusqu'à radoter, en parlant de gestion-management, un truc que tu n'auras quasiment pas fait de ta vie.^^ Milieu (agrégés) parfois même hostile à l'entreprise...Possibilité de se faire détacher en fac, en statut de Prag (= soutier)
La voie d'EC: marathon avec le M2R, la thèse, les publi à sortir, la qualification, les concours de recrutement dans les facs (pas mal de candidats par place) et les hasards des résultats, les magouilles dans ce processus, la lèche aux profs beurk. Risque d'affectation en premier cycle (en fac, si tu vois ce que c'est...). Elèves second tier (à part à Dauph ou en M2 de bonne fac/bon IAE). Course aux publis (j'ai pas dit "recherche et trouver", hein) pour progresser, tâches administratives et contraintes en croissance exponentielle. Un milieu nombriliste, anti-écoles, peu au fait de la vie de l'entreprise. Tu seras junior dans le système tant que tu n'es pas passé professeur des universités (à nouveau course à l'échalote), sauf personnalité très forte.
Reste amha la voie à privilégier, le cas échéant si tu y tiens tant: enseigner en business school (France ou étranger). Faut une thèse, qui peut se faire à la fac ou en école (possibilité de doctorat à Hec ou Essec, PhD en France ou à l'étranger). Demande forte, mais plutôt pour les profs étrangers (rankings obligent). Elèves hmmm (bah, tu sais, mais un peu plus responsables à l'étranger), pas trop mal payé, conditions matérielles correctes, consulting fréquent, mais groooosse pression pour les publis, course à l'échalote encore, pouvoir faire cours en anglais etc. Milieu assez fermé quand même, mais quelques belles institutions, y compris en France (Insead, Pas).
Fin du pavé. Excuse les généralités parfois hâtives. Enjoy.
Message édité par ex post le 20-09-2012 à 15:19:11