Citation :
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dimanche 4 août 1996 Tarbes - Paris
Après 6 mois de préparation, le barda entré en force dans les sacs flambants neufs; c'est avec sérieux que l'on prépare le départ...
... tout en s'entraînant à minimiser les différences avec les indigènes.
Trop tard pour les yeux bridés, tant pis, on part quand même.
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lundi 5 août 1996 Paris - Sophia
Après 4h30 d'avion et 2h pour passer la douane dans une fournaise sèche, une bonne surprise : un hôtel nous attendait !! La Bulgarie nous offre ses richesses séculaires :
les bâtiments en béton s'alignent depuis des siècles semble-t'il, l'herbe grignote lentement le trottoir des avenues tracées au cordeau parmi les Ladas et les petites boutiques.
Nous ne savons même pas si nous sommes au centre ville ou en lointaine banlieue. N'étant pas encore des routards accomplis, nous hésitons à risquer la visite en taxi.
Peut-être au retour...
Mais Sofia n'est qu'une étape et il faut déjà repartir... Après un repas "cantine" et 2h d'attente avant l'embarquement, nous revoilà en avion.
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mardi 6 août 1996 Bangkok
5 repas et 11h plus tard, nous sortons les premiers de l'avion (on était au premier rang derrière les premières classes...)
Cela nous fait gagner du temps à la douane : presque pas de queue. Ça y est, derrière la ligne, c'est le sol de la Thaïlande !!!
Nous tentons de trouver un distributeur pour acheter des sous (un ATM).
Allons voir dans la rue.
Double agression simultanée : la chaleur et les gentils taxi.
Contre la première, aucune parade; mais contre l'autre, un simple "non merci" suffit.
Bon, dehors, pas d'ATM. Rentrons. Tiens, un plan de l'aéroport. Mais, où sommes nous donc ?
Sur le chemin de l'ATM, une poste à sous : sauvés !!
2ème étape : un plan de la ville, un horaire des bus et des trains.
Premier contact : il comprend mon anglais...
Ensuite, prenons le train, y'a qu'à sortir, on trouvera bien des panneaux.
1er bilan : suivre les panneaux à voitures, c'est plus long.
2ème bilan : Quand on sort des chemins à touristes, on découvre la vraie vie. Mais à quoi peut bien ressembler la gare ?
Eurêka ! 2 billets : 20 B| (4 F).
un quai pour Hualongpong, l'autre sans nom, c'est donc forcément Bangkok...
Tiens, beaucoup de monde vient de prendre le train pour Hualongpong...
et personne sur notre quai. Vérifions donc...
Ah oui !!! Hualongtruc, c'est la gare de Bangkok, voila pourquoi les gens nous regarde en souriant...
20 minutes avant le prochain, visitons le quartier...
Tiens, une autre poste. Cassons des billets, on aura des timbres.
Allez hop, dans le train. Ce coup ci, c'est le bon sens...
Ici, pas de clim, tout est ouvert : les fenêtres et les portes. En regardant derrière, on voit à travers 3 wagons et les rails qui défilent...
Nous longeons des champs, des rizières, des palmiers, des bidonvilles et voila déjà la banlieue.
Devant la gare, plan à la main, nous cherchons à traverser la ville. Heureusement, une thaïlandaise anglophone nous indique le "seven air conditionned bus".
Xème découverte : les accueilleuses des bus ne lisent pas les caractères normaux. Pour 12 B| (2 F40), nous arrivons juste devant hôtel (si on avait pas loupé l'arrêt...)
Enfin, nous y voila. La douche froide est un délice et le ventilateur un régal (360 B| , 72 F)
Déjà 6h sans manger, essayons la cuisine locale.
Commençons doucement, la cuisine de la guest-house suffira (195 B| , 39 F)
Une bierre locale : une Singha ! et une Grande ! (1/2 litre
)
Ne perdons pas la soirée, allons voir le quartier à touriste...
Kao San Road, premier coups d'yeux mais "Maï Krap - korp koun", (non - merci)
on nachète rien.
Allez, au dodo.
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mercredi 7 août 96 Bangkok
6h15, je peux pas dormir. Un coup d'il à la fenêtre...
il fait beau, allons y.
La ville est pleine de voitures neuves, la plupart japonaises. Les avenues près de la guest house sont décorées : dragons, photos du roi, photos de la reine, trucmuches des 7 pouvoirs.
Tant de voitures polluent tant que les policiers portent des masques à gaz.
Des panneaux STOP en V.O. et pleins de Mitsus
Photo jeu : qu'est ce qui est typique et quoi non ?
oui non
A) taxi "Tuk Tuk" ¨ ¨
B) Mercedes ¨ ¨
C) voiture cabossée ¨ ¨
D) moto, mobylette ¨ ¨
E) bonze ¨ ¨
F) fils électriques ¨ ¨
réponses : on vient de vous le dire, peu de voiture vieilles (C.) et deuropéennes (B.).
Par contre, pour le reste, cest tout à fait ça. (vous aviez bon jespère ?)
Après avoir vu Kao San Road de jour, nous suivons les instructions du Guide Du Routard (GDR) à la recherche du musée des barges royales.
Pour y arriver, nous traversons un labyrinthe de bidons ville sur pilotis. Heureusement, c'est fléché toutes les 3 intersections.
Bidons ville - métro ?
Sous les planches de bois passent les égouts. 10h du matin, la chaleur et l'absence de vent ne facilitent pas les choses.
Heureusement, pourtant, seules les eaux de vaisselles sont apparemment jetées dans la rue...
Au bout du bidon ville, la Chrao Phraya River et ses eaux boueuses...
Arrivés au bord de l'eau, pas de musée... Demi-tour. Et en nous retournant, nous découvrons le hangar-musée.
Pour 4 francs, nous voyons 5 barges en cours de repeinte, redorure à la feuille et remiroiterie. A la sortie, on nous propose gentiment une visite des canaux (les klongs) en "longue queue", les bateaux rapides qui font une gerbe d"écume.
Pourquoi pas ?
Pendant que nous attendons notre bateau, un groupe de japonais nous passe devant :
Tant pis, nous aurons sûrement d'autres occasions...
Allons à pieds voir notre premier temple.
Sur le trajet, plusieurs visages de la Thaïlande :
Beaucoup de voitures, certaines avec des normes différentes de chez nous
des bâtiments en constructions, des petites verdures, des temples...
1er temple : Wat Arun
1ère impression : pour un grand temple, il n'y a pas grand monde. Pour sur, ce doit être la morte-saison.
2ème impression : quand on arrive à pieds, on arrive par derrière: ils sont tous de l'autre coté. Que de touristes !
Mais où donc est ce qu'on paye ? Tant pis, on entre en évitant les serpents lovés sur les épaules des thaïs.
Il fait chaud, chacun se prend en photo lun l'autre : Anne accepte de photographier 2 chinois (?) hilares.
Après 1 coca, on vise le bateau, de l'autre coté, c'est Wat Pho.
40 centimes pour traverser le fleuve et hop :
2ème visite : Wat Pho : le temple au Bouddha couché de 45m sur 12
impossible de le faire entrer en entier dans une photo. Tant pis, c'est beau. Et puis, pieds nus sur le dallage, Ça fait du bien...
Les temples : des bouts de vaisselle partout, le soucis du détail plus que celui de la coordination d'ensemble.
et, comme sur les grues ou les panneaux routiers :
des sponsors locaux...
de lautre coté, dans lenceinte payante du temple, l'école avec des sports locaux.
(voir page suivante)
Après une pose, réfléchissons. On s'en fait un autre dans la foulée ?
Bon allez, on essai un tuk-tuk.
Sawat di krap. Tao raï Wat Traimit ? (Bonjour. Combien pour le temple Traimit ?)
réponse : 100 B| (20 F) Est-ce le bon prix ?
on verra bien, de toutes façons, y'en a marre de marcher.
Rigolos ces tuk-tuk,
mais où est ce qu'on est ? où on va ? ne va-t'on pas se retrouver dans un repaire de brigands ?
La situation nous échappe et toutes les recommandations nous reviennent à l'esprit. Ouvrons l'il ! Ouf, Ça y est, on y est ! Plus de peur que de mal...
Vérifions tout de même que nous sommes au bon endroit. Difficile, tout est écrit en thaï, mais c'est un Wat alors, payons...
Une fois tourné le coin de la rue, surprise !
C'est doublé en anglais : Wat Suthat, le temple de la grande balançoire. On est à mi-chemin !!! Argh, fini les tuks.
Bon, il se fait faim et on est déçus. Marchons. Au hasard des rues aux odeurs suspectes, pas de salles fermées où manger. Seulement des trucs bizarres au bord du trottoir et Oh! un Mac Do !
Tiens, il n'y a pas de toilettes dans ce Mac Do (en fait, il n'y en aura dans aucun Mac Do dans toutes la Thaïlande)
Les Mac Do sont presque toujours groupés à un magasin type Nouvelles Galeries avec des boutiques en plus.
Durant ces 3 semaines, avec toutes les fois où Anne est allée aux Sad'Tree, on a eu l'occasion de trouver des boutiques de vins fins français, 4 étages de boutiques informatiques ou une boutique de magazine japonais en V.O. en plus de toutes les boutiques classiques.
Le temps de passer à l'office de tourisme et Anne a mal au pieds.
Allons au Cathay Département Store, ils vendent sûrement des chaussures. Nous arrivons à l'heure de la sieste. Ça veut dire que les vendeurs et vendeuses dorment ou papotent, qui la tête dans la caisse enregistreuse, qui assis par terre derrière les comptoirs, qui la tête sur une planche à repasser...
On peut donc tourner autour des baskets, personne ne vient. Au bout de 5 minutes, on se retrouve quand même avec 3 vendeurs. Dommage qu'ils ne parlent pas Anglais, ça nous aiderait à expliquer qu'on ne sait pas si on veut taille 2 ou taille 3...
Maintenant qu'on a des baskets neuves, on peut visiter China Town.
Des tas de ruelles, sombres, odorantes, où se bousculent des charrettes, des passants, des groupes de mobylettes qui se frayent un passage au milieu de toutes ces échoppes avec des trucs en couleurs à vendre qu'on se demande encore ce que c'était.
Allez hop, bus 7 et on rentre. Ce coup ci, on descend un peu avant, sur la grande place bordée d'arbre à guirlande.
Par ce coté, c'est quand même plus beau pour rentrer prendre un repas au New Siam
et écrire quelques cartes postales. Puis dodo sous le ventilo qui tourne.
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Jeudi 8 août 96 Bangkok
Dés 8h30, nous allons visiter le grand palais et le plus grand temple de toute la Thaïlande : le Wat phra Kéo.
Sur le chemin, un parking comme tant d'autres
(là, on voit le parking en entier : mais comment sortent-ils de là ?)
Devinette : A quoi on reconnaît un thaï d'un touriste ?
Réponse : les uns ont des téléphones portables, les autres des appareils photo.
Tiens, tant qu'on est devant le Wat Phra Kéo
2 sortes de taxi locaux : les camionnettes bâchées et les motos : celles là, on n'essaiera jamais... Ça ne nous empêchera pas plus tard
de monter à 3 sur une moto "même pas taxi". Fermons la parenthèse
Dans ce temple, chaque roi a ajouté quelques trucs au milieu des autres, ce qui donne encore plus qu'ailleurs un soin du détail sans harmonie d'ensemble.
De toutes façons, l'appareil photo ne prend que les détails : un chedih en or qui, comme tous les Chedih, contient un vrai bout du vrai Bouddha.
Oubliez vos réflexes : il faut s'habituer à ce que ciel gris et chaleur torride cohabitent. (C'est sans doute ce qui fait tant croître les Bonsaïs).
Par contre, Ça fait rétrécir les temples..
ici, une reproduction de Angkor-Cambodge.
Le palais royal jouxte ce temple gigantesque où même les musées se visitent pieds nus (la poche plastique est fournie pour porter ses chaussures, mais il faut la rendre)
Avec tous ces uniformes, difficile de faire la différence entre policiers, militaires, gardiens, ouvreuses et lycéens.
Ces deux adolescents que j'avais pris pour des gardiens ne sont en fait qu'un couple de lycéens venus flirter dans 1 salle vide.
Jespère qu'ils ne se sont pas fâchés que nous les dérangions dans 6 salles différentes...
Pas besoin de visiter le musée des habits royaux pour retourner dans le passé : les jardiniers sur leurs échelles en bambous haubanent les arbres comme au siècle passé. Par contre, le repas de la cafétéria, cest l'an 2534 : une barquette en plastique, 30 secondes de micro-ondes et 2´15 F quand même.
Il est midi, on va arrêter un taxi-meter. Au moins, avec un compteur, il n'aura aucun intérêt à nous lâcher avant le vrai but.
Hep! Taxi! Vinemantek, please.
Le taxi ne parle pas anglais, mais à ses grimaces et à ses signes dédaigneux, nous comprenons qu'il ne veut pas y aller...
Virés d'un taxi!!! Bin Ça alors.
Un tuk, témoin de notre dépitude nous demande "where you go ?"
Convaincu par le prix, nous offrons une deuxième chance aux tuks. Celui-là doit juste s'arrêter faire le plein ("not far, big store" ).
En effet, pas loin de la halte, y'a une grande bijouterie avec un portier qui nattend pas que l'on soit sorti du Tuk pour nous acueillir.
On se retrouve avec un coca dans la main dés la porte franchie et avec une vendeuse quil est impossible de semer.
Heureusement, dans les babioles, un anneau plaît à Anne (20 F), sans cela, peut-être ne serions nous jamais sortis...
une fois dehors, le tuk arrête un taxi : "it's a friend. You just pay to him"
Nous voila donc au parc Vinemantek où un spectacle de danse typique nous montre le sourire crispé du pays du sourire. C'est le premier réel sourire en 2 jours et cela nous amuse beaucoup.
Dés le spectacle achevé, des militaires, souriants mais omniprésents, patrouillent aux alentours de la scène...
Comme ils sourient moins maintenant qu'ils m'ont vu faire la photo, ne traînons pas là et passons au temple suivant.
La marche est agréable, mais semée de danger....
on a bien ouvert les yeux, on a rien vu qui semblait mériter ce panneau...
Mais ces "dangers" en valait la peine : le Wat Benjamabopitr tout en marbre blanc est le cadre idéal pour se reposer sur un banc.
Mais le repos n'est pas chose facile. Nous sommes bientôt abordés par un homme d'affaire qui partait pour la France la semaine suivante.
Il nous expliquera d'ailleurs qu'on peut rembourser son voyage en vendant des bijoux à MATY.
Mais nous refuserons son invitation à nous conduire (en Mitsu) chez un marchand en gros.
Après une heure de bavardage (agréable), nous prenons la route vers le marché de Pratu Nam,
en faisant des haltes dans divers magasins pour boire, aller aux toilettes, manger, aller aux toilettes ou juste profiter de l'air conditionné...
Cest un long chemin. Plus long que nous avions prévu... Mais qui nous permettra de découvrir des zones non touristiques : Beaucoup, beaucoup de motos,
des taxis équipés pour parer les chocs (Zut, il roule trop vite. Il faudra faire mieux, plus tard.)
et des gens... avec des boissons dans des sacs plastiques. (je dis bien des trucs à boire avec une paille, pas des poissons rouges)
(Zut, la photo est loupée, je réessaierai plus tard.)
et des éléphants dans la rue...
Le marché, annoncé par le GDR comme lieu intéressant pour trouver des habits très peu cher, est décevant. On est déçu. On est fatigué.
L'homme d'affaire nous a conseillé "le plus grand restaurant du monde", Ça n'est pas loin : Bus 73 et descendre après le consulat d'Italie.
D'abord, trouver un abri bus... ou un arrêt de bus... Puis, un n°73, puis le bon sens. Hop, c'est bon, on est dedans. c'est bon ?
Ne loupons pas la descente, on se dirige vers la lointaine banlieue, il est tard. Bientôt les derniers bus...
Tiens des travaux, une déviation. Où est ce qu'on est donc ? Maintenant on fait demi-tour... !!
Pas de panique, mais pas de risques, on descend là : on mangera aussi bien à hôtel...
Ca ressemble drôlement à là où on est monté... on vient de perdre 2 F...
Il commence à pleuvoir, il fait nuit
On arrête un tuk. "Ni taö laï ?" que je lui demande (combien ?),
il me répond en anglais "Touèni" : Twenty : 20 B| (4 F)
Je me doute que c'est 4 F par personne, mais je suis bien content. Je prépare même 10 F tellement je suis content de rentrer. Une fois arrivés, j'avais mal compris, en fait, c'était : "Touènlid" : two hundred : 200 B| Enfin, on est rentré, on est en vacances, on a bien marché 30km. A table.
Après manger, une petite virée sur Kao San pour acheter un short pour Anne et dodo.
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vendredi 9 août 96 Bangkok - Patnam - Bangkok
Aujourd'hui, première sortie de la grand ville. Bus conditionné, jusqu'à ce que le contrôleur nous indique de descendre. Une fois là, le GDR dit : "prendre le bus 36". Heureusement qu'un thaï nous montre le bus 36 : c'est un pick up avec 2 banquette à l'arrière.
La route s'engouffre entre les immeubles bétons et un fossé empli de filets de pèche.
et soudain, un panneau : "Ancient City". Et un portail à la Jurassic Park. On rentre chez un milliardaire.
Enfin, un millionnaire qui a de toutes façons fait faillite. Mais avant, il a créé ce parc parsemé de reconstitutions de vestiges anciens, des maquettes pour la plupart à la taille réelle.
C'est beau, cest grand
Y'a même un restau, avec une Maïté locale qui fait du riz dans un Wok aussi vieux qu'elle.
Après une sieste "à la thaï" (couché par terre dans une reconstitution de grange), nous voilà partis pour 4h de visite pendant lesquelles nous croiserons un unique bus de touriste, 7 fois le même couple de touristes français et un chevreuil.
Féerie dansante des sardines, comme ils disent dans "retour vers le futur"
Ah, les belles maquettes
chacun paresse comme bon lui semble
Petit dormeur, grand éléphant.
J'avais même prévu de me photographier pour le boulot.
Me voici donc devant un transformateur de poteau qui ressemblent pas à ceux de EDF.
Après ça, retour à l'hôtel,
la marche en plein soleil,
ça creuse et ça fatigue.
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samedi 10 août 96 Bangkok
Le GDR dit :"visitez Chatuchak Market dés le matin". Dur de sortir du lit à 6h45.
Comme on va passer 2 jours dehors, on laisse les sacs en consigne et on part vers le marché, le grand marché où on trouve de tout. A part des travestis psalmodiant Bouddha, nous n'avons pas trouvé grand chose.
Sortis 2h après au lieu de rester la journée complète, nous avons le temps daller à Rose Garden : une espèce de parc avec de faux artisans, des spectacles de faux combats et une entrée gigantesque pas du tout prévu pour les piétons arrivés par le bus de ville.
D'ailleurs, ou retrouvera autant de paquets de touristes que de bus sur le parking.
Cependant, on n'a pas regretté les spectacles : des danses thaï, des explications de combats, etc.
Ce jour, on s'est fait 2 horreurs :
une pour Anne quand elle s'est aperçu qu'elle avait oublié sa banane en regardant les acteurs jouer au volley-foot thaï après le spectacle. une pour moi quand j'ai passé 2h assis sur le protège moteur à coté du chauffeur du bus en essayant de tenir une conversation en presqu'Anglais.
Enfin, Anne a retrouvé sa banane et je me suis fait un ami.
Nous voila lâchés à l'entrée de Bangkok. Le temps de comprendre que l'on n'est pas rentrés par la même route que ce matin et on a loupé le bus qui va dans le ville du marché flottant On est à 10 minutes de la Guest house mais comme on n'est pas obligé d'y dormir, autant en essayer une autre. Pourquoi pas dans Kao San Road ?
Ooops! On voit la différence : les douches au rez de chaussée sont en fait des WC avec une pomme de douche... et sans porte manteau.
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dimanche 11 août 96 Bangkok - Damnern Saduak
Cela ne nous empêche pas de faire la grasse matinée jusqu'à 11h. Tranquillou, de bus en bus, nous voila à hôtel des petits oiseaux à 5km de floating market. Lhôtel ressemble à un lycée désaffecté et pour 280 B| (56 F) la nuit, nous avons une salle de classe avec lit, meubles et clim.
Avec une salle de bain gigantesque
Anne voulait même prendre les serviettes, mais comme on ne savait pas dans quel sens les lire.....
Par contre la voisine nest
pas aussi bien logée que nous
A 18h, on est couchés. A 22h, on est levés.
On fait un petit tour dans la ville avant de retourner au dodo.
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lundi 12 août 96 Damnern Saduak - Bangkok - Pitsanulok
6h45 : réveil. Pour 2 F, un Tuk nous propose de nous amener à floating market. Cool ! Seulement, il nous dépose avant, hors carte, à l'embarcadère des barques.
Après marchandage et malgré l'avis contraire du GDR, nous acceptons de visiter le marché flottant en flottant 1h pour 60 F.
C'est beau, c'est calme, c'est clapotant.
Nous avons un gentil rameur
mais au bout d'une 1/2h, nous avons cru qu'il nous abandonnait et nous avons tenté de rentrer à pied et à la boussole au milieu des "villas" et des canaux. Heureusement, ce n'était qu'une fausse alerte et notre rameur nous à récupéré 2 "rues" plus loin.
A 10h, nous avons fait le tour du marché : le GDR avait tord, c'est mieux en bateau. A 11h, on retourne à Bangkok :
Aujourdhui, c'est l'anniversaire de la reine. Chaleur étouffante,
heureusement, on ne manque pas deau.
ReChina Town, reCathay dépt store, ensuite, on marche vers le Wat Traimit mais on préférera le temple de la montagne où nous dominons la ville.
Ensuite, on récupère tout le barda pour aller à Chiang Maï. Ce soir, alors qu'on attend le bus pour la gare, l'armée empêche les gens de monter dans les bus pour qu'il y ait du monde pour le passage des limousines.
Les limousines passent dans un silence respectueux.
Effrayant.
Enfin, ils nous rendent nos bus, mais comme il est tard, on prend un tuk : Ça marche. Il ne nous reste qu'à prendre le train pour Chiang Maï avec une escale à Sukkhotaï.
A 22h, le train de nuit part. 3ème classe, au milieu des vrais thaïs. En face de nous, un homme et une fille : sa fille ? sa femme ? sa servante ?
Toujours est-il qu'il avait envie de lui faire des câlins. Elle moins. Ceci dit, pendant 5h qu'à duré le train, on a eu le temps de voir ses pieds nus : elles ont les mêmes orteils que Muriel et moi.
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mardi 13 août 96 Pitsanulok - Sukkhotaï -Chiang Maï
Arrivée à 3h du matin dans la petite ville de Pitsanulok, il nous faut trouver la gare routière. Mais bon, dormons un peu (par terre). A 4h30, le chef de gare vire les clodos et nous dit "OK, good, good" (Ça veut dire que nous, on a le droit, nananaire).
Cependant, il commence à être le début du jour, peut-être qu'il y a des bus... On passe la tête dehors sous le petit crachin et, de suite, un cyclo pousse se présente.
C'est un vieil homme décharné, les bras et les jambes ne sont qu'os, il a bien 70 ans. Nous refusons tout d'abord, convaincus que nous ne rentrerons jamais avec nos sacs sur cette banquette moitié moins large qu'une banquette de 2CV. Pourtant, nous sommes assis, les sacs sur les genoux, honteux de faire pédaler ce brave homme dans la faible côte.
Mais heureusement, il connaît le chemin et nous dépose après 10 minutes de vélo au départ des bus pour Sukkhotaï.
Arrivés à Sukkhotaï, nous changerons pour un bus de ville : un antique et gigantesque camion tout en bois, conduit par une matrone penchée sur son volant et roulant à 30km/h, l'il perpétuellement aux aguets : peut-être un des passants veut-il monter? surveillons!
Vu l'heure, ils ne sont que 2 avec nous, et nous voila arrivés à Vitoon Gesthouse
Le temps de déposer les sacs en consignes et de louer une mob-scooter à vitesses et nous voila, pétaradant sans casques et libre de visiter Old Sukkhotaï, regroupement de chef d'uvres khmer. Vestiges des temps passés. Combien agréable est la liberté d'aller où l'on veut. Le banian géant puis la visite des classiques que l'on retrouve sur toutes les brochures.
Cest beau les photos des professionnels
les paysages que nous traversons entre ciel et terre, et toujours ce japonais à vélo qui arrive avant nous...
Mais il est déjà 10h, il nous faut repartir. Encore 6h de bus jusque Chiang Maï. A quoi reconnaît-on un taxi à Chiang Maï? C'est une voiture normale avec un thaï normal qui dit "taxi taxi" à coté...
Nous voila lâchés dans la rue (on ne se fera jamais déposer directement à hôtel, une sorte de méfiance pour ne pas être retrouvés) N'empêche que, après 3 fois la rue dans tous les sens, les sacs sont lourds !
Enfin, on a trouvé. Tous ici parlent français. Tant mieux. Tant pis.
Le temps d'aménager dans une chambre de l'autre coté de la rue, le temps de recadenasser la lourde grille :
une grande Singha! Aaahhhhh.... Mangeons et dodo.
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Mercredi 14 août 96 Chiang Maï
Promenons nous à pieds vers le 1er temple, le "Chiang Man". Un tuk nous sort son "livre d'or".
Allez, acceptons, pour 10 F, on visitera 2 Wats éloignés en banlieue:
Wat Suan Dok et Wat Set Yat.
2 autres wats à pieds dans la foulée :
Phra sing (au lieu de Wat Umong) et
Wat Jedde lung.
En route, on en profite pour faxer un mot au bureau de la mère de Anne. C'est beau le progrès. Pour changer des Wats, allons à Waroros Market : 3 étages de Halle aux poissons, aux légumes, aux habits. Et au sous-sol, de quoi se restaurer. Apparemment, c'est pas très touristes ici : rien en anglais.
2 soupes et 2 pepsis : 10 F80. Après, nous faisons quand même des courses.
Après tout, on est là pour ça. En plus, je manie super bien la langue : 30 F la chemise asiatique. Par contre, on n'ose pas toujours prendre des photos... Tant pis :
Je regretterais toute ma vie d'avoir loupé ces 2 bonzes en train de choisir des vidéos pornos en commentant les jaquettes et en s'échangeant les K7... Mais bon, respect, respect, on l'a pas fait.
Il est vrai que lon sest toujours arrangé pour faire semblant de prendre les bonzes en photos...
Le temps de faire les rues marchandes (3 T-shirts 54 F) et la chaleur nous pousse à boire un verre de Coca-glace (1 F) à une buvette sur une table en tréteaux dans une cour décole. Imagine 2 japonais assis à lombre dans le parking à vélo de ton école primaire pendant la récréation. Comment tu les aurais regardés toi, hein ?
Sur le chemin du retour: des Wats, des Mitsus partout partout (c'est normal : ils en vendent).
A Wat Bupparam, nous tombons sur un thaï qui vient de Pukhet pour le dernier jour des promos sur les diamants thaïs.
Comme il parle un anglais impeccable, j'en profite pour lui demander si on a le droit de photographier dans les Wats, de marcher autour des bouddhas, etc.
Lui par contre veut absolument nous conduire aux diamants (il revient de France, il aime bien les français).
Pendant que Anne s'est éloignée pour photographier les alentours, il m'explique même où c'est (avec MA carte).
Une fois convaincu que nous n'irons pas, il accoste un autre couple et nous visitons le Wat C'est en sortant que nous tombons sur ce singapourien qui veut nous amener aux diamants parce que "c'est le dernier jour"...
Bon, il est 18h et nous allons essayer un truc GDR : le fast food thaï. Pour 30 F, nous mangeons dans un restau normal, servis normalement : déçus.
La nuit tombe : allons voir Night Bazar. C'est du toc à touristes, mais bon, que sommes-nous après tout? 3 singes qui se bouchent les yeux, oreilles et bouches (20 F), un éléphant laqué noir (14 F), 2 levis pour les surs de Anne (2´90 F), 1 t-shirt Calvin et Hobbes (20 F) et 2 tapisseries peintes sur du velours noir (2´120 F).
Et que de choses nous avons laissés : photos de vous-même en costumes et maquillages traditionnels, dessins au fusain fantastiques, etc. Allez, ramenons ces courses à hôtel et bonne nuit.
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Jeudi 15 août 96 Chiang Maï
Comme tous les matins, petit breakfast et, dans la conversation, le patron nous proposes un taxi de ses amis : pour 20 F, il nous a conduit sur 30km de 10 à 14h.
avec des haltes aux laques (petite boite 30 F), aux cuirs (de poissons, déléphant, de crocos ou autres), aux bijoux (nous faisons pale figure à coté de cet émir avec son harem malgré nos3 hôtesses), aux parapluies peints.
Petite pause dans un petit restau de plein air (8 F) et puis
poteries Céladon, soies (où la fille répond YES à toutes les questions, mais où le coca offert est bon), usine de bois sculptés avec nacre intégré, usine d'argenterie (avec présentatrice en français qui récite sans comprendre un texte avec pour nous seuls comme si nous étions un groupe complet : "et maintenant messieurs, mesdames, vous pouvez passer à coté où...." il sera difficile de se débarrasser d'un vendeur avec des bagues pleins les doigts. ...et le thé non sucré, c'est pas mon truc de toute façon).
Je suis tombé en arrêt devant des statues en bois dans le premier magasin, mais je me suis dit qu'il y en aurait d'autre dans les magasins appropriés : elles étaient différentes et moins bien dans le magasin des bois : dommage.
Retour à lhôtel pour prendre une douche, trouvons une poste pour prendre 1000 F et hop, partons à la recherche de soie pour la tante de Anne.
Malheureusement, nous passons près de Bupparam et tombons sur un pékinois qui va épouser une française ( Françoise sur la photo), c'est pour ça qu'il nous aime bien. en plus, c'est la dernier jour des bijoux.
Le temps de s'en débarrasser et Anne a envie d'aller aux toilettes. C'est pas de chances car au milieu de la ruelle, nous tombons sur un champion de boxe thaï qui va combattre à Lyon. C'est pour ça que..
Bin même si dés le début vous leur sortez leur speach avant eux, Ça les gène pas. Heureusement, Anne a pu se retenir et, la crise passé, nous avons finalement trouver un magasin de soie (500 F de bleu, de vert et de jaune) et aussi une couturière pour en faire des chemisiers. On a même réussi à décrire ce qu'on voulait, dans un anglais, hum bon.
comme il fait chaud, nous nous arrêtons souvent dans les 7-eleven (petits magasins locaux)
pour goutter à des trucs plus ou moins verts
mais toujours désaltérants.
Par contre, évitez le jus de chrysanthème
Parfois, le restau nous laisse sur notre faim (comme à Phra Sin) et nous rentrons manger une deuxième fois à lhôtel : la cuisine est fermée depuis 1/4h! et bé dodo alors...
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Vendredi 16 août 96 Chiang Maï
Nous avions le choix : faire un trek de 3 jours avec de l'éléphant, des tribus inconnues de la civilisation, de la ballade à pieds dans les jungles du Nord ;
ou alors...... ...... ne pas le faire.
Comme la date prévue de livraison des chemisiers ne favorisait pas le trek, que les vrais tribus ne me tentait pas et que marcher dans la jungle ne tentait pas Anne, nous avons fais une croix sur le trek. Mais il fallait tout de même essayer léléphant. Alors, hop! un tuk pour Eléphant camp.
Là, on voit Anne toute exitée
(mais qui n'ose pas trop agiter les mains en tournant le dos à un gibbon).
(Pour les non-anglais, la pancarte dit : "vers les éléphants au travail", "Ne pas tenir son appareil photo et des bananes dans la même main" ) Bon, d'accord, ça coûte 100 F par personne, mais 1h dans de la vrai jungle tout terrain, loin des routes, au milieu des rivières... Et puis, quand ça monte et ça descend, c'est rigolo, mais faut s'accrocher
Comme souvent, y avait pas foule : dans le restau sans murs entre la foret tropicale et les éléphants, on n'était pas plus de 4. On a repris notre Tuk qui nous attendait là et on est parti visiter la ferme aux orchidées et aux papillons (là on n'était vraiment que nous 2 pour acheter broches et fleurs) Au retour, dans notre Tuk décoré, on a eu la pluie : enfin une occasion de sortir nos cirés que l'on fait suivre partout.
Après une petite sieste à lhôtel jusqu'à 15h, on est repartis à la recherche de soie à carreaux. Mais Waroros fermait à notre arrivée. Sur le retour, on a mangé dans un pub. J'ai pris du buffle... Ensuite, à Night Bazar, on a marchandé 70 F un levis pour Stef. Mais on n'est pas resté trop... Je sais pas si c'était le buffle, mais là, c'était mon tour d'être pressé de rentrer.
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samedi 17 août 96 Chiang Maï
Aujourd'hui, le Doï Sutehp : lieu de tous les pèlerinages thaïs, le temple aux 1000 marches. Le temps de cheminer avec un minibus et nous y arrivons a 11h.
En vrai, les têtes des dragons font moins brillantes que sur les cartes postales et les vrais gamins des tribus sont en survet sous leurs vrais habits de vraies tribus. Ils seront les seuls de tous le voyage que nous verrons quémander la pièces aux touristes (qui les photographient). Puisque c'est comme ça, nous, on les a pas pris en photos.
Tout y est beau ...
.... même en travaux ....
.... et fort doré....
C'est même parfois un peu trop Aussi, bien que nous ayons prévu d'y passer toute le journée, à 12h30, on retourne à Chiang Maï ...
... et on déambule en ville. Par contre, le Pizza Hut à 15h, c'est cher : le même prix qu'en France (2´30 F) Petite visite du magasin, retour faire une sieste, préparer les sacs, payer lhôtel. Lentement les vacances tranquilles. A demain.
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dimanche 18 août 96 Chiang Maï - Chiang Dao -Bangkok
Aujourd'hui, les grottes de Chiang Dao.
Les sacs mis en consignes, nous marchons jusquaux portes de la ville prendre le bon bus.
Vestiges khmers dans la ZUP
Une charmante collégienne passe tout le voyage à dormir sur mon épaule : on est à 3 par siège et le court passage central me sépare de Anne (cela ne mempêche pas de surveiller son voisin, il est sage). Zut, Ching Dao, vite, vite, descendons. Les gens nous disent que c'est plus loin, remontons. Mais, vu le monde, pas question de se rasseoir. Je fais donc 5 ou 6km accroché dehors. Ça c'est de la couleur locale. Ça y est, un centre vill...age. Mais où est-on descendus ? Bon, j'ai le guide de conversation thaï, si je montre le mot "grotte", les gens vont sûrement comprendre. Tiens, là, essayons dans cette épicerie. Les 2 jeunes filles sont fort joyeuses, l'une d'elle disparaît derrière le rideau de l'arrière boutique. Elle revient avec un jeune homme de 25 ans, blouse blanche et stéthoscope; par le rideau entrouvert, un vieux monsieur torse nu nous sourit. Le médecin nous dit en anglais : "oui, loin, pas marcher, mobylette, suivre". La jeune fille part en effet et nous lui emboîtons le pas. A 2 ruelles de là, un ado joue avec une mob. Pour 8 F, il nous amène 5km plus haut, à 3 sur sa mob.
Les abords de ces grottes sculptées de Bouddhas et de chapelles souterraines sont féeriques
Pour 16 F, une guide nous indique avec une voix morne les différentes formes à reconnaître dans les rochers. A la sortie, un fin crachin nous accueille et nous trottinons jusquaux restaus qui bordent un coté de la place.
Celui que nous avons "choisi" est tenu par 3 femmes et les 3 murs sont tapissés de calendriers et de posters de filles nues.
Cela ne cadrent pas du tout avec la vue sur les monts environnants. Les jeux à la télé nous permettent de patienter et dégayer le repas. Puis pour rentrer sous la pluie, nous trouvons une autre mobylette à 8 F
et le bus nous ramène à Chiang Maî.
Arrivés, nous passons par Waroros (1 chemise manche longue 30 F, 1 veste réversible 44 F, un tailleur 3 pièces 240 F : jamais je n'avais vu des vendeuses s'embrasser et danser)
Ensuite, on récupère les 3 chemisiers pour Anne et mes 2 cravates (200 F)
Nous repassons à lhôtel, Anne prend une douche entre les cuisine et la salle, pendant que je bois une bière en surveillant les sacs. A la fin du repas, un jeune couple venu de Frejus nous accostent : ils ont besoin de parler. Au bout de 3 jours de palaces et de voyages en avion, ils veulent repartir, écurés par la saleté et la pauvreté. Que dire? Je ne pense pas que notre discours les ait réconfortés, ni convaincus...
Il est 19h30 quand nous prenons un tuk pour la gare routière où un bus VIP de nuit (60 F par personne) va nous transporter sur 700 km jusqu'à Bangkok. Bus à 2 étages où nous nous retrouvons juste au dessus du chauffeur. Si juste avant le départ, un grand échalas d'anglais nous fait rire par son coté "la chèvre", sitôt parti, nous avons une vue imprenable sur la façon de doubler à 3 de front sur une route de montagne. Nous avalons vite le repas fourni et nous fermons les yeux jusqu'à demain.
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lundi 19 août 96 Bangkok -Korat - Pimaï
Retour à la vie trépidante de Bangkok. 5h40, un tuk nous amène du bus au train (40 F) et à 6h50, nous voila dans le train pour Korat (32 F).
Une fois à Korat (anciennement Nakhon Ratsachima), pour rallier la gare routière, nous prenons un bus de ville dans le mauvais sens : cela nous permet de voir les seules rues inondées par la mousson de tout le voyage. Mais la ville est courte et le bus fait demi-tour. Nous descendons au petit bonheur et tentons de trouver la gare routière que nous indique le GDR. Chercher le trucmuch hospital qu'il disent.
La ville est longue finalement quand on passe (avec les sacs!) 3 fois devant
lhôpital avant de comprendre que cest cette espèce de vitrine pour coiffeur avec uniquement des caractères thaïs : merci GDR.
Mais nous voila parti pour Pimaï et nous somnolons dans le bus. A un arrêt guère différent des autres, les gens nous invitent vivement à descendre, mi amusés, mi affolés. Nous comprenons pourquoi quand, une fois dehors à essayer de vérifier dans le GDR, nous voyons le bus se remplir de lycéens à 4 par sièges + une couche sur le toit...
Descendons la grand rue, et trouvons cette auberge de jeunesse. Là, un japonais nous accueille dans un anglais parfait mais à laccent bizarre...
Pour ce soir, nous mangerons dans le restau à coté. Vrai restau avec 4 murs, la télé et des serveuses qui parlent anglais.
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mardi 20 août 96 Pimaï - Bangkok
Après avoir déjeuné et payé la Youth House, nous louons la mob du japonais. Pour 30 F, 3h pour visiter la ville, cheveux aux vent parmi les vestiges khmers les plus ressemblants à Angkor.
Faudra revenir, cest en cours de rénovation...
On profite même du temps restant pour faire du hors-ville à la recherche de rizières. Mais on n'a pas trouvé de beaux paysages.
J'ai toujours pas réussi à photographier ces sacs de coca, alors basta! J'en bois un, il fait trop chaud.
A midi, nous mangeons au restau comme hier et nous ramenons la moto. Bonne nouvelle : à partir de 30 F, on peut la garder toute la journée.
On promet de la ramener pour 15h puisqu'il en a besoin et on en profite pour viser un Wat situé à 35km et qui ne doit pas être très "touristique" : Wat Prasam.
A fond les gamelles en pleine gauche sur la 2 fois 2 voies
(enfin pas tout à fait à fond pour ne pas effrayer Anne et parce que le compteur ne marche pas), (et à gauche, cest la bande d'arrêt d'urgence en fait parce que les camions font drôlement peur).
au bout d'environ 25km, P F F F... Zut, crevé à l'arrière. On vient de passer une station service. Hop, à contresens sur 1 km.
On se sent un peu loin de tout, heureusement, on a toujours la carte de visite de lhôtel pour téléphoner en cas de besoin. Essayons d'abord de faire regonfler le pneu. PAAA F F!! Oups, c'est pas gagné... Il me fait signe d'aller là-bas, au fond de la cour, à la cabane entre les carcasse de bus et les tas de pneus entassés. J'y vais, laissant Anne dans la station service-arrêt de bus. Dans la cabane, une famille fait la sieste, mais l'un des fils veut bien s'occuper de ma roue. Avec des tournevis en guise de démontes pneus, il retire la chambre sans déposer la roue. Il y a un trou de 3 cm de long. Heureusement, il à l'air d'avoir une chambre de rechange. Discrètement, je compte ce quil me reste comme argent. Je peux aller jusqu'à 200 F, après...
Ça y est, il m'annonce le prix : 16 F !
Je suis bien content mais c'est trop tard pour le Wat. Nous rentrons illico, on rend la moto avec 20 minutes de retard et sans avoir fait le plein.
On prend un drink au restau en contemplant mes bras rouges d'être resté 3h sur le guidon.
On reprend le bus pour Korat et le minibus vers la gare. Le mini bus est plein et des gens assis portent les sacs des gens debout : c'est à dire les nôtres. On descend au hasard et les lycéennes qui tenaient les sacs de Anne descendent pour continuer à lui porter. Par bonheur, on est descendus pile à la hauteur d'une 2ème gare de Korat. Les joyeuses lycéennes nous y accompagnent en nous interrogeant dans un anglais approximatif sur notre vision de leur pays. Autre bonheur : alors que les horaires que nous avons depuis hier nous indiquent une attente de 1h1/2, le chef de gare avec qui discutent nos copines nous indique qu'il y a un train dans 2 minutes !
On choisit même la 2ème classe pour l'occasion : 120 F au lieu de 32 F pour avoir des sièges pivotants, la clim, un repas, une couverture, du personnel...
Arrivée à Bangkok à minuit et demi et tuk (20 F) pour le New Siam. Douche et lessive à la main. A demain.
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mercredi 21 août 96 Bangkok
C'est la fin des vacances, on à l'impression d'avoir tout fait. cela s'en ressent : grasse matinée jusqu'à 11h... et sieste jusqu'à 16h après manger. Ah mais non, on n'a pas fait les klongs! Bon on le fera demain. Ce soir, on se refait Kao San Road pour le reste des cadeaux aux familles : une chemise "camisole" pour Anne (38 F), un lot de t-shirts pour les filles (10´16 F), un sac polochon pour Anne (48 F) et du whisky Mékong (2´30 F).
Ensuite, on s'aventure un peu loin à la recherche du petit restau GDR avec vue sur l'eau. Le GDR ne mentait pas, c'est une barge clapotant doucement sur la Chao Phraya. Par contre, le GDR ne nous avait rien dit sur le style un peu efféminé des serveurs. Pendant que j'attends que les 2cm de bière que m'a versé le serveur se soit débarrassé des 20 cm de mousse, Anne surveille d'un il anxieux les lézards du plafond : aucun n'est tombé. Nous préparons la journée de demain : si ce matin nous avions l'impression de gaspiller du temps, nous avons réfléchi : on ne perd pas notre temps, on prend notre temps. C'est donc contents que nous rentrons en Tuk à lhôtel (6 F)
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jeudi 22 août 96 Bangkok - Sophia
Ce coup-ci, on se lève à 8h et on va tranquillement en ville. On découvre qu'il y a un arrêt de bateaux-bus-express juste derrière lhôtel. Que de temps gagné! Mais que de bruit aussi! 3 modes de conduites : à fond vers l'avant, hélice débrayé, à fond vers l'arrière.
La phase "débrayé" ne dure pas plus de 2 secondes et l'énorme moteur situé au milieu du pont rivalise bien avec le copilote à l'arrière qui ponctue toutes les manuvres par des signaux de sifflet à roulette...
On est donc heureux de débarquer dans le quartier des buildings, dans la rue où l'on avait abouti après des heures de marches au début du séjour. Finalement, on avait pas tout vu, il reste des passages secrets à découvrir. On retourne dans le magasin où on avait acheté les chaussures de Anne, pour trouver des K7 audios cette fois ci. Quelques jours avant, j'avais demandé à une lycéenne dans un bus de me noter le titre de la chanson qui passait. Quand on le montre aux vendeurs, ils font une tête perplexe et nous font signe "non" (il ne parlent pas anglais et j'espère qu'il n'est pas écrit "merde à celui qui le lira" ). On choisi donc 2 K7 parmi un étalage complet, en nous fiant à la couverture, (Anne avait vu une pub télé pour l'une des 2).
Puis on reprend le Bateau-Express pour Wat Pho où nous avions effectué une traversée les premiers jours et où le GDR indique des bateaux-bus de ville plus petits et plus lents.
Nous espérons qu'ils nous feront visiter les klongs sans le coté touristes, ... et pour moins cher que les longues queues.
Je suis toujours épaté par ces petits remorqueurs qui tractent des barges gigantesques (mais comment tournent-ils? et pour sarrêter?)
Par contre, pas de bateaux-bus de ville. Les loueurs de longues queues nous disent que c'est fini, qu'il n'y en aura plus aujourd'hui. Malgré nos doutes, il faut bien se rendre à l'évidence : il est 12h et depuis 3/4h, il n'y a que les navettes dune berge à lautre et les bateaux express vers le New Siam où nous rentrons manger et attendre devant la télé. Eh ! Le musée non plus, on l'a pas fait! En route, Ça y est, là, au milieu d'un petit bouchon, un taxi avec des pare chocs renforcés! Je bondis, clic-clac.
Le chauffeur doit encore se demander ce qu'il pouvait bien y avoir d'intéressant...
On arrive 1h avant la fermeture, il était temps. C'est beau, il pleut sur les pagodes du musée. Nous passons du paléolithique aux instruments traditionnels et c'est la fermeture. Il n'y a plus qu'à retourner attendre le minibus qui va de lhôtel à l'aéroport.
Ça y est, 15 jeunes chargés dans un minibus Toyota avec toutes les bagages (dont certains avec des souvenirs volumineux), C'est dans une ambiance très combi Volkswagen que nous parcourons la 50aine de kilomètres jusqu'à l'aéroport. Tant mieux, on se rend moins compte que c'est fini...
A l'aéroport, on tombe sur les même passagers qu'à l'aller. On discute un peu avec 2 machos baroudeurs corse et niçois venu draguer sur place. On patiente. On est prêts, mais le douanier de notre file est tellement lent que nous n'avons plus de temps pour la zone duty free.
Nous voilà dans l'avion, et déjà c'est la Bulgarie, lhôtel : Là, on a eu le temps de se rendre compte que c'était fini.
Nous navons même pas le courage de visiter Sophia...
Mais déjà, il faut retourner attendre lavion. __________________________________________________________________________
vendredi 23 août 96 Sophia - Paris - Tarbes
Et cest Paris, puis le train couchette et Tarbes. Là, c'est sur, c'est fini
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