D'accord avec l'analyse de The_Baal sur l'histoire des 100% du cerveau (distinguer le quantitatif et le qualitatif).
Rien n'indique que ces pouvoirs soient "élémentaires"...
Pour reprendre sur le postr précédent:
Quest-ce qui te permet daffirmer que telle thèse, théorie ou hypothèse est plus crédible quune autre pour expliquer un phénomène observé ?
La thèse de pouvoirs psy nest ni plus simple, ni extraordinaire. Idem pour dire quelle est « plus crédible ».
Il nest pas plus crédible ou plus simple de supposer la malhonnêteté de quelquun que sa sincérité.
Pour le reste, il ny a rien de plus subjectif que lordinaire, et lextraordinaire, ou le normal.
Le « normal », l« ordinaire » sont des constructions imaginaires de notre esprit fondées sur lhabitude (elle-même pas représentative de toute la complexité de lunivers dans son ensemble). En tant que telles, elles ne peuvent pas servir de repère pour déterminer ce qui est possible ou impossible, crédible ou pas crédible.
Que je vois un chat dans la rue ou un phénomène « paranormal », ça restera toujours une même chose : un témoignage de mes sens.
Je suis daccord pour dire que chacun doit sefforcer de prouver ou de justifier ce quil affirme, mais je ne suis pas daccord du tout pour dire quune chose soit fondamentalement plus ordinaire ou extraordinaire quune autre, quune chose soit plus normale quune autre dans la complexité de lunivers.
Les « lois de la physique » et « les théories scientifiques », les expériences scientifiques pour repère, alors ?
Nous ne connaissons aucune « loi de la physique » a proprement parler, nous faisons des hypothèses ou des théories sur ce quelles sont. Or, une hypothèse nétant pas une certitude, elle ne restera jamais quune hypothèse, pas plus sûre ni plus valable quaucune autre, quelle soit testée des milliers de fois en laboratoire ou non.
Des milliers dexpériences montrant que leau boue à 100° ne permettra jamais de contredire un seul témoignage dune personne affirmant quelle ne la pas vue bouillir à cette température un jour ou lautre, ou quil puisse se passer quelque chose dautre.
Ces milliers dexpérience montrent simplement que « il y a apparemment une loi de la physique qui fait que, dans certains cas, leau boue à 100° », pas que « leau boue toujours à 100°» soit une certitude absolue. Et dès lors que ce nest pas une certitude
Nous ne savons rien, et nous ne saurons jamais rien avec certitude sur les lois de la physique, ou sur lunivers. Paradoxalement, cest précisément heureux pour la science dailleurs, puisque si nous savions déjà avec certitude, il ny aurait plus rien à rechercher, on pourrait sarrêter là.
Notre « savoir » nen est pas véritablement un.
Donc là non plus, impossible den faire des repères pour affirmer ce qui est impossible ou pas, donc quune chose est plus crédible quune autre.
On se fonde sur une hypothèse de travail, elle-même basé sur un postulat (donc vérité non démontrée).
Je ne nie pas quon obtienne de bons résultats en exploitant telle hypothèse, je dis simplement que toutes se valent et quon obtiendrait des résultats aussi bons (quoique différents) si on se basant sur nimporte quelle autres hypothèses, ou postulats de base (vérité non démontrée pour vérité non démontrée, tout se vaut), « délirants » ou non.
Dailleurs, épistémologiquement, personne ne sait même vraiment ce quest « La Science » et une « Non-science ». Pour le moment, on se base sur la proposition des critères de Popper pour chercher à exclure une non-science, mais cest une définition en creux de ce quest la science, et non une définition positive.
Et même ça ne fait pas toujours lunanimité chez les épistémologues (voir la critique dApel).
Comme je le citais, voir aussi sur ces points les ouvrages de Feyerabend « Contre la méthode » et « Adieu la raison », par exemple.
Alors, de là à venir dire quune hypothèse est plus crédible ou plus simple quune autre simplement parce quelle ne colle pas avec des théories élaborées en laboratoire, ou rend mieux compte de la réalité du monde quune autre
« Elle est facile celle-là »
Certes, jen conviens : ca peut laisser cette impression, et je sais que je vais en laisser plus dun frustré parmi les lecteurs, mais je ne tiens vraiment pas à entrer plus dans les détails de sa vie sans quil mait donné son accord pour ça, ce quil ne voudra probablement pas. Ni à risquer une brouille avec un ami.
Tu as une preuve à part « jai vu » ?
Il est évidemment que sur un forum virtuel, je ne peux guère faire plus quécrire peu ou prou ce que « jai vu ».
Pour le reste, je te le confirme, en soi, la plupart des sujets psy intéressants que jai connu peuvent donner lieu à des manifestations répétables, donc vérifiables (ou falsifiables, au choix).
Au demeurant, il faudrait encore se mettre daccord sur ce que le mot « preuve » désigne, et là encore, cest loin dêtre évident. Les historiens admettent par exemple les témoignages pour des preuves (« preuves testimoniales ») pour établir la réalité dun fait, les scientifiques ne ladmettront pas et voudront à tout prix des « preuves autoscopiques ». Et il y a encore bien dautres domaines de connaissance ou de recherche, qui ne sont ni historique, ni scientifique, et qui existent de façon valable.
Si je vous ai raconté en bref et dans les grandes lignes le cas de mon ami, cest surtout pour sa morale, que tu ne sembles pas bien avoir comprise, surtout quand tu écris « Il suffit pourtant qu'il aille voir le cercle zététique pour clouer le bec à tous les gens comme moi. ».
Il na aucune envie de clouer le bec à qui que ce soit, et encore moins daller dans un labo pour relever un défi, même pour une forte somme dargent. Il est heureux comme ça.
Cest un profil assez commun au vrai sujet psy : ils sont souvent simples, modestes et très discrets.
Les annonces du genre « offre dune somme dargent à qui donne la preuve » auraient plutôt tendance à attirer les charlatans, ceux qui précisément recherche surtout pub et argent. Pas terrible comme méthode
Il sagit donc de gens qui niront jamais dans un labo, et qui, sils te croisent ou te côtoient, ne te dévoileront quavec une très grande réticence cela, même si tu essayes de les mettre en confiance (ca aussi, ca peut prendre beaucoup de temps), en admettant que tu penses à leur poser la question. Et de là, effectivement, peut-être arriveras-tu à les persuader de participer à des expériences
Ils niront pas à toi. Il faut aller chercher ces gens-là, et les trouver. Cest vrai que cest tout un travail, pas facile du tout, mais le jeu en vaut la chandelle, à mon sens.
Si « le cercle zététique » fonctionne comme ça, en attendant que des gens viennent les voir ou nallant rencontrer que ceux qui sont désireux de se faire remarquer, ça ne métonne pas quil nobtienne aucun résultat probant.