Non. Ou plutôt, pas plus que les autres, et surtout, pas plus que toi si t'étais à sa place.
Comme promis, une petite série de news...
Commençons par l'annonce tant attendue de votre adoré mister Rossi :
Citation :
Yes, the test of 350 days is finished, yesterday the ERV has completed his tests.
Now it will take about a month to know the results from his report.
No more information about the 1 MW E-Cat that made the tests from now until the publication of the results will be allowed.
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On devrait donc avoir des infos vers la mi-mars,
lorsque le "ERV" aura rédigé son rapport.
C'est quoi le "ERV" dont parle Rossi ?
Ce serait l'Expert Responsable de la Validation, annoncé indépendant et expérimenté en conception et tests nucléaires.
On verra...
Depuis quelques mois, quelques journalistes et acteurs du domaine ont rapporté avoir visité le générateur de Rossi, ou rencontré des sources ayant visité ses installations, confirmant ainsi indirectement l'existence de cette expérience d'un an d'un réacteur en condition réelle de production chez un client (anonyme) qui utilise l'énergie produite pour sa propre production industrielle.
Le journaliste Mats Lewan vient de rapporter ce qui serait le succès du test.
Mais qui est Mats Lewan ?
Citation :
Mats Lewan is a technology and science journalist, author and speaker. He works as a staff writer at the Swedish technology magazine Ny Teknik and has worked internationally as a freelance journalist and reporter at CBS Cnet News. Lewan holds a Master of Science degree in Engineering Physics from the Royal Institute of Technology in Stockholm, Sweden where he lives with his wife and two children.
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Le 18 février il a tweeté ça :
Citation :
Historic event: Yesterday the 1-year 1MW #Ecat trial was completed. No official results yet, but sources say it's been successful.
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Il ne fait que confirmer ce que Rossi n'a pas réellement caché, car ce dernier avait déjà donné des indices :
Citation :
Rossi has said that he has compared his own test results with those of the referee over the course of the test, and they have been close — so I’m sure he has a very good idea of what to expect from the referee.
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On peut donc s'attendre au minimum à une annonce de résultat positif pour ce test, à la mi-mars.
Et ensuite, qu'est-il prévu...???
Puisque ça vous passionne :
Citation :
what is going to happen, if everything is successfull, soon after the end of the test? Will we get to know who the Costumer is? Will we see new demos? Will other Costumers be able to buy a new plant? What? Citation :
Rossi : If all will go well, we will start the industrialization process. No more demos will be made. Other plants will be sold. I do not know if the Customer will want to expose himself or not and this, obviously, will not depend on me.
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Là où vous faites aussi une petite confusion, c'est que parrallèlement au test de l'Ecat version 1MW et de sa production annoncée à destination du secteur industriel par Industrial Heat, les connaissances acquises durant cette année de tests auraient invité les ingénieurs à créer une version moins puissante, moins élevée en température, et d'une taille réduite, pour des applications individuelles / domestiques ; ce serait l'Ecat-X :
Citation :
the new factory of Leonardo Corporation in which the E-Cat X will be manufactured is in Florida. I must repeat F9, but I can add that in these very days we are making exponential progress. We are very close to be ready to make 1 million pcs/year, technologically speaking. From the moment I will decide that we are ready to start to the moment in which we will start the production line, it will take not more than 3 months. All is already organized. Now that I can give to this concern my full time, we are advancing very fast.
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Ce n'est donc pas l'Ecat 1MW qui prendrait 3 mois à être commercialisé lorsque Rossi décidera que c'est le moment, mais l'Ecat-X dont la production irait à Leonardo Corp, alors que l'Ecat 1MW irait à Industrial Heat ; mais à ce sujet tout n'est pas clair, la division de la production pourrait n'être que géographique (Industrial Heat aurait les droits de l'Ecat 1MW pour les US et la Chine).
A noter à propos de l'Ecat-X : 20 kW E-Cat X Reactor is Size of Cigarette Packet.
Les sources des citations ci-dessus sont ici et là.
Mais la "Fusion Froide", ou LENR,
ce n'est pas uniquement Rossi.
Ce n'est pas non plus la même chose que produire des coton-tiges.
Et dans un monde d'Humains où l'énergie est le nerf de la guerre, au sens propre comme au figuré, et où les démocraties n'existent pas, il est du coup difficile de comprendre sans tenir compte des agissements des différents pouvoirs en place...
Et j'ai plaisir à vous présenter ici un nouvel article particulièrement éclairé de la Tribune du 18 février :
http://www.pressreader.com/france/ [...] 4/TextView
Seule l'intro est accessible, le reste de l'article est en accès payant.
Pour lire la suite, vous pouvez payer,
ou chercher une traduction en anglais comme sur Ecat-World (des extraits dans l'article, et l'article complet dans les commentaires),
ou chercher une copie en français sur le web, avec les erreurs de typo qui vont avec...
Je vais me contenter d'extraits de l'article, qui en plus d'être informatifs, souligneront la marge plus large que la page qui est entre la réalité et le bullshit made in Hfr.
On commence fort avec deux extraits déjà présents ci-dessus dans l'intro :
"certains États et lobbies industriels sont prêts à tout pour faire main basse sur le véritable sang de l’économie : l’énergie. Guerres, corruption, désinformation, arrêt de programmes de recherche fondamentale, élimination des concurrents… tous les moyens sont bons". Cash. Le tableau est dresssé.
"Dans ces toutes prochaines années, celle-ci pourrait générer une disruption économique, sociale et géopolitique majeure, puisqu’elle vise à prendre une part pré- pondérante du marché de l’énergie, estimé à 7 000 milliards de dollars par an. Explications". Voyons ça, avec des extraits de l'article :
Au début des années 80, "le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et le California Institute of Technology (Caltech) ont essayé, en vain, de répliquer l’expérience. Ils ont aussi rédigé et publié dans la revue Nature un article incendiaire sur cette fameuse « fusion froide ». Le tout en moins de cinq semaines. Du jamais vu », ironise Nicolas Chauvin, cofondateur de la startup suisse LENR Cars SA, un grand spécialiste du secteur basé à Ecublens (Suisse)". je vous avais déjà souligné le grand n'importe quoi qu'avaient été ces premières évaluations par les institutions officielles dans les années 80.
"De son côté, ancien maître de conférences en physique à l’université d’Aix-Marseille, aujourd’hui chercheur indépendant à la retraite, Jean-Paul Bibérian confirme : « Le CNRS m’a obligé à arrêter mes recherches sur la fusion froide bien qu’elles ne coûtent pas grand-chose » ". En 2010/11 il déclarait qu'on le laissait tranquille, on peut donc présumer que les pressions ont eu lieu suite à sa vidéo diffusée sur internet.
"Depuis, les problèmes méthodologiques qui empêchaient de reproduire l’expérience de Fleischmann et Pons ont été résolus dans des universités. D’abord en Italie, puis en Russie, Ukraine, Inde, Japon, Chine, Suède, Royaume-Uni, Grèce et États-Unis – mais pas en France".
"En vingt-cinq ans, plus d’un millier d’articles scientifiques ont ainsi été publiés dans des revues à comité de lecture. Et certains procédés LENR ont même fait l’objet de validations techniques par des universités ou des instituts indépendants".
"Avec la fusion froide, le nucléaire n’est plus l’apanage de la recherche institutionnelle. Comme celle-ci fonctionne à basse température, elle devient accessible à des moyens presque artisanaux.
Dans le sillage de l’ostracisme imposé par la revue Nature à la fusion froide, de nombreux physiciens qui, malgré tout, voulurent travailler sur ce thème, ont dû faire une croix sur leur carrière académique et le financement de leurs recherches. Ils ont alors « bricolé » des réacteurs sur la paillasse de leur labo domestique. En clandestins. « Comme on travaille à basse température, le nucléaire est devenu un sujet pour chercheurs indépendants », reconnaît Julien Sase, jeune chercheur indépendant qui travaille au sein d’un réseau d’entraide avec toute une communauté de scientifiques. Le nucléaire n’est donc plus l’apanage des grandes universités ou centres de recherche institutionnels.
Danger ou opportunité ? Penchons plutôt pour l’opportunité car les chercheurs indépendants peuvent faire preuve d’éthique. « Je travaille sur une réaction nucléaire à basse température (LENR) peu connue : la capture électronique, explique Julien Sase, dont le dernier réacteur fonctionne avec un mélange d’eau et d’ammoniac aux alentours de 100 °C qui alimente une turbine électrique. Je ne lancerai rien tant que je ne maîtriserai pas mon réacteur à 100%. Je ne veux pas tomber dans le piège de la tentation du gain trop rapide qui peut générer des problèmes inconnus. » Le jeune chercheur multiplie les dispositifs de sécurité, d’autant qu’il monte une association pour rendre des écovillages autonomes en énergie… avant de créer sa startup". Si seulement notre inventeur pouvait entendre les experts d'H.fr, en 15 jours il serait riche et sauverait la planète en 5 semaines... Oupa.
"Curieusement, on ne sait toujours pas expliquer la réaction de la fusion froide. Cependant, on arrive de mieux en mieux à la maîtriser et à la reproduire. D'un côté, Hfr, et de l'autre, la réalité...
"près d’une centaine d’organisations dans le monde s’intéresse à ce domaine. On compte même des industriels comme Airbus (qui a déposé un brevet), Boeing, Mitsubishi Heavy Industry, Renault-Nissan, Shell, Toyota… Parmi les institutions, citons l’indien Bhabha Atomic Research Center (Barc), Elforsk (Suède), l’agence nationale des nouvelles technologies, de l’énergie et de l’économie durable italienne (Enea), la Nasa, l’US Navy, Le Stanford Research Institute (SRI), la Chinese Nuclear Society, la Défense suédoise".
"Autrement dit, la fusion froide redevient d’actualité. Principalement avec l’émergence de quelques dizaines de startups américaines comme Leonardo Corporation (qui a levé 62 millions de dollars), Brilliant Light Power, Brillouin Energy Corporation, Brust Energy, Jet Energy. Au Japon, mentionnons Clean Planet, au Royaume-Uni, Clean Nuclear Power LLC ; en Suède, Hydro Fusion ; en Italie, Is Tech, NicHenergy et Prometeon SRL ; en Suisse, LENR Cars et LENR Cities ; en Allemagne, Lightstone Technologies et, en Russie, New Inflow… Autant de jeunes pousses qui sont dans les starting-blocks pour vendre le premier réacteur LENR. « Pendant vingt-cinq ans, seules quelques universités ont investi dans les LENR à hauteur de 5 ou 10 millions d’euros par an au niveau mondial, reprend Nicolas Chauvin qui dispose de trois réacteurs LENR destinés au monde des transports. Le coup d’accélérateur a eu lieu ces trois dernières années. En 2014, les investissements sont passés de 20 à 30 millions d’euros. L’année dernière : 100 millions d’euros. Cette année, ils devraient atteindre entre 300 et 500 millions d’euros. » ". Merde, il n'y aurait pas que Rossi ? Si ça traumatise pas les experts d'Hfr, ça... ^^
"« L’époque où l’on se moquait de la fusion froide est désormais révolue », affirme Michel Vandenberghe, DG de la startup suisse LENR Cities, qui crée des écosystèmes pour favoriser l’adoption industrielle des LENR dans le monde (voir l’entretien, ci-dessus). Et d’évoquer l’accord de collaboration entre Clean Planet Inc. et le Research Center for Electron Photon Science de l’université de Tohoku (Japon) – en collaboration avec la société Head – qui bénéficie d’un financement public du Nedo, l’homologue nippon de l’Ademe. Outre la volonté de renforcer la recherche fondamentale en LENR, le Nedo vise à développer d’ici à 2018 des procédés de production d’énergie et à décontaminer les déchets nucléaires par transmutation de la matière. « Mitsubishi a déjà déposé des brevets à ce sujet. Lorsque l’on prépare un métal avec des technologies de nano-métallurgie, par exemple le nickel, le matériau se comporte comme une éponge à hydrogène. C’est de la matière “condensée”, explique Didier Pelluet, DGA de LENR Cities SA. En l’excitant avec de l’électricité, un laser ou même du son, il se produit des réactions nucléaires de transmutation : par exemple, du cuivre “pousse” ainsi dans le nickel ! Sans émission de rayons gamma [hautement radioactifs, ndlr]. » ". Il "n'y a plus de raison de se moquer", constat argumenté, mais encore faut-il être capable de comprendre...
"C’est sur ce principe de transmutation que l’on peut transformer l’uranium, le plutonium ou encore le césium, hautement radioactifs, en lithium, voire en plomb parfaitement inoffensif. « Ces phénomènes sont connus mais il faudrait l’énergie d’une centrale nucléaire pour y parvenir ! C’est là qu’interviendront les LENR, car on pourrait le faire à très basse température et à bon compte », poursuit Didier Pelluet de LENR Cities, qui contribue à mettre en place le projet NewK, un écosystème de 11 entreprises autour de la société Sellafield pour structurer une filière industrielle européenne du recyclage des déchets nucléaires au Thornton Scientific Park, près de Chester, au Royaume-Uni". Bonne chance à eux.
"Pour l’heure, la plupart des projets ne dépassent pas le stade du prototype de laboratoire. Néanmoins deux d’entre eux semblent proches de lancer leurs produits sur le marché. À commencer par la société Leonardo Corporation. Son réacteur LENR, baptisé E-Cat, qui utilise de l’hydrogène ainsi que des poudres nano-structurées de nickel et de lithium, a été conçu par le chercheur-entrepreneur Andrea Rossi et le chercheur Sergio Focardi de l’université de Bologne (Italie). En octobre 2014, E-Cat a été le premier réacteur LENR à faire l’objet d’une validation technique indépendante réalisée notamment par des chercheurs de l’université de Bologne, de l’université d’Uppsala (Suède) et de l’Institut royal de technologie de Stockholm. Pendant trentedeux jours, ce minuscule appareil de 33 cm de long et 12 cm de diamètre a dégagé une température comprise entre 1 260 °C et 1 400 °C, a généré 1,5 MW, soit entre 3,2 et 3,6 fois plus d’énergie qu’il n’en a consommé. À l’heure actuelle, Andrea Rossi développe toute une gamme de prototypes E-Cat, allant du générateur domestique de 10 kW jusqu’à la station de 1 MW pour l’industrie, déjà en test sur un site".
"Autre pionnier, le californien Brillouin Energy Corporation a fait la démonstration, le 2 novembre dernier, de ses deux réacteurs WET et HHT devant les membres du Congrès américain. « Ce fut l’occasion de montrer que nous sommes proches de la commercialisation de nos produits », commente Robert Godes, président et directeur technique de la société. « Le rendement énergétique est d’un facteur 4 [400 %, ndlr] et potentiellement davantage », confie Michael McKrube, directeur jusqu’en 2009 du centre de recherche sur les énergies de >SRI International< qui, en janvier 2015, a eu accès au laboratoire de la startup et procédé à des tests dans ses propres installations. « Cette transparence crée un climat de confiance nécessaire pour envisager d’industrialiser la technologie de Brillouin Energy », souligne Michael Halem, directeur général de LENR Invest, un fond américano-suisse qui investit également dans les startups LENR Cars, Lenuco LLC et NicHnergy. Reste que, pour l’heure, c’est Brillouin qui figure dans la liste AlwaysOn Global 100 des « 100 entreprises de la Silicon Valley à surveiller de près ». Autre espoir, la société russe New Inflow affirme avoir élaboré une nouvelle théorie scientifique, ainsi que des modèles mathématiques capables de simuler les LENR. Une avancée qui lui permet d’obtenir des rendements de 600 % à 800%".
L'article est très complet, avec un entretien avec Michaël Vandenberghe, directeur général de LENR CITIES :
« LA PHYSIQUE EST À LA VEILLE DE GÉNÉRER DES RUPTURES ÉCONOMIQUES MAJEURES… »
[...]
Quels sont les blocages à lever?
Tout d’abord, les physiciens sont indispensables mais très rares. Ensuite, on a besoin de matériaux nanostructurés qui sont produits en quantités insuffisantes et manquent de certification. D’ailleurs, il faudra standardiser les composants LENR pour faciliter leur intégration aux produits finaux. Nous entrons dans une ère où la physique sera à l’origine de ruptures majeures».
Vandenberghe n'aborde ici que les contraintes physiques & industrielles, mais à mes yeux le plus gros problème reste la gestion économique et sociétale, nationale et internationale, de ces ruptures économiques induites par l'intégration de ces technologies révolutionnaires... Nos sociétés ne sont pas assez flexibles, le risque de déstabilisations économiques est grand (mais on pourrait avoir ce débat pour ce sujet comme pour d'autres sujets plus consensuels).
Bien entendu, ce n'est pas tout.
Loin de là... Il y a des news intéressantes quasiment tous les jours.
Je vous invite à suivre tout ça, c'est une histoire passionnante !
Bien sûr, ailleurs que sur Hfr...
Pour illustrer, et ça vous rappellera en même temps les auteurs dont vous vous êtes foutus de la gueule dans ce topic :
Citation :
American Physical Society Meeting on Cold Fusion/LENR in Salt Lake City with Holmlid and Olafsson
Authors:
Sveinn Olafsson
(Faculty of Physical Sciences, University of Iceland, Reykjavik, Iceland)
Leif Holmlid
(Atmospheric Science, Department of Chemistry and Molecular Biology, University of Gothenburg, SE-412 96 Goteborg, Sweden)
Citation :
For over the last 26 years the science of cold fusion/LENR has been researched around the world with slow pace of progress. Modest quantity of excess heat and signatures of nuclear transmutation and helium production have been confirmed in experiments and theoretical work has only resulted in a large flora of inadequate theoretical scenarios. Here we review current state of research in Rydberg matter of Hydrogen that is showing strong signature of nuclear processes. In the presentation experimental behavior of Rydberg matter of hydrogen is described. An extensive collaboration effort of surface physics, catalysis, atomic physics, solid state physics, nuclear physics and quantum information is need to tackle the surprising experimental results that have so far been obtained. Rydberg matter of Hydrogen is the only known state of matter that is able to bring huge collection of protons to so short distances and for so long time that tunneling becomes a reasonable process for making low energy nuclear reactions. Nuclear quantum entanglement can also become realistic process at theses conditions.
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http://www.e-catworld.com/2016/02/ [...] -olafsson/
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Ce sera pour avril.
Ah... La modération me signale dans mon oreillette que vous êtes tous encouragés à troller comme des porcs, afin de continuer à empêcher toute considération sérieuse de ce domaine scientifique sur ce topic. Au passage, Areva et EDF applaudissent votre excellent travail...! ... Mais ça va se compliquer. 