Reprise du message précédent :
J'ai lu tous vos témoignages, j'avais un peu de retard (besoin de déconnecter un peu).
 
Dîtes vous déjà que début de l'hiver/vague de froid (relative, certes) = baisse de moral généralisée, qu'on soit alcoolo ou pas
 
Et je voulais rebondir sur l'association alcool/tempérament dépressif, c'est évident que ça fonctionne bien ensemble.
On boit car on se sent déprimé et l'alcool est un dépresseur une fois que l'effet excitant est passé ==> infinite loop
 
Perso, je reste assez violent dans ma démarche, longues périodes d'abstinence (1 ou 2 semaines d'abstinence), suivies d'alcoolisation massive sur 2 ou 3 jours (de moins en moins de jours, et je vise à les réduire de plus en plus).
Continuer à augmenter les doses de Baclofène jusqu'à ce que je me sente vraiment indifférent à l'éthanol.
Après, on verra...

Je suis en plein là dedans, j'ai mis un drapeau sur le topic dédié, mon psy ne veut pas me filer d'anti dépresseur à cause de ma consommation d'alcool. Pourtant il m'avait prescrit du Lexo à ma demande tout en me mettant bien en garde du danger potentiel du mélange. J'en ai encore jamais pris...

C'est vrai que comme anxiolytique l'alcool marche bien........les 5 premières minutes.
 
Après on reboit pour retrouver cette sensation de bien-être, d'oubli de nos soucis. Mais on y arrive pas ou très peu.
 
Même principe que la came.
 

Oui, c'est vraiment ça. Tant qu'on continue de boire l'effet anxiolytique est efficace et après, c'est le drame

A la fin de mon alcoolisation, une Leffe (quasi cul-sec) avait 5-10 mn d'effet bénéfique

Moi je ne passais même plus par la case "civilisée", c'était direct la bouteille de vodka au goulot.
Je descendais les petits flash d'alcool de 20 ml en 10 mn et me sentais à peu près bien pendant 1 h ou 2.
 
D'ailleurs, ma journée était rythmée par ça, il y avait des points d'alcoolisation réguliers, environ toutes les deux heures, où j'absorbais 20-25 ml de vodka du lever au coucher pour me sentir à peu près bien dans mes bottes.
Ca m'arrivait même de me réveiller la nuit pour entretenir le rythme
 
Avec le recul, je me rend compte que c'était complètement délirant et sans échappatoire.

Tu te levais même la nuit pour boire ?

C'est vrai que notre vie est rythmée par l'alcool. Le fait de lever le coude mais aussi les achats. Quand je dis "achats", j'entends le côté financier et les techniques aussi pour éviter de passer pour l'alcoolique du quartier auprès de la caissière

Puis comme je buvais en cachette, je rajoute le temps à passer à trouver les cachettes, cacher et retrouver les bouteilles perdues

D'ailleurs quand on arrête de boire, on est étonné du temps libre qu'on retrouve.

 
Hello!
C'est tout moi ça...
 

 
C'est tout moi aussi  
 
Enfin beaucoup moins en ce moment...
Je me levais aussi (enfin je restais dans le lit). Vu qu'en ayant bu je passais des nuits à ne faire que me réveiller, bah s'il restait quelque chose, ça y passait...
Pour les achats, changer de supermarché, de caissières, privilégié les caisse automatiques   Enfin au bout d'un moment, t'es grillé de toute façon, donc je commençais à m'en foutre...
 
En ce moment et dans l'urgence j'ai décidé de faire un sevrage en ambulatoire et ça se passe bien... Je me sens beaucoup mieux... J'espère maintenant battre mon record de 3 mois...

Ambulatoire : donc tous les matins et soirs à l"hopital ? C'est ça ?

Moi comme j'voulais pas que ma femme me chope, j'planquais tout dans le coffre de ma caisse.

Vous voyez les grands sacs bleus Ikea ? Bin c'était plein

ça m'intéresse de savoir également. C'est bien prit en charge par la sécu ?

Juste un traitement une semaine, une visite chez l'addicto au bout de 3 jours et en fin de traitement, avec possibilité de le voir si problème.
Mon coffre en est plein

Je suis suivi par un CSAPA, donc je ne paie rien (sauf les vitamines qui ne sont pas remboursées)...

Perso, je ne m'embarrassais même plus de sauver les apparences, je descendais les restes de la veille pour être capable d'aller acheter la dose quotidienne au supermarché le plus proche
 
@pouicky : je pense que le sevrage en ambulatoire présente un avantage, c'est qu'on est en situation réelle, celle de la vie de tous les jours, à laquelle on aura forcément à faire face à un moment.
Dans un environnement hospitalier, c'est un milieu protégé, on est déconnecté de la réalité.
Mais ça dépend aussi de la gravité de l'intoxication et du sujet.

Moi j'avais l'ultimatum de filer en hospitalisation par mon addictologue.
 
J'ai tellement flippé que j'ai réussi à faire sans

 
J'ai arrêté grâce à un CSAPA également Pouicky

J'ai du faire 4 ou 5 cures en milieu hospitalier avant de comprendre que l'ambulatoire me réussissait mieux

 
Je suis vraiment partagé sur le sujet. D'un côté je suis d'accord avec toi, d'un autre si tu ne veux pas ressombrer juste après, faut changer ses habitudes, son environnement, et c'est pas pendant un sevrage que tu peux le faire.
La première fois que je me suis fait soigner j'avais commencé par ça, mais je n'avais aucune "clé" pour la suite et j'étais dans un environnement anxiogène (et j'ai replongé direct après). Si j'avais à recommencer, j'aurais directement fait une cure (j'aurais surtout éviter de me prendre des bitures dans ma jeunesse ).

J'avais la hantise moi de me retrouver errant en pyjama rayé dans les couloirs...
 
Cliché hein je me doute bien mais plus fort que moi

Ouais mais il faut changer ses habitudes dans la vie de tous les jours, pas dans un milieu protégé et clos.
Au sortir de chaque cure de sevrage, c'était la rechute direct au contact de la réalité en ce qui me concerne.
 
Ca dépend de chacun, j'imagine, et du bordel dans lequel on a foutu sa vie.

C'est pour la même raison que je ne voulais pas faire ça au début  
Pour les cures et pour ma part, l'abstinence n'a jamais durée plus de 3 mois. Mais oui, ça dépend vraiment de chacun

Vous avez commencé à boire plus que de raison pour quels motifs ?

Dans mon cas, je penche pour l'automédication d'une dépression larvée, d'une forme de spleen, d'ennui généralisé.
Ca rendait la vie plus excitante, ça lui donnait plus de relief et de couleurs, du moins au début

Ca associé à un tempérament excessif et peut-être aussi à la génétique ou l'environnement (pas mal de gros buveurs dans la famille paternelle) et ça fait des chocapics

Tempérament excessif, je suis pareil. Et je l'entends de très nombreuses fois en réunion AA avec l'adjectif "hypersensible".
 
 
 
 
 

je suis également hypersensible, un côté génétique mais les maltraitances rendent  hypersensible également
mauvaise régulation des émotions

un attachement pas secure aura souvent les mêmes conséquences également

Y'a un travail à faire sur nos attentes aussi :
Les gens ne sont pas aussi cons, logiques, sentimentaux, timides, altruiste, narcissiques que vous.
 
Faut baisser son niveau d attente des autres, tout en paraissant tout autant concerné

Quand on a une sensibilité exacerbée, l'alcool permet de se couper de ses émotions, du moins on en a l'impression.
Encore une forme d'automédication.

c'est pas une impression, ça aide à te dissocier
quelques mois après le début de ma thérapie je buvais mais j'étais dans un état différent, j'arrivais plus à me dissocier avec l'alcool même après avoir beaucoup bu

Je suis devenu super réservé à la suite d'une rupture et ça m'aidait vraiment à m'extérioriser ; mais j'avais quand même avant un gros tempérament de buveur. La perte d'un enfant a tout (re)lancé et multiplié. Les causes initiales, j'y travaille encore...

 
 
Oups, mes condoléances Pouicky  

Argh, ça doit être terrible de vivre ça pouicky
 
Mon cousin a perdu son fils de 6 ans il y a quelque temps (maladie grave et rarissime, incurable en l'état actuel de la médecine) et il me disait qu'on ne s'en remet jamais réellement même si avec le temps le processus de deuil se fait.
C'est tellement contre-nature.

addiction et psychotraumatisme c'est souvent lié, si tu peux faut essayer de trouver un bon psy dans le privé qui s'y connaisse dans le domaine

C'est HS mais au début je faisais le bonhomme, je ne voulais pas d'aide, sauf à accompagner ma compagne dans des rendez vous psy, mais je me suis pris un retour 2 ans après, et c'est là que ma dépression a vraiment commencé. Mais c'est surtout à partir de ce moment (le décès) que ma consommation a pris des proportions hallucinante. Et c'est un peu plus tard que j'ai commencé à me faire soigner. Mais j'avais déjà un problème avant, qui avait disparu quand je me suis mis avec elle. Je sais c'est décousu

 
Justement, le psy que je vois au CSAPA m'a orienté vers un psy spécialisé, privé, que je dois voir d'ici la fin du mois.

Je me retrouve dans à peu près tout ce qui a été répondu à cette question.
J'ai commencé à boire pour surmonter ma très grande timidité, le peu de confiance que j'avais en moi, pour me désinhiber.
il y a aussi le contexte familial dans lequel j'ai grandi qui n'à pas aidé.  
 
Pouicky  

 
Alcool festif et culturel pendant des années...Je suis dans un pays ou l´alcool est pilier de la culture et en tant que petit immigré j´ai du rapidement me plier aux règles locales pour m´intégrer    
 
D´ailleurs pour anecdote le premier medecin a qui j´ai osé parler de ma consommation et mes problèmes d´alcool m´a quand même répondu "Well it´s normal, you are living in XXXX, men in your age drink"... Je pense qu´il a anéanti le peu de confiance et d´estime qu´il me restait pour la medicine généraliste  
 
Alcool festif et culturel donc puis au fur à mesure piège de la gueule de bois/anxiété et engrenage sur quelques jours...
 
Bizarrement j´ai aussi souffert d´un episode de dépression majeur mais Durant cette période j´étais tellement mal que je ne buvais pas.

J'ai commencé à boire plus que de raison pour :
 
-palier mon arrêt de la beuh.
-palier à ma timidité
-calmer mes angoisses
-mettre du piment dans ma vie

Moi aussi, ça correspond à l'arrêt du THC.
Ma consommation d'alcool est montée en flèche à ce moment là, alors qu'avant ça restait raisonnable et ponctuel.
 
Pas sûr d'avoir gagné au change même si le THC est loin d'être la drogue aussi douce qu'on voudrait croire.

Alors là un gros pluzun Brown.
 
 
 
J'ai lu un article récent sur le taux de Thc qui a explosé depuis les 70's.
 
Je prends l'exemple des weeds vendues sur Dam -celles que j'ai fumées- ceux sont des herbes génétiquement modifiées.
 
Des effets de cinglés qui te propulsaient très -trop- loin à mon goût.
 
 
Pour revenir à l'arrêt de la fumette, j'ai pas bu de suite. J'ai arrêté la beuh et la clope en même temps moi. Donc si je buvais un verre, j'avais trop envie d'une clope donc rien pendant quelques mois...
 
Puis j'suis parti en couille
 
 
J'ai une connaissance qui bosse en HP, si vous saviez le nombre de jeunes qui y font un séjour suite à une consommation de weed, vous seriez surpris

L'augmentation du taux de THC dans l'herbe fait débat depuis un bout de temps mais c'est évident que depuis 30 ans il y a eu augmentation.
L'herbe qu'on fumait avant les années 80 (qui, en France, venait souvent d'Afrique du Nord ou des DOM TOM) n'a que peu de rapport avec les espèces mutantes affinées dans les Pays-Bas ou aux USA
 
Quand tu vois que certaines weeds peuvent dépasser un taux de 20% de THC...    
Parallèlement, le taux de CBD a beaucoup diminué.

On a dû lire le même article
 
J'devenais terriblement parano moi avec la weed.
Parano donc j'me repliais sur moi même  
Timide de nature, j'te laisse imaginer mes délires défoncés.
 
Alors quand je me suis mis à boire, ça a été une délivrance de ce côté là, beaucoup plus sociable, ouvert.....et con

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