Reprise du message précédent :

 
 
Evite le moment où elle aura ses premiers amours.

c'est lequel ?
J'en avais lu un à l'époque (L'irréversible et la nostalgie) qui m'avait profondément marqué.
Il emploie un voc. ardu, pour réfléchir sur des petites choses simples, et les premières pages font mal en effet. Je me souviens m'être fait une petite fiche des termes qui revenaient. Par contre, une fois que le voc. est maîtrisé    
J'avais vraiment adoré pour l'exercice de haute voltige que cela représentait, et pour le ton si enthousiaste de Jankélévitch.

Ah ça il est à fond ! C'était La Mort, mais d'une part c'est pas certain qu'il réponde aux questions que je me pose, d'autre part je suis absolument pas dans l'état d'esprit de lire ce qui ressemble quand même un peu à la logorrhée d'un fou. Je me suis dit qu'il me rappelait mon voisin schizophrène mais avec beaucoup plus de mots compliqués et du grec ancien

Ah bon, pourquoi ? Y'a des histoires d'amour qui finissent mal dans les bouquins ?

J'ai terminé L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde. Bon, ben j'ai vraiment pas aimé.
Forcément, on connait la fin, et comme le récit mise pas mal dessus ça tombe vraiment à l'eau. Le style assez désuet (qui peut me plaire dans d'autres circonstances) n'a pas aidé, non plus. Et puis la construction du récit, avec la lettre finale qui explique tout... On se demande presque pourquoi les 80 premières pages ont été écrites. C'est étrange.
Je prendrais un autre Stevenson la prochaine fois. (En ce moment j'ai pas beaucoup le temps de lire, je me disais qu'un court roman qui trainait depuis des années sur l'étagère... bon ben c'était pas une bonne idée. )

Je viens de terminer "6 jours" de Ryan Gattis. Nous sommes en 1992 à Los Angeles, et un jury vient d'acquitter les quatre policiers responsables du tabassage de Rodney King. Les émeutes éclatent et la ville s'embrase, littéralement. Pendant 6 jours, l'état d'urgence est déclaré, et la loi n'existe plus dans une ville qui compte plus de 100 000 membres de gangs. Pendant 6 jours, tous vont profiter de l'absence de la police pour régler leurs comptes...
 
La particularité de 6 jours (en anglais "All involved", tous impliqués) est d'être un roman choral avec un narrateur pour chaque chapitre : membres de gang, infirmière, policier, pompier, civil...se succèdent pour raconter la chronologie de ces 6 jours. On multiplie les points de vue sur un événement et la synchronicité des choses, le tragique enchaînement qui amène à toujours plus de violence. Bref, un grand roman, tant dans sa forme que dans le sujet qu'il traite. J'ai été particulièrement bluffé par la capacité de Ryan Gattis à donner de l'épaisseur à chacun des narrateurs.

 
Pas de spoiler mais ça reste un des thèmes central du bouquin.

 
 
Disons que il y a de quoi remuer les tripes.

 
Ça a l'air intéressant.

Allez parce que c'est son anniversaire (215 ans si je sais compter, le bel âge), la tof de Totor dans sa période hipster.
 

 
Je relirais bien Notre-Dame de Paris mais je n'arrive pas à me rappeler si je l'ai ou pas et ma bibliothèque est dans un chaos indescriptible

Hello,

Pour commencer avec Aragon, quelles seraient les recos ? Aurélien ? Elsa ? Autre chose ?

Merci.

Sinon, pour participer
Je viens de finir du Paul Auster, sa trilogie new yorkaise. 3 histoires courtes qui explorent les raisons qui poussent des protagonistes finalement peu différents à s'embarquer dans des aventures de détectives plus ou moins floues. Et l'impact de ce qu'ils vont trouver sur leur psychée.

Auster aborde son thème habituel de la solitude avec sa tendresse habituelle. Pas mal, mais j'ai préféré d'autres de ses oeuvres. Et il tourne un peu en rond le bonhomme.

Tu es le deuxième qui me dit la même chose sur Paul Auster, un ami avait aimé le premier livre et ensuite n'a pas insisté pour me faire connaître ce maître de la littérature américaine, m'avouant même qu'à bien des égards, S.King lui était supérieur.

Moi je suis une vraie fan, bien que je n'aime pas tout (donc fan mais pas intégriste   ). Il va sortir un roman intitulé 4321 qui fait environ 1000 pages (!), qui racontera les 4 vies d'un personnage né en 1947, comme l'auteur. Plus précisément : les 4 vies simultanées, ou 4 versions de la vie qu'il pourrait avoir eue si tel détail avait été différent dans sa famille, à sa naissance, dans sa petite ville, etc. Il est déjà sorti aux USA, mais pour la traduction française il faudra patienter jusqu'en 2018.  

J'aime beaucoup Auster aussi mais c'est vrai qu'il tourne vite en rond.

Moi aussi j'aime bien, mais c'est vrai qu'il tourne en rond oui.

Et si on veut découvrir ce qu'il fait, on prend quel livre par exemple ?

N'importe lequel, il tourne en rond.  

J'ai l'impression.

du coup à force de vous lire, ou à cause de ce mec qui tourne en rond, je suis moitié bourré.

Ben essayez déjà La trilogie new-yorkaise : Cité de verre, Revenants, La chambre dérobée. Comme on a commencé à parler de l'auteur avec ça, on aura vraiment tourné en rond !   Perso je l'ai découvert avec Cité de verre, qui était publiée seule à l'époque (maintenant les trois romans sont ensemble en collection Babel), et j'ai été tout de suite fascinée.  
 
J'ai adoré aussi La nuit de l'oracle, Mr Vertigo, Le livre des illusions, entre autres.

La trilogie new yorkaise, la musique du hasard et Léviathan. Le reste m'a pas fasciné...
 

Hourra l'Oural  

 
J'avais adoré Le voyage d'Anna Blum

Je continue ma rétrospective Dosto avec Les Carnets de la Maison Morte.
C'était bien coule. Si je me trompe pas il s'est inspiré du temps qu'il a passé au placard pour ce livre.
On retrouve le style très naïf, très mielleux, emprunt d'une sorte de bienveillance presque maladive très maniérée et inamovible. J'avoue que ça marche toujours sur moi. Du coup même si le récit se déroule en prison, l'accent est pas mis sur la dureté de la vie mais plutôt sur la fascination et l'étonnement permanent d'un noble évoluant au milieu de bagnards paysans. Et malgré ça ça reste assez dur et cruel. Du très bon.

 
La traductrice de Murakami  aime bien aussi le Népal,où elle a vécu
 
http://www.duboutdeslettres.fr/201 [...] -atlan-12/

J'ai fini Les Brigands. Cette violence

La traduction peine à la rendre, j'avais une édition bilingue et j'ai pas tout lu en allemand faute de temps parce que je galère beaucoup, mais j'ai l'impression que l'allemand se prête particulièrement bien à ce genre de discours, les logorrhées misanthropes ou les descriptions d'Apocalypse, et Schiller met des allitérations partout et on a l'impression qu'il choisit exprès tous les mots où il y a plus de consonnes que de voyelles. C'est super à lire à voix haute pour s'entraîner à articuler.

Ptain je regrette pas le voyage, mais ça donne envie de se faire une tisane après pour se détendre

Lire en allemand, j'ai pas encore repris xD
 
Mais en gros le jeu c'est de trouver le verbe...Et quand le mec passe son temps à faire des propositions dans ses phrases, t'es pas arrivé

Schiller en l'occurrence là il fait du théâtre donc on a moins ce problème C'est une langue littéraire, assez extrême dans la violence des mots, c'est plus l'archaïsme de certaines tournures ou le vocabulaire choisi qui vont poser problème.  
 
Et avant que j'oublie : Cheroke si t'es là arrête de lurker et viens parler de Manfred ici stp.

Hu hu hu, l'ultime appeau à Cheroke  

C'est un livre de référence, je pense qu'il a tout à fait sa place sur le topic idoine

Oui, j'ai vu.  Et aussi sur le topic des livres qu'il FAUT avoir lu. Il l'y aura forcément déjà cité.  

 
Les vertus de l'échec
 
http://madame.lefigaro.fr/societe/ [...] 416-113770
 
http://www.atlantico.fr/decryptage [...] 09977.html

C'est quoi le rapport ?

Terminé La constellation du chien de Peter Heller. L'histoire : aux États-Unis, deux hommes survivent ensemble neuf ans après "la fin de toutes choses". J'ai bien aimé le style (direct, haché, très à-propos), l'histoire, enfin j'ai bien aimé le livre.
Beaucoup, beaucoup plus agréable que La Route de Mccarthy (qui est assez effroyable tout de même. ). Je recommande aux amateurs du genre.

Je viens de finir "Repose toi sur moi" de Serge Joncour, que je ne connaissais pas.
J'ai adoré. L'histoire est sympa et originale, et surtout l'écriture est très agréable. Je suis rentré dedans dès les premières pages, et je n'ai pas eu envie de le lâcher.

Je recommande.

Quatrevingt-treize.
Alors. Tranche de la révolution française à travers l'histoire de la guerre de Vendée et les atermoiements personnels des protagonistes.
C'est un mélange de la brutalité de la guerre, de la cruauté des leaders, de l'inflexibilité de la loi et de la hauteur un peu mièvre des humains.
De fait on nous sert des de longues descriptions de batailles très violentes où les corps s'entassent, les morts surviennent à chaque paragraphe par dizaines, et des scènes très humaines où une mère recherche ses enfants - ce personnage est de loin celui qui m'a le moins plu, soit dit en passant, ou encore où un maître s'apitoie sur son élève.

Dès les premières pages on est confrontés à la décision cruelle d'un des " antagonistes " qui condamne à mort un de ses subordonnés. Et juste avant ça, en ouverture, se déroule une scène où une mère, donc, et ses enfants sont pris sous l'aile d'une brigade de révolutionnaires. Mère et enfants qui seront déterminants dans le déroulement de l'histoire, évidemment.
Et tout le livre aura lieu ce chassé croisé de la guerre et de l'humain, du grand et du petit. Personnellement j'ai plus d'attrait pour les scènes de révolution où les leaders s'organisent entre eux, les compte-rendus politiques, les scènes de guerre et la gestion militaire de ces guerres. En gros, j'ai aimé le côté très froid plutôt que le côté humain que j'ai trouvé tellement ampoulé qu'il en devient inhumain, irréel d'une certaine façon.
C'est aussi l'histoire de coïncidences assez formidables - plus encore que dans Les Misérables j'ai l'impression - ayant pour seul but de mettre en place des tragédies humaines. Nan, parce que des tragédies, il y en a. Un sacré paquet. Et bien dégoulinantes. C'en devient même grandiloquent vers la fin - comme dans Les Misérables, tiens - à ce point qu'on a l'impression que Hugo ne peut pas s'empêcher de partir dans des envolées mielleuses et dans des considérations onctueuses et empruntes de bon sentiment. Les cent dernières pages en sont la plus pure illustration. Cela dit, même si le fond me laisse de marbre, la forme est quand même très agréable, ce qui atténue la gêne.
J'crois que ces coïncidences vont devenir mon référentiel en terme d'écriture, Breaking Bad peut aller se rhabiller.

J'ai retrouvé ces longues descriptions des personnages qui m'avaient beaucoup plu dans Les Misérables, je retiens particulièrement celle de Gouge-Le-Bruant - oui j'adore les salopards. Et à côté de ça des descriptions presque asphyxiantes de plusieurs pages entrecoupées d'aphorismes - ou apophtegmes comme il dit si bien - les femmes sont faibles mais les mères sont fortes, j'avoue avoir ri. On sent le mec amoureux de sa plume. C'est pas bien grave plus qu'il a le verbe pour la servir.
Bon, je sais pas si ça ressort de mon avis, mais j'ai beaucoup aimé. Même si j'ai été un peu mitigé sur l'apparition de figures célèbres, comme l'entrevue de Robespierre, Danton et Marat. J'ai toujours du mal avec la mise en scène romancée de personnages historiques, j'ai l'impression d'être devant un film historique et j'ai horreur de ça. Quoiqu'il en soit tout le livre m'a fait percevoir la Révolution sous un angle que j'avais pas vraiment envisagé et m'a fait m'intéresser à un pan d'histoire que mon inculture m'a fait négliger, pour le dire poliment.
Voilà j'ai encore dû oublier masse de choses mais tant pis.

Ah si, un dernier truc, qui m'avait déjà marqué dans Les Misérables c'est le rapport de Hugo avec le terme " sépulcre. " C'est un mot que j'aime beaucoup et que je trouve très rigolo - merci FF VIII - et donc à chaque fois que je le vois apparaître, et tous ses dérivés, je suis un peu comme une otarie qui tape des nageoires... et ça arrive vraiment très très souvent, relativement parlant pour un terme si peu commun, évidemment. Mais ça n'empêche qu'il nous le sert à toutes les sauces et dans toutes les situations de l'univers. Voilà, c'était la trivia nulle.

Merci Gogole, ta revue m'a beaucoup amusé, et donné envie de lire 93. Ajouté à la liste !
Il faudrait quand même que je lise du Hugo un jour...

Le Rouge et le Noir
J'ai adoré, par contre j'avais un peu d'espoir pour un happy ending et faut avouer que c'est un peu brutal    
Ces histoires d'amour à base de frôlement de main et de regards, ces histoires impossibles    
 
Je deviens sentimental   Je passe à Les croisades vues par les Arabes, ça va me réveiller !

Lu La ferme africaine de Karen Blixen.
Très bien mais la fin est triste.
 
J'ai commencé K de Vassilikos et des trucs techniques ou scientiques en pagaille

Je ne te remercie pas, maintenant je les repère aussi (au moins deux dans la description de Waterloo des Misérables)