Ce CR concerne principalement les enceintes de petit volume, pouvant se loger dans une étagère. Outre une comparaison entre deux enceintes de la même gamme, il renferme également un apercu de ce qu'on été capables de faire les autres marques en la matière. Je précise que j'ignorais les références et donc les prix de ces enceintes (hormis pour les triangles bien sûr). Je me permettrais ici de vous faire partager les doutes qui peuvent assaillir lorsque l'on ne se fie qu'a ses seules oreilles, en occultant volontairement ces données jusqu'a la fin de ce compte rendu. J'ajoute que cela n'aura toutefois rien d'un test en aveugle, car vous pourrez vous fier à ce que vous yeux vous retransmettront et donc evaluer par là même votre connaissance de l'ésthétique des marques ici abordées.
BIBLIO N°1
Il s'agit exterieurement d'un petit modèle de triangle, dont les dimensions modestes contredisent le soin apporté à l'esthétique même de l'enceinte. Je venais de passer quelques minutes sur une colonne de l'ancienne gamme 108 du même contructeur, qui bien que ne figurant pas dans le lot des specimens étudiés aura au moins pour rôle l'affirmation des spécificité de n°1. Cette dernière dégraisse immédiatement le son émis par les colonnes, tout en diminuant notablement le niveau d'écoute, faisant suspecter une diminution de rendement. Le niveau de détail dans les partitions secondaires me semble proche (malgré les 16cm dont est pouvue la colonne), à ceci près que le manque de grave des n°1 met du coup mieux en évidence le reste du spectre : une sorte de clarinette ressort mieux en IIaire. C'est au niveau des aigus que les différences se stigmatisent le plus, avec un indeniable avantage pour les compactes : l'aigu est nettement plus précis et ciselé, mais ne se révèle pas pour autant agressif. Donc au final la restitution est plus aérée, mais l'absence de basses enlève tout aspect impressionnant à la restitution.
BIBLIO N°2
On passe à du Mission, marque anglaise relativement peu abordée en ces lieux, et ici représentée par un modèles aux courbes modernes et aux dimensions respectables. Comme à mon habitude, c'est le bas du spectre qui me frappe le plus facilement, avec un gain incontestable en niveau et en profondeur, qui restait cependant tout à fait prévisible au vu des piètres performances de n°1 à ce niveau. Du point de vue médium la confrontation s'est avérée difficile, avec peut être le bas médium des voix un peu plus présent et détaillé sur la mission, un leger gain en précision m'ayant semblé perceptible au niveau de la voix et des echos l'accompagnant. Par contre les triangle fournissaient une écoute plus claire, et semblaient avoir l'avantage sur le haut médium. Dans tout les cas il faudrait une deuxième écoute pour pouvoir confirmer ces propositions, mais on peut magré tout en conclure que ce n'est pas par le degré de détails pur que que ces enceintes se démarquaient, mais plutôt par le degré de présence de ces même détails, dans le médium tout du moins. Et de ce point de vue là, le rendu était plutôt fouillé, ceci étant certainement attribuable à l'amplificateur les animant (dont la révelation accompagnera celle des enceintes, pour ceux qui ne les auraient pas déja identifiées).
Le tweeter du constructeur soissonnais se détachait toutefois nettement plus, semblant même plus naturel dans sa conjugaison avec le médium, ayant donc pour moi un avantage tant au niveau de l'intégration que lors des phases où plus de séparation était de mise. C'est ce sentiment d'aération qui dominera cet affrontement mission/triangle, les n°2 restituant certes un grave plus constant et étendu (par opposition à la souplesse des n°1), lui autorisant donc plus de subtilités lors des variations, mais le mélangeant et le mixant trop avec le reste, fournissant une écoute compacte ne me plaisant guère.
BIBLIO N°3
C'est cette fois ci une deléguée d'une firme au contraire ardement défendue sur forum qui monta cette fois ci à la barre : les anglais de Bower et Wilkins. J'avais on ne peut plus hâte d'en découvrir les motivations, l'aspect externe étant cependant d'un ton noir uni sobre et résérvé, mais d'un volume comparable à la n°2.
Les respirations et autres détails répondent à nouveau à l'appel, tandis que se note un aigu plus séparé que sur les n°2 (de mission), et plus modéré que sur les n°1 (de triangle) ce qui n'est pas franchement une lacune vu que ces dernières étaient quelque peu déséquilibrées de ce point de vue. Le grave est aussi présent que sur les missions, mais n'affecte plus les médiums impressionnant sans alourdir la restitution. L'évaluation intermarques du médium est toujours une affaire ardue, mais on peu la résumer en disant qu'il s'est montré comparable à celui des protagonistes précédentes, des écoutes approfondies étant requises pour aller plus loin. En revenant sur le haut du spectre, on remarque la perte d'un peu de précision ainsi que du caractère ciselé des n°1, la tonalité différant également sans que ce soit une question de supériorité/infériorité.
Bref j'ai vite compris que c'était dans le grave que résidait la force des B&W, mais comme le reste du spectre se défendait également très bien l'écoute m'a plû, presque magré moi. Je dois avouer qu'a ce stade des mes écoutes les forces et faiblesses des unes s'annulaient mutuellement, la mission arrivant en queue de peloton à cause de la compacité de son rendu.
BIBLIO N°4
Nous avons cette fois affaire à un modèle reprenant l'esthétique de la première biblio écoutée, mais en plus large et surtout en beaucoup plus profond ce qui donnait alors l'impression que l'on avait affaire à une colonne tronquée en hauteur.
Après un rapide retour préalable sur les n°1 (cette comparaison étant mon but principal), les n°4 ont enfin eu droit d'expression dans ce petit comparatif, et c'est d'abord une très forte remontée des graves qui surprend l'auditeur, renvoyant directement aux oubliettes l'asthme du bas du spectre des n°1. A tel point que cela fait un peu rentre dedans, sans qu'aucune lourdeur ne se manifeste toutefois. On sent une meilleure descente, mais on garde la souplesse (qui a dit irrégularité?) des petites soissonnaises. L'aigu (en conservant les caractéristiques entendues avec la n°1)remonte également ce qui est imputable à une hausse de rendement, mais surprend tout de même un peu : il est au même niveau que toutes les autres parties du spectre, chose rare dans d'autres marques, et doncprécisément à l'origine d'un certaine signature sonore de la part de triangle . Et puisque c'est de particularités que l'on parle, la n°4 a enfin pu rendre une digne représentation des médiums de la marque, une très nette progression en granulosité comme en détail étant notable à ce niveau, et ce tant par rapport à la n°1 que la n°2 ou la n°3.
Ce fut donc une écoute très convaincante que fournirent les n°4, étant preque en tout point supérieures aux premières biblios écoutées et dépassant d'une tête les deux autres. Et me rassurant donc au passage. Au menu des défauts cette remontée dans le grave semblait toutefois avoir été un peu forcée par le double bass reflex l'accompagnant, un peu plus de naturel n'ayant pas été une mauvaise chose. Mais c'est mineur.
BILAN
Ce qui nous raméne donc devant notre connection internet, la recherche des spécifications associées aux références en étant la logique conclusion :
-Il n'était pas bien difficile de deviner que le premier modèle exposé était la titus ES, ayant été précédée par des athys 108. Pour avoir été rapportée comme ayant des dimensions modestes elle l'était, se contentant d'un petit 13cm en guise de médium grave. Mais le prix l'était aussi, l'unité se trouvant courament aux alentours de 250 euros l'unité mais étant négociable à des prix très inférieurs. Elle ferait théoriquement du 60hz-20khz sous 90db de rendement, le tout tenant dans un volume de charge de 19L.
-La seconde biblio représentée était la M32, de mission, étant positionnée au troisième rang des biblios de la gamme M3, pour un prix finalement tout aussi raisonnable de 210 euros l'unité. Son volume total est d'environ 21l, ce qui lui permet avec l'aide de son 16,5cm de descendre à 52hz (en montant à 20khz par ailleurs), le tout avec un rendement de 90db.
-Et enfin ce sont des DM601S3 qui se sont exprimées, ne descendant curieusement qu'a 60hz pour 22khz, se composant à l'instar des m32 d'un tweeter de 25mm conjugué à un médium grave de 165mm. Elles n'occupent en fait que 18.5l, et se trouvent également aux alentours de 200 euros. Comme les deux premières enceintes testées, elles sont chargées via un unique évent bass-reflex.
-La toute dernière enceinte est placée juste au dessus de la titus dans la gamme ES puisqu'il s'agit de la comète. Elle fait du 55hz pour 20khz sous 91db, mais occupe quasiment 28l et est dotée de deux évents bass reflex. Elle est sinon dotée du TZ2400 et d'un médium/grave de 16cm. Elle se trouve aux environs de 350 euros l'unité, prix dû tant à son caractère nouveau qu'a son orientation haut de gamme. On me dira donc que l'opposer à des 601s3 comme a des m32 est un peu injustifié, le problème étant que je n'ai pas pu voir des 602s3 à l'oeuvre (que l'on peut toutefois supposer proches des 601) et que la comparer à une 705 (700 euros l'unité) serait alors absurde.
Les trois premières enceintes testées étaient donc livrées à des prix relativement similaires, les 40 euros excédentaires de la titus étant imputables à la relative nouveauté de la gamme ES. Et pour ceux qui pesteraient toujours contre l'insertion de la comète je signalerais que les comètes 202 sont à 200 euros l'unité.
On peut donc conclure que les titus, les 601s3 et les M32 ont des médiums qui se valent globalement, les différences retrouvées au niveau du haut médium chez l'une compensant celles relevées dans le bas médium de l'autre, la B&W ne m'ayant pas semblé avoir de particularité à ce niveau. Du point de vue des basses je classerais la 601s3 en première place du trio, la mission arrivant en second tout juste devant la titus. Et du point de vue des aigus la titus ES serait inconstestablement en haut du podium, suivie par les 601 et les m32.
La comète briguerait la première place de ce petit concours à tous les niveaux si je l'y insérais, mais je ne le ferais que lorsque la comparaison avec sa concurrente directe (la 602s3) aura été réalisée. On peut cependant subodorer que les médiums comme les aigus ne changeront pas trop avec cette dernière (gagnant un 18cm et un plus grand volume par rapport à la 601), la principale évolution étant à attendre dans le grave. Mais on ne sait jamais...
Ah, et j'oubliais : les tests précédents visaient à determiner les progrès dans l'agressivité du TZ2400 par rapport au TZ202. Or je n'ai pas changé d'ampli entre temps : c'était de l'Atoll qui était au bout du fil. Autrement dit les enceintes vives entrant dans ce CR, bien que nettement défavorisées se sont tout de même montrées plus que talentueuses à la barre. Je vous laisse présumer des résultats d'un mariage plus favorable...
L'auteur de ce topic désirant avant tout réunir au maximum les informations pour les lecteurs, il ne sera pas le cadre d'ardents débats réactionnels (Par exemple l'éloge spontanné de B&W, l'hymne à mission et autres). Ce genre de retours est néanmoins prévu dans les topics d'origine (premier en signature), où l'on se fera un plaisir de vous expliquer en termes hautement subjectifs pourquoi triangle, c'est mieux.
Et excusez moi pour la longueur, ce genre de tendance étant récurrent chez moi...
Message édité par Trias le 22-05-2005 à 15:20:29
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