Je te suis dans le raisonnement et je dirai en plus que j'ai l'impression que les patrons se foutent bien de notre gueule, à savoir on nous en demande toujours plus pour le même salaire/conditions et le peux que l'on demande (genre le truc bénin, un peu de flexibilité sur les horaires par ex) et bien tout de suite ça fait une esclandre et c'est refusé...
Je suis indépendant depuis le départ donc je suis mal placé pour te répondre… J'ai bien tenté de trouver un job en PAO au début, mais il n'y avait rien de bien terrible (opérateur de saisie à la con…).
Par contre j'ai fait des missions sur site en facturant ma prestations — comme si j'étais salarié quoi.
Il s'agissait d'agences overbookées et il fallait mettre en page rapido-rapido pour le bouclage. Travail de forcené et journées de 12-14 heures (heures en plus non payées / forfait ! )
On ne m'y reprendra pas.
1- Anecdote :
J'ai eu un prof d'Allemand également comme ça, moins illustre mais qui finalement nous a appris beaucoup plus de choses sur la vie de tous les jours que sur l'Allemand
Choses qui me servent toujours aujourd'hui, sûrement.
Ouep, tout est bon à prendre. Pour ma part et pour répondre à ton "trou d'être" actuel, l'exemple de mon prof de sciences montre un gars qui s'est réalisé
tout en changeant de boulot (radicalement) tous les 10 ans. Ça n'est pas une vérité universelle hein, mais perso je me verrais mal taper 40 ans du même boulot.
Encore une fois je suis l'idée même si effectivement le fait de tout remettre sur la table régulièrement n'est pas évident du tout
C'est parfois nécessaire voir indispensable. Quand tu en arrive à te faire chier dans ton boulot, il faut savoir rompre… il en va de l'équilibre.
2- AFPA :
Tiens qu'est ce que c'est exactement un book? Je connais le book dans le domaine du mannequinat mais c'est tout. Ils demandent quoi comme genre de trucs?
Ils te balancent un sujet et tu remplis un book avec ce que tu as pu créer c'est ça?
Ma définition du "Book" sera bien pauvre lol. Je ne sais pas à quoi ressemble un book aujourd'hui (surtout avec le multimédia… c'est juste une liste de liens lol)
En print, un book est la quintessence de tes travaux graphiques (boulots personnels c'est mieux). il se doit d'être varié, propre et bien présenté.
Le mien contenait des rendus acryliques (dessins textiles, archi…), de crayon, du crobard, du modèle vivant (ça ils aiment beaucoup), 1 planche de BD faite en tradi;
des photos de travaux volumineux (sculptures, mises en volumes diverses…)… etc.
Propreté : j'insiste là-desssus. J'ai appris la propreté/présentation en Arts appliqués… "une merde bien présentée passera toujours mieux qu'une merde…" lol
Sans rire, j'ai vu de beaux travaux d'élèves de Beaux Arts remis dans un état pitoyable… enfin pas bon quoi.
Sinon via un cursus comme l'Apfa, on y apprenait à étoffer son book aussi. Nous étions fiers d'y insérer nos rendus de fin de modules et les Chromalins.
Quand je dis pas de coup de crayon, je n'en ai vraiment pas. Mais je suis persuadé qu'avec les outils actuels on peut faire des tas de choses. Après bien sûr je comprends qu'il faut être capable d'expliquer son idée à qqu'un via un croquis et autre.
Je ne sais pas maintenant, mais à l'époque la formation était initiatique. J'ai vu des gens réussir à être acceptés sans prêt requis…
Savoir dessiner est un plus (les notions de proportions, volumes aident bien…) mais pour faire de la mise en page ou tirer des courbes de Bezier ou faire un rough rapido comme tu dis,
cela reste assez accessoire. En revanche, les talents latents ne demandent qu'à être révélés avec les outils PAO.
Il faut quand même un capital initial de créativité… Quand on est sec devant une feuille, il y a fort à parier qu'on le soit aussi devant un écran.
Tiens en parlant de difficulté, ça donne quoi le niveau ? Balaise, archi balaise ? Faut s'accrocher tout le temps ?
Certaines matières sont plus cool que d'autres. La typo (un peu austère au départ, mais délice par la suite) c'est de la culture générale, il faut y passer…
Les softs de mise en page déroutent au premier abord, ensuite on ne peut plus s'en passer dès que l'on évoque du texte…
Illustrator est une tuerie pour les débutants, le vectoriel demande de maitriser le traçage de courbes de Bézier, ça rebute bien au départ.
Tout le monde est content dès qu'on aborde Photoshop… on déchante un peu en découvrant l'usine à gaz dissimulée et les possibilités monstres !
Balaise, archi-balaise… lol non. Ballade de plaisance non plus. S'accrocher oui, on a rien sans rien (le travail global de l'année compte pour le diplôme).
Tout dépend de la faculté d'adaptation/assimilation du stagiaire et de son implication personnelle surtout !
Les soirs je bossais beaucoup… je bouquinais des livres de typos ou des pavés de Pierre LABBE. J'ai fait cette formation à 200% pour ma part.
L'ennemi de cette formation c'est le temps : 9 mois. Le formateur enchaine les modules, il ne peut pas se permettre de perdre du temps sur le calendrier.
Je n'ai aucune idée par contre du ressenti des gars de la formation voisine (multimédia) qui bossaient avec 3DSMAX, Lightwave, Maya…
On nous a collé un module Web (à la con) hors programme, ça a été la cata pour tout le monde.
2 mickeys de plage (notre formateur n'avait pas cette compétence hélas…) sont venu nous bourrer le mou pendant une semaine avec Flash et Dream…
Ils n'avaient aucune pédagogie et se contentaient de speeder/de boucler leur programme… . Ça explique mon aversion pour le web et la basse def peut-être.
C'est sûr que là on ne pouvait faire mieux, apprendre le métier par qqu'un qui touche et qui maîtrise le boulot à fond. Le pied velu en somme.
"Pied velu", je ne connaissais pas cette expression… ça veut dire quoi ?
Bah sinon notre formateur a été pour nous une aubaine, un puits de savoir sans fond… Courtois, attentif, incollable, démerdard, cultivé, sensible, passionnant…
Je suis sûr que ceux qui se sont plantés (il y en a hélas…) avec lui s'en mordent les doigts… mea culpa, maxi mea culpa…
Notre formateur :
Son site : http://gilspano.free.fr/index.htm
3- Débouchés :
Là par contre ça fait peur, apparemment plus trop de débouchés pour finir dans une agence ou service com d'une société ou organisme...Et je me vois mal monter ma boîte.
Au fait j'ai oublié de préciser une chose qui a tout de même son importance, enfin dans mon idée...J'habite dans le Nord à 1h de Lille et apparemment il y a du taf dans ce domaine du côté de Lille et de ses environs...Idée reçue n°5?
Faut pas se dégonfler, puis faut savoir aussi si tu veux partir sur l'Afpa, dans quel coin de France tu va être parachuté.
Faut foncer !
4- Projet réaliste ?
Après j'ai l'impression que dans le fond tout est saturé et menacé non? sauf dans les boulots traditionnels mais que plus grand monde ne veut faire
+ 10…
Si tu envisageais une reconversion en plombier ou boulanger, ça serait bien différent.
On a trop de bras dans le tertiaire et pas assez dans les tafs manuels… pénibles qui rebutent les gens comme tu le dis.
Stabilité de nos jours, effectivement très dur à dire..
Faut tenir… jusqu'à un point raisonnable, c'est sûr.
L'Australie oui, pour aller surfer
LOL j'ai vu une émission sur M6 il y a peu. C'est le nouvel Eldorado… des français s'expatrient là-bas pour tout recommencer à zéro.
Ce pays-continent regorge de ressources minières et les autorités cherchent de la main d'œuvre à toc dans différents secteurs.
Je parlais de ce pays car là-bas il y a de réelles perspectives d'avenir…
D'ailleurs mon ancien formateur s'y est rendu dans un bateau en papier…
++
Message édité par Harrybeau1 le 13-10-2010 à 12:43:17
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Panem et circenses. Nihil novi sub sole.