Reprise du message précédent :
A quels types d'échéances pensez-vous ?
 
10 ans ? 20 ans ? Plus ? Moins ?  

A en croire les magazines des managers IT, le Monde Informatique, 01 Informatique : moins de 10 ans ; du moins c'est ce que j'ai retenu...

En tant que développeurs, et au dela du fait de se plaindre et de s'alarmer (c'est as méchant hein), comment comptez vous réagir face à cela pour vous en sortir professionnellement, tout en restant dans les IT bien sur.

Faut se reconvertir dans l'informatique embarqué.

Les emplois sur MainFrame sont très difficilement délocalisables. Ils représentent encore une grosse part des applications en production et la moyenne d'âge des développeurs laissent penser qu'il faudra encore former des gens (sur la technique et le fonctionnel) pendant un certain temps.
Par contre, sur les nouvelles technos (Java, .NET, UML), les dés semblent déjà joués. Ces technos sont bien maitrisées par les nouveaux développeurs et le principe de l'industrialisation des processus informatiques va clairement dans le sens de l'offshore.
Si la sécurité est votre préoccupation, il vaut mieux viser les fonctions qui par nature ne peuvent être délocalisées comme par exemple les fonctions qui exigent un contact avec le client.
Les clients misent de plus en plus sur des consultants et des logiciels externes donc le métier de développeur en interne est amené à disparaitre. Il sera en partie remplacé par d'autres fonctions (MOA digne de ce nom, intégrateur, test, recette) mais plus dans un mode projet.
Le problème est que la France n'a pas la taille critique pour devenir un acteur majeur du marché logiciel. Après tout, on est 5 fois moins nombreux que les USA qui sous-traitent déjà fortement leurs développement en Asie.
Seule solution rester à la pointe de la technologie mais dans un monde informatique dominé par les SSII, le combat semble perdu d'avance tant qu'on continuera à gacher des talents d'ingénieur sur des implémentations bas de gamme (genre Struts and Co). Pour une société française qui a réussi son pari comme Ilog, combien de SSII ?

http://www.syntec-informatique.fr/ [...] fshore.pdf
 
Ce sont des estimations, sachant que l'offshore était quasi absent en France, il y a 5 ans. Et cela peut évoluer à terme, les TIC est un secteur en évolution très rapide.
 
Pas de diminution d'emploi actuellement; mais selon moi, les effets se font déjà sentir : moins facile qu'avant (où l'on ne posait pas de question) d'y trouver un emploi.
 
Cela risque de devenir comme le reste, où seul l'hyper-supra-diplômé arrive à faire quelque chose (après un examen à la loupe sous toutes les coutures).

 
C'est cela : on a sombré dans la facilité, en montant que des SSII; sans concurrence jusqu'à l'avénement d'internet.
Alors que dans le même temps, les clients des SSII étaient dans la houle de la concurrence internationale.
 
Cap Gemini Inde est une manoeuvre pour éviter un développement commercial des SSII indienne en France.
 
Je ne veux pas être pessimiste, mais il y a 25 ans la sidérurgie européenne était en restructuration : cette année l'indien Mittal Steel a eu assez de cash pour se payer Arcelor (certes il ont dû mettre du Luxembourg dans le vin de leur OPA) ...

Juste pour vous dire que j'ai un cousin qui bosse dans la prog dans une grosse boite en allemagne.  
1/3 des postes de son service ont déjà été délocalisés et la semaine prochaine il a un <<entretient>>    

Dans le sens inverse il y a Wipro, grosse SSII Indienne qui recrute pas mal actuellement....en France.
 
qJ'ai une connaissance la-bas, beau salaire, projet passionnant (sorte d'interface entre dev indiens et client français+pas mal de dev et customisation), mais les différences culturelles de management sont intéréssantes!

mardi 25 juillet 2006, 13h00  
La France, nouvelle cible d'une SSII indo-américaine  
Par Alain Lavenir, Décision Distribution  
 
 
« Dans l’immédiat, nous nous limitons à deux types de prestations, à savoir notre offre d’administration et de sauvegarde à distance des systèmes pour les entreprises de moins de cent salariés et un service d’assistance », explique Jacques Vivies, codirigeant d’InfoPro Worldwide. La société compte proposer des offres e-business comprenant la création de sites Web avec le référencement et les services afférents.  
 
Le modèle économique adopté par la SSII repose sur le recrutement de franchisés. A l’inverse des pratiques habituelles, les services sont délivrés directement par InfoPro Worldwide depuis son centre d’ingénierie en Inde, le franchisé se contentant de revendre la prestation sur laquelle il touche une marge. Un modèle qui a déjà fait ses preuves en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas.
 
Des recrutements en cours
 
La SSII compte en France sept franchisés et recrute du personnel. Pour maintenir la qualité du service et faciliter les échanges avec les équipes de New Delhi, elle recherche des chefs de projet et des responsables technico-commerciaux acceptant de s’expatrier, qui serviront d’interface entre les franchisés et le centre de production offshore.
 
Afin d’améliorer la couverture du territoire français, la SSII va engager des directeurs régionaux qui assureront localement l’animation de son réseau de vente de services. Sur les seize recrutements programmés, quatre sont déjà pourvus. D’ici à fin 2009, la SSI table sur environ 350 franchisés. InfoPro Worldwide envisage déjà la diffusion de nouvelles prestations dans le domaine de l"e-learning.
 

 
Ah, meme les pme... Ma croyance en le fait que seul les tres grosses boites peuvent se permettre l'offshore outsourcing s'ecroule    

Ouais, pour avoir bosser avec des indiens, j'en suis revenu... Meme pas foutu de faire une install. Je suis peut etre mal tombé ceci dit.
 
Enfin, il faut savoir que l'inde est de moins en moins rentable, car les salaires grimpent trop vites, et qu'un projet en outsourcing coute plus cher en encadrement.  
 
Par contre, il est clair que le poste de developpeur est menacé, mais Capital est un peu a la bourre...

 
Ouaip, la rentabilite diminue, forcement, le niveau de vie augmente.  
La derniere fois que j'ai lu un article la dessus, ou evaluait a environ 30 ans le temps qu'il faudra pour que l'offshore outsoursing vers l'Inde devienne non rentable, je crois.

Je viens juste de parcourir cet article:
http://money.cnn.com/2006/08/01/te [...] /index.htm (c'est en anglais).
 
L'offshoring des metiers d'administration n'est plus une impossibilite technique ou economique.

Le principal problème de l'offshore, c'est que pour être rentable et efficace, ça requiert deux choses:
- des spécifications de projet en béton et rédigées dans un anglais impeccable
- un suivi de projet engagé et efficace
 
Ces deux choses là sont pas spécialement ancrées dans la tradition informatique de la plupart des boîtes en France. Ca laisse un bon moment de répit.

Pas sûr. L'offshore était quasi inexistant en 2001.
 
Actuellement il n'arrête pas de se développer : j'en connais plein qui sont dedans, mais il n'y a rien sur leur site internet ...

 
Certes l'offshore était inexistant en 2001, mais il n'a fait que prendre son envol ces deux dernières années, et on commence à avoir de plus en plus de "gros projets" arriver à échéance.
Et là ce sont les lendemains qui déchantent.
Pour avoir cru que l'offshore était une solution de facilité de baisse des coûts, de nombreuses entreprises se sont cassées les dents, ont explosé leurs budgets et leurs délais pour une qualité finale discutable.
Les entreprises qui sont revenues de l'offshore pour beaucoup ne vont pas s'y risquer à nouveau immédiatement.
Bref, avant que l'offshore ne mette une quantité astronomique de programmeurs au chômage en France il y a de la marge.
 
Et le plus drôle dans tout ça, c'est qu'on le doit à la non-qualité de nos projets logiciels. C'est tordant  

J'ai eu aussi des échos similaires.
 
Trop tôt pour tirer des conclusions définitives : si les USA sont à 10 % d'offshore (je crois), on ira aussi.
 
Et l'informatique peut nous réserver des surprises : il y a 10 ans, internet était inabordable.

Il y avait 2.200.000 informaticiens en 2000 aux USA et le chiffre est redescendu à 1.900.000 depuis sachant qu'il y a environ 100.000 nouveaux diplomés par an. Soit 1/3 d'informaticiens qui ont changé de métier. Le salaire moyen horaire d'un développeur est passé de 100$/hour à 40$/hour aujourd'hui aux USA.
L'offshore est estimé à 20 % aux USA voire bien plus pour les éditeurs.
http://www.techsunite.org/offshore/
Il ne faut pas oublier que plus de la moitié des diplomés informatiques aux USA sont d'origine et souvent de nationalité asiatique. Cela aide à faire le pont entre 2 mondes.
 
Sinon en France
http://www.lexpress.fr/reussir/dos [...] 435772&p=1

Si tu es programmeur moyen, tu vas te faire bouffer par des indiens. Un programmeur elite (ou architecte) a largement une place dans le marche qui offre bcp de sous sous.

+1
 
J'ai fait pas mal de forfaits en SSII et dans TOUS les projets on aurait pu enlever presque la moitié de l'effectif des développeurs sans que cela aurait eu d'impact sur les délais ou la qualité du produit ( au contraire même... )
Typiquement ce sont ceux là qui ont le plus à craindre des indiens... Evidemment, pour une SSII c'est toujours plus rentable de vendre 6 développeurs, même si 3 pourraient faire le même boulot et en mieux.
 
Quand on est bon, on trouvera toujours du boulot et correctement payé.