Bonjour à tous,
Depuis plusieurs mois, mon employeur incite ses salariés (cadres au forfait horaire ou non-cadres) à faire des heures supplémentaires afin d'augmenter la productivité. Celles-ci sont effectuées sur la base du volontariat. Concrètement cela peut par exemple aboutir à travailler un jour de plus par semaine ou très tard le soir. Jusqu'ici tout allait bien, ces heures sont rémunérées exactement selon la loi, et certains cadres y trouvaient même leur compte (tant de nos jours le concept d'heures supplémentaires ne semble plus compatible avec le statut cadre dans beaucoup de boites).
C'est après que ça se corse.
Mais d'abord petit flashback. L'entreprise n'étant pas au mieux depuis plusieurs années, les recrutements sont rares (se sont en fait principalement des remplacements), et dans la plupart des services, nous sommes trop peu nombreux par rapport au travail exigé. Au départ, les salariés très motivés et attachés à leur boite ont accepté sans rien dire de faire "plus". Puis la motivation s'est dégradée pour de multiples raisons (nouvelles procédures de travail inefficaces, réorganisation douteuse, création de postes hiérarchiques à l'utilité discutable, projets foireux...). Comme il y a toujours des objectifs (souvent peu réalistes) à tenir, la direction a alors brandi la technique de la carotte version heures sup volontaires.
Au début, cela a donc bien marché. Puis comme la situation perdurait, les volontaires furent de moins en moins nombreux. Il est vrai qu'il est difficile d'avoir une vie de famille ou des loisirs quand vous travaillez 6j/7 ou qu'une semaine normale de travail fait facilement plus 50h pour certains cadres. Et puis passer autant de tant au travail quand l'unique motivation est l'argent, ça finit par écoeurer.
La direction a donc choisi la technique "bâton", communiquée de manière sous-entendue puis explicite. Le non-volontariat aux heures sup' est désormais puni de suppression de prime, d'augmentation annuelle "rabotée" ou de placardisation.
Seulement maintenant j'en ai raz le bol. Je cherche donc de bons arguments à opposer à ces pratiques et notamment tout article du code du travail qui viendrait un peu contrarier ce type de pratique (car finalement c'est encore plus vicieux que de réquisitionner du personnel ou d'imposer des heures sup').
Pour ceux qui poseraient la question, j'ai aussi songé à :
- Partir: Évidement, je suis d'ailleurs actuellement en recherche active, malheureusement dans la période actuelle cela est plutôt difficile.
- Consulter les délégués du personnel: Ils n'ont pas tous la même étiquette et ne sont donc pas d'accord entre eux (entre ceux qui aiment les liaisons dangereuses avec la direction et ceux pour qui serrer la main de patron est déjà un crime)
- Faire remonter le problème à mon supérieurs direct: En fait il est 100% d'accord avec moi mais il semble avoir une influence très limitée pour faire entendre sa voix.
Merci d'avance.