Hmmm...
Effectivement, en justice ca devient plus dur, mais l'employé peut quand meme se défendre. Ici, c'est plus clair :
http://dchaffiol.free.fr/infogene/ [...] eEssai.htm
Il y a abus du droit de rupture de la période d'essai, pouvant ouvrir droit à des DI (Dommages et Intérêts) si :
* à l'initiative de l'employeur :
- elle est prononcée pour un motif illicite (Cass. soc., 17 mars 1971, n° 70-10.119) ;
- elle relève d'un détournement de pouvoir, par exemple lorsque la période d'essai est utilisée pour assurer l'intérim d'un poste dans l'attente du remplaçant (Cass. soc., 22 févr. 1979, n° 78-40.072) ;
- les circonstances établissent que les capacités professionnelles du salarié étaient pleinement satisfaisantes (Cass. soc., 9 oct. 1996, n° 93-45.668) ;
- l'employeur a agit avec une précipitation inhabituelle pour interrompre la période d'essai d'un salarié qui ,en raison des difficultés matérielles rencontrées, n'a pas été mis en situation de donner la preuve de ses capacités (Cass. soc., 2 févr. 1994, n°90-43.836).
* à l'initiative d'une des 2 parties :
- elle procède d'une légèreté blâmable (Cass. soc., 17 juil. 1996, n° 93-46.494) ;
- elle résulte de la malveillance ou de l'intention de nuire (Cass. soc., 10 mai 1973, n° 72-40.016) ;
- elle intervient peu de temps après le début de la période d'essai, dans la mesure justement où ce court laps de temps n'a pas réellement permis à l'employeur d'apprécier les capacités professionnelles du salarié (Cass. soc., 22 nov. 1995, n°9243.036).
J'interprète ceci comme signifiant que le patron n'a pas intérêt à donner de motif au licenciement pour s'épargner un recours possible. Cependant, cela n'est pas suffisant pour qu'il n'y ait pas abus de droit.
Oui, non, peut-être ? Des juristes dans le coin ?