Je m'étonne qu'il n'y ait pas encore un topic sur la vie interne des entreprises/admin vue par les cadres/salariés/stagiaires etc.    
 
Ce qui bossent savent de quoi je parle, on a tous des patrons, collègues, subordonnés qui ont des attitudes plus ou moins incompréhensibles. De l'ingoble stagiaire fainéant qui arrive à 9h45 alors qu'il n'est pas payé au chefaillon connard et arriviste en passant par la collègue faux-cul et hypocrite, on a tous une experience, XP et autre anecdotes sur la vie au travail.
 
Warning : dans un souci de sérénité des débat, de protection de la vie privée et des intervenants, on essayera au maximum de garder l'annonyma des personnes visées, entreprises etc.
 
Lachez vous !  

Va falloir oser parler de ça en espérant ne pas avoir un pseudo (trop) connu pour pas se faire toper et ne pas voir sa vie professionnelle en pâtir tout ça pour avoir voulu raconter un truc rigolo sur un forum

J'ai des exemples, mais je vais pas les balancer

 
Pas pire que ce qui se raconte sur le topic des "pires entretiens" et cie.    
 
Pis au pire multi  

Si tu montrais l'exemple... peut etre que ça motiverait ! J'en ai plein des cas, avec parfois vengeance bien salée à la clef mais je crois que ca serait hors topic

 
Je suis entrain de faire un bon pavé là.  

le pavé il est long à écrire j'ai l'impression

Allez, je lance les hostilités, a long time ago in a galaxy far far away:
En mission dans une entreprise anciennement publique, j'ai eu un client un poil "spécial".
Le gus en question était proche de la retraite, carrière qui se termine comme beaucoup dans un poste sans responsabilité et sans enjeu.
Du coup il envoyait tout le monde bouler, et utilisait autant que faire se peut son pouvoir de nuisance (qui consistait à te pourrir la vie au quotidien en te filant un bureau de merde, en mettant des plombes à te faire ton badge, en te pourrissant auprès des chefs parce que tu prenais une longue pause dej...)
Mais bizarrement il m'avait à la bonne. Au début c'était sympa, j'ai eu le droit à un bureau sympa, à un badge avec accès illimité et le seul prix à payer était de lui dire bonjour le matin et au-revoir le soir.
Et d'un coup ça a dérapé, il a commencé à me donner des surnoms bizarres ("comment ça va mon mignon", "dis mon chou" ) à me poser tout un tas de questions sur ma vie privée et à me complimenter sur mon physique.
Et puis ensuite, quand j'ai changé de bâtiment, les mails quotidiens pour tout et n'importe quoi avec des allusions pas fines du tout.
Et enfin quand il a fallu que je le forme sur un sujet : il refusait qu'on le fasse à distance, se déplaçait sur mon site à 30 min du sien pour des séances d'1h, se mettait à côté de moi, posait la main sur ma cuisse et la laissait là l'air de rien jusqu'à temps que je l'enlève. On a fait quelques sessions, avec toujours le même schéma, et ça s'est terminé plutôt naturellement vu que j'ai changé de client, mais ça restera sans doute ma seule et unique expérience de harcèlement sexuel. Depuis, je compatis beaucoup plus avec la gent féminine...

T'es un mec?    
 

On dirait que oui.

Alors moi quand j'étais étudiant, il m'est arrivé de travailler en tant que serveur, car ça payait bien.
Mais en restauration on dit souvent : en cuisine y'a une bonne ambiance, mais en salle c'est toujours en mode

Donc été 2008 je me pointe dans cette petite pizzeria du 6eme arr, comme il y en a beaucoup dans Paris. Ambiance impec' au début, moyenne d'âge : 23 ans, bon délire, mais pas mal de monde entre les et les venus découvrir Notre Dame pour la première fois...
Le temps passe   et je remarque que les relations hiérarchiques sont assez bordéliques. C'est-à-dire que chacun est là pour enc*ler l'autre en fonction de son rang :
1. Directeur régional
2. Directrice du restau // chef cuistot
3. Manager senior ou débutant
4. Ma pomme
C'était incroyable comme les attitudes changeaient en fonction de la personne : la directrice du restau se mettait limite à quatre pattes devant le directeur régional mais donnait des ordres secs au manager, le manager en tapait des belles chaque jour à la directrice du resto et tout ce petit monde regardait la masse salariale ainsi
Mais ce n'est pas fini   au sein même de l'équipe des serveurs il y avait des problèmes relationnels. Les principaux problèmes étaient les suivants :

• Le restaurant embauche beaucoup de jeunes gens étrangers, et particulièrement des gens de l'Est (biélorussie, moldavie...) qui étaient prêts à tout faire, comme nettoyer les toilettes et d'autres tâches auxquelles un employé était spécialement dédié ; cafter tout agissement. Ces jeunes gens étaient également très proches de leur argent, ne prenaient aucune pause et, s'ils en prenaient une, affectaient un soin particulier à surveiller la relève afin qu'elle ne prenne aucun pourboire...   >>> bref mauvaise ambiance.  
• Parmi cesdits jeunes gens de l'Est, il y en avait une petite blonde mignonne mais assez timide . Elle ne réussit à se faire de bonne connaissance au sein du resto, si ce n'est que le chef de cuisine, un grand black un peu nerveux qui se croyait directeur du G8 (du fait de son statut hiérarchique, cf. ci-dessus). Du coup ils se tournaient autour, et elle devait se faire tringler tous les soirs, car même les jours où elle bossait pas elle venait attendre le Chef de 20H à 1h en lui disant des mots doux dans sa langue (roumain)... mais du coup, nous, on bouffait la qu'on nous donnait, mais elle s'empiffrait comme si de rien n'était avec des plats à la carte. A la fin il l'a laché et elle est retournée étudier en Roumanie.  

• Alors là, c'est le gros dossier, parce que jusque là je n'ai planté que le décor L'un des managers était une espèce de grand balourd, plein de poils, les cheveux un peu gominés, les sourcils en mode , qui manageait en fonction de ses affinités avec les serveurs/ses. Autrement dit, il plaçait ceux qu'il aimait pas à l'étage, là où ya peu de clients (auquel cas, il n'y plaçait que les français: ceux qui ne laissent jamais aucun pourboire.... et s'ils en laissent, c'est 50cts et faut leur serrer la main ), là où faut remonter et descendre... avec remplissage du bar et des flacons d'huile à la fin du service. Pour ceux qu'il aimait bien, c'était terrasse et tables près de la fenêtre, là où les   veulent se mettre pour regarler Notre Dame, là où les gens lâchent souvent du pourliche, là où cette probabilité du pourliche s'élève puisqu'il y a un plus grand renouvellement des clients... là où, bien entendu, ya pas besoin de monter et descendre ! De plus, il se faisait une joie quotidienne de vanter ses origines portugaises Un vrai con le genre à te dire que ce taff là, c'était juste pour payer son essence (il travaillait le soir 18-1h au restau, et la journée en banque chez son papa)....   Quand il déambulait dans le restau, il marchait comme un coq : fesses bien cambrées & torses bombé.

Heureusement j'ai pu foutre le camp dès que j'ai pu

Bravo !!      
Rarement, je vois des gens qui donnent une description aussi pointue et précise du comportement des directeurs et des directrices (notamment les directrices). Hélas que ton histoire ne se limite pas uniquement aux Pizzeria, c'est un peu partout.
 
L'année dernière j'ai lu un article dans Libération, selon lequel les casse-pieds sont mieux récompensés dans les entreprises    
 
http://www.liberation.fr/vous/0101 [...] ieux-payes