Avec le Magistère d'Economie de Paris-1 et le Magistère Economiste-Statisticien de Toulouse-1 et 3, le Magistère Ingénieur Economiste d'Aix-Marseille 2 fait partie du groupe des trois magistères d'économie quantitative.
C'est sûr qu'il y a des maths et des stats, mais sans doute pas beaucoup plus que dans les autres je crois. Il y en a surtout en première année, ce qui est logique car les cours d'éco et d'économétrie de 2ème année font déjà appel à un niveau très correct en maths-stats. Mais il y a aussi pas mal d'applications (de 3 à 6h d'économétrie appliquée (logiciel SAS) avec des économètres du CEREQ et de l'INSERM notamment). Il y a aussi de l'informatique (programmation VBA et Excel)
Mais il est assez diversifié et professionnalisant, puisqu'il y a quelques cours avec des professionnels (très qualifiés d'ailleurs!): marketing, finance, assurance.
D'autre part, la partie technique est contrebalancée par des enseignements plus "opérationnels": techniques d'enquête, avec un gars de l'INSEE, ou Politique économique (haut niveau théorique mais au coeur de l'actualité) en 1ère et 2ème année avec des articles scientifiques ou des rapports à présenter (profs: Eric Heyer de l'OFCE, et Gilbert Cette, un des deux directeurs de la recherche à la Banque de France).
Pour ce qui est dur parcours, le magistère se déroule sur trois ans, mais en réalité on y est que les 18 premiers mois, car en année de M1, on est nombreux à partir à l'étranger au deuxième semestre (voire dès le premier mais c'est plus rare), et l'année de M2 se fait où on veut (et presque quel que soit le domaine!).
Sur les deux dernières promos étant sorties, il y en a qui ont fait un master à toulouse (TSE ou le master Statistiques et Econométrie), paris (104 à Dauphine, IAE...) ou lyon (finance), à l'IAE d'aix.... J'en connais pas qui sont partis en master de socio, mais ça doit être envisageable si c'est motivé.
Mais bon yen a pas mal qui finissent leur parcours Magistère/master2 Marseille au GREQAM, car le master est assez réputé (il est co-habilité par l'EHESS), et ça ouvre des portes en MS à l'ENSAE, l'ESSEC ou HEC notamment, où il y en a qui vont tous les ans.
Pour ma part c'est sans doute ce qui va se passer (je suis en deuxième année). Pour l'instant je finalise mon départ à Seattle pour le second semestre donc je n'ai pas encore tranché, mais ça sera sans doute GREQAM ou Toulouse, puis sans doute un MS (gestion des risques à l'ENSAE, stratégie, marketing, MS Entrepreneurs HEC). A moins que j'aie envie de poursuivre mon mémoire de M2 par une thèse...
Bref j'ai recentré le sujet sur moi ça n'a rien à voir XD
En gros, ce que je peux te dire, c'est que les maths et l'économétrie parfois c'est gavant, mais c'est quand même méchamment utile, que ce soit pour faire réellement de la recherche ou de l'économie (sinon c'est souvent du vent), ou comme bagage sur un CV.
Il ne faut pas mépriser les compétences professionnelles non plus, ça peut toujours servir (déjà pour trouver des stages en entreprise c'est bien), même si ça reste relativement marginal dans le programme.
Perso je ne suis pas sûr de vouloir en faire mon métier, mais l'économie est intellectuellement très intéressante, ça permet d'y voir plus clair dans le monde économique d'aujourd'hui, ça permet d'avoir une rigueur dans nos démarches (hypothèses et vérification)... je compte mettre aussi ça en avant en entretien d'embauche.
Et puis ya pas mal de belles carrières qui commencent par quelques années de technique où l'économie quantitative est un plus!
Enfin, et c'est crucial, ça laisse les portes grandes ouvertes dans plein de domaines (finance, marketing, recherche, enseignement, organisations internationales...). Avec le recul je me dis qu'il y a peu de filières aussi ouvertes! Un gars qui a fait une école de commerce hors top 4-5 n'a surement pas autant de possibilités.