J'ai fait toute ma formation initiale à l'INALCO : Japonais-coréen + Licence pluridisciplinaire d'études contemporaine pour finir avec le DESS d'expertise internationale.
Mais ça va bientôt faire 10 ans... Les choses ont certainement changé depuis. Je vous donne quelques informations mais elles ne sont peut-être plus à jour...
De façon générale :
- Très bon niveau des cours dans les grands départements (japonais, chinois, russe, arabe) aussi bien en langue qu'en civilisation
- Niveau plus aléatoire pour les "petites" langues où on trouve du bon (voire du très bon) et du médiocre
- Le problème de l'INALCO est avant tout un problème d'image, le fait que l'institut soit séparé entre 7-8 endroits dans Paris ne facilite pas la création d'une véritable identité, les choses changeront peut-être avec le projet Tolbiac
- L'ambiance est celle de passionnés ou de gens ayant des racines dans les différents pays. L'échange est intéressant, le fait d'avoir plusieurs langues et civilisations mélangées fait que l'on apprend beaucoup de choses rien qu'en discutant avec les autres étudiants
- Les débouchés sont... moyens. L'enseignement y est très axé langue/civilisation, bien adapté si on souhaite faire de la recherche par la suite mais pas vraiment formaté pour le monde du travail. L'INALCO propose (du moins à mon époque) plusieurs filières professionnelles qui mènent à des DESS : Relations internationales, Commerce international et traitement automatique des langues... Pour moi ces formations (surtout les deux premières) souffrent d'un manque d'image sur le marché du travail (tout comme l'INALCO qui est peu connue, au pire "Langues'O" ,ca évoque quelque chose mais les gens ne savent pas trop ce que c'est)
Mon conseil : faire l'INALCO c'est sympa, ça ouvre l'esprit et c'est intéressant mais ce n'est pas suffisant pour attirer l'oeil d'un recruteur. Pour cette raison la plupart des étudiants de Langues'O suivent souvent un autre cursus dans une autre fac. A mon sens les formations complémentaires les plus intéressantes sont écoles de commerce/ingénieurs. Savoir parler la langue d'un pays dans lequel on veut partir (la Chine par exemple) est un avantage très fort, mais il est fort probable qu'une entreprise préférera choisir pour cette mission un diplomé d'école de commerce ou un ingénieur qui maîtrise la langue de base qu'un Langues'O qui parle bien mais ne sait rien faire d'autre à côté.
Voilà, en espérant vous avoir aidé un peu. Je pense que le témoignage de personnes étant actuellement à l'INALCO vous serait plus utile, mes souvenirs datent un peu...