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  Etudes de droit (avocat)

 


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Auteur Sujet :

Etudes de droit (avocat)

n°2440285
Mylanpich
Posté le 27-08-2009 à 14:24:58  profilanswer
 

Bonjour,
 
Je vais passer en 1ère ES à la rentrée.  
Le métier d'avocat m'intéresse beaucoup c'est pourquoi plusieurs questions me tracassent la tête.
 
- Comment se passe le cursus d'études de droit?
 
- J'ai entendu dire qu'on pouvait faire une espère de "passerelle" pour passer du droit au commerce. Quelqu'un pourrait-il m'expliquer cela?
 
Cordialement.
 

mood
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Posté le 27-08-2009 à 14:24:58  profilanswer
 

n°2440302
Profil sup​primé
Posté le 27-08-2009 à 14:37:21  answer
 

le metier d'avocat et le cursus se separe en deux parties distinctes :

 

premiere partie :
avant le m1~~m2, etude de droit classique commune a tous les cursus de droit, c'est chiant mais c'est comme ca car il y aune base commune a avoir. et ca se fait en fac et certainement pas en ecole de commerce

 

deuxieme partie
a partir du m1, tu choisiras de postuler a des m1 et des m2 de droit qui vont te specialiser dans une ou des disciplines du droit (mais tu pourras pas tout faire). l'entree dans ces m1 et m2 se fait sur dossier, et il commencera a y avoir de la concurrence pour entrer dans les meileurs m1 et m2, donc n'oublies pas de bien travailler pendant la premiere partie pour avoir de tres bonnes notes et donc un dossier beton.
plus les specialites que tu choisiras seront proches du droit fiscal, international, droit des affaires, du commerce, du contentieux etc ... plus tu te rapprocheras du metier assez bling bling et bien payé d'avocat d'affaires ... pour d'autres disciplines de droit moins cotes, ne t'attends pas a monts et merveille ... mais bien sur ca depend de ce que tu veux faire ... si tu veux etre un grand avocat penaliste, faut pas faire droit des affaires !

 

a la fin de ton m2, tu passeras le CAPA, diplome independant du m2, c'est l'examen du barreau qui te donneras le titre officiel d'avocat, cet examen se prepare dans des cours de bachotage specifique.

 

apres tu peux passer l'agreg de droit ou un doctorat de droit pour etre le roi du petrole et etre reconnu comme un vrai specialiste et entrer avec prestige dans un cabinet prestigieux ^^

 

si tu souhaites entrer dans une ecole de commerce, aucun problemes, les ecoles de commerce sont nulles en droit car c'est un domaine purement universitaire, or les ecoles de commerce raffolent d'etudaints diplomes de droit (elles font un complexe d'inferiorite donc elles cherchent a mettre plein d'etudiants diplome de droit pour faire bien) admis en concours parallele (passerelle et admis sur titre). mais prend le temps et le soin de bien boucler en profondeur tes etudes de droit au moins jusqu'au niveau m2, et ensuite tu te feras plaisir en faisant une ecole de commerce histiore de rajouter une couche de vernis sur ton CV, mais ce qui interessera les entreprises et les cabinets sera surout tes competences en droit, la couche ecole de commerce n'etant la que pour decorer en fait

Message cité 2 fois
Message édité par Profil supprimé le 27-08-2009 à 14:37:53
n°2440326
Ouki8
Posté le 27-08-2009 à 14:45:08  profilanswer
 

Quelques commentaires par rapport à ce que qu'a dit pffffiou.
Le M1 n'est pas systématiquement sur dossier, en tout cas, à Assas, je sais qu'il ne l'est pas ; c'est le cas dans de nombreuses autres universités.
 
A partir de ton inscription au M1, tu peux t'inscrire dans l'IEJ de ton université afin de passer ce qu'on appelle le CRFPA, examen qui te permet ensuite de t'inscrire à l'EFB (pour Paris). Au bout de 18 mois, tu obtiens le CAPA. Certaines personnes privilégient le passage de l'examen à la fin du M1, je le passe pour ma part l'an prochain, en fin de M2.
 
Je confirme, la concurrence est rude pour l'obtention de bons M2.

n°2444157
Mylanpich
Posté le 29-08-2009 à 00:34:34  profilanswer
 

Ok, merci beaucoup de m'avoir répondue :)!

n°2444164
Profil sup​primé
Posté le 29-08-2009 à 00:38:23  answer
 


 
 
T'as l'air de bien t'y connaître pfffiou, est-ce que tu sais si un cursus long (Doctorat, agrég') en droit français permet d'aller enseigner à l'étranger ? :o
 
Car j'ai toujours été attiré par le droit (et l'enseignement) mais bon, j'ai un peu peur de la limitation territoriale [:transparency]

n°2444464
alexilaiho
Hate crew
Posté le 29-08-2009 à 10:56:38  profilanswer
 

La durée du cursus ne t'offre pas plus de portes de sortie vers l'étranger.
 
Les deux possibilités que je vois, c'est l'enseignement comme prof invité dans une université à l'étranger et la collaboration dans un cabinet étranger pour les clients locaux qui désireraient s'implanter en France.
 
Pour l'enseignement : c'est doctorat et agrégation (difficile), très bon classement au concours pour avoir les meilleurs choix de fac après, et avoir une bonne visibilité pour éventuellement tisser des liens avec l'étranger dans le cadre de la fac dans laquelle tu enseignes.
 
Mais le droit français, c'est franco-français. Et le droit international, c'est pareil, la France n'a pas les mêmes règles de droit international que d'autres pays.  
 
Collaboration : un bon M2 pour rentrer dans les grands cabinets qui disposent d'un grand nombre de bureaux dans le monde. Les expatriations sont rares. Bien bosser la langue du pays dans lequel tu voudrais t'expatrier, c'est indispensable.

n°2445248
edwongopep​per
Posté le 29-08-2009 à 19:55:20  profilanswer
 

le droit français, ce n'est ni le droit anglais, ni le droit US.
Avoir une formation franco française pour enseigner qqchose qu'on ne connait pas à l'étranger, c'est totalement utopiste.
Autant claquer directos quelques centaines de milliers de dollars pour faire son JD direct aux states.
Ces petits jeunes, ils ont vraiment rien dans le crâne.

n°2445265
alexilaiho
Hate crew
Posté le 29-08-2009 à 20:29:02  profilanswer
 

Tu peux éventuellement enseigner le droit français à l'étranger ou le droit comparé. Mais c'est assez rare.

n°2445562
Profil sup​primé
Posté le 30-08-2009 à 05:01:55  answer
 

c'est vrai que pour ce qui est de l'enseignement du droit, meme en ayant les diplomes les plus eleves en droit en france tu ne seras qualifie que pour enseigner le droit en france

n°2448976
el toro fu​erte
aka doui
Posté le 31-08-2009 à 22:09:26  profilanswer
 

En fac de droit anglaise j'avais plusieurs prof étrangers. En fait ils avaient étudié le droit dans leur pays d'origine, faisaient (ou finissaient) leur thèse en Angleterre et en même temps ils donnaient des cours (et après ils peuvent rester en tant que "vrai" prof je suppose).

mood
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Posté le 31-08-2009 à 22:09:26  profilanswer
 

n°2450186
henri-alex​andre
Posté le 01-09-2009 à 11:31:35  profilanswer
 


 
- L'agrégation de droit étant une agrégation de l'université (contrairement à l'agrégation du secondaire en maths, philo, lettres, etc.), elle nécessite un doctorat. Donc, d'abord le doctorat en droit et ensuite, éventuellement, l'agrégation en droit.
 
- Un doctorat en droit n'est pas nécessaire pour intégrer un cabinet prestigieux mais, bien évidemment, avoir un doctorat ne saurait être un handicap pour la candidature.
 
- Les acquis et les compétences des diplômés de (bonnes) écoles de commerce sont appréciés par les cabinets quand ils sont couplés avec une bonne formation en droit. Un diplôme de HEC, de l'ESSEC ou de l'ESCP parallèlement à un M1/M2/ LLM en droit n'est pas qu'un vernis, c'est un gage de compétence supplémentaire par rapport à un M2 droit 'sec'.

n°2465105
PHILOU035
Posté le 09-09-2009 à 16:37:48  profilanswer
 

+1 :hello:

n°2471120
Themis77
Posté le 14-09-2009 à 01:20:41  profilanswer
 

Beaucoup d'erreurs là-dedans quand même...
 
Aux yeux de certains cabinets, avoir un doctorat est un handicap : crainte d'absence d'esprit de synthèse,... On a même souvent tendance à "tester" un peu trop le petit nouveau qui a un doctorat, histoire de lui montrer qui est vraiment le patron.
 
Le cursus commercial peut être un plus demandé ou attendu par certains cabinets.
 
Sinon pour être avocat, la voie classique (la plus courte, et hors dérogations) est :
- Licence et M1 (voire M2 à la limite)
- préparation et passage de l'examen d'entrée au CRFPA dans un institut d'études judiciaires (et non du CAPA)
- cursus de 18 mois dans un CRFPA
- passage du CAPA
- inscription à la prestation de serment, puis prestation de serment avant de pouvoir être inscrit au barreau (et ce n'est qu'à ce moment là que tu seras vraiment avocat, pas avant).
 
A l'heure actuelle ce n'est pas en droit des affaires que l'on gagne le mieux sa vie... D'autres domaines sont bien plus porteurs.
 
Tout dépend de ton statut aussi. Dans les cabinets de droit des affaires, tu ne pourras pas te faire un nom tout de suite et poser ta plaque. Tu devras sans doute être d'abord collaborateur dans une structure réputée. Pour ma part je suis ce que l'on appelle un généraliste (civil, pénal, social,...), mais mon travail en stage m'a valu une proposition d'association, de sorte que dans quelques mois, à expérience égale, je vais toucher en moyenne 2 à 4 fois plus par mois que mes confrères affairistes...
 
Sinon une autre erreur de pfffiou : en droit pénal, les dossiers qui "rapportent" le plus sont ceux de délinquance financière, qui ne relèvent pas seulement du Code pénal, mais aussi du Code de commerce (et oui, les dispositions pénales sont ailleurs en la matière).
 
Pas de sélection sur dossier en M1, sauf si tu demandes à changer de fac, auquel cas tu seras peut-être sujet à ce problème.
 
L'agrégation en droit est un concours monstrueux, et bon nombre de maîtres de conférence talentueux ou doctorants échouent lamentablement chaque année. C'est à mon sens la pire série d'épreuves qu'un juriste puisse passer, pour y avoir assisté de près. La cooptation compte aussi beaucoup, malheureusement. Et tu peux réussir l'agrégation sans pour autant avoir un poste de professeur.
 
Pour ce qui est du droit international, en France comme à l'étranger : le droit international pousse à répondre à deux questions : dans une situation X, quel juge sera compétent ? Quel droit va-t-il appliquer ? Autrement dit certains "avocats en droit international" passent leur vie à plaider devant les juges français, en France, et en invoquant le droit français... On ne le comprend qu'en étudiant la matière.
 
Pour le parcours à suivre, tout dépend en réalité de ce que tu veux faire : du conseil ou du contentieux, plaider ou pas,...
 
Et encore... Malgré mes aspirations professionnelles (donc le contentieux civil et pénal, histoire d'aller plaider un maximum), j'ai une maîtrise en droit international des affaires, je suis diplômé de l'institut des hautes études internationales de paris, j'ai un DEA d'histoire du droit et avait commencé ma thèse (mise de côté pour m'occuper de passer mon CAPA) tout en enseignant à la fac.
 
J'ai presque envie de te dire que tous les chemins mènent à Rome, tant que tu sais où tu veux aller, et que tu t'en donnes la peine ;)

Message cité 3 fois
Message édité par Themis77 le 14-09-2009 à 01:24:14

---------------

n°2471173
Profil sup​primé
Posté le 14-09-2009 à 09:23:56  answer
 

Themis77 a écrit :


 
Aux yeux de certains cabinets, avoir un doctorat est un handicap : crainte d'absence d'esprit de synthèse,... On a même souvent tendance à "tester" un peu trop le petit nouveau qui a un doctorat, histoire de lui montrer qui est vraiment le patron.


 
c'est vrai que c'est tellement caca boudin d'etre specialiste ....
et si tout le monde s'arretait en license en france, vous cuisineriez plus ceux qui ont un master, ca n'a pas de fin et ca se mord la queue .... c'est simplement une manifestation que les gens sont aigris et jaloux ... on ne peut pas changer la mentalite francaise

n°2471203
henri-alex​andre
Posté le 14-09-2009 à 10:34:51  profilanswer
 

Themis77 a écrit :

Beaucoup d'erreurs là-dedans quand même...
 
 
Aux yeux de certains cabinets, avoir un doctorat est un handicap : crainte d'absence d'esprit de synthèse,... On a même souvent tendance à "tester" un peu trop le petit nouveau qui a un doctorat, histoire de lui montrer qui est vraiment le patron.
 
Le cursus commercial peut être un plus demandé ou attendu par certains cabinets.
 
Sinon pour être avocat, la voie classique (la plus courte, et hors dérogations) est :
- Licence et M1 (voire M2 à la limite)
- préparation et passage de l'examen d'entrée au CRFPA dans un institut d'études judiciaires (et non du CAPA)
- cursus de 18 mois dans un CRFPA
- passage du CAPA
- inscription à la prestation de serment, puis prestation de serment avant de pouvoir être inscrit au barreau (et ce n'est qu'à ce moment là que tu seras vraiment avocat, pas avant).
 
A l'heure actuelle ce n'est pas en droit des affaires que l'on gagne le mieux sa vie... D'autres domaines sont bien plus porteurs.
 
Tout dépend de ton statut aussi. Dans les cabinets de droit des affaires, tu ne pourras pas te faire un nom tout de suite et poser ta plaque. Tu devras sans doute être d'abord collaborateur dans une structure réputée. Pour ma part je suis ce que l'on appelle un généraliste (civil, pénal, social,...), mais mon travail en stage m'a valu une proposition d'association, de sorte que dans quelques mois, à expérience égale, je vais toucher en moyenne 2 à 4 fois plus par mois que mes confrères affairistes...
 
Sinon une autre erreur de pfffiou : en droit pénal, les dossiers qui "rapportent" le plus sont ceux de délinquance financière, qui ne relèvent pas seulement du Code pénal, mais aussi du Code de commerce (et oui, les dispositions pénales sont ailleurs en la matière).
 
Pas de sélection sur dossier en M1, sauf si tu demandes à changer de fac, auquel cas tu seras peut-être sujet à ce problème.
 
L'agrégation en droit est un concours monstrueux, et bon nombre de maîtres de conférence talentueux ou doctorants échouent lamentablement chaque année. C'est à mon sens la pire série d'épreuves qu'un juriste puisse passer, pour y avoir assisté de près. La cooptation compte aussi beaucoup, malheureusement. Et tu peux réussir l'agrégation sans pour autant avoir un poste de professeur.
 
Pour ce qui est du droit international, en France comme à l'étranger : le droit international pousse à répondre à deux questions : dans une situation X, quel juge sera compétent ? Quel droit va-t-il appliquer ? Autrement dit certains "avocats en droit international" passent leur vie à plaider devant les juges français, en France, et en invoquant le droit français... On ne le comprend qu'en étudiant la matière.
 
Pour le parcours à suivre, tout dépend en réalité de ce que tu veux faire : du conseil ou du contentieux, plaider ou pas,...
 
Et encore... Malgré mes aspirations professionnelles (donc le contentieux civil et pénal, histoire d'aller plaider un maximum), j'ai une maîtrise en droit international des affaires, je suis diplômé de l'institut des hautes études internationales de paris, j'ai un DEA d'histoire du droit et avait commencé ma thèse (mise de côté pour m'occuper de passer mon CAPA) tout en enseignant à la fac.
 
J'ai presque envie de te dire que tous les chemins mènent à Rome, tant que tu sais où tu veux aller, et que tu t'en donnes la peine ;)


 
Beaucoup d'erreurs ? Dans quel(s)  message(s) ?
 
Sinon, OK avec ton message qui donne des infos précises et plutôt conformes à la réalité.


Message édité par henri-alexandre le 14-09-2009 à 10:39:44
n°2471344
alexilaiho
Hate crew
Posté le 14-09-2009 à 13:37:16  profilanswer
 

Themis77 a écrit :

A l'heure actuelle ce n'est pas en droit des affaires que l'on gagne le mieux sa vie... D'autres domaines sont bien plus porteurs.
 
Tout dépend de ton statut aussi. Dans les cabinets de droit des affaires, tu ne pourras pas te faire un nom tout de suite et poser ta plaque. Tu devras sans doute être d'abord collaborateur dans une structure réputée. Pour ma part je suis ce que l'on appelle un généraliste (civil, pénal, social,...), mais mon travail en stage m'a valu une proposition d'association, de sorte que dans quelques mois, à expérience égale, je vais toucher en moyenne 2 à 4 fois plus par mois que mes confrères affairistes...


 
Assez d'accord avec le message sauf sur le point cité.  
Le droit des affaires (corporate + tax) reste le secteur le plus rémunérateur pour 99% des cas. Tu as une petite idée de combien prend un jeune collaborateur chez Sullivan, Bredin ou Cleary?
Du coup, l'histoire des 2 à 4 fois plus que tes confrères (mutatis mutandis) me semble largement présomptueuse.  
 
Quand bien même ton message repose sur ton expérience, c'est un forum d'information pour les étudiants qui cherchent à s'orienter. Du coup, on ne peut pas dire que l'avocat généraliste gagne plus que le lawyer en droit des affaires, puisque toutes les études sur les rémunérations des avocats / juristes prouvent le contraire. Et ça vaut tant dans les petites structures que dans les gros réseaux.

n°2471583
Themis77
Posté le 14-09-2009 à 18:14:19  profilanswer
 

@Pfffiou : c'est un constat que j'ai pu faire. Je suis moi même ancien chargé de td et thésard. J'ai mis ma thèse de côté sur les conseils de mes profs pour passer le barreau mais je la reprends très bientôt, avec en vue une spécialisation dans les années qui viennent.
C'est juste lié à des conseils qui m'ont été donnés par des profs d'universités dont je suis proche et des amis thésards qui ont "subi" le bizutage en question dans différentes structures, d'où le fait que j'ai dû "modérer" l'impact.
Sinon, entre nous : un doctorant n'est pas fondamentalement plus fort qu'un autre. Et on ne peut affirmer que les notes à l'université reflètent de façon absolue et certaine le niveau d'efficacité professionnelle de quelqu'un. Parfois un doctorant peut être justement trop spécialisé, et devra se faire les dents sur les fondamentaux, comme tous ses petits voisins de bureau qui n'auront qu'un M1 ou un M2.
Enfin tout cela pour dire que la course aux diplômes n'est pas une réponse parfaite non plus (et je dis cela sans animosité ni jalousie compte tenu de mon parcours). Et franchement en tant que recruteur, outre la question du feeling, si j'avais le choix à âge égal entre un avocat docteur en droit qui n'a pas d'expérience professionnelle, et un avocat qui a un M1 mais qui possède déjà un certificat de spécialisation, je n'hésiterai pas longtemps.
 
@ Alexilaiho : Bah écoute, dis moi combien gagne un jeune collaborateur chez Sullivan, Bredin ou Cleary, et quelles sont ses horaires de travail ? Je serais ravi de l'apprendre. Si jamais ils se font entre 10.000 et 15.000 euros, alors je m'inclinerai, mais s'ils touchent entre 4000 et 8000 euros, alors nous sommes dans les chiffres que j'annonçais ;)
De plus : combien de temps mettront-ils avant qu'on leur propose de devenir associés (et par la même occasion sortir de la servitude souvent constatée chez les collaborateurs de structures internationales de droit des affaires) ? Et cela va leur coûter combien ?
 
Et il ne faut pas perdre de vue que dans beaucoup de structures tout aussi réputées (Landwell, Lefebvre, Clifford Chance) les collaborateurs en chient pour une rétrocession qui ne correspond pas à leur investissement personnel. Et je ne parle pas de ceux qui souffrent d'une concurrence énorme au sein même de leurs départements. Puis ce n'est pas le nombre de personnes qui quittent ces structures au bout de 2 à 5 ans (et de plus en plus souvent pour poser leur plaque en province) qui me contrediront.
 
Il y aurait aussi la question de la répartition des tâches dans les gros cabinets, qui en frustre plus d'un : Thierry reçoit les clients, Sylvain va faire les recherches sur le thème A, Christine va faire les recherches sur le thème B, Lucie va rédiger les conclusions, et c'est David qui ira plaider...
Beaucoup de gens finissent pas en avoir marre de faire juste un travail de bureau.
 
@ Henri alexandre : j'ai répondu sans citer les messages originaux. Mais cela concernait quelques approximations que j'ai pu lire dans les interventions précédentes.
 
 
En règle générale, la question à se poser ce n'est pas : combien je vais gagner si je fais ça ou ça ? C'est plutôt : qu'est-ce que j'ai envie de faire en me levant le matin : gagner du blé en faisant des recherches (vive le droit des affaires), ou prendre le risque d'en gagner moins mais en allant au tribunal porter la robe ?
Perso j'ai choisi, et depuis que je suis enfant...


Message édité par Themis77 le 14-09-2009 à 18:19:53

---------------

n°2471593
Themis77
Posté le 14-09-2009 à 18:24:34  profilanswer
 

Sinon, pour Alexilaiho (guitariste toi aussi ?), il y a un domaine où, en province, on gagne forcément mieux sa vie qu'en droit des affaires en Ile de France, et sans bosser plus.
Le problème c'est que cela ne se voit pas dans les statistiques puisque ceux qui oeuvrent en la matière sont considérés comme des avocats de contentieux titulaires d'un certificat de spécialisation.
Maintenant, si cette spécialité n'est pas plus représentée, c'est parce qu'elle est casse-gueule et demande une extrême rigueur, que peu de confrères ont ou ont envie de développer.


---------------

n°2471640
alexilaiho
Hate crew
Posté le 14-09-2009 à 19:07:23  profilanswer
 

Je vois que j'ai affaire à un amateur de grande musique ;)
 
Pour ce qui est des rétrocessions brutes, les collaborateurs avec un cursus classique dans ces cabinets (Sciences Po / Parisienne / LLM + Droit) peuvent tourner autour de 7-8K euros avec un an de cabinet.
Ce qui fait que tu palpes jusqu'à 32K euros / mois. Tu avoueras que ce n'est pas ce qu'on appelle courant pour un jeune avocat et surtout pas dans les disciplines que tu évoquais dans ton premier message (civil, pénal...).
 
Je t'accorde qu'ils ne comptent pas leurs heures. Mais comme ils sont mieux payés que 90% de leurs confrères et que la perspective de l'association signifie moins d'heures et plusieurs millions d'euros d'honoraires facturés...  
 
Mais encore une fois, ça ne remet pas en cause mon propos initial. Si on conseille des étudiants sur les filières rémunératrices du droit, on ne peut pas poser l'avocat généraliste comme un sommet, alors qu'il représente le sacrifié de la "business-ation" de la profession (avec l'intégration des conseils juridiques en 1994, la probable intégration des conseils en PI comme le préconis le rapport Darrois)...
 
Mais comme je suis curieux, je brûle de connaître cette fameuse spécialité méconnue du droit qui fait le bonheur de certains cabinets de province :) MP si tu préfères.

n°2471674
Themis77
Posté le 14-09-2009 à 19:39:59  profilanswer
 

Je connais mes classiques (et je joue aussi, cela aide) ;)
 
Attention je ne tenais pas mes propos pour une généralité, juste un constat que j'observe en ce moment autour de moi ;)
Et il devient de plus en plus délicat de se faire une place en droit des affaires (encore que les forcenés de la fusion-acquisition ont vraiment le vent en poupe).
 
Pour la spé, je te mp de ce pas ;)


---------------


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