Bonsoir!
La selle était brûlante. Le mouvement des sangles faisent mousser de l'écume.
La bête suçait son mors et,de temps en temps, se râclait le gosier en secouant la tête.
La monté régulière de la chaleur bourdonnait comme d'une chaufferie impitoyablement bourée de charbon.
Le tronc des chênes craquait.
Dans le sous-bois sec et nu comme un parquet d'église, inondé de cette lumière blanche sans éclat mais qui aveuglait par sa pulvérulence, la marche du cheval faisait tourner lentement de longs rayons noirs. La route qui serpentait à coups de reins de plus en plus raides pour se hisser à travers de vieux rochers couverts de lichens blancs frappait parfois de la tête du côté du soleil.
Alors, dans le ciel de craie s'ouvrait une sorte de gouffre d'une phosphorescence inouie d'ou souffrait une haleine de four et de fièvre, visqueuse, dont on voyait trembler le gluant et le gras. Les arbres énormes disparaissaient dans cet éblouissement; de grands quartiers de fôrets engloutis dans la lumière n'apparaissaient plus que comme de vagues feuillages de cendre,sans contours, vagues formes presque transparentes et que la chaleur recouvrait brusquement d'un lent remous de viscosités luisantes.
Puis la route tournait vers l'ouest et, soudain rétrécie à la dimension du cheval muletier qu'elle était devenue, elle était préssée d'arbres violent et vifs aux troncs soutenus de piliers d'or, aux branches tordues par des tiges d'or crépitantes, aux feuilles immobiles toutes dorées comme de petits miroirs sertis de minces fils d'or qui en épousaient tous les contours.
A la longue, Angelo fut étonné de n'appercevoir d'autre vie que celle de la lumière. Il y aurait dû avoir au moins des lézards et même des corbeaux qui aiment ces temps de plâtre brûlants et guettent alors à la pointe des branches comme par temps de neige.
Angelo se souvenait des manoeuvres d'été dans les collines de Garbia; il n'avait jamais vu ce paysage cristallin, ce globe de pendule, cette fantasmagorie minéralogie (les arbres même étaient à facettes et pleins de prismes comme du cristal de roche).
pourriez vous m'aider??!
voici ma question: Dans un paragraphe rédigé, montrer comment les comparaisons et les méthaphores créées pas Giono, parviennent à transformer le paysage en un univers réel....
que pourrais-je dire?
je demande que des idées..pas que l'on me fasse mon paragraphe
merci à tous!