bonjour, je sui en 2nd et j'ai un commentaire littéraire a faire sur la princesse de clève, c'est au moment ou m de nemour a vu mme de clève admirer son portrait et qu'il parle tt seul, il pense, se remet en question, remet sa situation en question. donc voila je voudré que vous m'aidiez alor si vous avez des idées ézitez pas g besoin d'aide !!!
(surtout que c pour jeudi !! )
merci d'avance !!
voila ce que j'ai fai, si ca peu aider quelqu'un
Le XVIIème siècle fut un siècle dinnovation pour le roman, plusieurs registres se développent, comme le registre pastoral ou héroïque. A partir de la seconde moitié du siècle, le roman souvre au réalisme, mais cest surtout Madame de la Fayette, avec son roman : la princesse de Clèves qui sera le chef duvre du siècle. Ce roman traite de passion, damour et de galanterie. Notons que le découpage en quatre parties de ce roman est très certainement une décision non de lauteur, mais de léditeur au XVII ème siècle, sans nette relation avec lensemble. Nous allons lire ici un extrait de la quatrième partie, qui est un monologue délibératif de M. de Nemours, mais nous verrons aussi que ce texte est le récit dune passion refusée.
Commençons par situer le texte, le cadre spatio-temporel, en étudiant le contexte. Ce passage se situe dans le roman, selon nos données intertextes, juste après la scène du portait, où M. de Nemours surprend Mme de Clèves dans sa résidence à Coulommiers admirant un portrait qui le représente. Nous noterons des références à cette scène et à Coulommiers, comme ce passage, l. 14 : « dont je vous ai vue cette nuit regarder mon portrait. », ce passage indique que la scène se passe la nuit, une deuxième référence au cadre temporel est rencontrée l. 22 : « la vue dun homme, à une heure si extraordinaire la effrayée ».
A lépoque où luvre a été écrite, le roman souvent baroque préfère les péripéties aux analyses psychologiques, cest donc une grande nouveauté que demployer un monologue dans un roman pour faire lanalyse de la situation, lanalyse psychologique du personnage. Le théâtre, genre où les monologues sont fréquents préfère cependant lartifice du confident pour faire lanalyse de la situation et lanalyse psychologique du personnage. Ici, le monologue est dabord exprimé, au style direct : « elle maime, disait-il », il est ensuite intérieur, cest à dire que lauteur rapporte non pas les paroles des personnages, mais ses pensées. Le style indirect libre est utilisé pour entrer dans lanalyse : « elle maime » . Ce style a pour effet de rythmer le récit, on peut ajouter que lauteur passe dun style à lautre. « il se repassa » indique, dès la première ligne, que le passage est un bilan, une analyse de M. de Nemours, de ses sentiments et de ses actions. Il analyse ici toutes les données, ce qui est très intéressant pour lexamen psychologique.
Ce texte est certes un monologue, mais aussi un faux dialogue, dans lequel M. de Nemours simagine parler à Mme de Clèves « vous maimez, vous me le cachez inutilement », il lui pose des questions : « que craignez-vous », et enfin la supplie : « laissez-moi en jouir ». Il crée cette situation imaginaire de dialogue, car il ne peut lui parler seul à seule, à cause de la présence de la cour.
Si le Duc de Nemours en vient à faire ce monologue, et à simaginer dialoguer avec Mme de Clèves, cest pour faire une mise au point sur son amour déçu, nous verrons que cest un personnage tourmenté.
Mme de Clèves a de nombreuses qualités, dont lhonnêteté et la modestie, doù la périphrase « la plus aimable personne du monde », mais ces qualités ne vont pas avec lamour. M. de Nemours la séduit, elle lui plait, M. de Nemours ne peut donc plus rien faire, il se trouve dans une impasse : « Si je nétais point aimé, je songerais a plaire ; mais je plait, on maime ». Notons que le « on » de ce passage renvoie à Mme de Clèves. Ce passage est au style affectif, il traduit une forte émotion, une douleur, M. de Nemours est malheureux, face au désarroi. Cette émotion est traduite par des propositions particulières « Car, enfin, elle maime », des pronoms personnels et des modalités de phrases. Son état affectif évolue dans ce passage, au début, il doute de lamour : répétition du verbe aimer, du champ lexical e lamour : « elle maime » ; « on maime » ; « excès damour » ; « dêtre aimé » ; puis il acquiert plus dassurance, il voit enfin plus clair en lui.
Limpasse dans laquelle M. de Nemours se trouve est due à un paradoxe créé par Mme de Clèves : « elle maime, [
] Cependant je suis traité avec la même rigueur que si jétait haï » , « quoiquelle maimât » ; qui aime M. de Nemours, mais ne veut pas admettre ni lui avouer, elle se bat contre elle même. Nous noterons ici une antithèse : « elle maime, je nen saurais douter ; les plus grands engagements et les plus grandes faveurs ne sont pas des si assurées que celles que jai eues. Cependant je suis traité comme si jétais haï ». M. de Nemours et impuissant face à ce paradoxe, car plus il a de preuves quelle laime, plus il a de preuves quelle ne veut pas laimer.
Lors de ce passage, M. de Nemours exprime des remords, regrette de navoir pas saisie lopportunité de voir Mme de Clèves pour lui parler : « si je lavais fait ». Il essaie de se rassurer, en se persuadant de lamour de Mme de Clèves « elle maime, disait-il, il maime », ce qui constitue en une anaphore. Il emploie un langage de précieuse, en multipliant lutilisation de superlatifs, pour simaginer la supplier, il fait appel à sa pitié.
Nous pouvons conclure que ce texte, un monologue délibératif est le récit dune passion refusée, et dun paradoxe où Mme de Clèves, qui aime M. de Nemours rejette sa passion : le Duc de Nemours se trouve donc dans une impasse. Successivement sous la forme dun monologue exprimé et intérieur, puis dun faux dialogue, par ce texte Mme de la Fayette nous montre linfluence de la raison sur la puissance de la passion, ainsi que ce que la passion a dobscur et dimpur aux yeux même de celui qui léprouve.
Message édité par tjcool le 01-03-2006 à 12:10:23