Texte français:
De moi je ne veux rien dire : je parlerai des autres. Pas un seul ne semblait se distinguer du vulgaire par le soin et l'application aux études littéraires, source d'une éloquence parfaite; pas un seul n'avait embrassé la philosophie, cette mère de toutes les belles actions, de tous les beaux discours; pas un seul n'avait étudié le droit civil, connaissance absolument indispensable pour plaider au civil et acquérir des idées; pas un seul ne connaissait l'histoire romaine, qui permet, en cas de besoin, de faire revenir des enfers les témoins les plus dignes de foi; pas un seul n'était capable, après avoir, en quelques mots, bouclé son adversaire dans une ingénieuse argumentation, de donner quelque répit au tribunal et de l'amener pour un moment de la gravité à la gaieté et au rire; pas un seul ne savait généraliser et s'élever d'une discussion d'espèce portant sur une personne déterminée et un temps donné, à des considérations valables pour tous et d'un caractère universel; pas un seul ne savait, pour plaire, faire une légère digression; pas un seul ne réussissait à exciter chez les juges une violente colère ou à faire couler leurs larmes; pas un seul n'avait ce mérite qui, à lui seul, est essentiellement le propre de l'éloquence, d'orienter leur esprit dans toutes les directions favorables à la cause.
Texte latin:
Nihil de me dicam: dicam de ceteris, quorum nemo erat qui uideretur exquisitius quam uolgus hominum studuisse litteris, quibus fons perfectae eloquentiae continetur; nemo qui philosophiam complexus esset matrem omnium bene factorum beneque dictorum; nemo qui ius ciuile didicisset rem ad priuatas causas et ad oratoris prudentiam maxume necessariam; nemo qui memoriam rerum Romanarum teneret, ex qua, si quando opus esset, ab inferis locupletissimos testes excitaret; nemo qui breuiter arguteque incluso aduersario laxaret iudicum animos atque a seueritate paulisper ad hilaritatem risumque traduceret; nemo qui dilatare posset atque a propria ac definita disputatione hominis ac temporis ad communem quaestionem uniuersi generis orationem traducere; nemo qui delectandi gratia digredi parumper a causa, nemo qui ad iracundiam magno opere iudicem, nemo qui ad fletum posset adducere, nemo qui animum eius, quod unum est oratoris maxume proprium, quocumque res postularet impellere.
1. Relevez les verbes au subjonctif et classez les selon leur temps ( subjonctif : présent/ plus-que-parfait/imparfait).
2- Relevez les groupes prépositionnels introduits par ad + précisez leur fonction et leur traduction.
3- Montrez que la forme du texte met en oeuvre deux procédés rhétoriques complémentaires: la répétition et le variation de l'expression.
4- Cicéron affirme qu'un bon orateur a trois devoirs : argumenter, susciter des émotions, procurer du plaisir à ses auditeurs. Quelles expressions de ce texte se rapportent à chacun de ces devoirs ?
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