leeligo | Faramir a écrit :
Dis-toi bien que certaines personnes ici ne sont pas là pour échanger de bonne foi mais pour faire de la propagande et/ou du troll. C'est dans l'air du temps, c'est regrettable mais c'est ainsi. Enfin je ne pense pas t'apprendre quoi que ce soit. Je pense qu'ils sont minoritaires mais on les voit beaucoup car généralement les gens qui sont là uniquement pour cela (et pas pour échanger, apprendre et faire apprendre) sont de gros posteurs. Donc on les voit plus. C'est là aussi comme dans la vraie vie, les gens qui gueulent le plus fort n'ont généralement pas franchement raison mais ils ont tendance à être envahissants et à vouloir imposer leur vision des choses aux autres.
Je ne suis pas parfait moi-même mais au moins j'essaye de ne troller que les trolls. Bon après je suis peut-être perçu comme un troll pour ceux que je trolle mais vu les pedigrees ça ne me dérange pas plus que cela Sinon je dirais que si tu as conservé la tournure d'esprit que tu décris, c'est-à-dire qui n'exclut pas la possibilité d'avoir ponctuellement tort, de pouvoir te tromper, tu as sauvegardé l'essentiel. Le monde actuel — je trouve — tourne beaucoup autour de l'idée qu'il FAUT avoir raison TOUT LE TEMPS & ne jamais admettre ses erreurs parce que cela serait une preuve de faiblesse. C'est visible dans la vie de tous les jours et encore plus flagrant dans le monde politique (amha).
Du coup, si personne ne reconnaît jamais la moindre erreur, le dialogue n'est plus possible, les gens se radicalisent et ceux qui se trompent persistent dans l'erreur (avec les conséquences derrière). Certaines personnes peuvent même en arriver à se penser infaillibles à force de pratiquer la mauvaise foi version XXL. Personnellement je trouve que c'est un très mauvais principe de gouvernement, pour soi ou pour les autres. Alors quand je perçois cela chez une personne politique qui entend exercer des pouvoirs, parfois exorbitants, c'est curieux mais j'ai peine à croire qu'elle fera le bien autour d'elle.
Nous vivons, je trouve, à une période politique où les mots "dialogue" ou "compromis" sont devenus, parmi d'autres, des insultes pires que les noms d'oiseaux que des imbéciles satisfaits s'échangent pour essayer de voir lequel saura abaisser le plus le niveau du débat public. Je le regrette vivement car au final cela rejaillit sur nous, les électeurs. Mais les habitudes vont être difficiles et longues à changer je le crains.
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Je partage aussi tes remarques.
Mais c'est bien connu, le pouvoir quel qu'il soit peut être une drogue dure. Sa verticalité engendre un sentiment de toute-puissance qui mal compris ou mal utilisé peut engendrer des conséquences vraiment contre-productives, voire nocives ou désastreuses. C'est comme ça, je pense, que des personnes s'estiment infaillibles et peut-être intouchables. Certains perdent le sens de la mesure, voire de l'engagement qui souvent n'est qu'une parenthèse parce que le mandat occupé n'est pas éternel. A force de se penser au dessus de tout, à force de polariser sur sa propre personne, m'est avis que ces gens-là ne voient plus l'essentiel ou les priorités. Une impression que ces gens vivent dans un monde parallèle. Cet aveuglement dû à la folie du pouvoir engendre donc de faux diagnostics, de mauvaises initiatives et les conséquences qui en découlent. Je pense que ceci est valable en politique comme en management d'ailleurs. Que l'on soit citoyen, électeur, ou bien salarié, nous subissons effectivement les frais de ce narcissisme pathologique poussé à son paroxysme. Cela dit, j'ose espérer qu'il existe encore des politiques a minima sincères sinon à quoi bon voter ?
On le voit, on l'entend, le mensonge, la provocation et l'insulte sont devenus de + en + usuels à la politique. De la part de ceux qui devraient nous donner exemple, c'est assez minable. Alors les leçons de morale et les injonctions à voter pour ... Du coup, cette nouvelle façon de communiquer peut pousser à une radicalité dans le dialogue et le débat devient globalement difficile même si il demeure des exceptions, heureusement. Tout ça en parallèle d'une violence qui est quotidienne dans nos rues. Il n'y a plus de maintien ni de tabous pour certains, même sous l'écharpe tricolore. M'est avis que les réseaux sociaux, Twitter, ont fait aussi pas mal de mal à la communication parce qu'ils impliquent des réactions immédiates, impulsives qui sont antinomiques avec des sujets ou des infos qui demanderaient davantage de recul. Par ce biais, les gens exhument leur amertume spontanée, parfois très violente - et cette violence verbale entre petit-à-petit dans les moeurs et instaure une radicalité certaine dans les dialogues - sur les forums, sur X et dans la vie de tous les jours. Ou peut-être vice-versa, peut-être est-ce la rue qui inspire les réseaux ... Désolée pour le HS en tous cas mais le sujet est intéressant et vaste. Retour aux législatives maintenant.
J'ai la sensation que la soirée va être, comment dire ... animée et je le dis sans redface. ---------------
" Elle était cette fleur étrange munie d’antennes translucides et d’un cœur en skaï mauve ". Zorg, 37°2 le matin.
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