Citation :
SARCASME, subst. masc.
A. Ironie acerbe, mordante. Synon. moquerie, persiflage. On me l'avait représentée comme intrigante, se mêlant de politique et surtout comme fort adonnée au sarcasme (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 923). L'humour et la parodie, la bouffonnerie et le sarcasme (...) forment l'atmosphère vitale où respirent les personnages [de Cosi fan tutti] (GHÉON, Prom. Mozart, 1932, p. 362).
B. Le plus souvent au plur. Trait mordant d'ironie, de raillerie cruelle. Synon. pique. Débiter des sarcasmes; être exposé aux sarcasmes; tomber sous les sarcasmes. Je t'ai tout dit, un peu brièvement. Et tu en profites pour m'accabler de sarcasmes (DUHAMEL, Combat ombres, 1939, p. 195). Il avait beau s'appliquer à copier les gestes de ses camarades, son air ahuri le désignait à leurs sarcasmes (GREEN, Moïra, 1950, p. 200).
RHÉT. Critique, satire amère et piquante. Le titre de philosophe sera à plus haut prix, on ne l'obtiendra pas en répétant les sophismes de J.-J. Rousseau (...) ou les sarcasmes de Voltaire (BONALD, Législ. primit., t. 2, 1802, p. 129). Platon est un des rares auteurs auxquels j'adhère de toutes mes surfaces. S'il revient à ses féroces sarcasmes contre la démocratie, je cesse d'adhérer (ALAIN, Propos, 1935, p. 1274).
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