fennecfou Vehementer Cupio Vitam | dante2002 a écrit :
Bonjour tout le monde,
voici un topic sur un sujet qui a déjà été débattu dans de multiples sujets "société" mais dont à mon souvenir il n'y a jamais eu de topic dédié.
A mon sens, on peut observer une schizophrénie des "possédants" aussi bien au niveau local que mondial, et on peut assez facilement avoir deux exemples qui corroborent ce fait.
Au niveau local tout d'abord, on remarque que les 3/4 des embauches ayant eu lieu l'année dernières sont des contrats précaires, et empiriquement on eu estimer que les contrats précaires ont tendance à également être les contrats avec le plus faible niveau de rémunérations. On peut également supputer qu'à un niveau local un patron de PME aura plus de "chance" de posséder des appartements à louer qu'un ouvrier. On voit aussi que les exigences des propriétaires envers leurs locataires deviennent de plus en plus mirobolantes, tant au niveau de la rémunération souhaité que du type de contrat.
La question est, comment peut on d'un coté revendiquer des garanties mirobolantes quand d'un autre coté on est partie intégrante de la paupérisations des salariés? La corolaire est : est ce que ces petits patrons accepteraient de louer des appartements à leurs propres salariés? Si non, ce qui est probable, on assiste au fait ou chaque possédant "estime" que c'est aux autres de payer correctement leurs salariés pour que ces derniers puissent acheter leur produits ou louer leurs appartements.
On peut agrandir cette réflexion au niveau mondial, avec les délocalisations qui frappent l'industrie, mais d'où on suppute également que certaines entreprises ne délocalisent pas pour que leurs salariés puissent acheter les produit que l'on fabrique en Chine (forcément, nos propre anciens salariés ne pourront plus être client dans la mesure où ils sont au chômage).
La réponse donné en général par les apôtres de ce système est qu'il faut s'orienter vers les services. Le principe de base d'un service est d'avoir un client : à qui va t'on vendre des services si on a plus d'entreprises sur le territoire? Aux personnes? D'où les personnes tireront-elles leurs revenus si toutes les entreprises à terme quittent le territoire?
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La logique du "possédant" est l'abandon de tout réflexe de reponsabilité sociétale pour le compte de son seul profit personnel. Dans un monde libéral, charge à autrui de trouver subsistance suffisante pour pouvoir parvenir à ses fins matérielles. On parle là alors de Darwinisme social, une partie de la population se devant d'être nécessairement dans le besoin afin de fournir à une autre une ressource corvéable et fragile. L'aspect doublement pervers est que la domination du "possédant" s'effectue et devient durable par le double levier de l'enrichissement (en vendant à un prix élevé) et de l'asservissement (en empêchant par le prix, à plus pauvre d'accéder à un bien, il crée de facto l'effectivité de sa propre puissance).
Tu évoques l'immobilier et c'est assez interessant, car c'est symptomatique de ce genre de comportement et le logement est symbolique de position sociale (voir dans beaucoup de cas, de dignité élémentaire). Mais c'est aussi une posture schyzophrénique en terme idéologique. Le "possédant" arguant en langage convenu que son statut n'est le fruit que du volume ou-et de la complexité de son travail, là où il n'y a que spéculation, attentisme et opportunisme.
Tout celà paraît très formel et figé alors que ça l'est en général moins, j'en conviens |