Il y a le chef père de famille, le chef führer (point goldwin, **ding**), le chef qui s'écrase...
Autant de manières d'être qu'il y a de personnalités. En quoi se porter garant des performances d'un groupe est il signe en lui même de concessions à sa propre morale ? Qui même mieux qu'un chef peut diriger les actions de son groupe en direction d'objectifs qui lui semblent éthiques ? Ceux qui restent subordonnés ne renoncent-ils pas plus vite que le chef à imposer leur vue ? Et quand je dit imposer, je ne dis pas forcemment faire péter les galons mais se battre pour faire comprendre et accepter ses idées (autrement dénommé "l'appropriation" ) ?.
Ainsi Badinter, qui s'est battu pour faire voter l'abolition de la peine de mort à l'encontre de l'opinion majoritaire ne serait qu'un petit dictateur ? Ou bien ne se serait il pas montré plus intègre que la foule qui se contentait de suivre un courant majoritaire, sans autre motivation qu'une vision barbare de la loi du talion, bien loin de toute notion d'éthique et de morale ?
C'est pour moi l'idéal d'un chef. Celui qui a des idées mais ne se bat pas pour les appliquer ou les faire appliquer ne sert à rien. Celui qui se bat mais qui n'a pas d'idées ou pas d'éthique est nuisible.
Je ne vois pas la contradiction entre être chef et l'intégrité. Il n'est pas plus difficile d'être intègre pour un chef que pour un subordonné. C'est simplement moins confortable.
Message édité par Prozac le 08-11-2004 à 20:42:47
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La ligne droite n'est en aucun cas le plus court chemin entre deux points. Sauf, bien sûr, si les deux points sont bien alignés l'un en face de l'autre