diddyce a écrit :
Je le vis très mal, et je constate là ou je bosse que chez certain, ça ne pose aucun problème c'est même un jeu d'écraser l'autre...
Comment gérer les conflits inhérents à ce genre de chose ?
Quand ça se passe mal, est ce que vous arrivez à ignorer la personne ou au contraire vous la provoquez ?
Sans donner de détail, est ce que vous avez un sentiment de gêne quand vous essayez de détruire moralement une personne ?
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Allez, je m'y colle !
Pour ma part, écraser l'autre n'est pas mon truc. Ce n'est pas par bonté , ne nous y trompons pas, mais essentiellement parce que ça dégrade les relations et le climat au travail. Or, je ne m'épanouis pas dans le conflit. Etant donné que nous passons quand même beaucoup de temps en ce lieu, je préfère éviter. Puis je n'en vois pas l'intérêt.
Par contre, des gens qui pratiquent ce "sport" (détruire l'autre moralement), j'en ai rencontré. J'ai adopté leur pratique, c'est à dire que je me suis interposée sans m'interposer réellement, j'ai donné davantage dans les sous-entendus vicieux. C'est assez facile d'entretenir une ambiguité malsaine.
Parfois, il m'est arrivé d'être franchement désagréable et de jouer la carte de la morale et de la culpabilité engendrée par cette dernière: en général ils n'aiment pas énormément et c'est assez comique (mais là encore, il est nécessaire de détourner la chose, bref ne jamais appeler un chat un chat).
Je me suis interrogée également sur leur besoin d'écraser l'autre d'autant que c'était des fonctionnaires et qu'ils n'avaient rien à y gagner si ce n'est à la limite un sourire de leur supérieur. J'en ai conclu que ces gens manquaient cruellement de confiance en eux et ne se voyaient qu'au regard des performances d'autrui. Pour que les leurs soient bonnes ou le leur paraissent en tant que telles, ils ont besoin de dévaluer leur collègue. Pour ce, il est utile de le destabiliser. C'est un peu un comportement animal de prédateur.
Bref, des gros cons qui s'en prennent aux plus faibles pour masquer leurs propres faiblesses et leur vide existentiel ou spirituel (spirituel sans connotations religieuses, hein).