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Jeudi 9 mars 2006, jachète sur le site internet de la SNCF www.voyages-sncf.com un aller-retour Paris/Poitiers pour le week-end suivant, au tarif « carte 12-25 » me donnant droit à 50%. Je paye donc en ligne avec ma carte bancaire la somme de 52 (22,60 laller et 29,40 le retour) Vendredi soir, après avoir été retardé par des obligations professionnelles, je me rends à la Gare Montparnasse et arrive sur la quai à 21h33 pour un départ à 21h35. Je madresse alors à une « gilet bleu » présente sur le quai et lui explique que jai acheté mes billets sur Internet mais que je nai pas eu le temps de les retirer. Elle mencourage alors à monter dans le train et à voir directement avec le contrôleur. Je mempresse donc de monter à bord, mais à mon plus grand regret, celui-ci quitte la gare à 21h40, soit avec 5 minutes de retard
Ces 7 minutes mauraient largement laissé le temps de récupérer mes billets aux guichets automatiques, désertés à cette heure là, et jaurais évité tous les problèmes que je vais vous raconter.
Dès le train en marche, je vais à la rencontre du contrôleur pour régulariser ma situation, et lui explique que je nai pas eu le temps de retirer mes billets. Il me répond quil sera obligé, lors de son passage, de me vendre un billet au tarif de bord mais quune fois arrivé sur Poitiers, je me ferais rembourser avec une retenue de 10 . Déçu mais compréhensif, je regagne ma place.
Lors des opérations de contrôle, un deuxième contrôleur sapproche de moi. Je lui explique que jai fait part de ma situation à son collègue et lui communique la référence des billets (SEQNAG) achetés sur internet. Il me demande alors la somme de 43,90 pour émettre un billet Paris/Poitiers avec carte 12-25 au tarif de bord et note cette référence sur le billet. Il mexplique en même temps que nous sommes 3 dans le TGV à être dans la même situation et que je pourrai me faire rembourser cette somme intégralement si je me présente au guichet avec la référence de mes billets internet. Je lui explique que son collègue mavait fait part dune retenue de 10 mais celui-ci massure que je pourrai me faire rembourser les 43,90 dans leur intégralité. Je termine donc mon voyage réjoui et arrive à Poitiers à 23h12.
Le lendemain après-midi, je me rends à la gare de Poitiers et explique ma situation au guichetier. Celui-ci maffirme alors que je ne peux en aucun cas être remboursé de cette somme. Il me présente une note interne confirmant ses propos. Je suis alors très agacé et minsurge contre cette situation anormale. Celui-ci me rétorque quil comprend très bien ma situation et me confie quà ma place il serait encore plus énervé
!!!
Après une soirée électrique, je décide de retourner à la gare de Poitiers le dimanche matin, bien décidé à obtenir un remboursement. Malheureusement, je me retrouve confronté à une personne dénuée de tout sentiment humain et amputée très certainement de lorgane nommé « cur ». Je me suis effectivement retrouvé face à un robot qui ne cessait de répondre à mon sentiment dinjustice la phrase suivante : « Mais Monsieur, lors du contrôle, vous naviez pas votre titre de transport »
Néanmoins, cet homme bien informé des règlements, ma fait remplir un formulaire nommé « Après vente télépaiement (échec à lémission des titres) » à adresser au service clientèle.
Je rentre chez moi furibond et laisse place à la réflexion :
- Dans cette histoire, je me suis retrouvé à payer 2 fois un trajet Paris/Poitiers pour un total de 66,50 . Comparativement, un voyageur qui naurait pas acheté son billet et qui serait monté dans le train en allant voir le contrôleur aurait dû sacquitter de la somme de 43,90 . Moi qui avais payé mes billets, men suis sorti pour un total de 66,50 . Je suis donc considéré par la SNCF comme « plus quun fraudeur ». Jen conclus donc que la prochaine fois, jai davantage intérêt à monter dans un train sans avoir payé ma place et madresser à un contrôleur plutôt que de prendre le risque de payer mon billet en avance et de ne pas pouvoir le retirer
- Depuis septembre 2005, je suis régulièrement incité par la SNCF à acheter mes billets sur Internet grâce à un doublement de mes points « smiles », gages de ma fidélité. Cette pratique permet à la SNCF de faire de nombreuses économies en réduisant laffluence aux guichets mais lui permet également de récolter des informations intéressantes sur le profil et les habitudes de ses clients. Cette carte de fidélité est donc très utile pour les opérations marketing de cette société. Malheureusement, cette carte de fidélité qui enregistre tous les paiements effectués par un client ne peut pas être utilisé à lavantage du client lors dun contrôle pour justifier du paiement dun voyage. Jen conclus donc que cette carte de fidélité est une arnaque et est uniquement intéressante pour la SNCF.
- Lorsque jétais à bord du TGV Paris/Poitiers, la somme de 22,60 avait été versée à la SNCF et retirée de mon compte bancaire. Je métais donc acquitté auprès de cette société du tarif en vigueur pour une place à bord de ce TGV. Je nétais donc pas alors « fraudeur » et avait les références de mes billets mais le contrôleur navait aucun moyen technique de vérifier que je métais bien acquitté de cette somme. Celui-ci ne cherchait pas à savoir si javais payé ma place, mais si javais la preuve que je lavais bien payée
En somme, la seule chose qui lintéressait était de voir un billet SNCF, lui-seul prouvant que javais effectivement payé mes billets. Jen conclus donc quà la SNCF, un client nachète pas une place à bord dun train, mais achète un billet justifiant une place à bord dun train.
- Nous sommes daccord sur le fait que javais payé ma place à bord de ce TGV. Je ne vois donc pas pourquoi, je ferais les frais dune impossibilité technique du contrôleur de vérifier que jai bien payé ma place. Dautant plus que celui-ci avait toutes les références du billet pour faire cette vérification. En effet, sil avait été équipé du même matériel quà un guichet, celui-ci aurait vu que javais payé ma place et ne maurait pas demandé de payer un billet au tarif de bord
Jen conclus donc que la SNCF, qui encourage ses clients à payer par un certain mode de paiement (voir ci-dessus), ne donne pas à ses agents de contrôle les moyens techniques de vérifier que ces derniers ont payé leur place par ce mode de paiement.
- Admettons quil soit impossible de vérifier à bord dun train quun voyageur ait réglé son billet par internet même sil possède tous les justificatifs qui permettent cette vérification à un guichet. Il me parait quand même logique et normal que ce voyageur soit intégralement remboursé du billet émis par le contrôleur à bord du train, une fois la preuve apportée à un guichetier. Jen conclus donc que la SNCF naime pas admettre ses erreurs
- Le règlement de la SNCF permet le remboursement intégral des billets au tarif « carte 12-25 » jusquà une heure après le départ dun train. Si javais été informé que la SNCF se préoccupait davantage de savoir si les voyageurs étaient munis dun billet plutôt que de savoir si les voyageurs avaient payé leur place, je ne serais jamais monté dans ce train, aurais été me faire rembourser mes billets achetés par internet et serais rentré sur Poitiers samedi matin sans frais supplémentaire
Ainsi, la SNCF préfère que ses clients ne montent pas dans le train sils nont pas le temps de retirer leur billet et léchangent pour différer leur départ. Dans ce cas, la place dans le premier train est définitivement perdue pour la SNCF alors que si elle avait encouragé ses clients à monter dans le train les deux places auraient été payées. Jen conclus donc que la SNCF préfère sacrifier une place à bord dun train et perdre de largent plutôt que dencourager ses voyageurs à monter à bord dun train sans avoir retirer leur billet.
- Ensuite, jai été très amusé de voir lopacité de la tarification et des conditions de remboursement de la SNCF et rassuré de voir que je nétais pas le seul à ne pas comprendre la « logique SNCF ». En effet, vous aurez remarquez que les quatre personnels de la SNCF mont tous les quatre donné une information différente. Le premier contrôleur ma dit que je serais remboursé du billet « tarif de bord » avec une retenue de 10 euros. Le second contrôleur ma affirmé avec conviction que je serais intégralement remboursé du billet émis à bord. Le guichetier du samedi après-midi ma assuré avec la même conviction que je ne pouvais prétendre à aucun remboursement. Enfin, le guichetier du dimanche matin ma fait remplir un formulaire en me disant que les remboursements se faisaient au cas par cas
Jen conclus donc que la SNCF narrive même pas à informer ses propres salariés sur sa politique de tarification
- Etant un utilisateur régulier (et satisfait) de la SNCF depuis deux ans et demi, jai ensuite cherché à savoir combien javais payé durant cette période. Le résultat ma surpris puisquen 2 ans et demi, jai versé exactement 1620 à la SNCF. Jestime donc être un client fidèle. Jen conclus donc que la SNCF na aucune politique de fidélité et na aucun égard particulier vis-a-vis de ses clients fidèles
- Finalement toute cette histoire men rappelle une autre que toute la presse sétait empressée de reprendre en criant au scandale : celle de ce voyageur RATP pressé, sanctionné pour être passer par-dessus les portillons du métro alors même quil possédait une carte orange en règle
Jen conclus donc quil faut quune affaire « fasse du bruit » pour que les clients obtiennent satisfaction
Pour toutes ces raisons évoquées ci-dessus, je suis extrêmement en colère contre la SNCF et estime être victime dune grave injustice et dune double sanction. Pendant 2 ans et demi, je nai jamais fraudé une seule fois et suis extrêmement choqué de voir que par cette double sanction économique, la SNCF a pour moi encore moins de considération que pour un fraudeur.
Ce que regrette le plus toute personne qui, comme moi, travaille dans le secteur dinternet, cest de voir que cette entreprise lutilise pour faire dénormes économies mais quen retour elle ne fait pas profiter à ses clients des facilités quInternet peut leurs offrir.
Maxime
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