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Bon, alors déjà, hélas, on va dire que les stats à la base sont pas objectives... Tu soumets les chiffres à l'analyse que tu souhaites, avec des tests plus ou moins puissants, qui auront parfois des résultats contradictoires entre eux, avec des sensibilité et des spécificité très différentes. Donc de toute façon, on fera dire aux chiffres ce qu'on veut si on en a envie.
Dans le domaine des sciences, on va dire que c'est plus pour s'aiguiller, pour voir des vrais effets, au milieu d'une variabilité naturelle aléatoire qui est là pour nous pourrir la vie rendre le boulot un peu plus fun.
Pour ta question exemple, et pour le domaine, c'est encore très différent. Déjà, ta question exemple est en elle même nulle. Je m'explique: la question est beaucoup trop vague. Si on se place dans la peau d'un honnete sondeur d'opinion, on veut une information fiable, précise, interprétable... bla bla bla. Donc il faut des questions précises, qui laissent le moins possible place à l'interprétation. Genre là la question est trop vaste, trop vague. Même si c'est la façon dont c'est publié: "oui", "non", "ne se prononce pas", l'enqueteur ne décroche pas son téléphone: "pensez vous que untel est bon à son poste, merci au revoir". En plus, il y a tout un coté psychologique à compter dans l'interview: mettre en place des regles de notation (de 1 à 10, ou bien tres, un peu, moyen, peu, pas du tout...) qui permettent de nuancer les réponses, des questions screening pour selectionner le type de public à interroger, le facteur lassitude sur une enquete trop longue...
Et j'en revient à cette histoire de screening: c'est une constante dans toutes les études, on interroge tant de médecins de plus de 40ans, tant de "techniciennes de surface", tant de cadre sup.... L'échantillonage là aussi nécessite un énorme travail en amont pour réaliser les quotas, et essayer de refletter une vérité.
Ensuite, pour rester dans ton sujet, et là encore, c'est plus de la psycho: les gens réagissent aux sondages parus. Donc pour une consultation electorale comparée aux résultats publiés avant... En plus, sur les enquetes de ce genre, les gens ne sont pas forcemment honêtes dans leurs réponses. J'entendais que les instituts majoraient à chaque fois les promesses de vote pour le FN car de nombreux votants ne sont pas partisants déclarés et ont un peu honte de leur vote...
Et pour en revenir à ta question sur les effectifs et le pourcentage de certitude, ben là encore, ça dépend de la question, de comment elle est formulée...
Pour conclure mon pavé, je pense que ce n'était pas du tout le type d'application qu'avait Corsica, et qu'il est très différent de vouloir faire des sondages où au final il s'agit surtout d'un décompte de voix parmis tant d'options qualitatives ou de données discretes proposées (combien de fois dans un test tu ne te retrouves pas dans la moindre des réponses proposées? ), ou de vouloir traiter des données recueillies qui fluctuent autour de certaines moyennes, qui restent ensuite à déterminer comme égales ou différentes des unes les autres.