Bonjour tt le monde, déjà facebook ça peut être pas mal, pr en discuter y'a rien de mieux pr évacuer nos frustrations ou ttes ces questions auxquelles ces médecins y répondent très très maladroitement, comme quoi l'intelligence ne se mesure pas qu'avec des diplomes, bref.
si ça peut aider je me présente (moi ça m'a un peu aidé de rencontrer d'autres "dos cassés" ).
Homme, 32 ans, métissé chinois/viet/tahitien, un peu breton (génétique?), tjrs sans emploi (et cé pas l'envie qui me manque), fini (ou "éjecté" ) études de psycho (DEA), parents et copine tjrs derrière moi sans qui aujourd'hui je ne saurais pas ce que je deviendrai.
- Parcours: 1ers signes à l'adolescence, d'abord diagnostiqué sciatique, puis ça serait à cause du sport (basket, boxe thai, natation, cyclisme, muscu, bodyboard, kayak, aviron, pirogue) et le mieux : "C'est sûrement ds votre tête car d'après les analyses et radios il n'y a rien...", "il faut vs détendre Monsieur", avec une dizaine d'années de recul lui mettre une bonne droite ds la figure ça m'aurait bien détendu et peut être mm calmé temporairement mes douleurs.
- 2003, vers mes 25 ans, enfin un nom: SPA. Les crises sont quotidiennes, réveils nocturnes ttes les 2-3h, si on était payé à souffrir, aujourd'hui nous serions plus riches que ces médecins. Anti-inflammatoires depuis des années (qui m'a valu deux passages aux urgences), corticoides, antalgiques niveau 1, 2, 3 (morphine) etc. etc. (ils auraient du m'offrir un Vidal pr ts les médicaments que j'ai pris), kinés deux fois par semaine et je m'achète ttes les conneries qui peuvent masser le dos.
- 2006 je passe mon master psycho (mémoire à rédiger) sous médocs, on teste l'enbrel et je chope des infections (pas bon!), bon allez remicade, je commence à me rebeller. Le rhumato de l'hopital de nantes: "faites-moi confiance monsieur, vs n'écoutez pas assez, faites ce qu'on vous dit sinon ça ne sert à rien".
- les mois passent mais pas les douleurs, grosse crise, hopital encore (j'oubliais choloscopie, fibroscopie, IRM, radios, j'ai tout un book pr faire mannequin), mais cette fois fauteuil roulant, déambulateur, béquilles, canne (j'aurais du prendre une en bois sculptée pr le style) pdt presqu'une année (aujourd'hui je boite encore si je force). du remicade on passe à l'humira (miamm les piqures ds la jambe ou le ventre)
- et pr résumer (car raconter tt le parcours d'un spondylarthropatheux ça serait trop long et déprimant): centre anti-douleur où le premier spécialiste très cool mais son collègue, "il faut écouter votre corps ... vs etes trop à l'écoute de vos douleurs", lui c'est sur le moment que j'voulais lui foutre deux droites, une pr qu'il comprenne que je ne suis pas en train de simuler et la seconde pr me parler comme un jeune attardé qui est têtu et qui veut s'en sortir.
- bref 2009 je sors de rééducation à l'effort et au bilan des 10 demi-journées (kinés, balnéos, psys,ergothérap pr apprendre à se tenir etc.), le médecin chef m'annonce (bon lui il était cool, Dr dierrenic) qu'on a tout essayé et qu'on ne pourra pas faire plus, que la médecine n'est pas encore au point, "vous faites partie de cet échantillon de personnes où ns ne savons pas". Je retourne voir mon rhumato qui après enbrel, remicade, plus de sept infiltrations en moins de cinq ans, et surtt après m'avoir dit "faites moi confiance, écoutez-nous", m'annonce en 1 minute chrono "Bon je dois m'absenter du service, ma collègue vous suivra".
Voilà donc, aujourd'hui ça va faire deux ans que je suis sous humira, pas de grosses crises, ça peut aller (j'utilise qd mm du tetrazepam). Si je force trop cé la sentence, une journée à faire de la paperasse par exemple et deux jours à m'en remettre et essayer de gérer la douleur. je ne vais plus voir ni mon rhumato (sauf pr renouveller l'humira, et encore), ni "ma" médecin traitante avec qui les relations se sont détériorés
est-ce que l'âge nous aide à mieux apprivoiser notre maladie, je ne sais pas; Presque 16 ans de douleurs et je travaille tous les jours à essayer de trouver des moyens d'y remédier, mais le mieux je trouve c'est notre entourage, et aussi savoir qu'on est pas les seuls à s'en ramasser plein la gueule.
allez amen, et comme disent certains, "c'est un combat de tous les jours"