Bonjour à tous(tes) et à chancun(e)
Je me permets d'intervenir sur ce forum pour tenter d'apporter des éléments de réponse aux préoccupations qui semblent être les vôtres, et notamment sur le processus de peur qui vous envahit lorsque vous avez contact avec l'espace aquatique, ou par le simple fait d'y penser.
Sachez qu'il n'y a rien d'alarmant au fait que vous éprouviez cette peur spécifique, même si vous la vivez parfois de façon intense.
Toute l'organisation de votre comportement : l'équilibre de votre posture, l'ensemble des procédures motrices, etc. s'est élaborée à partir d'un espace soumis au phénomène de pesanteur.
Lorsque vous arrivez dans l'espace aquatique, les lois physiques qui régissent le milieu sont différentes.
Il vous faut donc construire un ensemble de mémoires qui vous permettront de répondre à ce nouvel environnement
Actuellement les éléments mnésiques qui régissent votre rapport avec l'eau (espace) déclanchent un état émotionel nocif qui ne vous permet pas de gérer la situation.
Tout ce que vous avez pu apprendre durant vos cours de natation se trouve inhibé lorsque vous êtes au contact d'un espace aquatique et plus encore lorsque vous perdez pieds.
Il vous faut donc construire de nouvelles mémoires référencielles. Après les avoir intégrées et consolidées vous arriverez à terme, non plus à être confrontée avec des émotions nocives, mais plaisantes.
Il vous sera alors possible d'apprendre une technique de nage qui vous permettra de goûter au plaisir aquatique.
Lorsque nous nous trouvons devant une situation nouvelle, si nous considérons que nous disposons de la capacité pour y répondre de façon adaptée, le stress auquel nous sommes alors soumis est motivant, dans le cas contraire le niveau de stress et la tonalité émotionnelle sont perturbants et nous inhibent.
Il ne s'agit pas de se battre pour vaincre sa peur, mais d'acquérir de construire de nouvelles références qui assureront une harmonie avec notre environnement. Cela est possible, mais demande une approche pratique particulière.
Rassurez-vous, ce n'est pas un maladie, c'est le plus souvent une peur simple et non une phobie qui est une peur obsessionnelle.
La peur est une émotion et donc subjective. Il s'agit avant tout de tenter de définir aussi objectivement que possible votre peur, même si vous la vivez de façon intense. Dédramatisez votre perception de l'espace aquatique est un premier pas.
Comment est-elle apparue ?
Deux cas typiques sont à considérer :
- L'empreinte éducative, il s'agit du transfert de la propre peur d'un modèle, souvent un des parents, sur un enfant, qu'il l'intègre à son système de fonctionnement.
- L'expérience aquatique nocive: vous avez failli vous noyer, on vous a immerger d'autorité, vous avez été poussé(e) dans l'eau...
Ces situations sont malheursement fréquentes et résultent souvent d'erreurs pédagogiques.
Toutefois, l'être humain a des capacités d'adaptations qui lui permettent de remédier à ce genre de situation.
Méfiez-vous des stages intensifs. L'élaboration des nouvelles mémoires dont je vous ai parlé nécessite un temps qui varie selon le niveau de crainte que vous éprouvez.
De plus, il ne faut pas entreprendre ce genre de démarche en étant confronté sans cesse à des émotions chocs.
Je souhaite souligner que la population qui se trouve dans ce cas de "peur dans l'eau" est abondante. Pour certains, il y a un marché lucratif, ce qui ne veut pas dire que les contenus d'activité que vous proposent les groupements associatifs ne soient pas adaptés et pertinents, mais les prix qui sont pratiqués sont excessifs. De plus, ces groupements qui sont plus des sociétés commerciales que des associations, font souvent partie d'organismes de tourismes. Certes pourquoi, ne pas joindre l'utile à l'agréable en pratiquant une désensibilisation dans tel ou tel paradis tropical, mais rappelez-vous qu'il faut du temps pour intégrer et consolidez les acquisitions nouvelles que vous aurez faites.
Nous pouvons en parler si vous le souhaitez.
Rassurez-vous, je ne cherche pas à vous vendre quoi que ce soit.
Bien cordialement à vous