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Auteur | Sujet : Que pensez-vous de la psychiatrie |
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poutrella | Reprise du message précédent : |
Publicité | Posté le 28-10-2018 à 23:00:19 |
Profil supprimé | Posté le 28-10-2018 à 23:19:18 Oui, c'est aussi ce que dit Crominator au dessus. Un peu en retard, j'aimerais lui présenter ce site avec "150 études prouvant la nocivité de l'ECT" http://www.ectresources.org/ En fait le truc qu'ils ne comprennent pas, c'est qu'à supposer que les ECT soient vraiment des trucs psychiatriques les plus efficaces contre les dépressions résistantes, et pour le coup ça devrait sauter aux yeux parce que contrairement aux médicaments c'est spectaculaire et ça frappe l'imagination, la fin ne justifie pas les moyens. C'est pas parce qu'il y a un débat pour savoir si les antidépresseurs sont efficaces ou alors contre-productifs qu'on doit passer à la lobotomie/à l'ECT/à la batte de baseball ou que sais-je. Ca semble évident mais pas pour eux, quoi. En mettant en suspens le fait précédemment sourcé que ceux qui passent par l'HP ont un risque de suicide 1,5 fois plus élevé que ceux qui ont simplement un antécédent de tentative de suicide, que le taux de suicide en Italie a été divisé par 2 après fermeture des HP ou même d'autres que je n'ai pas mis ici comme une étude sur plusieurs pays montrant que le taux de suicide augmente lorsque l'on introduit une politique de santé mentale dans le pays etc. Message cité 1 fois Message édité par Profil supprimé le 29-10-2018 à 00:14:09 |
poutrella |
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poutrella | c'est contre l'homéopathie à la base |
Profil supprimé | Posté le 29-10-2018 à 00:15:31 Je t'envoie un mp |
hyenal1 | Oulalala moi je veux bien qu'on critique mais faut quand même pas dire trop trop n'importe quoi :
--------------- Bah il fera connaissance ! |
Profil supprimé | Posté le 29-10-2018 à 23:45:46
Tope là.
Ben apparemment ceux qui passent par la case HP ont des pathologies tellement graves qu'en moyenne ils se suicident plus que les suicidaires Dingue, non ?
Tutafay. Le lien est en première page : https://www.monde-diplomatique.fr/2015/01/GOANEC/51936
Tieng : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15555028
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hyenal1 |
Message cité 1 fois Message édité par hyenal1 le 29-10-2018 à 23:55:42 --------------- Bah il fera connaissance ! |
hyenal1 |
Message cité 1 fois Message édité par hyenal1 le 30-10-2018 à 00:02:48 --------------- Bah il fera connaissance ! |
Publicité | Posté le 30-10-2018 à 00:02:31 |
Profil supprimé | Posté le 30-10-2018 à 12:31:52
Le lien marche chez moi, je vais te donner les données qui expliquent la phrase afin que tu la comprennes :
Donc là, tu fais le calcul, 1/710<800/100 000=1/125 donc le taux de suicides des catégorisés "à haut risque de suicide" est inférieur aux autres... lesquels se suicident toujours beaucoup plus que la moyenne nationale. Ce qui rejoint mon discours précédent sauf une erreur de ma part car ce ne sont pas les HP qui font cette classification mais l'étude. En admettant la classification des chercheurs, la conclusion logique est que l'HP transforme des bas risques de suicide en haut risque de suicide. Message édité par Profil supprimé le 30-10-2018 à 14:04:34 |
cyclette | Bonjour,
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poutrella | Question intéressante, mais le problème majeur c'est de diagnostiquer quelqu'un que tu ne connais pas à la va vite, comme c'est très souvent le cas.
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Profil supprimé | Posté le 30-10-2018 à 14:23:14 Y a deux dimensions à cette question :
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Profil supprimé | Posté le 31-10-2018 à 13:22:17 Tiens au fait hyenal, tant que je te tiens, y a une question que j'aimerais vraiment te poser.
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hyenal1 |
--------------- Bah il fera connaissance ! |
hyenal1 |
--------------- Bah il fera connaissance ! |
hyenal1 | Bon et sinon je te trouvais plus pertinent quand tu n'étais pas en mode berserk tu devrais réenclencher le mode normal je trouve --------------- Bah il fera connaissance ! |
Profil supprimé | Posté le 01-11-2018 à 16:03:31
Mais bon si tu veux je vais la faire mesurée pour toi
Bien entendu puisque cet article ne faisait que soutenir les chiffres français que j'ai donné précédemment : à partir du moment où les personnes admises en HP se suicident plus que les personnes ayant déjà attenté à leur vie, cela signifie forcément que les personnes admises en HP n'ayant pas attenté à leur vie se suicident plus que les personnes ayant attenté à leur vie, et donc comme ces individus se voient très certainement attribués un diagnostic, que les "malades psys" se suicident beaucoup plus que les individus généralement considérés comme à risque. Donc jusque là rien de nouveau. En conséquence, lorsque tu dis que 90% des suicides sont ceux des gens qui ont un trouble psy, moi je veux bien (d'ailleurs juste en haut j'ai un chiffre du style 44 fois plus de suicides chez ceux qui sont passés par la case HP vs ceux qui n'ont pas eu de traitement ou encore dans la première page j'avais donné les chiffres français qui étaient du même ordre), par contre avant d'en déduire contrairement à moi que le degré de responsabilité de la psychiatrie est faible, il faut tenir compte de plus de paramètres. En d'autres termes, la phrase correctement formulée est celle-ci : 90% des suicides sont ceux des gens qui ont un trouble psy ET qui sont passés par la case psy ( ). Ainsi réécrite (mais équivalente à la première assertion), un facteur manquant à l'analyse apparaît et au lieu d'une conclusion immédiate du style "les maladies psys sont responsables" la question d'évaluer les degrés de responsabilité entre 2 données apparaît. Maintenant la phrase reformulée de manière complète est celle-là : 90% des suicides sont ceux des gens qui [ont un troubles psy OU n'en ont pas mais en tous les cas ont été diagnostiqués comme tels] ET sont passés par la case psy. Et là apparaît le dernier critère manquant. Pour plus de clarté, par distributivité cela se scinde à nouveau en deux propositions séparées par un OU :
Donc, nous disions, l'autre souci est l'examen de la pertinence de la réponse psychiatrique à la situation qu'elle diagnostique comme maladive. J'ai déjà été amené sur doctissimo à parler avec un type en détresse qui venait demander que faire parce qu'il avait des pensées dont il n'arrivait pas à se défaire depuis un certain temps, un espèce de syndrôme de Tourette mental qui partait totalement en vrille en allant jusqu'à lui suggérer de tuer des gens. Clairement, de tel symptômes au quotidien étaient invivables et à mon avis ce type est (ou était ) prédestiné à mourir jeune. Donc moi je lui ai fait un espèce de soutien psychologique du dimanche, je lui ai dit en gros qu'à mon avis il n'est pas arrivé à la situation dans laquelle il est du jour au lendemain, qu'il a du laisser les symptômes s'installer (bref j'ai joué sur l'effet barnum pour donner de la street cred à ma réponse) et que tel ces personnes devenues bègues à force d'imiter les bègues, ça allait être dur mais petit à petit en luttant, il pourrait redevenir comme avant, puis je lui ai conseillé de trouver des activités qui l'empêchent de penser, style le sport et qui lui permettent un certain épanouissement pour éloigner les idées morbides. Et enfin je lui ai dit que si vraiment ça ne marche pas, la psychiatrie l'aiderait sûrement à arrêter d'avoir ces pensées. Alors je ne dis pas que j'avais raison, seulement mon but était de le booster pour qu'il lutte plus efficacement contre ses pensées et qu'ainsi si c'est possible par là qu'il guérisse de son mal, ou dans le pire des cas de l'aider à tenir un peu. Maintenant, soyons sincères et regardons comment la psychiatrie l'aurait traité s'il était directement venu la voir en disant qu'il a des envies de tuer des gens On lui aurait dit de faire un tour en HP pour observation, là-bas il n'aurait reçu aucun soutien psychologique de la part des soignants qui l'auraient complètement déshumanisé, il aurait été zombifié par les médicaments qui certes lui auraient fait arrêté de trop penser mais dont les effets secondaires l'auraient diminué à petit feu vers une loque totale, l'arrêt de ce traitement tant que son cerveau n'est pas assez défoncé aurait entraîné une reprise de ses symptômes puisque les médicaments se contentent de les masquer et ne guérissent pas, et donc en fait le type se serait quand même retrouvé dans une vie de merde où en plus on le considère comme tel. Et là, la diminution de son risque de suicide, sur le long terme et selon les hôpitaux sur lesquels il serait tombé moi je dis, ça se discute Et j'ai soulevé là un point qui me fait revenir à ma comparaison avec un médecin qui annonce un cancer sans faire de tests : comme je l'ai sourcé au début, les neuroleptiques forment la classe de médicaments la plus toxiques, à l'exception peut-être de la chimiothérapie. http://forum.doctissimo.fr/medicam [...] 1870_1.htm
Donc pour te répondre, si je puis reprendre deux secondes ce que je viens de dire à cyclette, oui, effectivement, les schizophrènes se suicident beaucoup plus. MAIS le traitement qui leur est donné fait quand même rétrécir leur cerveau, donc dès qu'on regarde dans le détail, c'est un petit peu rapide de dire que c'est la "maladie" qui les pousse au suicide. Comme je lui ai dit, il y a (beaucoup) plus de rémissions chez les schizophrènes qui arrêtent leur traitement : https://www.mentalhealthexcellence. [...] ch2014.pdf Donc voilà, ce qu'on veut dire par suicide nosocomial c'est aussi ça : tu évoques les dires des auteurs sur l'aspect infamant de l’étiquetage psy, mais tu ne cites pas les auteurs sur l'aspect traumatisant du traitement : le papier est quand même constitué d'une introduction et de 2 paragraphes dont le dernier s'intitule "Possible implications of a strong and dose-dependent relationship between levels of psychiatric care and suicide"
Je suis trop pauvre pour payer l'accès à l'étude mais je ne vais pas te mentir, je pense que par "+ de politique de santé mentale" ils n'entendent pas "- de psychiatrie, et puis aussi + de psychiatrie tiens" Ca serait beaucoup plus compliqué tout en revêtant vachement moins d'intérêt. Message édité par Profil supprimé le 01-11-2018 à 16:40:27 |
Profil supprimé | Posté le 01-11-2018 à 16:21:31
Pas de piège, merci pour ton honnêteté et j'ai même envie de dire "bonne réponse" [edit : quoique, si c'est de la schizophrénie comme tu le dis, en tentant du "open dialogue", tu gagnerais au change ]
Message édité par Profil supprimé le 01-11-2018 à 16:25:00 |
cyclette | Cela fait un moment que je lis ce bouquin, Anatomy of an Epidemic - Magic Bullets, Psychiatric Drugs, and the Astonishing Rise of Mental Illness in America, de Robert Whitaker.
Message édité par cyclette le 03-11-2018 à 17:56:52 |
poutrella | Bha les études qu'il cite vont de le sens de son argumentation non ?
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Profil supprimé | Posté le 13-11-2018 à 10:27:07 Navré de l'absence,
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Profil supprimé | Posté le 16-11-2018 à 08:30:09
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Profil supprimé | Posté le 24-11-2018 à 10:17:47 Merki je vais le consulter gratuitement à la bibliothèque |
poutrella | https://twitter.com/BonnotOlivier/s [...] 5945484288
--------------- pédagogie 2.0 : https://www.youtube.com/watch?v=Sxq [...] l=GrantLee |
Profil supprimé | Posté le 06-04-2019 à 14:14:02 Y avait des manifs dernièrement de personnel hospitalier qui demandaient plus de moyens parce qu'actuellement ils "étaient obligés" de cachetonner tout le monde. Bah non, si entre la maltraitance et ton smic tu choisis ton smic ça n'en fait pas une obligation.
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poutrella | Oué, ça m'a fait marrer de voir des psychiatres s'insurger de ces propos sur twitter
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Profil supprimé | Posté le 06-04-2019 à 14:29:02 Ben c'est surtout que ça fait vraiment "on se bat pour notre segment de marché " parce que concrètement, je ne vois pas ce que les psychiatres comptent faire des autistes (à supposer qu'ils changent de ce qu'ils font), c'est une histoire d'accompagnement social et éducatif, de psychologie, etc. C'est comme si on envoyait un dyslexique chez le psychiatre, quel rapport ? |
Rem82 | La psychiatrie n'est pas faite pour les personnes autistes. |
poutrella | Mettre quelqu'un en psy revient moins cher que dans un institut pour autistes |
Profil supprimé | Posté le 09-05-2019 à 09:23:02 Plop
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poutrella | Intéressant |
poutrella | «Le nombre de lit en #psychiatrie a diminué de ~50% en 40 ans. À mettre en regard de l’augmentation constante des hospitalisations sans consentement, de près de 50% en 20 ans. Pour rappel c’est ~94 000 patients hospitalisés sous contrainte en 2017.»
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Profil supprimé | Posté le 13-05-2019 à 12:12:02 J'ai bien aimé le passage où il parle du retour des "lettres de cachet" je vais prendre des notes de lecture, c'est clair.
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Profil supprimé | Posté le 28-05-2019 à 10:10:21 Ah pardon j'avais pas capté que tu parlais pas du livre^^
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poutrella | Nan je connaissais pas L'esketamine est dispo aux US maintenant. Un médicament très efficace contre les dépressions résistante apparemments https://www.lci.fr/bien-etre/esketa [...] 14736.html Message édité par poutrella le 30-05-2019 à 03:48:15 |
Profil supprimé | Posté le 03-06-2019 à 14:16:01 Bonjour
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Profil supprimé | Posté le 12-06-2019 à 23:28:26 Pardon pour le vent, j'étais TT.
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Profil supprimé | Posté le 29-06-2019 à 16:18:25 Inside schizophrenia
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Profil supprimé | Posté le 29-06-2019 à 18:36:43 Yop, j'allais dire "dommage que ça n'est pas en français", car j'ai une mauvaise oreille pour l'anglais, mais je vois qu'il y a tout le texte Ouais c'est pas mal pour ceux qui ne connaissent pas les symptômes de ceux qui reconnaissent être schizophrènes. Ca change un peu du topic, c'est vrai que je suis plus sur la face cachée de la psychiatrie, mais il y a aussi la face exposée où le médecin et le patient collaborent joyeusement (que je critique aussi remarque, mais c'est encore une fois un autre sujet) Message édité par Profil supprimé le 29-06-2019 à 21:51:48 |
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