Je ne poste pas souvent, et n’aime pas raconter ma vie, mais voici [peut-être] un peu de réconfort
J’ai eu un grave accident de moto le 9 juillet 2015.
Un chauffeur routier m’a grillé un Stop alors que je roulais en moto sur une départementale, il semble que ma vitesse était réduite (70 km/h). J’étais un motard expérimenté (30 000KM/an depuis plus de 10 ans), formé et prudent.
Je n’ai pour ma part aucun souvenir de cet accident, mes derniers souvenirs datent de plus ou moins 15 minutes avant mon accident quand j’ai refermé la porte de mon bureau. Mes premiers souvenirs datent ensuite du 21 juillet.
J’ai enduré 10/11 jours de coma, 8 de mes côtes gauches étaient brisées, mes poumons perforés et contenait du sang. Ma rate a explosé et a dû m’être retirée afin d’endiguer l’hémorragie interne que je subissais. J’avais 2,5 litres de sang dans la cavité abdominale, j’ai dû recevoir un peu plus de 4 litres de sang lors de mon hospitalisation.
Mon foie a aussi été endommagé, mon poignet droit brisé, mon fémur/genou et péroné gauche aussi, j’ai aussi subi une fracture de la première vertèbre cervicale.
Mon poignet droit est en partie inutilisable, je vais devoir apprendre à devenir gaucher. Ma jambe gauche reste faible et mes mouvements sont restreints.
J’ai dû subis 13 interventions chirurgicales et en subirais surement encore, au minimum deux.
Je garde et garderais bien sûr des douleurs à vie.
Ceci étant dit, si cela peut te rassurer j’ai bien « vécu » ma période coma même si j’étais sous respirateur. ( ce qui risque d’arriver pour ton ami )
j’étais par moment dans une sorte de « demi-conscience » et j’étais capable sur la fin de parler avec ma famille, mais n’en garde aucun souvenir. Les antalgiques utilisés en réanimation sont très bons, j’étais sous respirateur et j’ai fait une pneumonie nosocomiale, j’ai donc toussé horriblement et pourtant je ne semblais pas avoir mal.
Ton rôle en tant qu’ami est d’être la pour le soutenir et lui donner des « objectifs », il y aura des coups de blues, des moments ou ça n’ira pas, c’est logique, mais rien n’est irrécupérable.
Courage.