Ce cinéaste ne tournait presqu'en plans fixes. Deleuze en a fait le représentant des cinéastes de l'image-temps et sur sa tombe n'est inscrit que ce signe "Mu", qu'on peut traduire par Vide, Néant.
Et l'écrivain Felix Challenger a parlé de lui plusieurs fois (cf. ce topic), rapprochant "la blancheur du temps" de la pureté glacée de l'ouzo servi frais. Comparaison audacieuse s'il en est, mais qui marque bien combien Ozu a su inspirer des générations d'Européens, peut-être tout autant que Kurosawa. Blancheur alcoolisée de la boisson grecque, pureté blanche des plans du cinéaste ? Mystère contingent de l'ivresse de l'alcool et du rêve.
Voir aussi l'article wikipedia consacré à cet auteur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Yasujiro_Ozu, ainsi que http://fr.wikipedia.org/wiki/Ouzo, qui mettent bien en valeur l'aspect dramatique de l'organisation du récit japonais de la période classique (années 60's).
Si vous aimez l'auteur de Voyage à Tokyo, venez nous parler de lui !
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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com