Bonjour, tout d'abord désolé si ce n'est pas dans la bonne section
J'aurais besoin d'un petit coup de main en français. Je m'explique :
le sujet est le suivant,
"Imaginez la réponse d'Usbek à Roxane, vous défendrez votre point de vue avec des arguments et des exemples précis."
Et c'est avec ce texte que je dois faire la réponse :
[ROXANE À USBEK, À PARIS
Oui je t'ai trompé, j'ai séduit tes eunuques je me suis jouée de ta jalousie; et j'ai su, de ton affreux sérail, faire un lieu de délices et de plaisirs.
Je vais mourir; le poison va couler dans mes veines. Car que ferais-je ici, puisque le seul homme qui me retenait a la vie n'est plus ? Je meurs, mais mon ombre s'envole bien accompagnée: je viens d'envoyer devant moi ces gardiens sacrilèges qui ont répandu le plus beau sang du monde.
Comment as-tu pensé que je fusse assez crédule pour m'imaginer que je ne fusse dans le monde que pour adorer tes caprices ? que, pendant que tu te permets tout, tu eusses le droit d'affliger tous mes désirs ? Non: j'ai pu vivre dans la servitude, mais j'ai toujours été libre: j'ai réformé tes lois sur celles de la nature, et mon esprit s'est toujours tenu dans l'Indépendance.
Tu devrais me rendre grâces encore du sacrifice que je t'ai fait; de ce que je me suis abaissée jusqu'à te paraitre fidèle; de ce que j'ai lâchement gardé dans mon cur ce que j'aurais dû faire paraitre à toute la terre; enfin, de ce que j'ai profané la vertu, en souffrant qu'on appelât de ce nom ma soumission à tes fantaisies.
Tu étais étonné de ne point trouver en moi les transports de l'amour. Si tu m'avais bien connue, tu y aurais trouvé toute la violence de la haine.
Mais tu as eu longtemps l'avantage de crotte qu'un cur comme le mien t'était soumis. Nous étions tous deux heureux: tu me croyais trompée, et je te trompais.
Ce langage, sans doute, te parait nouveau. Serait-il possible qu'après t'avoir accable de douleurs, je te for çasse encore d'admirer mon courage ? Mais c'en est fait: le poison me consume; ma force m'abandonne la plume me tombe des mains; je sens affaiblir jusqu'à ma haine; je me meurs.]