voilà j'ai terminé une nouvelle fantastique et donc totallement différent de la fantasy que j'écris habituellement. J'aimerais avoir des avis sur la forme et son contenu. merci et bonne lecture.
Une seule fois.
Je me lève et pars directement dans la salle de bains. Je démêle soigneusement mes longs cheveux noirs quand retentit la sonnerie de mon téléphone. Je me hâte alors de répondre. L'appel provient d'un numéro inconnu. Je décroche:
« Oui?
- Bonjour. Graziella?
- Non, je suis navrée. Vous avez dû composer un faux numéro.
- Pourtant je suis bien au 01.21.00.32.01? Me demanda mon interlocuteur.
- Oui c'est exact mais il n'y a personne du nom de Graziella ici monsieur. Désolée. »
J'aurais voulu raccrocher mais sa voix était si douce, si mélodieuse, qu'elle me retenait prisonnière. J'aurais voulu qu'il continue notre dialogue. Il y a des fois des choses que la raison refuse mais que le cur désire. Et je me trouve dans cette situation. Mon cur désire que cet homme inconnu me parle. Comme pour répondre à l'attente de mon cur, mon interlocuteur reprend:
« Je suis désolé mademoiselle de vous avoir dérangé.
- Ce n'est rien et puis entre nous vous n'êtes pas responsable de ce malentendu.
- Non, bien sûr que non. Vous avez parfaitement raison. Bon je ne vais pas vous prendre votre temps mademoiselle.
- Ce n'est rien.
- Je vous remercie de votre gentillesse.
- Au revoir monsieur.
- Monsieur van Asten.
- Enchantée! Je m'appelle Angela.
- Et bien au plaisir. Au revoir! »
Je n'ai pas le temps de répondre que celui-ci n'est plus au bout du fil.
Ma journée de travail à la mairie se passe bien malgré la lenteur à laquelle elle défile. Je ne cesse de penser à cet inconnu.
Dehors le soleil s'est déjà couché. L'hiver, l'astre lumineux disparaît très tôt, bien avant six heures.
Quelques minutes avant que je termine le travail, un homme pousse la porte d'entrée de la mairie. Grand, mince, il dégage une impressionnante sensualité. Il porte une longue veste de cuir noir. Ses cheveux noirs sont bien coiffés. Il a des yeux marron si foncé qu'on les croirait noirs. Il s'avance et je lui fais mon plus beau sourire:
« Bonjour monsieur. Puis-je vous aider?
- Oui bien sûr. Avec plaisir. Voilà j'ai une passion pour les châteaux et je me renseigne pour avoir la possibilité d'en visiter un par ici.
- Vous savez ce n'est pas aussi simple que ça monsieur.
- Oh! Si c'est pour l'argent, il n'y a aucun souci à se faire.
- Je m'en doute mais je parlais du fait de rencontrer les propriétaires de ces lieux.
- Oui c'est pourquoi je viens vous demander des renseignements.
- Et bien je vais me renseigner. Puis-je avoir vos coordonnés afin de vous contacter?
- Monsieur Van Asten mademoiselle . J'habite 23 street of night.
Monsieur Van Asten me regarde fixement tout en souriant. Ses dents sont d'un blanc immaculé. Jamais je n'ai vu d'homme aussi beau. Je lui dis alors nerveusement:
« Mais c'est vous! Souvenez-vous ce matin au téléphone. Le faux numéro?
- Oui je me souviens maintenant. Quel heureux hasard ! Vous avez été très polie avec moi.
- Merci.
- Non c'est moi qui vous remercie. Vous avez été bien gentille ce matin. Et vous l'êtes même en vrai. La plupart des gens auraient raccroché. »
Que pouvais-je lui dire? N'avais-je pas cessé de penser à sa voix? Par contre mon charmant interlocuteur ne semble pas timide:
« Que diriez-vous de venir un boire un verre chez moi? Je ne connais encore personne ici.
- Je veux bien. Je n'ai de toute façon rien à faire. Voulez-vous bien attendre quelques instants?
- Bien sûr. »
Il va s'asseoir sur les chaises de la salle d'attente. Je me presse alors de ne pas le faire attendre et mets ma veste.
Il me prend le bras galamment en sortant de la mairie. Dehors il fait froid. Me voyant trembler, il m'entoure de son bras pour me rapprocher de lui. Mon cur se met à battre frénétiquement. Je ne le connais pas et déjà il prend soin de moi, cherchant aussi à me mettre à l'aise à ses côtés.
Il sent si bon. Son parfum enivrant me fait tourner la tête. Il me sourit et me demande d'une voix cruellement douce:
« J'espère ne pas vous gêner?
- Non, c'est juste que...
- Cela fait longtemps qu'un homme ne se soit pas montré aussi doux avec vous.
- Exactement. Vous m'enlevez les mots de la bouche.
- Excusez-moi. J'ai juste remarqué le manque de tendresse des hommes d'ici. »
Je lui rends son sourire. Comment pouvais-je ne pas tomber amoureuse d'un homme si doux? D'un homme qui rien que par le fait de me parler me fais perdre tous mes moyens? Je voulais être sa femme, sa promise, sa moitié. Celle qui serait à ses côtés pour le meilleur et pour le pire.
Nous nous sommes promenés ainsi pendant près d'une heure. Puis nous avons pris la direction de sa demeure. Il habite une maison toute simple.
La soirée commence agréablement. Il allume un feu dans sa sublime cheminée et me propose un verre de champagne. Il commence alors à m'expliquer sa jeunesse, pourquoi il est venu vivre ici à Londres. Doucement la discussion se fait plus intime. Il me pose des questions sur ma vie, mon enfance. Je ne lui dis pas tout, pensant que j'ai le droit de garder un jardin secret. Il m'explique alors que Londres est une très belle ville à ses yeux. Il trouve les femmes anglaises ravissantes et charmantes. Elles ne sont pas retirées sur-elles mêmes et sortent, rient, parlent aux inconnus. Cet esprit là lui plait et cela se voit.
D'inconnus nous sommes passés à confidents. J'aime le voir sourire et rire en me prenant le bras. Cela a quelque chose d'électrisant, d'irrésistible. Mais cet homme est irrésistible. Il a tout de même réussi à me faire entrer chez lui sans que je ne me méfie.
Après avoir bu quelques verres, je me sens lasse. J'ai envie de dormir mais aussi de rire et de faire l'amour. Et cet homme qui ne cesse de poser ses yeux si ténébreux sur moi me met mal à l'aise. Je ne vais tout de même pas perdre le contrôle de moi-même? Il voit mes joues devenir rouges et me dit alors:
« J'ignore ce qui m'arrive mais je meurs d'envie d'effleurer vos lèvres des miennes. Vous ne ressentez pas ça vous aussi? Je ne sais pourquoi mais jai la conviction quoui. »
C'est le moment qu'il choisit pour me faire son plus beau sourire. Je le lui rends et approche lentement mon visage du sien.
Le baiser na duré qu'un bref instant et me laisse sur ma faim. J'ouvre les yeux et le regarde fixement. Sans un mot mais juste à l'aide d'un regard, il m'avance vers lui sur le canapé et me caresse la nuque. Un feu ardent émane de nos corps. Il m'embrasse à nouveau. Mais cette fois-ci cest plus long: je comprends qu'il me désire moi toute entière. Qu'il veut me donner du plaisir et que je lui en donne. Lentement il fait glisser mon gilet. Il déboutonne mon pantalon tout en continuant de m'embrasser. Je sens alors sa main glisser dans mon dos. Il la ramène alors sur ma poitrine et me la touche sans un geste brusque. Je décide de m'y mettre aussi, de l'aider à faire que nos corps se rejoignent dans un unique mouvement similaire. Je lui caresse le dos et remarque qu'il a des frissons. Lentement je lui enlève son pull afin de me coller sur son torse. Ce moment a quelque chose beau, de romantique. Jamais homme avant lui ne m'a traité avec tant de douceur, tant de respect.
Une fois son torse nu, je l'allonge et me mets sur lui. Nos baisers deviennent plus passionnés, plus fiévreux. Le désir et lalcool rendent ce moment possible. Il décroche mon soutien gorge et me caresse le dos à nouveau. Puis il baisse mon jean. Ses lèvres oublient les miennes quelques instants pour descendre sur mon ventre. Je ne peux plus attendre et le laisse baisser ma petite culotte. Il entre alors en moi doucement sans me faire mal. Mes cris et ses râles de jouissance sont simultanés. Nous sommes en parfaite harmonie. Nos corps se comprennent.
Nous avons l'orgasme en même temps comme si nous sommes fait l'un pour l'autre. Je roule alors et m'allonge à ses côtés. Puis il me prend et me pose la tête sur son épaule. Je viens de connaître un moment de pur bonheur. Van Asten me caresse les cheveux et me dit:
« Je viens de passer un moment magique. Je voudrais recommencer cette soirée tous les jours avec toi à mes côtés. Quen penses-tu ?
-... - je ne réponds pas, mes lèvres me brûlent. Elles ont hâtes d'y arriver.
- Pourquoi ne réponds-tu pas?
-... - Je ne peux contenir mon corps qui se met à refroidir.
- Tu dors ma douce? Il m'embrasse dans le creux de l'oreille.
-... - je ne peux plus reculer maintenant, il est trop tard.
- Et bien je crois que je suis tombé amoureux de toi dès le premier instant. Tu es si différente des autres. Bon je vais te laisser dormir.
- ... - Oui. Pars te cacher quelque part où je ne pourrais pas te trouver. Dépêches-toi. Je ne peux plus contenir cette force en moi.
- Je reviens."
Il se lève et ne jète pas un seul coup dil vers mon corps nue. De toute façon, il l'aurait vu maintenant, il aurait tout compris. Je regarde dehors la lune est pleine. Pourquoi maintenant? Pourquoi aujourd'hui alors que je viens de passer un agréable moment? Quelle vie cruelle et dure !
La transformation continue. Mes yeux changent de couleur, mes pupilles se dilatent. Mon nez s'allonge pour se transformer en un long museau. Lentement ma peau se retrouve emplie d'une fourrure douce et soyeuse. Mes longs cheveux noirs disparaissent à travers ma fourrure. J'ai mal. C'est comme si mon cur allait éclater. Je n'aime pas me transformer même si j'apprécie le fait d'être plus souple, plus agile après. Je peux me promener pendant des heures dans Londres, sans que personne ne me repère. Ma vue est plus nette. Je peux voir dans lobscurité et à plus de quarante mètres. Mon odorat est plus fin. Je suis un animal.
Mais ce soir, j'ai peur, je suis terrorisée que mon bel amant me voit ainsi. Ou il aurait peur et chercherait à me tuer ou il me chasserait. Alors que nous nous aimons tous les deux d'un amour si pur et si doux.. Je sais qu'il ne m'accepterait plus. Il ne voudra plus de moi. Pour la première fois de ma vie ( et Dieu sait qu'elle était longue.) , je prie afin que Van Asten n'entre pas maintenant dans la pièce où nous avons fait l'amour. Je cherche une issue, un moyen de fuir et tant pis s'il croit que je l'ai abandonné. C'est toujours mieux que de le voir horrifié.
Il n'y a qu'une seule fenêtre, trop petite pour que jy passe. Mes pattes m'empêchent de sortir par la porte. Pourquoi a-il fallu que je le rencontre un soir de pleine lune? De toute manière, tôt ou tard il l'aurait su et m'aurait rejetée. Mon destin est de ne jamais pouvoir vivre avec un homme. Ni même avec une femme. Mes yeux se mouillent. Je pleure. C'est à ce moment là qu'il entre: c'est fini. Je vais le perdre.
La porte s'ouvre lentement et Van Asten chantonne. Il ne m'a pas encore aperçue. Il me dit alors( enfin au corps humain qu'il a quitté quelques instants plus tôt):
« Mon ange, reste à mes côtés. Je... »
Surprise mon ange. Je ne suis plus humaine. Tu as là devant toi une créature du diable, une jeune femme maudite. Il me regarde, terrorisé. Je vois qu'il veut hurler mais aucun son ne sort de sa gorge. Il réussit à articuler, non sans peine:
" Que... abomination... qu'es-tu? Angela... est-ce bien toi? Non c'est impossible. Oh mon dieu! Tu l'as dévorée. Créature de Satan. Hors de ma demeure."
Je tente de répondre mais seuls des jappements lui répondent. Il prend alors le balai qui traîne derrière lui et me menace avec. Je veux lui dire que c'est moi. Que je ne lui ferais aucun mal car je l'aime. Qu'il m'a comblé pendant cette soirée. Mais contre moi, je grogne pour me défendre. J'avance alors vers lui pour qu'il voie dans mes yeux la tristesse. Il prend mon mouvement pour une atteinte à sa vie. Il vacille en arrière de peur en s'accrochant à la petite table haute derrière lui. Un vase tombe en même temps que lui. J'entends les morceaux de porcelaine s'incrustant dans son crâne et je sens l'odeur du sang, de la mort. Il est allongé, sans vie, baignant dans son propre sang.
Je me précipite vers lui et me mets à hurler à la mort. Je viens de perdre mon seul amant, mon seul ami. Le seul homme que j'aime.
Message édité par la louve le 21-01-2006 à 02:49:10
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prends garde à toi