Chapitre 1
Depuis des temps immémoriaux, il existe aux confins de l’univers divers mondes : un monde magique, un monde démoniaque et un monde de lumière. Ces mondes depuis la nuit des temps régissent les humains sans que nul ne le devine. A notre époque ou tout va vite ou notre monde est à l’heure de l’électronique à l’heure de la technologie qui pourrait croire que dans notre univers si vaste ces mondes soient réels, n’es ce là que le délire de l’imagination débordante de l’écrivain ?
Ces mondes surveillent attentivement la terre car des choses étranges arrivent en ce moment.
Des femmes pleurent leur désespoir, hurlent leur douleur, leurs enfants tous des garçons âgés de cinq ans ont disparus.
Ils ont tous comme point commun, des cheveux noirs et des yeux noirs aux regards étranges et brulants.
Tous sont nés la même année, l’été qui fut si chaud et lourd, l’été ou même les âmes étaient endormies. L’été ou la langueur avait pris possession de chaque être vivant.
Mais sur cela je reviendrai plus tard. Laissez-moi dans un tout premier temps vous parler de ces différents mondes.
Le monde de la magie ou monde des fées au nom d’Yrédia, surveille de près les événements récents survenus sur terre et bien qu’elles s’inquiètent des signes avant-coureurs d’une prophétie datant de plus de cinq mille ans le temps d’intervenir pour elles n’est pas encore venu.
Ce pays est merveilleux, toutes les teintes pastelles se mélangent dans une symphonie de couleur.
Les arbres y sont majestueux et ils bruissent sans cesse en un son léger et doux.
Des oiseaux multicolores virevoltent dans le ciel pur, leur chant mélodieux apaise quiconque les écoute. Tout dans ce monde est harmonie et douceur de vivre.
Les fées sont des êtres gaies et semblent insouciantes, mais que personne ne s’y trompe en elles résident force et volonté. De nombreux témoin rapportent la beauté époustouflante des fées, qui aiment apparaître sous une forme enchanteresse. Leur impressionnante beauté marque profondément les esprits, laissant pendant un long moment l’homme ébahit par leur physique incomparable et hypnotique. Voir une fée sans y être préparé provoque un réel éblouissement qui laisse l’homme dans un état de nostalgie et de mélancolie jusqu’à sa mort.
Dans ce pays magique deux coalitions se distinguent : les fées guérisseuse qui apprennent l’art de guérir par les plantes et par des mélopées longues et monotones. La grande prêtresse Ysania en est la chef spirituel c’est elle qui leur montre la voie et qui initie les novices à cet art. Elles peuvent soigner tous les maux leur grande douceur, leur immense bonté en font des êtres à part
La grande maîtresse Kéha a en charge les fées guerrières. La magie de ces fées est redoutable, de leurs mains jaillissent le feu, la glace et de leur bouche le souffle du vent, ces sorts peuvent anéantir des armées entières. Ces guerrières excellent aussi dans l’art du combat au corps à corps et sont de redoutables adversaires à l’épée ou aux poignards. Leur entrainement est dispensé par les plus grands maîtres du royaume. Leurs longs cheveux noirs flottent en boucles soyeuses sur leurs épaules, elles possèdent d’étranges yeux mauves insondables ou nul regard ne se perd de peur de ne plus en revenir et de s’égarer à jamais dans leur immensité .Leurs ailes ont la couleur de l’azur un jour d’été un bleu que nul peintre n’a su égaler.
Il y a aussi des faes ou hommes fées dont la beauté et les talents en tant que guérisseur ou guerriers n’ont rien à envier à leur homologue féminin.
Dans les écrits, il est dit que les faes sont des anges bannis ou le fruit des amours d’une fée et d’un ange mais nul ne sait s’il s’agit de légendes ou de fait avérés.
C’est dans ce monde que vit une fée au doux nom d’Ambreline, c’est une fée guerrière redoutable .Sa beauté est époustouflante : De long cheveux noirs au léger reflet bleuté croulent en boucles jusqu’au bas de son dos. Sa peau légèrement ambrée est sans défaut et que dire de sa bouche aux lèvres pleines et sensuelles dont la carnation rouge invite aux baisers. Ses grands yeux mauves en amande ont des reflets violets soulignés par de longs cils noirs.
Elle a de longues jambes musclées dû à des années de sport et d’entrainement intensif. Son corps est parfait, la taille est fine, la poitrine généreuse mais pas de façon excessive.
Sa famille fait partie des sages, son père est un sage guérisseur et sa mère fait partie de la coalition des guerrières.
Il est fréquent qu’Ambreline entende les conversations de ses parents avec les autres sages. Es- ce par un pur hasard que la discussion sur la prophétie qui doit emmener une fée rejoindre un ange sur terre ne vienne à ses oreilles ?
Depuis ce jour l’esprit d’Ambreline s’envole et elle s’imagine au côté du bel ange et sans même sans rendre compte elle tombe amoureuse d’un parfait inconnu.
Elle veut être cette fée, son entraînement déjà intensif devient plus dur, plus long, elle pense ainsi obtenir son billet pour la terre et les bras de celui qu’elle appelle déjà « son ange »
Elle ne sait pas grand-chose de lui sauf qu’il est courageux et son imagination de jeune fille le voit beau, doux, gentil.
Il existe aussi d’autres mondes qui un temps ce sont intéressés à la terre :
Les nains petit peuple qui au fil des siècles ont permis aux hommes d’accéder aux richesses du sol, pierres précieuses, diamants, et minerais. Les nains ont eu pitié de la pauvreté des hommes et de leur manque de tout : nourriture, chauffage….
ils ont donc mis à ciel ouvert des mines de pierres précieuses espérant ainsi que le plus grand nombre profiterait de cette manne terrestre.
Hélas les nains ont vite déchanté car l’avidité des hommes est sans pareil.
Ils se sont vite rendu compte que certains profités et d’autres travaillaient pour l’enrichissement d’un tout petit nombre. Alors ils ont taris les mines et fermés les autres par des formules magiques. Puis dans un derniers accès de colère dirigé contre ces hommes avides de richesse ils ont cessé tout contact et tout commerce eux.
Outre le fait que les nains soient des travailleurs infatigables, ils sont aussi de redoutables guerriers, n’ayant peur de rien ni de personne. Certaines de leurs haches de guerre possèdent des runes de pouvoir, des runes magiques donnant aux nains une force décuplée.
Les nains sont d’excellent forgeron et leur monde souterrain bruisse sans cesse du bruit des forges et de l’ahanement des nains forgerons.
…....................................................................................................
Les orcs quant à eux haïssent les hommes depuis la nuit des temps. Ils ne rêvent que d’une seule chose, faire des hommes leurs esclaves. C’est un peuple hideux, les êtres y sont immenses, chauves avec des dents acérées, des yeux globuleux injectés de sang, ils ont un faciès de brute, ils sont sanguinaires ne vivant que pour tuer et semer la terreur.
Les anges noirs comptent d’ailleurs sur cette haine ancestrale pour ce servir de ces redoutables guerriers aux muscles d’acier mais à l’intelligence limitée.
Il reste le monde des elfes. Durant des siècles ces archers hors pair ont été le bras armé des humains. Ils furent de tous les conflits, de toutes les guerres. Mais les elfes ont acquis une certitude c’est que l’homme aimait la guerre. A chaque reconstruction, à chaque phase de paix les humains repartaient sur le chemin du chaos, de la haine, de la destruction.
Las de devoir sans cesse remettre les humains dans le droit chemin, las de se battre à leur côté sans cesse, les elfes se sont détournés de notre monde ne voulant plus nous aider à gagner guerre après-guerre.
Les elfes vivent en totale harmonie avec la nature, comme les fées, les arbres, le vent, la pluie, le soleil sont autant d’éléments vénérés avec lesquels ils vivent en symbiose absolu. Dans ce domaine aussi ils ont été déçus par notre monde qui ne sait qu’abimer, détruire ne laissant aux générations futures que des mers polluées, des forêts dévastées une nature de plus en plus exsangue.
Il me reste à vous parler du monde des anges, un monde ou la lumière est omniprésente .Les anges sont légions, messagers, guerriers, guérisseurs ils veillent sur les hommes mais jamais ne se matérialisent devant eux. Leur beauté est grande, ce sont des êtres à la musculature fine est parfaite, leur longue chevelure se décline dans toutes les teintes de blonds passant du très clair au plus foncé, leurs yeux sont bleus azurs ou verts, un vert émeraude qui leur donne un regard intense. Ils sont d’une grande beauté. Ils ont aussi le don des mots, leurs écris sont poétiques, magiques et touchent le cœur de ce qui les lisent.
Les jeunes enfants dont le cœur est pur les aperçoivent mais bien vite cette faculté disparait.
Leur manière de vivre rappelle assez celle de nos moines. Chez les anges pas de luxe pas de décorations outrancières. Leurs chambres sont des cellules avec un lit et un simple chevet. Le dénuement chez les anges est total. C’est aussi pour cela que les anges déchus existent. Ces anges se sont révoltés contre leurs conditions de vie qu’ils trouvaient trop spartiate et ont donc étaient bannis à jamais.
Dans le monde des anges l’effervescence est à son comble car tout comme les fées les anges s’inquiètent de ce qui ce passe sur terre et se demandent si le temps d’intervenir n’est pas venu. Ils n’ont pas comme les fées de prophétie et ne doivent se fier qu’à ce que leur disent les sages. Il est un ange qui semble exaspérer par l’inertie de ses chefs et qui sait qu’il faut aller le plus tôt possible sur terre enquêter et rassembler une armée pour aider la terre à se défendre contre les forces du mal. Qu’attendent-ils donc tous que la terre soit éradiquée, qu’elle appartienne à jamais aux forces du mal ?
Cet ange est prêt à enfreindre une des lois fondamentales de son monde, rejoindre la terre sans autorisation ; en faisant cela il sait pourtant qu’il sera à jamais banni. Le cœur de l’ange saigne à cette pensée car outre le fait de ne plus pouvoir réintégrer son monde il perdra ce don merveilleux des mots et pour cette ange poète ses mots sont son essence même.
Les choses doivent pourtant être faites et c’est sans état d’âme qu’Asnaël rejoint le monde des humains. La prophétie est en marche.
CHAPITRE 2
Pendant ce temps au pays d’Yrédia, le monde des fées est en ébullition
Les grands maîtres des fées se réunissent dans la salle du conseil en ce premier jour de prophétie car ils ont vu Asnaël quitter le monde des anges pour enquêter sur terre et ils savent que seul, cet ange poète est voué à une mort certaine et que les informations primordiales qu’il aura peu réunir seront à jamais perdues. La question que tous se posent c’est qui envoyer pour retrouver Asnaël ?
Les sages savent que la fée qu’ils téléporteront sur terre devra être une fée accomplie et qu’outre le fait d’être guerrière elle devra être guérisseuse .Depuis plusieurs siècles plus aucune fée ne possède ces deux arts, leur apprentissage étant limité dans une seule discipline. Mais peut être que parmi les fées novices ils existent une fée exceptionnelle comme l’écris la prophétie. Un sage demande donc à ce que l’intronisation des plus jeunes soient avancé et que les épreuves commencent sans tarder.
Les jeunes fées sont alors toutes rassemblées dans la salle centrale. Cette salle est circulaire avec deux niveaux, en haut ce trouvent des gradins et en bas une arène.
Les jeunes fées ne comprennent pas pourquoi elles doivent accomplir les deux épreuves puisque qu’aucune d’elles ne possèdent de double formation, certaines sont paniquées, d’autres très sures de leur savoir.
L’une après l’autre elles passent les tests qui consistent en un combat avec divers créatures capturées, qui sont immortelles et sur qui la douleur ne semble avoir aucune prise. La deuxième épreuve comporte des soins à donner à plusieurs fées combattantes dont les plaies sont soient de simples coupures soient des plaies plus importantes mettant leur vie en danger.
La première journée ne laisse entrevoir aucune fée accomplie et c’est déçus et inquiets que les maîtres d’Yrédia se retirent dans leurs appartements. Demain une autre longue journée attend le pays des fées et peut être la révélation de cette fée unique verra le jour.
Sur terre Asnaël commence sa longue quête. Son aspect physique à quelque peu changer ces ailes ont disparus mais son regard émeraude risque de trahir son appartenance à la faction des anges et de dévoiler aux démons déjà sur terre sa présence mettant ainsi sa vie en danger.
Asnaël a donc revêtu une longue robe de prêtre, la capuche dissimule son visage et il marche tête baissée pour que nul ne puisse voir ses yeux. Il parle peu mais observe.
Il s’est rendu sur les lieux des enlèvements et ce qu’il a ressenti est une peur, une douleur indescriptible, celles des enfants. Il a aussi senti de manière plus subtil la présence d’une force démoniaque mais un démon inconnu pour Asnaël. Pourtant son instinct, sa formation lui permette de reconnaître les démons quels qui soient mais celui-ci lui est totalement étranger. Asnaël sait que cette information est essentielle mais il est seul sans aucun contact avec son monde, à qui donner les indications qu’il détient ? A qui peut-il faire confiance sur cette terre corrompue par le mal ?
Un énorme soupir sort de sa poitrine il est si las si désespéré de ce qu’il voit et son cœur devient de plus en plus lourd de toute la peine accumulée depuis son arrivée sur terre.
Y a-t-il dans toute l’immensité de l’univers un monde qui s’inquiète du sort des hommes ou est -il le seul à vouloir les sauver du chaos annoncé ? Asnaël qui marche dans une forêt sans fin se pose mille et une question et la plus importante est : « que dois-je faire » C’est un cri qui sort de sa poitrine sans même qu’il s’en aperçoive une demande faîte vers les mondes, une demande ou toute la douleur d’Asnaêl prend sa mesure, sa force. Mais seul le silence lui répond, Asnaël la tête dans les mains pleure sur sa solitude, pleure sur son incapacité.
Il en est là de ses réflexions quand il entend un murmure venu de nulle part. Asnaël regarde autour de lui ses yeux fouillent les alentours mais il ne voie que les arbres .Un arbre majestueux, lumineux, attire alors son attention, bien que le temps soit chaud et qu’aucune brise ne souffle cet arbre majestueux frémit d’une façon imperceptible. Quelle magie est-ce là ?
Il s’approche avec prudence et touche du bout des doigts l’écorce de l’arbre, l’arbre frémit comme si il cherchait à communiquer avec Asnaël. L’ange surpris retire vivement la main. Il sait pourtant au fond de son cœur que ce qu’il vit là est essentiel pour la suite de sa quête mais il ignore ce qu’il doit faire et reste bêtement au pied de l’arbre.
Il secoue la tête, indécis, fronce des sourcils : « que dois-je faire ?
L’arbre vibre plus fort et semble inviter l’ange, Asnaël s’approche doucement et pose son front en soupirant de déception de ne pas comprendre.
Puis en faisant le vide dans son esprit il lui semble entendre comme un murmure, comme si quelqu’un ou quelque chose essayait de rentrer en contact avec lui.
L’arbre semble murmurer mais il ne comprend pas, son oreille non exercée aux murmures des arbres ne saisit pas le sens des paroles. Asnaël sait pourtant que ce message est important et qu’il se doit d’en comprendre le sens .L’ange se concentre au maximum, son esprit et son cœur s’ouvrent, il pose son front sur l’écorce rugueuse. Là esprit ouvert, front au plus près de l’arbre il écoute : « Ouvre ton esprit, écoute moi. Je suis Ambreline une fée guerrière, bientôt je serai avec toi pour t’aider dans ta quête. Tu ne seras plus seul. » Le reste n’est plus qu’un murmure qu’Asnaël ne comprend pas.
Cette voix lui a semblé être un chant tant est doux ce qu’il a perçu. Un grand calme ainsi qu’une joie profonde le saisissent, enfin il n’est plus seul, quelqu’un l’a entendu.
Puis la voix reprend tel un souffle d’été sur le cœur d’Asnaël : « Il est tard et ton corps a besoin de repos, laisse l’arbre t’emmener à sa cime il te portera et tu pourras te reposer. » L’arbre cesse de frémir Asnaël est de nouveau seul, mais un espoir immense l’emplit et pour la première fois depuis qu’il est sur terre son cœur est rempli de joie.
Les branches de l’arbre se courbent et s’enroulent autour de la taille de l’ange et c’est ainsi qu’Asnaël se retrouve à la cime de cette arbre majestueux. Une couche de mousse l’attend, il s’allonge, ferme les yeux et laisse son esprit et son cœur s’égarer.
Qui est cette fée guerrière si sure d’elle ? Asnaël sourit dans la pénombre du jour mourant car dans son cœur un sentiment vieux comme le monde commence à naître : il est amoureux de cette voix et de celle qui se cache derrière. Doucement bercé par l’arbre ses yeux se ferment et l’ange s’en va vers le monde des songes peuplé de fée au doux nom d’Ambreline.
Dans le monde d’Yrédia la deuxième journée des épreuves touchent à sa fin et c’est pour les sages un constat d’échec, la fée de la prophétie existe-t-elle vraiment ?
Une toute dernière fée se présente devant les sages et c’est d’une voix forte et claire qu’elle s’adresse à eux : « Madame, Messieurs les sages, je suis Ambreline la fée de la prophétie. »
Dans l’assistance après la consternation due à cette déclaration un léger amusement parcoure les visages. Le maître des sages reste dubitatif devant cette fée si menue, qui semble si frêle et d’une voix qui fait trembler l’assemblée dit à Ambreline : « très bien jeune présomptueuse puisque tu sembles si convaincue nous allons établir pour toi de nouvelles règles » Les quelques sages qui devinent ou veut en venir leur ancêtre le regarde effaré : Non ce n’est pas possible il n’oserait pas ?
Mille ans avant une fée avait mis en avant son talent de guerrière et devant l’orgueil de celle-ci Treanel le vieux sage avait établi une nouvelle règle. La fée n’avait pas pu aller au bout de cet ultime défi et sa mort est restée gravée dans la mémoire des anciens.
Treanel haussa légèrement les sourcils avec ce petit sourire ironique défiant les anciens d’aller contre son idée, devant l’inertie des sages il reprit de sa voix de stentor : « Ambreline tu vas en premier nous prouver tes talents de guérisseuse ensuite ton vrai défis commencera, es-tu prête ? Sache que tu ne pourras revenir en arrière.
-Je suis prête Treanel
-N’as-tu pas peur jeune fille ?
-Si maître Treanel mais je me dois de réussir.
-Très bien qu’il en soit ainsi. »
Les fées guérisseuse lui emmènent plusieurs civières, les blessures les plus simples ne pose aucun problème à Ambreline, elle soigne ainsi une dizaine de ses congénères rapidement mais avec efficacité.
La dernière civière la laisse un instant au bord des larmes et désemparée.
Son amie, sa seule et unique amie Elaine est étendue là devant elle. En la voyant ainsi Ambreline sent que la vie d’Elaine s’échappe doucement et qu’elle est aux portes de la mort.
Mais elle sait aussi qu’elle va se battre de toute sa puissance pour ramener Elaine, du t’elle pour cela y laisser ces dernières forces.
Ambreline enferme son amie dans un cocon protecteur, les mains levées au- dessus d’Elaine un doux chant s’élève, une mélopée qui vient du plus profond de son être et qui enfle et devient une vague puissante qui déferle sur son amie.
Notre jeune fée devient blanche, une fine pellicule de transpiration envahit son front puis sa nuque. L’épuisement d’Ambreline est manifeste mais elle continue encore de longues minutes puis s’effondre sur le sol évanouie.
A son réveil elle distingue dans une sorte de brouillard un visage penché sur elle, elle voit une bouche qui semble lui parler mais elle n’entend pas.
Après quelques secondes son regard et son ouïe sont à nouveau actifs et en voyant Elaine auprès d’elle Ambreline explose de joie et serre sur son cœur cette amie qu’elle a cru avoir perdue.
Elles ne se disent rien mais dans leurs regards passent toutes les promesses qu’elles se font et elles savent que ces promesses non dites le sont à vie.
Treanel regarde Ambreline avec dans les yeux une lueur d’espoir et une espèce d’admiration. Il sait que la fée de la prophétie est là devant lui mais il reste encore une terrible épreuve et Treanel ressent pour la première fois de sa longue vie de la peur. Cette peur insidieuse grandit et prend possession de tout son être.
Pourtant quand il s’adresse à nouveau à la jeune fée sa voix reste forte et ferme : « Ambreline bravo tu as réussi ton premier défis, je vais te laisser quelques heures de repos pour reprendre des forces soit là à la tombée du jour.
-Merci maître Treanel
-Ne me remercie pour jeune fille tu ne sais pas ce qui t’entend, va maintenant et reprends des forces. »
Bras dessus bras dessous avec Elaine, elle regagne sa chambre.
Durant des heures les deux amies parlent à bâton rompu et ce n’est qu’après un bon moment qu’Ambreline finit par se confier à son amie
Elle lui parle de l’ange, de l’amour qui est né doucement, de son envie de rejoindre la terre pour le retrouver
Elaine reste dubitative mais ne parle pas de ces doutes. Deux ans se sont déroulés depuis le drame qui faillit couter la raison d’Ambreline et elle se souvient de toutes les phases d’angoisses vécues.
Un été particulièrement chaud quelques fées et faes étaient en vacances à la mer de turquoise.
Un endroit féérique ou les couleurs du ciel et de la terre se confondaient. Un endroit merveilleux conçu pour les amoureux.
Ambreline et Céliel appartenaient à ces amoureux pour qui l’amour a été inventé, un amour qui devait durer l’éternité.
Puis il y eu l’accident, ce terrible accident Céliel fit une chute de plusieurs mètres et malgré tout le talent des fées guérisseuses ne survécut pas à ces blessures.
Elaine se souvient de ces brèves secondes ou la folie fit un bref passage dans les yeux de son amie.
Elle se souvient de cette année ou Ambreline effondrée ne parlait plus s’alimentait à peine.
De la voir ainsi redevenue heureuse, amoureuse,et ce même d’un parfait inconnu remplie son cœur de bonheur pour cette amie si chère.
L’heure de l’ultime défi approche et Elaine craint pour la vie de son amie, mais devant la détermination et l’assurance d’Ambreline elle fait taire ses peurs.
Elles rejoignent la salle centrale, Elaine après mille recommandations d’usage laisse son amie à la porte de l’arène.
Treanel et là majestueux, il observe Ambreline qui vient vers lui d’un pas décidé.
« Ambreline ton dernier défis et le combat avec Ark et ses sbires »
A ce nom l’assemblée pousse un cri d’effroi, l’horreur se lit sur les visages des plus anciens.
Mille ans auparavant une armée de fée avait était mandaté pour les vaincre, des centaines d’entre elles moururent.
Ark est connu du monde des fées pour sa cruauté sans égal, son plaisir à la souffrance.
Comment une seule fée si talentueuse soit elle pourrait-elle venir à bout d’un démon comme lui ?
Treanel est-il devenu fou ? La question traverse les esprits mais nul n’ose le dire à haute voix.
Ambreline ressent un bref moment de panique, mais elle ira au bout de ce défi pour pouvoir vivre son rêve. Treanel fait signe à deux gardes qui lèvent les vitres de protection laissant Ambreline seule.
Les lourdes grilles s’ouvrent, Ark et ses sbires entrent dans l’arène. Leurs grognements gutturaux font trembler les vitres.
Le démon fixe Ambreline longuement et semble sourire. Son sourire fini en un fantastique éclat de rire à la fois guttural et gigantesque.
« Quelle drôle de petite chose menue, tu veux me battre jeune fille ? Sache qu’avant que tu n’arrives à moi je t’aurai déjà arraché le cœur. Tes maîtres ne t’on pas dis ce que j’étais n’est-ce pas ? Ton regard étonné prouve qu’ils ont caché ma véritable nature .Vieux fous comment osez-vous ? Je suis désolé pour toi fillette mais aujourd’hui tu vas mourir dans une douleur mille fois pire que tout ce que tu as vécu.
-Crois-tu que j’ai peur de toi ? Quelle que soit ta véritable nature c’est moi qui t’arracherais le cœur
- Voilà qui me plait, une vraie guerrière telle que je les aime, ta mise à mort sera pour moi un véritable plaisir.
- Cesse donc de palabrer et finissons-en »
Ambreline se recueille quelques minutes et puisse en elle toutes les forces nécessaires. En tête elle ne garde que l’image qu’elle s’est faîte de l’ange et fait abstraction de tout le reste.
Elle sait que le démon enverra en premier ses sbires pour étudier sa façon de sa battre et que seulement ensuite il viendra pour la tuer. En tout cas c’est ce qu’il espère et c’est sur ces lèvres que se dessine un léger sourire.
Ark qui la fixe toujours est quelque peu déstabilisé par cette jeune fée qui semble si certaine de la victoire. Il commence à douter un peu de l’issus de ce combat. En une langue inconnue de l’assistance il lance une vingtaine de ses guerriers vers Ambreline.
La jeune fée est prête est avant même que cette première vague ne l’atteigne son attaque fulgurante de souffle de glace anéantie les quelques guerriers qui se sont jeté à l’assaut. Ark tremble de colère son souffle putride envahit l’arène quand il gronde.
Il donne un nouvel ordre et la deuxième vague part à l’attaque, Ambreline attend de pied ferme, avec légèreté elle saute dans les airs et atterrit au milieu de la horde elle tranche, transperce, ses vêtements son rougis par le sang de toutes ses victimes mais elle continue encore et encore ne laissant derrière elle qu’une montagne de cadavre.
La jeune fée ressent les premiers signes de fatigue et se demande si elle arrivera au bout de ce combat.
Les démons d’Ark sont encore si nombreux il en reste une centaine après quoi elle doit encore vaincre Ark et elle sait que ce ne sera pas aussi facile.
Le démon lui envoie vague après vague ne lui laissant aucun répit.
Elle souffle un vent puissant stop net la énième vague et de ses mains elle fait jaillir des flammes qui consument les derniers démons encore debout.
Ambreline a besoin de quelques minutes pour récupérer mais Ark ne semble pas vouloir les lui accorder.
Les dix derniers combattants s’élancent et Ambreline malgré sa fatigue continue de se battre ne laissant à ses adversaires aucune porte de sortie, elle allie magie et combat corps à corps venant ainsi à bout de la dernière vague. Sa fatigue est-elle qu’elle se demande si elle ne devrait pas tout abandonner et laisser Ark mettre fin à tout ça. Mais un sursaut d’énergie venu de plus profond de son être la fait se relever avec dans le regard une nouvelle détermination.
Il lui a semblait l’espace de quelques secondes entendre une voix lui murmurer : « Ambreline ne baisse pas les bras tu le dois à l’humanité entière. Tu n’as pas le droit de les laisser aux portes du chaos. »
Elle ne connait pas cette voix dont la douceur et la force emplie son être d’un regain d’énergie incroyable. En silence elle remercie même si elle ne sait pas à qui vont ses remerciements.
L’ultime combat se profile et avec lui l’angoisse, la peur afflue dans le cœur d’Ambreline et mille et une questions lui traversent brièvement l’esprit.
Elle essaie de faire abstraction de tout ce qui n’est pas le moment présent et avance déterminée vers Ark.
« Le moment de ta mort approche jeune fée
-Ou de la tienne Ark, es- tu si sur de ta victoire ?
- Haha crois- tu que je sois aussi vulnérable que ces misérables guerriers que tu viens d’anéantir ? Je gagnerai et avant de manger ton cœur je l’élèverai bien haut pour que toute cette assemblée voie l’étendue de mon pouvoir. Puis, je partirai d’ici, plus de mille ans que j’attends ce moment.
-Crois- tu vraiment démon que ma mort sera ta porte de sortie ?
-Un accord très vieux le dis petite, mais de ça tu n’es pas non plus au courant n’est-ce pas ?
Ambreline regarde les sièges des sages et de voir la gêne que les paroles d’Ark procurent elle sait que le démon dit la vérité. Ils ne peuvent l’entendre mais elle sait qu’ils comprendront ce qu’elle va leur dire.
-Comment avez-vous osé faire de telle promesse à ce démon, êtes-vous donc inconscients ? »
Les sages baissent le regard devant la colère d’Ambreline, ils lui expliqueront plus tard le pourquoi de cet accord et les conditions qui les ont poussés à le faire. Pour l’instant ils ne sont pas sûr que la jeune fée sorte vivante de ce combat.
Ambreline est folle de rage devant l’inconscience de ces soit disant sages qui gouvernent leur monde. Cette rage va lui servir à vaincre Ark elle le sait.
Sans prévenir le démon l’envoie d’un seul coup de main à l’autre bout de l’arène.
La tête de la jeune fée heurte violement le mur, Ambreline reste quelques secondes sonnée. Péniblement elle se relève, l’assistance retient son souffle.
Ambreline envoie sur le démon un souffle de vent glacial mais sa magie n’a aucune prise sur lui.
Ark s’avance vers elle et d’un coup de griffe puissante lui arrache presque le bras, la douleur est- elle que notre jeune fée ne peut s’empêcher d’hurler de douleur.
Un sourire sardonique éclaire le visage du démon .Comme il va s’amuser avant de la mettre à mort ! Cette pensée le remplie de joie et il s’avance à nouveau vers Ambreline plus sûre de lui que jamais.
Ambreline se doit de vite trouver en elle la force et une idée pour venir à bout de ce démon.
Elle pense être perdue, son bras la fait atrocement souffrir elle perd beaucoup de sang et s’affaiblit de minute en minute.
Son pouvoir de fée guérisseuse pourrait lui servir mais elle n’a pas le temps pour se soigner Ark ne le lui laissera pas la moindre seconde de répit.
Déjà il est sur elle, il l’attrape de ses mains puissante et l’envoie avec force contre la vitre qui protège l’assistance.
Ambreline voie les regards horrifiés des fées et entend leurs cris de peur. Elle tombe brutalement sur le sol et reste là sans bouger.
Elle ne sait plus en cet instant qui elle est, ce qu’elle fait dans cette arène et pourquoi elle se bat contre ce monstre géant. Une seule chose l’importe c’est que la douleur cesse et qu’enfin elle puisse dormir.
Ambreline se bat depuis maintenant trois longues heures et elle sait qu’elle ne peut aller plus loin.
Elle regarde Ark qui sourit devant sa douleur et devant la victoire qui est si proche.
Magnanime il s’adresse à elle :
« Ambreline je trouve que ta mort et trop proche et le combat n’a pas assez duré, ta souffrance n’est pas assez grande aussi je vais te laisser trois minutes pour que tu te soignes après nous reprendrons et je mettrai fin à ta vie. »
La jeune fée ne lui répond rien, sa grande fatigue et sa douleur lui ôte toutes réparties. Elle sait qu’elle ne peut pas se soigner, le peu de force qui lui reste la maintient tout juste en vie. Ambreline sait qu’elle doit demander au démon qu’il permette à une fée guérisseuse de venir l’aider mais elle se répugne à s’abaisser de la sorte.
Quand une des portes dérobée de l’arène s’ouvre elle regarde étonnée, qui de ses congénères ose venir mettre sa vie en danger pour sauver la sienne ?
Elaine s’avance fière et droite, aucune peur dans son regard juste une profonde inquiétude pour son amie se lit au fond de ses yeux.
Ark laisse Elaine s’approcher et ne dis rien et quand celle-ci commence à soigner Ambreline, il ne dit toujours rien quand il voit les deux amies chuchoter.
Il est si certain que dans quelques instant il sortira vainqueur qu’il en devient presque bon.
Elaine après avoir soigné son amie se lève et regarde le démon, d’une voix claire et forte elle s’adresse à lui « Ark ne soit pas si sûr de ta victoire, mon amie gagnera car en elle réside une force que tu ne peux soupçonner. »
Le démon la regarde souris et ne prononce aucune paroles. Elaine sort de l’arène avec dans le cœur une peur immense pour l’amie qu’elle laisse derrière elle.
Ambreline redevenue la guerrière implacable se redresse, elle s’élance d’un bon de félin sur Ark et son poignard entaille la chair épaisse de démon au niveau du cœur.
D’un autre bon elle s’éloigne des griffes du monstre, mais elle n’est pas assez rapide et les griffes d’Ark lui labourent le dos sur toute sa longueur.
Ambreline ne hurle pas malgré l’immense douleur quelle ressent en cet instant.
Ark, étonné regarde la plaie qui saigne abondamment mais sa forte constitution font que pour lui cette blessure n’est qu’un léger contretemps.
Il attaque donc de plus belle, ulcéré que la jeune fée ait pu l’atteindre.
De toute sa masse il se jette sur Ambreline l’empêchant de respirer, de bouger.
Elle sait que si dans la seconde elle ne réagit pas Ark la tuera sans aucun état d’âme.
Ambreline suffoque sous la masse du démon et sent sa vie s’échapper, quand elle pense être perdue elle entend une voix venue du fond des âges : « Ambreline puise au fond de toi la magie ancestrale, laisse monter le chant céleste et détruit ton ennemie.»
Notre jeune fée ne comprend pas ce message sibyllin, de quel chant céleste et de quelle magie ancestrale s’agit-il ? Elle ne sait pas de quoi parle cette voix lointaine.
Quand soudain un chant venu du fond de son âme s’élève mais elle repousse de toute ces forces cette mélodie qui l’empêche de se concentrer.
Mais le chant est là puissant, Ambreline le laisse alors couler de ses lèvres puis devenir force et vague puissante.
Elle ne sent alors plus de poids sur son corps, elle se relève et voie ébahie Ark plié en deux comme si une souffrance intolérable prend tout son être.
Ambreline comprend enfin le sens des paroles de la voix : magie ancestrale et chant céleste. Alors son chant devient plus puissant, il prend de l’ampleur devient une houle qui s’abat sur Ark.
Le démon hurle sa souffrance, hurle sa défaite puis disparaît dans une veloute de fumée.
Ce chant venu du fond des âges et un chant d'amour si puissant qu'aucune force du mal ne peut y survivre.
Treanel regare pensivement Ambreline, il s'interroge de plus en plus sur cette fée qui maîtrise la magie ancestrale. Treanel se demande ou elle a peu apprendre. Il se promet de tirer tout cela au clair dès que possible.
Ambreline épuisée s’effondre sur le sol. La maîtresse des guérisseuses désigne alors trois guérisseuses les plus aguerries et s’avance vers Ambreline.
Les fées l’entourent d’une bulle protectrice et une mélopée s’élève douce et monotone.
Les guérisseuses restent ainsi de longues minutes agenouillées devant le corps d’Ambreline lui redonnant vigueur et guérissant les plaies de son corps et de son âme.
Puis au bout d’un temps interminable pour les sages Ambreline revient à elle.
Etonnée elle cherche du regard son adversaire, non elle n’a pas rêvée elle est sortie vainqueur de ce terrible combat.
Tout doucement elle se relève et cherche son amie du regard, elle lui doit en partie sa victoire car sans le courage d’Elaine elle serait morte là sur ce sol et un terrible démon serait libre.
En pensant à cela Ambreline sens une terrible colère enfler en elle. La jeune fée se retourne vers les sages et les toisent avec toute la froideur dont elle est capable.
Tréanel lui intime le silence avant même qu’Ambreline ne puisse exprimer le fond de sa pensée.
« Jeune fille demain matin à la première heure je t’attends dans mes appartements
-C’est tout ce que vous trouvez à me dire ?
-Le temps des explications viendra, mais pas maintenant, pas ici me suis-je bien fait comprendre jeune fille ?
-Oui maître
-Très bien, félicitation pour cette magnifique victoire »
Tous les sages à ce moment- là applaudissent la jeune fée et sans un regard en arrière quittent un à un l’arène.
Ambreline est ulcérée mais ne dis rien se réservant pour le lendemain quand elle se trouvera en tête à tête avec Tréanel.
Elle remercie les guérisseuses et se dirige vers son amie qu’elle sert sur son cœur « merci du fond du cœur » lui murmure-t-elle à l’oreille.
Puis d’un pas décidé elle quitte l’arène sous les acclamations des fées.
Elle court se réfugier sous un arbre gigantesque et là cachée sous son feuillage elle éclate en sanglot.
Toute la peur, la douleur accumulée durant ce terrible combat s’évacue en un flot de larme qu’Ambreline ne cherche pas à interrompre.
Après de longues minutes de sanglots incontrôlables la jeune fée se lève et regarde autour d’elle le monde qu’elle va bientôt quitter, son monde si beau quelle chéri plus que tout.
L’avenir lui fait peur, que lui réserve-t-il ? De quoi sa vie sera faîte demain ?
Bien sûr elle va retrouver son ange mais après ?
Tant de question se bousculent dans sa tête mais pas une seule réponse Ambreline sent sur ses épaules tout le poids du futur.
Elle marche d’un pas nerveux, s’arrête et repart, elle réfléchit encore et encore une question revient en boucle :
Comment fais-je pouvoir sauver le monde de ce chaos ? Et ensuite d’autres questions arrivent tel un tsunami qui déferle sur elle sans discontinuer.
Ambreline est las elle voudrait pouvoir fermer les yeux et se réveiller comme après un long cauchemar.
Mais elle n’en a pas le droit, elle est la fée de la prophétie celle qui doit sauver l’humanité voir même tous les mondes des forces du mal.
Elle voudrait en l’instant présent pouvoir se blottir dans les bras de « son ange, pouvoir pleurer contre son épaule, pouvoir lui expliquer ses craintes, ses peurs, ses doutes.
Elle se sent si seule, à qui parler, à qui se confier ? Bien sûr elle pourrait aller voir Elaine mais elle ne veut pas se décharger sur elle de toutes ses angoisses, c’est son chemin de croix et elle se doit de l’assumer.
Elle ne sait pas quand les sages l’enverront sur terre, elle espère juste qu’à ce moment- là il lui restera assez de courage pour s’enfoncer dans l’inconnu.
Chapitre 3
Après une nuit réparatrice Asnaël encore étonné des événements de la veille se lève avec à nouveau dans le cœur cette joie qui semble ne pas vouloir le quitter.
Aujourd’hui il doit se rendre dans un village reculé ou parait-il, il se passerait des événements ayant un lien avec les disparitions.
C’est le cœur léger mais avec une continuelle inquiétude résiduelle qu’Asnaël part d’un pas alerte.
Le village est niché dans le creux de deux vallées sublimes. Dès son arrivée l’ange entend des femmes hurler leur peine, il se dirige vers le groupe qu’elles forment au centre du village.
Les pleurs et les lamentations de ces femmes envahissent Asnaël d’une grande peine et d’une immense compassion.
Doucement il s’approche d’elles, les femmes le prenant pour un moine lui expliquent l’angoisse qu’elles ont éprouvée à leur réveil devant la disparition de leurs fils.
Elles ne savent rien de la prophétie. Asnaël essaie de les récconforter mais ses mots sont vides de sens.
Il sait que sans son don il ne parviendra pas à mettre du baume sur le cœur des ses mères éplorées. Alors après quelques dernières paroles vides il tourne les talons et tête basse passe son chemin.
Asnaël a le cœur lourd que pourra t'il faire sur terre sans ce don incroyable. Son ultime espoir pour le monde réside maintenant dans la venue de la fée guerrière et de l'aide que saura apporter le monde des f ées.
Le monde des elfes et des nains pourra t'il pardonner aux hommes leur manquement et venir grossir les rangs de l'armée salvatrice ? Asnaël a un fort doute quand à leur implication.
Il se dit qu'aussi puissantes puissent elles être les fées ne seront pas assez nombreuses pour venir à bout de cette horde de démons en tout genre.
Il marche avec ces milles questions en tête et cette incertidude quand à la vie de la terre telle qu'elle est.
Il continuera sa quète coût que coût pour apporter à Ambreline un certains nombre de réponses. Il doit savoir où se trouve le portail qui permet aux démons de venir sur terre.
Bien sùr il ne pourra rien faire et mettra surement sa vie en danger en agissant de la sorte, mais les fées sans ce renseignement crucial ne pourront pas intervenir au cœur même du conflit.