24gordon a écrit :
Il va de soit, je suis d'accord avec toi que la logique economique n'est helas guere compatible avec l'aspect humain de l'affaire.
Comme tu le soulignes, dès que l'on met en concurrence des societés n'ayant pas les mêmes contraintes sociales, le combat est faussé d'avance.
Les avions et les pilotes d'Easyjet et de Ryannair volent 12 heures par jour, les hotesses font egalement office de femmes de menage pour nettoyer les avions en 15 minutes entre chaque vol. Tous ces employés sont mal payés et les passagers doivent se contenter du minimum et embarquer dans de petits aeroports assez eloignés.
Mais c'est un peu le monde qui veut ca. Southwest aux USA et EasyJet et Ryannair sont les compagnies aeriennes avec la plus forte croissante au niveau mondial et ce sont quasiment les seules a gagner de l'argent en ce moment. Le mal est si important que Delta Airlines va même lancer sa compagnie "low cost" en avril. Nul doute qu'American et Continental y viendront un jour.
Ca me fait un peu penser à l'evolution qu'a connu l'aviation entre 1930 et 1950. Dans les années 30, l'avion voulait concurencer le paquebot en offrant des voyages de grand luxe. Apres la guerre, l'aviation a subi sa 1ere revolution quand elle a compris que son but etait de transporter des passagers rapidement et pour pas cher: le transport de masse etait né.
Aujourd'hui a travers les "low costs", elle entame sa 2eme revolution: a savoir transporter vite et pour le moins cher possible en ne proposant que le minimum. Ainsi sont nées les "low costs".
J'ai deja voyagé avec Easyjet entre Londres et Geneve et avec Southwest en Californie et le service (quasi inexistant) et les tarifs proposés sont attractifs. Le service est quasi inexistant mais cela n'a guere d'importance pour un vol cours.
En revanche, tout comme toi, je ne supporterais pas un vol transatlantique au rabais.
Ces economies, je te l'accorde, cela passe par une regression sociale de l'humain mais c'est un peu le modele capitaliste qui veut ca. Malheureusement.
|