Ephèbe intrépide et dévoué à sa famille, Rush espérait couler des jours paisibles sur l'île d'Eulam, l'un des derniers havres de paix d'un monde en crise. Hélas pour lui, et tant mieux pour nous, sa jeune soeur Irina, détentrice d'un mystérieux pouvoir, finira capturée par un groupe de soldats inconnus dès les premiers instants du jeu. Un kidnapping qui pourrait bien avoir un lien avec les luttes intestines pour le contrôle des Remnants, ou "rémanences", source d'un pouvoir incommensurable dans l'univers de The Last Remnant. Bon, au moins c'est clair, le dernier Square Enix ne réinventera pas la roue question synopsis, même si l'on peut s'attendre à quelques rebondissements connaissant les scénaristes du milieu. En revanche, le jeu se distingue déjà des autres productions du studio pour une excellente raison : il est le premier chez Square Enix à utiliser l'Unreal Engine 3, et cela se ressent immédiatement sur la qualité visuelle, bien plus alléchante que celle d'Infinite Undiscovery. Un rapide tour des différentes villes suffisait à s'en convaincre. Même si chaque quartier traversé s'accompagnait d'un retour à la mini-map, la distance d'affichage, le niveau de détails comme la population foisonnante rappelaient davantage les bourgs de Final Fantasy XII, et moins les villes fantômes de certains titres récents. On pouvait notamment apprécier les nombreuses formes que pouvaient prendre les "rémanences". Tour à tour énorme dragon inanimé ou épée géante plantée en plein coeur de la cité, la majesté divine de ces forces extraordinaires ne peut échapper à quiconque les contemple.
 
L'effet Rémanence
 
Les RPG japonais rivalisent d'imagination pour façonner des systèmes de combat originaux, et The Last Remnant semble ne pas faire exception à la règle. Comme de nombreux RPG actuels, certes, le jeu de Square Enix s'affranchit des combats aléatoires, pour faire apparaître directement les ennemis sur la carte. Le joueur peut alors choisir d'affronter un ennemi isolé, ou plusieurs, grâce à un système de cible en forme de cercle qui rappelle forcément Blue Dragon. L'originalité vient après. Pour donner au tour par tour une dimension un peu plus épique que d'ordinaire, le joueur ne dirigera non pas un trio de personnages guerrier / mage / soigneuse, mais trois groupes, composés au maximum de cinq éléments ; les ennemis ne sont évidemment pas en reste. En conséquence, les actions typiques du genre (Attaque, Magie, Objet) sont ici remplacées par des ordres groupés un peu plus vagues, comme Tranchez-les ! ou Attaquez et prenez garde !. Des commandes qui changent en fonction de la distance qui peut séparer les troupes les unes des autres, ou bien du positionnement de ces mêmes unités les unes par rapport aux autres. Le joueur devra donc prendre en compte de nombreux facteurs pour essayer de surprendre les ennemis, et les déborder sur les flancs ou dans le dos. A commencer par la composition de chacun des groupes, qui pourront être au choix polyvalents ou bien spécialisés.
 
 
Dans le monde de The Last Remnant, chacune des quatre espèces dispose de capacités propres. Les humains, ou Mitras, sont évidemment polyvalents, tandis que les Sovanis, des hommes-chats à quatre bras, se distinguent à la fois par leur puissance et leur espérance de vie. Malgré un physique chétif et leur tête de grenouille débilos, les Quistis font preuve d'une rare intelligence. Quant aux Yamas, c'est avant tout leur force physique qui fait la différence au combat. Il faudra donc savoir faire preuve de persuasion pour recruter les meilleurs éléments, et combiner au mieux les talents de chacun. Le moral est un autre élément décisif de ce système en apparence complexe. A l'image des jeux Dynasty Warriors, la jauge de moral affichée sur la partie supérieure de l'écran détermine la puissance et la détermination des personnages au combat. Avec un moral élevé, les unions alliées infligent davantage de dégâts et en subissent moins. Les ordres à disposition changent également. Mais un moral en berne ne signifie pas que les alliés finiront broyés entre les crocs des créatures adverses. C'est en effet la condition requise pour déclencher les invocations du jeu, encore secrètes pour le moment. A l'issue du combat, le joueur ne gagnera pas vraiment des points d'expérience à proprement parler ; les capacités des leaders et de leurs troupes augmenteront en fonction des actions réalisées au combat, avec des bonus si le combat engageait un grand nombre d'unités. Triompher d'un groupe de créatures bien balaises pourra donc s'avérer dangereux mais payant, car le "Grade de combat" correspondant et les bonus associés pourront renforcer telle ou telle capacité.
 
 
Bugs de pré-version mis à part, le résultat à l'écran nous a séduit par son dynamisme, rappelant même les premières minutes cultes de Lost Odyssey, quand Kaim tranche les ennemis par grappes.  Il faudra sans doute un peu de pratique pour assimiler toutes les infos à l'écran, notamment pour toutes les subtilités de placement qui nous échappent encore un peu. On pouvait notamment voir les unités alliées intercepter les groupes ennemis pour bénéficier de bonus et d'attaques critiques, à base de QTE apparemment assez souples dans le timing. Heureusement, le jeu bénéficiera d'une traduction en français, cette fois, à l'inverse d'un certain Infinite Undiscovery, par exemple. La synchronisation labiale a même été calquée sur les lèvres des acteurs anglais engagés pour l'occasion, ce qui devrait théoriquement éviter le syndrome Thunderbirds. Question durée de vie, The Last Remnant pourra compter sur l'habituel duo quêtes annexes et loots pour choper des équipements bien puissants. Les quêtes sont réparties suivant deux types, avec les missions classiques d'un côté, confiées par un PNJ en plein désarroi, et de l'autre les missions de guilde (tuer tel type de monstre, obtenir tel objet), qui pourront être accomplies sans le savoir. C'est également auprès de la guilde qu'il faudra recruter de nouveaux personnages. Quant aux loots, la plupart s'obtiendront à l'issue du combat, mais il sera également possible de fouiller les environs à l'aide d'un drôle de petit insecte rigolo. Bref, The Last Remnant devrait élever sans mal le niveau actuel de Square Enix sur les consoles HD, en espérant que le résultat final soit à la hauteur de ces bonnes vibrations.
 
The Last Remnant sera disponible le 20 novembre sur Xbox 360. Les versions PC et PS3 seront commercialisées ultérieurement.

Bonne nouvelle pour tous ceux qui attendent avec impatience la sortie mondiale de The Last Remnant le 20 novembre, ce nouveau RPG développé dans un premier temps pour la Xbox 360 sera textuellement traduit en français, contrairement à Infinite Undiscovery. De plus, les développeurs ont pris le soin d'affiner la synchronisation labiale des personnages avec les voix anglaises des doubleurs.
 
La version preview envoyée à un certain nombre de rédactions spécialisées dans les jeux vidéo semble être très prometteuse. Nous vous en dirons plus quand nous aurons nous aussi la chance de passer quelques heures sur cette superproduction de Square Enix.

Bonne nouvelle pour tous ceux qui attendent avec impatience la sortie mondiale de The Last Remnant le 20 novembre, ce nouveau RPG développé dans un premier temps pour la Xbox 360 sera textuellement traduit en français, contrairement à Infinite Undiscovery. De plus, les développeurs ont pris le soin d'affiner la synchronisation labiale des personnages avec les voix anglaises des doubleurs.  
 
La version preview envoyée à un certain nombre de rédactions spécialisées dans les jeux vidéo semble être très prometteuse. Nous vous en dirons plus quand nous aurons nous aussi la chance de passer quelques heures sur cette superproduction de Square Enix.