Reprise du message précédent :
le principe des budgets administratif est un marronier recurrent du topic

je t'avoue que je m'en doutais un peu  

mais là le coup de grâce, c'est de savoir qu'ils peuvent avoir le produit gratos d'ordinaire, ça exacerbe encore plus l'aspect dépense inutile.

edit : on m'avait déjà expliqué le principe quand je faisais mon service militaire, où l'armée faisait tourner les moteurs des véhicules ou partait pour de longues promenades (dites manoeuvres) histoire de cramer tout le budget carburant en vue de le renouveler d'une année sur l'autre.

et ca donne envie de prendre le maquis oui je sais
heureusement chui fils de fonctionnaires et accoutumé

Et provisionnez ce surplus de budget sans pour autant réduire le suivant ca leur est pas venu à l'esprit ?

faut croire que c'est ingérable dans les lois de finance... certains services brulent le pognon, d'autres doivent emprunter sur les marchés privés...

 
et donc tu fait des rentrer d'argent inutile dans des domaine qui n'en on pas besoin.  
Le problème viens des administration qui contourne la règle pas de la règle elle même AMHA.

Qu'est ce que c'est que ce produit qui peut être obtenu gratuitement ?    
A part de l'eau de pluie ou de la terre je ne vois pas.
A moins que par gratuitement, tu veuilles en fait dire que ce n'est pas payé par la CPAM directement mais par l'état/les collectivités/whatever, donc par nous aussi au final.

du PQ ?

des stylos ou une connerie du genre

En l'occurrence il s'agit de bons de recommandé pour les LRAR. La poste les donne quand on va les chercher, ce que fait la CPAM d'ordinaire de l'aveu même de la personne qui l'a contactée.  
 
On parle quand même de plusieurs milliers d'euros. Ça représente un sacré volume. Pour ainsi dire un record sur ce produit pour ma femme.

bordel  

Quand on est dans le milieu, la consommation des crédits en fin d'année se comprend et est justifiée. Mais pas pour de telles absurdités.

le principe de claquer de la thune pour claquer de la thune c'est jamais justifié.
Même quand c'est fait plus intelligemment ( perso j'ai vu des achat de fauteuil et claviers souris ergonomique)

Soit dit en passant, cela existe aussi dans le privé.

Surtout quand tout cela est payé avec du bon argent pris de force à ceux qui pouvaient le dépenser pour autre chose, ou le cas échéant pour un concurrent qui a des frais de fonctionnement moins élevés
Oh! Suis-je sot! Peut pas y avoir de concurrents... ce serait casser le servispublik

Dans le privé, c'est en résumé, une réduction des bénéfices ou de la valeur de l'entreprise pour les actionnaires...  
Biens cons les actionnaires qui tolèrent cela
Mais ça les regarde
Dans le public, c'est de l'argent qui soit n'aurait jamais dû être prélevé, soit aurait dû être mieux dépensé

Je vous invite à vous renseigner sur la gestion des budgets dans la fonction publique

 
C'est pareil dans les cogips ceci dit, c'est pas propre à l'administration mais à tout ce qui est plus ou moins "gros". Tout ce qui est gestion par budget, avec l'armée de "contrôleurs de gestion" derrière, amène des grosses dérives intrinsèquement

Le classique dans la recherche :
-Il nous reste du pognon en investissement sur le projet de recherche TENTACULES que l'on peux dépenser dans tout ce qui touche aux poulpes. Faut le claquer d'ici la fin du mois.
-Ça tombe bien le desanuseur de poulpes est en panne on va enfin pouvoir le faire réparer
-Non ça représente trop de pognon et c'est pas au contrat cadre, faut passer par une procédure ROFLMAO qui prendra trois mois c'est trop tard
-Dans ce cas le projet COQUILLE aurai besoin d'un peu de petit matériel pour ses études sur le zooplancton
-Non c'est pas en catégorie poulpes ça va pas le faire
-On peux pas payer une paire de stagiaires pour faire avancer TENTACULES 2?
-Non c'est pas en catégorie investissement ça va pas le faire
-Bon bah commande une palette de bocaux, deux douzaines de pompes d'aquarium et quelques pots de vaseline chez le fournisseur au contrat cadre, on sait jamais peut être que ça servira un jour

Exactement  ça!  

Révoltant...

C'est exactement pareil dans le privé.
 
J'ai bossé en maintenance sur un gros site, il y avait des annees ou on avait 4 grosses maintenances planifiés et des annees que 3 suivant quand tombait les contrôles réglementaires. Sur ces années à 3 arrets, on devait budgeter tous et n'importe quoi en fin d'année pour utiliser tous le budget et être sur d'avoir le même montant et passer lors d'une année à quatre arrêts.

C'est de ce genre de cas dont je parlais.
Le plus "marrant", c'est que, sur le même site, on faisait des travaux dit "neuf" et du "SAV". Pour le neuf, c'était une guerre totale et impitoyable ou le mec du site pinaillait le moindre devis à la baisse et, sur la zone SAV, le même mec acceptait des devis obscènes (littéralement, le delta est débile...c'est un vrai cancer maintenant vu que cela démolit lentement l'entreprise de l'intérieur:Le neuf fait énormément de volume à marge ultra faible (quasi sans marge des fois) et le SAV fait du faible volume mais à marge dantesque. C'est de plus en plus mal vu par la direction qui fantasme lentement mais surement de passer à 100% SAV. C'est totalement idiot vu qu'à moyen terme, cela amène à la mort de la boite...Ma précédente avait eu le même mouvement. avait...    ) alors qu'il connaissait parfaitement les prix mais, comme ce sont 2 budgets diiférents, le comportement est différent.

Ta femme vends des produits gratuits en prenant une marge ? Son business model est formidable

Les boîtes privees sont financées par l'état parfois aussi (vice, subventions, tout ça)...  
Dans ma boîte, en fin d'année on vire tous les temporaires (interim, cdd) et on paye plus les fournisseurs pour avoir un bilan correct.  
On augmente la valeur pour les actionnaires, on diminue la  valeur pour la société. C'est pas vraiment mieux...

c'est une boite américaine    

la notre diminue les stocks magasin au raz des pâquerettes juste avant l'inventaire pour diminuer au max la fiscalité sur les stocks et juste après repasse des commandes monstrueuses pour réapprovisionner  
perso, m'en fout, ça fait moins à compter à l'inventaire

Dans un service de l'aviatioin civile, ils commandent des trucs inutiles pour écouler leur budget

La première fois que j'ai entendu parler de ces histoires de budget à consommer avant la fin de l'année pour pouvoir garder le même budget l'année suivante, j'étais au collège... ils venaient d'investir dans des casiers neufs pour les élèves, y en avait plein les couloirs... alors qu'avant, seulement une partie des élèves avait droit à un casier, pour les autres les cartables étaient enfermés dans une salle.  
C'est là qu'une dame du collège m'a expliqué pourquoi il y avait ces casiers neufs... ah ouais quand même
Bon, là, c'était utile mais c'était à se demander ce qu'ils faisaient de l'argent en trop les années précédentes... et les années suivantes, on n'a pas vu grand chose non plus.

 
J'avais entendu ça aussi  
L'AA qui faisait tourner des moteurs à vide pour cramer le carbu en fin d'année  

Ca vaut pas la Chine où les budgets infra/construction régionaux fonctionnement de cette manière .

Le coup du "cramer les budgets annuels" relève parfois de la légende urbaine.  
 
Exemple dans ma (grosse) COGIP: tout ce qui a trait à l'amélioration des conditions de travail. En début d'année personne n'est chaud pour refaire des locaux ou acheter du meilleur matériel. Vers fin Octobre tout le monde se rend compte que le budget pour l'entretien des locaux du personnel / pour l'amélioration de l'outillage ou des conditions de travail est encore bien abondé et se met à valider frénétiquement les devis. Et c'est comme ça dans tous les services et dans toutes les équipes.
 
Les mauvaises langues diront que c'est pour "cramer les budgets en fin d'année" alors que c'est plus souvent la conséquence d'une mauvaise gestion pendant l'année. Souvent derrière tout ça il y a un gestionnaire qui passe les deux premiers mois de l'année à établir ses budgets en fonction de ceux de l'année suivante, les huit suivants à veiller à ce qu'on dépense le moins possible et les deux derniers à paniquer parce qu'il lui reste trop d'argent à dépenser  

Voilà.
Sur les gros projets c'est relativement bien géré (sauf accident marché public infructueux ), mais sur le fonctionnement il y a une tendance à l'économie sur le long de l'année, notamment pour le budget général de fonctionnement. À la fin de l'année on constate qu'il reste des crédits, du coup on passe les commandes qui avaient été mises de côté au long de l'année.

Oui mais ça c'est pas un problème puisque c'est des dépenses utiles.
Ce qui était dénoncé plus haut ça concernait justement des dépenses inutiles. Et ça existe

je retourne de ce pas me regarder la VHS du spécial combien ça coute avec JP Pernault sur ces ponts qui ne mênent nulle part  

ou ce cet tunnels, commencé à percer (pas sous la manche) et et pas percé à l'autre bout

 
D'autant plus que quand tu as la pression pour dépenser de l'argent tu es moins regardant sur la façon dont il est dépensé  

 
??? Si tu veux payer moins d'impôt, il faut au contraire déclarer un max de stock de produits finis : "OK, on a fabriqué beaucoup, mais on a peu vendu".

Dans le genre, j'ai vu des entreprises faire des prix très bas pour décrocher des marchés publics. Puis, lorsqu'elles sont sollicitées pour des prestations liées au marché mais hors marché ou non chiffrées dans le marché, elles se rattrapent et tapent fort.
 
J'ai vu passer des factures à des prix relevant purement et simplement du vol passer crème, sans que personne ne les conteste.

Ca c'est hyper courant étant donné que les clients veulent le moins cher. Je l'ai souvent vécu dans mon ancienne COGIP (BTP) qui ne traitait quasi que des marchés publics.
 
Le truc c'est de repérer dans les CDC les oublis ou erreurs et de fermer sa gueule jusqu'au jour où le client s'en rend compte et là   .
 
Une autre stratégie pour récupérer du pognon est dès le début du projet d'ouvrir un dossier de claim qu'on présente au client à la fin. L'idée est de recenser tout ce qui a pu gêner l'entreprise dans la réalisation du projet (retard dans l'approbation de livrables, problèmes de coactivité sur les gros chantiers,...) avec un bonne dose de mauvaise foi. Y'a des mecs dont c'est le job, des claim manager.
 
Je me souviens d'une fois où notre client voulait une prestation supplémentaire non prévue au marché. Ca faisait chier le chef de projet de le faire donc il a fait chiffrer au BE (environ 10K€ de mémoire) puis a présenté le devis au client (plus de 90K€   ). C'est passé comme une lettre à la poste.

Avoir une clientèle 100 % publique, c'est assez risqué

Par contre, voila l'image de merde que tu te paies dans le milieu...

Ce scandale
 
Exactement pareil ici, le boss s'amusait à facturer à des prix fous la random mission (ex : 900 € l'envoi du duplicata d'un document, 2 000 € la visite sur site d'un technicien de base...), ça faisait rire tout le monde dans la boîte Et jamais une seule réclamation.

Le problème est alors lié à un impôt stupide/injuste/mal pensé comme la plupart des impôts
Ne le paient que ceux qui ne peuvent pas "évaporer" leurs stocks à la demande...

c'est une technique bien connue que de surchiffrer ce qu'on ne veut pas faire.
 
le plus drôle c'est quand le client accepte, tu te retrouves à devoir le faire quand même.