Reprise du message précédent :
Mon désir est d'être plus sociable, plus ouvert, plus extraverti, tourné vers les autres, à l'aise en groupe (sans pour autant être un leader)....mais je n'y arrive pas.

Je te sens sur les nerfs.

perso ça fait des années déjà que j'en ai l'envie mais je suis pas foutu de m'en donner les moyens.
à 40/50 piges la différence s'il doit y'en avoir une c'est ptet que j'aurai baissé les bras et laissé l'aigreur gagner du terrain.

C cho

Demain je vais aller prendre l'air heureusement y a plus la canicule.

C'est clair, j ai oublié l idée d avoir un groupe d amis.

Alors comme prévu je vais au feu d'artifice    
Je vois toutes les familles avec poussettes marcher vers le centre.
Les couples en vélo ou ceux qui se tiennent la main.
J'arrive dans le centre. Plein de jeunes 17-21 ans. La plupart des filles très court vêtues. Presque tous alcoolisés.
Un monde de fou, t'as du mal à marcher.
Le feu d'artifice commence    
Je peux même pas approcher, y'a trop de monde.
 
Je prends une décision.
Me tirer d'ici au plus vite    
Je remonte une rue pour prendre un vélo. Et là y'avait une scène avec de la musique, rue bloquée par des dizaines de jeunes bourrés (du verre cassé partout par terre). La moitié déjà complètement mort. Dansant, parfois presque à poil pour les filles.
Là je me sens pas bien, FAUT QUE JE ME TIRE    
 
Putain l'exfiltration a été compliquée. Je me tire alors que le feu d'artifice n'est pas encore fini. Impossible de rester tellement y'a de monde.
Cet enfer prend enfin fin. Toute cette jeunesse décadente, heureuse, alcoolisée, belle, souriante. Ça me dégoûte.
Plus jamais ça  

Ils étaient bourrés apparemment.

C'est pas comme si je ne t'avais pas prévenu    

C'est qui qui avait raison ?  

La sagesse, notre moi du futur est un étranger  

 
Je me devais d'y aller
Deux effets :
- me bourrer la gueule entouré de milliers de personnes que je ne connais pas, c'est pas du tout mon truc
- une grosse impression de passer à côté de filles superbes et chaudes  

J'ai l'occasion de croiser un gars avec un très lourd handicap mental, cela se voit tout de suite. Il est en hôpital psychiatrique je pense, ou un truc similaire.
Et bien il est super sociable, il cherche en permanence à communiquer, à discuter, à créer un contact.
Il observe aussi beaucoup les autres en silence, leurs interactions... Je pense qu'il essaie d'analyser ce qui lui manque pour être "normal".
Il doit certainement souffrir de sa situation.
 
Je me suis demandé si en fait ce n'était pas plus simple à accepter pour lui.  
Il a un handicap lourd qui explique sa mise à l'écart, une "excuse", une circonstance atténuante en quelque sorte.
Nous, on nous a vendu une vie normale. A l'école il fallait travailler pour avoir boulot, famille, maison etc...
Et au final, rien de tout çà. On  a été formatés pour rentrer dans un moule et on y a toujours crû, d'où une certaine sensation de déchéance.
Est-ce que ce n'est pas plus difficile à encaisser ?

A l'école, tu as eu des courses pour avoir une famille et une maison ?

Bof je serais sûrement moins solitaire si j'avais été une brêle à l'école

Trainer dans le quartier, joueur au foot le dimanche, boire de la bière. À l'âge où je go paris, chercher du boulot et faire des études, heu squattent les boîtes de nuits. Certains finalement deviennent commerciaux et vendeurs de pinel et gagnent au moins pareil que moi, d'autres moins, ont des gosses et vivent dans un pavillon dans une banlieue lointaine.

Alpa, t'as vraiment une obsession sur le critère d'avoir fait moins ou plus d'études que toi, de gagner plus ou moins que toi.
T'avais les capacités de faire des études, t'en as fait, maintenant t'as une meilleure chance de rencontrer des gens de ce milieu vu que tu es comme eux. Donc plus de chances pour s'intégrer.

Si t'es pas du genre à aller en boîte ou regarder le foot, j'vois pas comment tu aurais pu t'intégrer parmi eux.

école privée surement  

Oui mais les gens du milieu c'est le milieu informatique donc que des mecs.

Et même ça, quand t'as grandi dans un autre milieu, c'est pas facile de s'accommoder des mœurs et manières des autres milieux hein.

Si j'étais resté banlieusard, je serai sûrement marié avec une meuf du bled et trainerait dans dans la communauté viet un peu comme mon père.

Efit: toute façon quand je go miribel (un parc vers Lyon) acheter de la bouffe asiatique de temps en temps, je vois ce que ma vie aurait été si j'étais pas parti de Lyon à 20 ans

T'en sais rien strictement rien. Si t'étais pas parti de Lyon tu serais peut-être mort il y a 10 ans écrasé par un chauffard au coin de rue. Et même si ça ta vie aurait été différente ce n'est pas la tienne. Arrête d'y penser. Y penser sans cesse, remettre en cause tes choix, te trouver des excuses, c'est tout ça qui t'empêche d'avancer.

Excuses de quoi ? Remette en cause quoi ?

Je réagis au débat sur la sociabilisation à l'école.

J'allais faire un pavé et puis non, je vais encore parler dans le vent. Ne change rien  

 
Mais t'es pas le seul à avoir changé de milieu.
J'arrivais pas du tout à m'en sortir socialement parlant dans mon milieu d'origine (petite ville de province, région rurale, personne dans la famille qui a le bac voire le brevet, personne qui a bougé de la région). Je me faisais pas d'amis, je comprenais pas pourquoi, je croyais que c'était moi qui avait un problème à pas aimer les soirées boîte et/ou les bouteilles de whisky bues dans le champ. Sur Internet j'avais pas mal d'amis "virtuels", je suis partie au plus vite (16 ans) pour Paris, faire les études qui me branchaient et rencontrer mes amis des forums.
Pour autant, s'intégrer à Paris c'était pas simple. Gros gap avec les parisiens de naissance, gros gap avec mes camarades de prépa qui, même s'ils venaient de province, baignaient dans un univers culturel depuis l'enfance. Encore maintenant, si je bosse dans un milieu très culturel-proutprout, c'est pas ma place.  
 
Mais faut être bien naïf pour croire que je suis la seule. Les gens avec qui je me sens le mieux, ce sont les gens qui appartiennent plus trop à leur milieu d'origine. D'autres bouseux débarqués à Paris, des parisiens qui essaient de sortir de l'image qu'on leur a collé. Et y'en a plein.

 
J'ai déjà bcp changé . T'allais faire un pavé pour un truc obvious  
 

 
Je sais que je suis pas le seul j'ai jamais dit ça . Je réagis au message de l'autre en y foutant mon témoignage c'est tout

Ce topic c'est devenu un rassemblement de victimes en fait, rien à voir avec les asos.  
Je refuse d'être assimilé à des alpachinois ou cacavatines.  
Je me casse.

 
Victimes de quoi  
 
Mais sinon bye

Je sais, maintenant reste plus qu'à faire fructifier ces changements.

Aujourd'hui je tente l'inimaginable, je me suis arrêté dans un Starbucks de hipster oui-vie, pour boire un milkshake en gary forever alone.

Je fais croire que j'attends mes nombreux amis en vous écrivant, mais ça ne va pas pouvoir durer, il me reste 3% de batterie. Faut pas que je traine.
Avec mon carton pour aso ça serait moins difficile je pense mais je l'ai oublié

     
 
Autant aller dans un bar seul c'est noway, autant le starbuck/mcdo/etc... je vois pas trop le soucis

  Prends un livre et tiens le à l'envers, cela va intriguer et l'on va venir t'accoster.

Bof ça m'arrive souvent, tout comme un restaurant. Par contre pour le bar je fais aussi la technique du mec collé à son portable qui envoi des tas de SMS à ses nombreux potes, alors que je regarde twitch.tv

c'est étrange, c'est le comportement que j'ai à la limite pour tuer le temps de glandouiller sur le tel.
mais là vous décidez bien d'aller dans le bar ?
au final c'est pareil que si vous étiez chez vous nop ?
quand je me pose en terrasse j'aime bien glandouiller à regarder autour.
pourquoi faire une sortie non-forcée si c'est pour être rivé sur un écran ?
(les consos j'imagine)

Je l'ai déjà fait pour voir des matchs de ligue des champions quand ma connection laguait trop.
Je choisissais des bars de type PMU plutôt que des endroits jeunes/branchés.
J'y allais alcoolisé aussi.

Du coup y'avait des meufs ou personnes qui venaient faire la conversation ?

Bon ça va, c'était pas insurmontable
Mais je savais qu'il n'y aurait pas énormément de monde dans celui ci. J'imagine que si j'avais eu deux couples de chaque côtés collés à moi ça aurait été un peu plus dur.  
 
J'étais allé en ville pour différents trucs  (dont absolument me trouver un short. Short que j'ai réussi à trouver après 15 essayages différents et une humiliation quand je me suis résigné à aller à l'étage pour enfants :

"For men it's on the second floor "
"I know but everything is too large for me   "
"Oh sorry"
Donc quand je suis tombé sur ce short m'allant impeccablement bien dans un autre magasin j'étais content et tout me semblait possible )
Et cette chaleur après toutes ces péripéties m'a poussé à me jeter à l'eau, j'avais envie de ce milkshake, alors que j'arrivais à court de batterie et que je n'avais pas prévu de livre

En plus les allemands St grands donc ça taille large

C est de l agoraphobie. Je vis ça au quotidien, mais j annonce clairement la couleur : je dis "j aime pas les gens", comme ça on me fout la paix.

Drap

 
On est pas dans le monde des bisounours

la scène surréaliste, toutes les ptites meufs collées derrière lui "'tain il a twitch sur son téléphone ! "