Reprise du message précédent :

Frer, je viens de booker cet hotel pour mon petit trip à nowel sur tes conseils  
Si ça va pas gare à toi  

Goyambokka superbe plage, un peu agitée et très peu de monde quand on y était !
Petite gargote côté ouest de la plage où tu manges super bien et pour pas grand chose  

 
Il me manque un hôtel pour deux nuits, plutôt dans le centre, du 28 au 30 décembre si jamais t'as ça en stock ?  
J'ai pas trouvé ton CR par contre ?  

Le centre c’est vague
Kandy ou plus haut ?    
Le CR doit être sur ma liste de CR en attente

J'ai absolument aucun critère, balance toujours tes adresses au cas-où  
Mais ouais Kandy c'est bien
Le CR en attente depuis 2016 ? Faudrait te bouger un peu

Je peux regarder ca ce soir
Fais peter l’itinéraire que je le corrige

Tain les lodges en Namibie, t'essaies de te positionner 8 mois avant, et pourtant la moitié des trucs sont déjà pleins    
fautcamper-proof.

Il y a tres peu de logements disponibles dans certains coins. J'ai tout réservé déjà et on a du changer le planning a cause dune indisponibilité

Pour septembre Grootberg et Sossusvlei Lodge j'ai Madiza (avec qui j'ai un très contact par ailleurs) qui me dit en gros : "paie et on verra après pour les places dispos", là où j'ai Damarana qui me dit "paie mais à priori c'est complet faut changer par ça et ça".
Déjà que j'aime pas m'engager des mois avant, mais en plus si je suis pas sur d'avoir ce que je veux    

Sinon grootberg a un site internet. Tu peux les contacter pour voir.  
Sosslevej lodge connaît pas.  

T'as les disponibilités du lodge sur leur site https://www.nightsbridge.co.za/brid [...] 2018-09-30
 
Moi c'était la feinte à NamibRand Reserve; deux places de camping dans un coin, bah booké
Sossluvei a aussi un site de resa en ligne

C'est fou comme c'est devenu populaire en 2 - 3 ans...

On dirait.  Ça intérêt a être bien.  

#tagcr
 
Mon grand-père était un passionné de sciences en général et d'astronomie en particulier. Il avait programmé et fait tourner sur son antique 386 un logiciel recensant les éclipses solaires et lunaires à venir avec schémas et animations à l’appui. Il a même fait le voyage exprès pour voir l’éclipse totale de soleil de 1991 au Mexique, la plus longue du siècle. Et c’est tout naturellement qu’il a fini par me transmettre le virus.
J'ai « attendu » l’éclipse totale de soleil du 11 août 1999 pendant près de dix ans. Celle-là on devait y aller ensemble et c’est même moi qui aurait conduit. Au lieu de quoi j'ai pris un train bondé sans mon grand-père parti deux ans plus tôt. Et à mon immense désespoir je n’ai rien vu sous la bruine, rien que la nuit qui tombe (et c’était déjà très impressionnant). Je ne sais plus si c'est vraiment à ce moment-là que j'ai pensé que les éclipses pourraient devenir un argument de voyage, puisque j’allais manifestement devoir bouger pour avoir la chance d’en voir une. L'idée est restée en sommeil puis, les moyens aidant, je l'ai ressortie. Il a fallu faire le tri (des partielles, des annulaires, dans des lieux improbables ou hors de prix, en pleine saison des pluies....) et composer avec mes disponibilités.
Jusqu’à cet été 2017.
 
 
De San Francisco à Seattle - Chaîne des Cascades & Great American Eclipse, du 9 au 29 août 2017
 
 
 
 
 
Oui, encore les États-Unis, la nième fois en dix ans. Au point que j'ai parfois vraiment hésité à faire le voyage pour plutôt découvrir d'autres coins du monde. Mais je me connais, je sais qu’à l’approche de l’événement j’aurais eu d’énormes regrets et qu’en voyant les images et la hype tout autour j’aurais eu envie de me m’arracher le(s) membre(s) de frustration. Puis j'avais promis à ma mère de l'emmener (ça m’apprendra à fermer ma gueule tiens, surtout qu’entre temps est venue se greffer ma nana). Enfin, le pays est grand et il reste tellement de coins que je ne connais pas… J'ai donc étudié la trajectoire de l'éclipse, les perspectives de beau temps, l'intérêt des alentours etc. Et j'ai construit mon road trip.
 
USA 2017  

https://roadtrippers.com/map?a2=t!1 [...] 2821868147
 
Une alternative a longtemps tenu la corde : voir l’éclipse dans l’Idaho/Wyoming et faire le triptyque des parcs nationaux Grand Teton/Yellowstone/Glacier avec d’autres joyeusetés en bonus. Mais d’une part j’ai redouté la foule à Yellowstone, surtout en août, d’autre part j’ai envie de voir ces parcs aux saisons intermédiaires avec neige et eau dans tous les sens. Enfin, et surtout, je veux y faire des randos engagées #teamsolo
 
Allez, direction la Californie.
 
 
California, the Golden State
 
 
                    San Francisco
 
 
Fondée en 1776 par les Espagnols, San Francisco (d’après Saint François d’Assise) a connu deux phases majeures d’expansion suite à la ruée vers l’or et aux premiers succès en bourse des compagnies minières : les nouveaux milliardaires ont dépensé sans compter. Ce n’est pas le séisme de 1906 et le grand incendie consécutif qui ont changé les choses puisqu’au contraire on est venu du monde entier pour reconstruire la ville et la développer. Depuis tout ce temps City by the Bay a toujours trouvé un moyen de rayonner : les jeans, la contre-culture, les universités prestigieuses, la high-tech, les monuments, la libération sexuelle….Tout ça fait de San Francisco la troisième destination touristique du pays et une ville vraiment à part.  
 
Je crois que j’ai aimé cette ville avant même d’y mettre les pieds, au travers de sa présence dans la culture populaire. Rien que le nom m’a toujours fait rêver. J’aurais pu déchanter mais je m’y suis toujours bien senti et en suis à chaque fois reparti conquis. A tel point que je n'aurais pas dit non à une mutation immédiate même pour nettoyer les chiottes de ma boîte. Pourtant, seul, je ne l'aurais pas incluse au programme mais madame découvrait alors nous y avons consacré presque quatre jours. En revanche je n'y avais jamais mis les pieds en août et c’est loin d’être la meilleure période. L’océan est encore bien froid, l’intérieur des terres est sur thermostat 9, l’air marin frais se condense et est aspiré, notamment dans la baie. Je parle bien ici du fog indissociable de la ville. Ce phénomène touche une très large partie de la côte.
 
 
Jour 1 - Et c'est donc sous un épais brouillard que madame et moi avons atterri en début d'après-midi après un vol sans encombres de plus de dix heures. L'occasion de découvrir le documentaire Disney Born in China. Les images sont splendides, les scènes avec les léopards des neiges sont extraordinaires. Les mecs qui les filmaient n'en revenaient  tout simplement pas  
 
J'ai choisi comme camp de base Union Square pour la position à peu près centrale et les accès aux différents coins de la ville. Nous avons pris nos quartiers au Grand Hyatt Union Square, au milieu de la sainte trinité Apple-Nike-Starbucks. C'est un bon hôtel très cher mais c'est toute la ville qui semble vivre dans un monde économique parallèle. Genre on a tous trouvé des pépites d'or en chemin.
 
Un passage chez Lori's Dinner histoire de confirmer le changement à venir à nos bides et on est parti se promener en ville sans réel plan en tête, en configuration légère vu la lumière dégueulasse du jour.
 
Dragon's Gate qui marque l'entrée officielle dans Chinatown est à quelques mètres de l'hôtel. Rien de très impressionnant mais déjà une forêt de mobiles tendus en l’air. Idem pour l’artère principale, Grant Avenue, qui file vers le nord. Plutôt que les boutiques douteuses il vaut mieux se concentrer sur l’ambiance, la déco et les façades des bâtiments. On croise également, comme dans beaucoup d'autres endroits de la ville, les Singes de la sagesse déclinés en sculpture, peinture, bibelots….C’est un symbole d’origine asiatique qui montre trois singes, chacun se couvrant une partie différente du visage avec les mains : les yeux, les oreilles et la bouche. Ce qui donne : « Ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal».  C'était noir de monde alors on a bifurqué vers l'est, traversant Portsmouth Square où les tournois de dames chinoises et de cartes occupent les personnes âgées.
On a déboulé dans Financial District. C'est tout de suite plus austère et on arrive vite au pied de la Transamerica Pyramid. Inaugurée en 1972 c’est un des symboles de San Francisco et la plus haute tour de la ville avec 324 mètres, flèche incluse (son règne s’achèvera en 2018 avec l’inauguration de la Salesforce Tower). En reprenant au nord on passe des bureaux aux quartiers plus résidentiels.
On finit par gravir Telegraph Hill et rejoindre sa fameuse Coit Tower. Ca leur dirait aux américains de visiter la Tour Fuck à Paris ? Elle a été notamment financée par Lillie Hitchcock Coit, érigée en l’honneur des pompiers de la ville et inaugurée en 1933. Je n’avais pas été emballé par le panorama au sommet alors on a profité de la vue de plus en plus dégagée sur la ville depuis la base. Même sans monter on peut rentrer à l’intérieur jeter un œil aux peintures murales.
Enfin nous avons atteint le rivage de la baie et le fameux Pier 39. Une foule monstre, des boutiques de souvenirs merdiques tous les dix mètres, des stands de bouffe tous les deux mètres...et les fameux lions de mer qui ont élu domicile sur les radeaux et jouent toute la journée à se pousser dans l'eau et à remonter.
On a conclu la journée par la lente remontée vers l’hôtel.
 
Union Square - Lori’s Dinner
 
 
Financial District - Transamerica Pyramid depuis Telegraph Hill

 
 
Jour 2 - On a pris notre premier breakfast du séjour au Café de la Presse, pas loin de l’hôtel. C’est franchement à éviter : 130dB de niveau sonore moyen, service inadmissible, bouffe dégueulasse et facture salée.
 
On a ensuite entamé une journée un peu hors des sentiers battus.
Direction le BART et 24th Street, au sud de Mission District. C’est le plus vieux quartier de San Francisco, fondé par les Espagnols en 1791 et nommé d’après Mission Dolores, une église catholique. Finis l’effervescence et les buildings, on change complètement de décor. La population est très fortement hispanique et pas exactement pleine aux as. Les effluves de shit sont omniprésentes (ce sera le fil rouge de la journée). On y a été pour le Street Art et les fresques qui recouvrent autant de trucs que possible : les façades des maisons, des magasins, la tuyauterie extérieure, les allées les plus sombres…On a surtout été voir la connue Balmy Alley mais je n’ai rien remarqué de plus notable que dans le reste du coin. De manière générale les fresques sont allégoriques ou porteuses de messages politiques, dénonçant l’oppression dans les pays d’Amérique Centrale. Mais tout le monde peut y aller de sa contribution sur l’actualité récente.
 
Mission - Balmy Alley

 
Mission - Balmy Alley

 
Mission

 
HFR règne sur la planète et c’est tout naturellement qu’on a ensuite retrouvé youmoussa qui nous a offert une petite virée sur la côte Pacifique et Half Moon Bay, quelques kilomètres au sud de la ville. En moins d’un quart d’heure on a tout de même aperçu baleines (surtout les évents et quelques queues), dauphins et lions de mer ! On a déjeuné en bord d’océan avant de repartir en ville pour s’offrir un tour de montagnes russes sur 29th Street et des vues sympas sur la ville depuis Billy Goat Hill. youmoussa nous a déposés et on a parcouru le centre de la ville.
 
Pacific 1

 
Dolores Park est un sympathique carré de pelouse avec vue imprenable sur la ville. Il paraît que les hommes aiment s’y mettre à poil mais je n’ai rien vu de tel. En même temps ce n’est pas étonnant puisqu’on est à la limite (à une maison bleue accrochée à la colline près) de Castro et du quartier gay. Et ils n’ont pas fait les choses à moitié : rainbow flag omniprésent et décliné autant que possible (passages piétons, street art…), noms des boutiques (quand Moby Dick côtoie Hand Job…), affichage vestimentaire et capillaire de la population…Moi j’ai trouvé ça plutôt sympa en fait.
On a enchaîné avec Buena Vista Park qui n’a pas tenu ses promesses puisqu’on n’a rien vu du tout à part des arbres et du brouillard.
Enfin on a atterri dans le quartier hippie Haight-Ashbury. Je ne sais pas comment c’était aux débuts du mouvements, je pense qu’à une époque j’aurais même pu trouver ça cool dans une version soft. Mais là je n’ai pas réussi à y voir autre chose qu’une bande de sous-merdes pathétiques. Des zombies dans des fringues dégueulasses. Faut espérer que leurs fonctions reproductrices soient endommagées. On a tout de même été au bout de Haight St pour aller voir le magasin de disques Amoeba Music aménagé dans une ancienne salle de bowling. Alors oui c’est grand et très très bien fourni mais j’ai été déçu de ne pas voir les anciennes infrastructures genre les pistes.
 
C’est complètement défoncés et sifflotant du Grateful Dead qu’on a pris le bus pour rentrer à l’hôtel.
 
Dolores Heights - Dolores Park  

 
Le Castro  
 
 
Le Castro - Waller St  

 
Haight-Ashbury - Haight St  

 
 
Jour 3 - Nous avons tenté une adresse pour le breakfast mais vu l’attente ça s’est terminé en délicieux combo Starbucks/CVS. Rassasiés nous avons pris la direction de l’Embarcadero pour y prendre des vélos à la journée. Je n’ai pas fait de comparatif, je suis directement passé par Blazing Saddles Bike Rentals & Tours, on trouve plusieurs comptoirs disséminés dans la ville.
 
J’imagine que l’on a fait le trajet le plus commun. Cela a commencé sous un épais brouillard le long de l’Embarcadero, à passer de pier en pier. Ca se fait bien même s’il faut composer avec la circulation et le tram. Sur le chemin il y a des points d’intérêt comme le sous-marin USS Pampanito à visiter et le Musée Mécanique (oui oui c’est bien le nom en VO) mais on a tracé. Après un col de première catégorie menant à Fort Mason on finit par arriver à l’insu de son plein gré au Palace of Fine Arts Theatre construit en 1915 à l’occasion de l’exposition internationale de Panama-Pacific. C’est joli même sous un ciel tout blanc et le bassin abrite divers oiseaux et tortues.
On arrive ensuite dans Presidio, espace boisé où les cuisses ont tendance à chauffer. Ici encore on est passé devant le Walt Disney Family Museum sans s’arrêter. De manière générale je ne m’intéresse que très rarement aux musées, je n’ai pas une assez longue capacité de concentration, je décroche vite. Et j’aurai tout le temps d’aimer ça plus tard.
 
Alcatraz  

 
Palace of Fine Art  

 
On s’est rapproché au fur et à mesure de l’objectif principal de l’expédition, le Golden Gate Bridge. C’est évidemment le plus célèbre pont du monde, inauguré en 1937. il y a beaucoup à dire tant sur ses caractéristiques que sur sa construction mais pour faire court c’est un pont suspendu à 67 mètres au-dessus de l’océan (230 mètres de hauteur pour les tours) sur une longueur totale de 2737 mètres (dont 1280 mètres entre les deux tours). Sans surprise la construction a été motivée par l’optimisation des échanges avec l’autre côté de la baie. Enfin on peut se demander si les américains l’aiment vraiment ce pont, tant Hollywood s’applique à le détruire dans un film sur deux.
Les vues s’enchaînent donc jusqu’à arriver au pont proprement dit. Deux voies allouées aux piétons et vélos sont disposées de part et d’autre de la route. Le sens de la traversée est imposé pour les vélos et c’est côté océan que nous avons roulé. Il n’y a rien à raconter, ça souffle pas mal et c’est très bruyant. La route vers Sausalito est l’occasion d’enchaîner les points de vue, de ruiner les freins des vélos et de se cramer les cuisses une dernière fois. Quant à Sausalito, pour le peu que j’en ai vu, c’est un bled charmant et agréable quoique gangrené par les grossières boutiques à touristes.
 
Le retour vers San Francisco a tourné au sketch. Nous avions choisi l’option ferry. Attente de deux heures pour embarquer (alors que certaines rotations partaient à moitié vides…), sprint sur l’Embarcadero pour rallier le dépôt de retour avant la fermeture, roue prise dans le sillon du tram et déraillement puis rattrapage in extremis pour ne pas se vautrer salement et pour finir le taxi du retour qui pour faire la conversation dit avoir vu à mon pif que j’avais des origines. Je pense que le mec cherche toujours son tip.
 
Cette petite balade de neuf heures nous a coûté 100 dollars pour deux, assurance et retour en ferry compris.
 
Golden Gate Bridge  

 
Golden Gate Bridge  

 
Golden Gate Bridge

 
Golden Gate Bridge

 
Alcatraz & San Francisco

 
Tout s’est bien terminé puisque nous avons dîné chez Akiko’s Sushi Bar sur Union Square. C’est une putain de tuerie même si sans surprise c’est cher et peu copieux. Attention c’est très petit et il est recommandé de réserver.  
 
 
Jour 4 – Cette fois on a anticipé et on ne s’est pas pointé trop tard au Honey Honey, un breakfast très réputé sur Union Square. Après une petite demi-heure de queue on a pu choisir parmi les très nombreuses options affichées sur d’immenses ardoises. J’ai opté pour le Sunrise Burrito et c’était délicieux. Je suis sorti du resto en roulant et ma copine a joué les Sisyphe.
On a consacré la matinée à aller au magasin REI pour acheter une tente et quelques fournitures de camping. On a fait l’aller à pieds pour profiter au mieux des plus beaux quartiers de la ville, Tenderloin et South of Market : on y croise encore plus de pauvres, camés et fous que dans le reste de la ville. Evidemment certains ont toutes les options. C'est bien glauque.
Le retour a été l’occasion de faire un peu de shopping sur Union Square le temps que le soleil fasse son apparition en début d’après-midi.
 
Nous sommes alors allés nous balader dans la ville sans réel but. Après un nouveau passage par Chinatown nous avons pris Columbus Avenue qui longe un minuscule Little Italy. Je ne sais toujours pas pourquoi on ne s’est pas envoyé une bonne pizza. On longe également North Beach et c’est l’occasion de passer par deux points d’intérêt de la ville. D’abord Sentinel Building, un des plus vieux monuments de la ville, et la vue toute en contraste avec la Transamerica Pyramid. Le Vesuvio Cafe, un peu plus loin, est un symbole de la Beat Generation. Il a été fréquenté par des écrivains dont Jack Kerouac mais également Bod Dylan ou Francis Ford Coppola.
En remontant l’avenue on tombe sur Lombard Street et fatalement nous sommes allés voir la plus célèbre portion de la plus célèbre rue de la ville (du monde ?). Et fatalement c’était noir de monde, des agents étaient postés pour fluidifier la circulation entre les piétons au sommet des lacets. C’était infernal.
Nous avons fini par redescendre vers la baie pour y trainer un peu.
 
Chinatown - Portsmouth Square  

 
Chinatown - Grant Avenue  

 
Chinatown - Grant Avenue  

 
North Beach - Vesuvio Cafe  

 
Russian Hill - Depuis Lombard Street  

 
En fin de journée nous avons retrouvé youmoussa qui nous avait donné rendez-vous pour se faire l’un des plus beaux rooftops de la ville, le Top of the Mark. L’occasion de se faire cocktails et petits fours en admirant le coucher de soleil sur la ville. Monsieur semble avoir ses entrées, il nous a dégotté une super place côté fenêtre.  
 
Top of the Mark  

 
Top of the Mark  

 
Vu ce qu’on s’était mis la veille on n’a pas eu d’autre choix que de retourner chez Akiko’s.  
Enfin je suis allé récupéré ma mère tout juste arrivée de Paris. Cela a marqué la fin de la première partie en couple du voyage. Et la fin de notre petite visite de San Francisco.

Jour 5 - J’avais hâte de commencer la partie road trip du séjour et c’est avec des fourmis dans les jambes que j’ai été chercher la voiture au petit matin sur O’Farrell St. On m’a fourgué un Ford Escape 2017, rien de très excitant. Et même pas 4WD même si je n’en aurais certainement pas besoin. J’ai fait douze fois le tour du secteur de l’hôtel le temps de m’y retrouver dans les rues à sens unique, on a chargé à ras bord le coffre et on a pris la route. On a bien essayé de faire quelques vues du Golden Gate une fois celui-ci traversé mais le ciel était trop bouché. Pas de soucis, c’est d’autant plus vite que j’ai pu prendre la 101 et enfin filer vers le nord. Et retrouver un grand soleil au bout de cinq minutes de route.
 
 
                    Redwood National and State Parks (feat. Avenue of the Giants)
 
 
Cet ensemble de parcs protège ce qu’il reste d’une grande forêt primaire qui s’étendait sur toute la côte nord de la Californie. Les parcs d’états ont été créés suite à l’action d’organismes de protection, dans les années 1920, alors que la forêt était surexploitée depuis des décennies. Le parc national a lui été créé en 1968. A cette date plus de 90% de la forêt avaient été perdus. C’est une forêt humide (précipitations abondantes en hiver, brouillard et condensation en été) et il y fait plutôt frais toute l’année. Autrement dit, c’est bien bien vert.
La star locale c’est le California Redwood (Sequoia sempervirens, séquoia à feuilles d’if), conifère originaire de Californie. C’est le plus grand arbre du monde (il dépasse les 100 mètres) et parmi les plus massifs, en plus d’une longévité exceptionnelle (plus de 2000 ans pour les plus vieux).
 
Sur la route du parc, après quatre heures de voiture et peu avant d’enfin retrouver la côte Pacifique, un panneau propose de bifurquer pour prendre la route alternative 254 autrement appelée Avenue of the Giants. Il s’agit de plus ou moins longer la 101 mais en pénétrant un peu plus avant dans la forêt. C’est l’occasion de se rapprocher des séquoias grâce aux quelques très courtes marches proposées (j’ai fait Nature Grove et Founders Grove) mais très honnêtement je n’ai pas été emballé du tout. D’une part parce que je ne suis pas spécialement fan des forêts tempérées, je préfère être à ciel ouvert. D’autre part parce que j’ai déjà visité un autre parc de Californie, Sequoia National Park, qui abrite un autre séquoia autrement plus impressionnant, le séquoia géant. En revanche il faut avouer que la route en elle-même, serpentant entre les arbres, est par moments superbe.
 
Avenue of the Giants  

 
Avenue of the Giants  

 
Avenue of the Giants  
 
 
Le retour vers l’océan et Trinidad, petit port paumé mais mignon, nous a condamnés au retour du brouillard.
Nous avons dîné au restaurant du Cher-Ae Heights Casino and Bingo. Je ne savais pas ou plus que les casinos étaient autorisés en Californie. La vue sur l’océan était sympa, surtout que le brouillard s’est levé pour le coucher de soleil. En revanche la bouffe était absolument dégueulasse, je n’ai pas été bout de mes pâtes.
Le View Crest Lodge, un peu plus au nord, est un hôtel très correct. J’ai eu la chance d’avoir une terrasse avec vue sur l’océan le brouillard. Heureusement il restait l’air iodé et le bruit des vagues et des cris des lions de mer. Il est également situé tout près de Patricks Point State Park qui offre de belles vues sur l’océan et un accès à Agate Beach.
 
 
Jour 6 – Après un solide petit-déjeuner à Trinidad nous avons fait la route brumeuse vers le parc, toujours sur la 101, jusqu’au Prairie Creek Visitor Center. J’y avais identifié plusieurs courtes marches pour un total de quelques kilomètres : Footprint Hill Trail, Big Tree Circle et Cathedral Trees. Presque tout se passe à couvert et le décor, la forêt, alterne entre le quelconque et le très joli. Un des arbres à voir est donc Big Tree qui, âgé de plus de 1500 ans, affiche 89 mètres de hauteur et près de 6.70 mètres de diamètre.
Sans être géniales ces petites marches m’ont bien plus emballé que celles de Avenue of the Giants. De retour au centre nous avons pu observer, au loin, quelques élans plus tellement sauvages.
 
Redwood National Park - Big Tree  

 
Après un premier échec pour aller sur un point de vue côtier (route fermée) et mon renoncement à faire la grosse randonnée du parc (Miner’s Ridge & James Irvine Loop Trail) devant la joie affichée par mes compagnes de voyage, nous avons pris la direction de la partie côtière du parc, Gold Bluffs Beach. J’étais frustré mais d’un autre côté c’était une façon d’aller voir l’océan sans se coltiner dix kilomètres de forêt. Nous avons été jusqu’au bout de la route longeant la plage en passant plusieurs gués jusqu’à Fern Canyon. C’est le coin le plus connu du parc et c’est superbe. Après une petite marche on arrive à un étroit passage creusé dans la montagne. Les troncs d’arbres couchés et les gués s’enchaînent, les murs sont recouverts de fougère (fern) dégoulinante. Le chemin fait une boucle et on prend un peu de hauteur. J’ai adoré passer du temps dans ce décor qui a d’ailleurs servi à certaines scènes de Jurassic Park : Le Monde Perdu.  
Nous avons ensuite profité de la magnifique plage et du Pacifique dans toute sa splendeur sous un grand soleil.
 
Redwood National Park - Fern Canyon  

 
Redwood National Park - Fern Canyon  

 
Redwood National Park - Fern Canyon  

 
Redwood National Park - Gold Bluffs Beach  

 
Redwood National Park - Gold Bluffs Beach  

 
Nous avons dîné au Larrupin’ Cafe, vraiment excellent.
 
 
Jour 7 – En voilà une belle journée de merde. La veille au soir nous avions trouvé une brèche de quelques centimètres sur le  flanc d’un des pneus. Sur le coup je n’ai pas vu le problème, ça avait l’air bénin. La nuit portant conseil on a décidé de tout de même faire vérifier. Après un dernier passage à Patricks Point, c’est passablement énervé par ce contretemps que j’ai pris la route du centre Alamo le plus proche, l’idée étant d’essayer de changer de voiture. Il semble que je me sois un peu trop laissé aller puisque c’est sur la 101 South juste après Trinidad que ma copine m’a fait remarquer la voiture de flics dans le rétro. Le temps qu’il vérifie mes papiers je me suis fait à l’idée que ça allait plutôt mal se passer mais contre toute attente il ne m’a donné qu’un avertissement. Pourtant je lui avais bredouillé les pires excuses possibles : c’était en descente et j’étais pressé d’aller faire vérifier mon pneu sur le point d’éclater. Je ne sais pas si cette tentative foireuse de diversion a marché mais au final je suis reparti tranquillement avec en prime l’adresse d’un garage au cas où.
J’avais tout de même été contrôlé à 83mph retenus contre 65 autorisés.  
 
La minuscule agence Alamo du coin m’a jeté et j’ai fini au garage où j’ai perdu plus de deux heures et 200$ pour le changement de pneu. J’ai finalement reçu le remboursement (c’était pris en charge par l’assurance) mais bon ça a un peu été la triple peine cette histoire, voire la triple péné : le temps perdu sur place, les frais lors du paiement au garage et enfin le remboursement exclusivement par chèque sur lesquels tous les frais bancaires du monde s’appliquent.  
 
Toutes ces péripéties ont évidemment chamboulé mon programme. J’ai dû faire une croix sur une dernière balade entre les séquoias dans une autre section du parc. J’aurais également aimé emprunter une route un peu sauvage pour repartir vers l’est, Bald Hills Road. Enfin j’ai estimé que je n’aurais plus assez de temps pour effectuer une visite décente de Mount Shasta (voir ci-dessous). Je n’ai jamais réussi à le recaser quelque part malgré tous mes efforts.
Nous avons donc fait la longue route vers Red Bluff (qui n’a d’intérêt que comme ville étape) en passant par la 299 et ses magnifiques sections dans Shasta Trinity National  Forest.
 
 
                    Lassen Volcanic National Park
 
 
Vous visualisez quoi en pensant à l’ouest américain en général et à la Californie en particulier ? Des plages et falaises sauvages assaillies par le Pacifique, des déserts arides, des forêts qui souvent brûlent, des séquoias géants, des canyons un peu plus loin, des plateaux déchiquetés à perte de vue, la Sierra Nevada etc. OK avec tout ça mais il me semble dorénavant impératif de rajouter…les volcans ! La Chaîne des Cascades s'étend face à la côte Ouest de l'Amérique du Nord, de la Californie à la Colombie-Britannique au Canada. Sa naissance a principalement commencé il y a 36 millions d’années par subduction. Ce type de rapport entre deux plaques est propice au volcanisme et ça n’a pas loupé : 26 volcans sont disséminés tout le long de la chaîne, constituant l’Arc Volcanique des Cascades, partie intégrante de la Ceinture de Feu du Pacifique. Mount Shasta, donc, est un volcan potentiellement actif et le deuxième plus haut sommet de l’arc du haut de ses 4321 mètres. Il me plaisait bien parce qu’il semble sortir d’un peu nulle part. Ce sera pour la prochaine fois. J’ai parcouru l’arc du sud au nord et c’est tout naturellement (bien aidé par les circonstances) que j’ai commencé par le plus méridional des volcans, Lassen Peak. Ca tombe bien, il a un parc national rien qu’à lui depuis l’éruption de 1915. Attention, coup de cœur. Avec finition.
 
 
Jour 8 - La route vers l’entrée sud du parc est un peu longue, surtout à cause des travaux et de la circulation alternée. J’ai adoré une section traversant un champ d’herbe jaunie et constellé de petites pierres noires, ça rendait vraiment bien. J’imaginais une pluie de projectiles lors de la dernière éruption mais ça n’a peut-être rien à voir.
 
C’est à l’entrée sud du parc que l’on trouve le grand visitor center. Ensuite, classiquement, on suit la route principale armé d’une carte.
Notre premier arrêt s’est fait à Sulphur Works où se trouvent fumerolles et boues chaudes juste sur le côté de la route, il n’y a pas à marcher. Un panneau explique succinctement que l’eau, surchauffée en vapeur par le magma tout près, s’immisce à travers la terre fracturée. De mémoire je n’avais jamais vu de près ce genre de phénomène, c’était sympa. Pour ceux qui souhaitent se chauffer les jambes une randonnée courte mais sportive part vers Ridge Lakes. Si j’avais été seul je l’aurais mise au programme.
Le premier objectif principal de la journée se trouvait un peu plus loin. Nous nous sommes garés au parking du départ du sentier pour Bumpass Hell mais nous avons vite compris que quelque chose clochait, nous étions seuls. J’avais souvent été mis en garde sur les risques de fermeture à cause de la neige (à ce point là on est à 2490 mètres d’altitude), même en plein mois d’août, mais vu le temps et la température je n’y croyais pas. C’était décevant parce qu’on m’avait tellement parlé de ce lieu que j’étais devenu vraiment curieux. J’aurais pu ignorer l’interdiction mais ce n’est pas mon genre d’outrepasser le règlement.
Nous avons repris la voiture pour rejoindre l’objectif principal de la journée en passant par des lacs de montagne dont le très beau Lake Helen.
 
Lassen Volcanic National Park - Sulphur Works

 
Lassen Volcanic National Park - Sulphur Works

 
Lassen Volcanic National Park - Lake Helen & Lassen Peak

 
Lassen Peak est un volcan actif culminant à 3187 mètres d’altitude. Son volume, 2km³, en fait un des plus grands dômes de lave du monde. Son ascension et le retour ne présentent aucune difficulté technique (7.4km, +615m, 3187m) et je l’ai évidemment cochée dans la liste des choses à faire. La randonnée n’est pas exactement confidentielle, le parking est très grand, le sentier encombré. Alors au début ça à fait tout drôle parce que mine de rien on commence à marcher à plus de 2500 mètres d’altitude alors que la veille nous étions encore à la plage. La montée se fait bien et les vues, sans être grandioses, sont très agréables malgré le voile persistant. Le sentier est parsemé d’explications sur la géologie, la faune et la flore spécifiques à chaque section du parcours. Il restait pas mal de neige sur les flancs et nous avons croisé des skieurs en transe. Après un impressionnant névé et une dernière section très raide où les mains sont nécessaires le sommet s’offre enfin. Un très agréable souvenir partagé avec ma copine dont c’était la première ascension de cette envergure.
il faut compter 3 heures de marche à un bon rythme.
 
Lassen Volcanic National Park - Lassen Peak  

 
Lassen Volcanic National Park - Lassen Peak  

 
Lassen Volcanic National Park - Lassen Peak  

 
Lassen Volcanic National Park - Lassen Peak  

 
Lassen Volcanic National Park - Lassen Peak  

 
Nous avons ensuite continué la route vers le nord mais l’intérêt est plus limité que dans la partie sud. La seule partie notable est Devastated Area….un gros amoncellement de cailloux. Tout près de la sortie se trouve Reflection Lake d’où on doit pouvoir attraper le reflet de Lassen Peak sur l’eau mais j’ai pas été foutu de trouver le bon spot, pas franchement aidé par un peu de fatigue et une grosse dose de mauvaise volonté.
Il a alors été temps de prendre la route de Burney, un bled tout en longueur sur la 299 mais bien fourni en services.
 
 
Jour 9 – Nous avons décidé de consacrer une deuxième journée tranquille au parc mais avant nous avons fait un détour par les Burney Falls. Je me répète mais je suis toujours méfiant avec cette appellation servie à toutes les sauces, je me suis souvent retrouvé face à de simples ruisseaux chutant de quelques mètres. C’est donc fébrilement que je suis me suis acquitté des 10$ de droits d’entrée du McArthur-Burney Falls Memorial State Park. Les chutes sont à quelques mètres de marche du parking et on peut rejoindre leur base par un petit chemin. Et j’en ai pris plein les yeux, je ne m’attendais vraiment pas à ça dans le coin ni à cette période de l’année. Une fois en bas on se retrouve face à un mur de 35 mètres de hauteur et 76 mètres de large. Alors non, ce n’était pas un rideau complet même si le débit était déjà très impressionnant (d’ailleurs je suis très curieux de voir ce que ça donne au printemps). Cela vaut clairement le détour et il existe plusieurs sentiers ainsi que des aires de pique-nique.
 
Burney Falls

 
Burney Falls

 
Burney Falls

 
Nous avons ensuite repris la route du parc avec une seule idée en tête, faire Bumpass Hell malgré tout. J’avais eu l’info la veille qu’un autre chemin y menant était lui ouvert alors on a sauté sur l’occasion. Il s’agit de partir depuis Kings Creek Picnic Area (8.4km, +365m, 2531m). Après un peu plus d’un kilomètre quasi à plat on arrive au joli Cold Boiling Lake qui tire son nom des quelques bulles qui apparaissent ça et là. C’était un spot parfait pour prendre son déjeuner malgré des mouches particulièrement agressives. Ensuite les choses sérieuses commencent et ça monte non-stop jusqu’à la fin. J’ai adoré cette ascension à découvert à flanc de montagne, alternant entre champs de fleurs, gués et boue, passages boisés et belles vues sur les lacs. Mais alors ce n’est rien comparé à ce qui suit. D’abord on sent les effluves de souffre en même temps que le décor change et prend des teintes plus colorées. Finalement, après une dernière montée, on arrive sur la crête qui surplombe Bumpass Hell à proprement parler. Et là , sur quelques centaines de mètres carrés seulement, c’est la totale : terre multicolore, boues chaudes et bouillonnantes, fumerolles, lacs bleus surchauffés et acide, un ruisseau, une piscine naturelle surélevée…Et un peu de neige sur les hauteurs pour parfaire le tableau. On peut toujours pester sur les passerelles qui enlèvent un peu au côté brut mais cela reste génial de se rapprocher et d’évoluer à quelques mètres de ces phénomènes géothermiques. C’est vraiment un coin à part, une anomalie comme on aimerait en voir plus souvent. On y resterait bien si les effluves ne finissaient pas par prendre légèrement la tête.
Pour l’anecdote le lieu est nommé d’après le pionnier Kendall Vanhook Bumpass qui a mis les pieds dans le coin dans les années 1860s et s’est cramé les jambes.
 
Lassen Volcanic National Park - Bumpass Hell  

 
Lassen Volcanic National Park - Bumpass Hell

 
Lassen Volcanic National Park - Bumpass Hell

 
Revenus en bas nous avons traîné dans le parc quelques temps avant d’en repartir pour de bon et passer une seconde nuit à Burney.
 
 
Jour 10 - Frustré par l’échec Mount Shasta, j’avais décidé de me lever tôt et de partir en solo pour ne pas rayer un autre objectif que j’avais identifié de longue date. Résultat j’ai passé trois des plus belles heures de ma vie de randonneur, un plaisir incroyable de bout (tout rouge) en bout (tout dur). Cinder Cone, situé dans la partie nord-est de Lassen Volcanic National Park, est donc un volcan endormi de type cône volcanique. Il affiche une proéminence de 213 mètres et a façonné tous les alentours lors de sa dernière éruption, probablement fin du XVIIème siècle. Il est constitué de scories volcaniques éjectés durant l’éruption puis déposés à nouveau.
 
Cela m’avait beaucoup manqué de débuter une journée sous les étoiles. L’enchantement a commencé sur la route puisqu’en jetant un œil dans le rétroviseur au détour d’un virage j’ai aperçu Lassen Peak et son sommet enneigé rougis par les premiers feux du soleil. Je n’ai pas eu d’autre choix que de m’arrêter et prendre la photo d’ouverture de ce compte-rendu. Quelques drifts sur une large route de graviers (j’ai failli me manger un arbre), un peu d’énergie pour la randonnée et j’ai commencé à marcher (7.6km, +340m, 2105m).
Ça commence dans la forêt en bordure de Butte Lake et le long d’un haut mur de lave. Puis les arbres se font de plus en plus rares et le cône se dévoile dans toute sa splendeur. Il est vraiment magnifique, sombre et tout en contraste avec le décor. En s’approchant on devine sa composition et on appréhende un peu mieux ses dimensions. Deux chemins mènent au sommet et j’ai choisi la face nord, la plus raide. L’ascension est courte mais terrifiante : d’abord parce que la pente moyenne est d’à peu près 34% mais aussi parce que le terrain est meuble, comme à la plage. L’un dans l’autre j’étais constamment capot ouvert. C’est durant l’ascension qu’apparaît Lassen Peak sur la droite, 16 kilomètres plus loin mais toujours imposant. On finit par arriver au sommet et on découvre le cratère affublé d’un double rebord, conséquence de fluctuations dans l’activité volcanique récente. Je ne suis pas descendu dans le cratère, j’ai estimé l’intérêt limité. Je me suis donc baladé sur les bords magnifiquement colorés du volcan et j’ai découvert les Painted Dunes en contrebas, toutes en rondeurs et couleurs magiques. A côté on trouve les sombres Fantastic Lava Beds issus des éruptions du volcan. Plus précisément la lave s’est écoulée depuis la base. J’ai longuement arpenté ce décor de rêve avant de me résoudre à descendre par la face sud-ouest. C’est sacrément casse-gueule tellement c’est raide. Alors on arrive au milieu des Painted Dunes avec Lassen Peak en fond. J’ai profité un peu et ai repris le chemin vers la forêt. Cerise sur le gâteau, je n’ai jamais croisé personne jusqu’au retour près du parking.
Ai-je déjà fait une plus belle randonnée courte dans ma vie ? Je ne sais pas, même à froid deux mois plus tard.  
 
Lassen Volcanic National Park - Cinder Cone

 
Lassen Volcanic National Park - Cinder Cone

 
Lassen Volcanic National Park - Cinder Cone & Lassen Peak

 
Lassen Volcanic National Park - Cinder Cone & Lassen Peak

 
Lassen Volcanic National Park - Painted Dunes & Lassen Peak

 
Lassen Volcanic National Park - Painted Dunes & Lassen Peak
 
 
La suite de la journée a été bien moins excitante. A commencer par la longue route pour rejoindre le très isolé Lava Beds National Monument.
 
 
                    Lava Beds National Monument
 
 
A environ une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Mount Shasta se trouve Medicine Lake, un volcan bouclier (large et pas très haut) actif depuis 500 000 ans. Ses éruptions ne sont pas explosives et ses flancs sont façonnés coulées de lave après coulées de lave. On parle tout de même aujourd’hui de plus de 600km3 de dépôts et Lava Beds National Monument en est une partie, sur le flanc nord-est. La grande spécificité du coin est le réseau de grottes ou plus exactement de tunnels de lave (on parle aussi de tubes de lave) rendus visitables. Vous pouvez ranger casques et frontales, ça va aller vite.
 
Le Visitor Center est comme d’habitude bien fichu et présente efficacement les lieux. Les rangers font bien leur boulot informatif et les casques et lampes torches sont fournis gratuitement.
L’essentiel des grottes est disséminé le long d’une boucle d’environ deux kilomètres, Cave Loop Road. Elles sont classées par difficulté suivant qu’il faille ramper, se faufiler ou juste marcher normalement. On a choisi de faire deux simples pour commencer : Sentinel Cave et Skull Cave. Pour moi la première n’a aucun intérêt. Skull Cave, un peu plus loin après la boucle, est sympa dans la mesure où elle descend profond et la baisse de température est bluffante. Le sol au fond est gelé (par juste glissant, il y a une épaisse couche de glace) alors que dehors on ne devait pas être loin des 35°C. Mais à part ça…Je crois que, par expérience, les grottes ne sont pas du tout mon truc. On a unanimement décidé d’arrêter là et de repartir après moins d’une heure sur les lieux. Si j’avais été seul j’aurais tout de même bien grimpé Schonchin Butte, un autre cône volcanique, mais j’ai bien senti que ce n’était même pas la peine de l’envisager.
Sur la route vers la sortie nord on a eu le droit à quelques points de vue complètement gâchés par un ciel très voilé.
 
C’est sous un ciel de plus en plus voilé que nous avons continué plein nord pour finalement quitter la Californie.
 
 
Oregon, the Beaver State
 
 
Plus on avançait plus il devenait clair que le ciel n’était pas simplement voilé ou brumeux. C’est en arrivant à Shady Cove où nous avons passé la nuit que j’ai eu confirmation que plusieurs feux de forêt étaient actifs dans les environs. Il y en avait même un à proximité immédiate de Crater Lake mais le parc restait ouvert à 95%. J’avais tout de même des doutes sur la visibilité une fois arrivé en haut.
Le Shady Cove Inn est correct même si le petit-déjeuner compris est infâme. Le cadre est vraiment superbe, la Rogue River s’écoule juste à côté.
 
 
Jour 11 - Allez,  direction Crater Lake sous un ciel apparemment bien dégagé.
 
 
                    Crater Lake National Park
 
   
Alors que les merveilles géologiques de l’ouest sont les conséquences de millions d’années de processus souvent lents, l’histoire de Crater Lake est elle très récente. Il y a environ 7700 ans, Mount Mazama ne s’est pas contenté de rentrer en éruption, il a littéralement explosé et recouvert de cendres tout l’ouest américain. Sa chambre magmatique s’est effondrée pour former une immense caldeira d’approximativement 53km². Dans le processus le volcan a perdu 1600 mètres de hauteur. L’activité volcanique a dans un premier temps continué et des dépôts de cendres et laves ont partiellement rempli la caldeira. Puis, quand tout s’est calmé, la pluie et la neige fondue ont progressivement formé le lac dit la surface est à 1883 mètres d’altitude. Loué pour la pureté de son eau il est aujourd’hui d’une profondeur maximale de 594 mètres.
C’est autour de cette petite merveille (en fait c’est tout le volcan au sens propre du terme qui est inclus) que le parc national a été créé en 1902.
 
Et c’est sous un ciel d’un bleu parfait que nous sommes arrivés sur Rim Drive, la route qui fait tout le tour du cratère. J’essaie généralement de ne pas voir trop de photos des coins que je vais visiter et j’ai été conforté dans ce choix. Je savais ici parfaitement ce que je verrais et je n’ai pas été plus impressionné que cela. Attention, ça reste magnifique hein.  
Après un bref débat nous avons choisi de nous attaquer à Garfield Peak (5.3km, +328m, 2474m) plutôt qu’au plus haut sommet du parc, Mount Scott (2723m). J’avais vraiment envie d’aller le plus haut possible mais comme il est un peu en retrait nous avons pensé que Garfield Peak offrirait des vues plus sympas. La montée est facile, le lac se dévoile au détour des virages. Personnellement j’ai préféré les vues intermédiaires à celle depuis le sommet.
 
Crater Lake National Park - Crater Lake & Wizard Island

 
Crater Lake National Park - Garfield Peak Trail

 
Crater Lake National Park - Crater Lake

 
Crater Lake National Park - Crater Lake

 
Les choses se sont vite gâtées. Le temps de redescendre et la visibilité avait déjà bien baissé. Je ne sais pais si les vents ont tourné ou si les feux ont repris de plus belle (ou les deux) mais on a vite plus rien vu. Ça ne m’a pas trop frustré car j’en avais déjà pris plein les yeux et je ne suis pas certain que les vues varient vraiment d’un endroit de la rive à un autre. J’ai simplement validé que je ne pourrais pas aller faire un tour sur Wizard Island même si j’avais identifié cette sortie (très chronophage) depuis longtemps. Pour rester optimiste toute cette fumée a donné une atmosphère vraiment particulière aux lieux, notamment à Phantom Ship, un affleurement rocheux, qui n’a sans doute jamais aussi bien porté son nom.
Enfin nous avons été dans un coin un peu en marge de Rim Drive voir ce qu’on appelle The Pinnacles. Des dépôts volcaniques peu denses ont été traversés en certains endroits par de la vapeur en sous-sol qui, en remontant, a cimenté le voisinage immédiat. L’érosion a ensuite fait son oeuvre et a naturellement tout dégagé sauf les parties cimentées. Ces espèces de pythons rocheux sont le résultat du mécanisme que je viens de brillamment décrire. C’est sympa.
Nous sommes finalement doucement rentrés sous une fumée épaisse.
 
Crater Lake National Park - Phantom Ship

 
Crater Lake National Park - The Pinnacles

 
 
Jour 12 - En arrivant à Crater Lake ce matin là nous n’espérions rien vu le ciel au réveil mais on voulait tout de même vérifier pour ne pas avoir de regrets. On est venu, on a rien vu, on s’est cassé.
Je n’étais pas trop mécontent de vite repartir car je redoutais la foule, la veille de l’éclipse, en prenant la direction du nord. La police prédisait l‘apocalypse sur les routes. Finalement tout s’est très bien passé et c’est les doigts dans le nez qu’on a atteint la zone de totalité. En chemin nous avons fait un arrêt dans le magnifique Smith Rock State Park un peu au nord de Bend et Redmond. Pour le coup c’était complètement blindé. J’imagine que beaucoup de monde envisageait ce spot pour voir l’éclipse mais il était interdit d’y camper ou d’y dormir et les forces de police étaient présentes en nombre pour faire respecter les consignes. C’est donc un endroit superbe et prisé des alpinistes pour les possibilités qu’il offre. On s’y est dégourdi les jambes un peu plus d’une heure sous un soleil de plomb avant de reprendre la voiture.
 
Smith Rock State Park

 
 
                    Madras - Eclipse du 21 août 2017
 
 
Les américains ont toujours le sens de la formule et l’ont pompeusement appelée Great American Eclipse. En fait l’appellation se justifie un minium. D’abord il s’agissait de la première éclipse totale à passer au-dessus du territoire continental depuis 1979. Surtout, l’ombre a traversé le pays dans une belle diagonale, depuis l’Oregon jusqu’à la Caroline du Sud. Enfin, et c’est sans doute ce qui leur a le plus plu, ils ont eu l’exclusivité de la phase de totalité, mis à part peut-être quelques îles. Ça a vraiment été leur éclipse.
 
Chemin de l'éclipse
 
 
Il n’a pas été difficile de choisir où l’observer. Je savais déjà que ce serait à l’ouest du pays, quelque part entre l’Oregon et le Wyoming. Il se trouve qu’elle était également observable chez mon frère dans le Nebraska. Mais bon. Ensuite, tous les sites ou presque dédiés à l’événement ont désigné Madras comme étant le lieu avec les meilleures perspectives question météo (située dans un désert en altitude - 683m, ciels cristallins en août, chaîne des Cascades protégeant des rentrées maritimes, …). Quitte à faire 10 000 bornes autant ne pas faire le malin et se fier aux probabilités même si ça n’était évidemment pas une garantie. Je m’étais posé la question du logement fin 2016 en quadrillant le territoire US avec des réservations annulables. En revanche je n’avais pas trouvé à Madras même (il fallait s’y prendre plus d’un an en avance pour ne pas claquer 2000$ par nuit) : j’avais des options à Eugene et Bend mais j’ai eu peur du monde sur la route au petit matin alors j’ai annulé et prévu d’improviser une fois sur place. Il se trouve qu’on a été quelques-uns à faire le même calcul.
 
En effet plus nous approchions de Madras plus la circulation s’intensifiait. Et en entrant dans la ville je me suis demandé si je ne m’étais pas trompé à la précédente intersection en prenant la direction du Darfour. Un immense terrain vague avait été converti en un non moins immense camping, à perte de vue. J’ai bien tenté de m’incruster dans Solar Town (puisque c’était son nom), mais évidemment tous les emplacements avaient déjà été réservés. En temps normal Madras compte 6800 habitants. Plus de 100 000 personnes venues du monde entier s’y sont donné rendez-vous pour l’occasion. J’avais de toute manière anticipé qu’on dormirait sauvagement sur un bord de route mais finalement nous avons trouvé un emplacement pour la voiture et la tente sur le parking du Inn at Cross Keys Station.
C’est sous un ciel complètement bouché que nous avons passé la soirée avant de monter la tente et tenter de dormir.
 
 
Jour 13 - 21 août 2017 - J'ai donc sorti la tête de la tente puis de mon cul vers 6h du matin, après une nuit calme mais très fraîche. Le soleil était sur le point de se lever dans un ciel parfaitement clair. Je pensais être dans les temps pour tranquillement chercher un chocolat chaud au Starbucks du Safeway mais je me suis retrouvé face à deux cent mètres de queue, entremêlée à celle pour les toilettes. Une fois tout le monde bien réveillé et les affaires remballées on a cherché un spot pour observer l’éclipse. Et j’ai trouvé exactement ce que j’espérais, un peu au nord de Madras près de Warm Springs, pile au centre de la bande de totalité : un décor naturel sans bâtiments, un bord de route pour facilement bouger au cas où, un peu surélevé et, surtout, une vue sur la plaine et le superbe Mount Jefferson en toile de fond, un volcan endormi de la Chaîne des Cascades culminant à 3199 mètres.
Alors l’attente a commencé et ça a été long.
 
Le ciel était encore parfaitement bleu lors du premier contact (lorsque la lune commence à grignoter le soleil) mais au loin il était blanc/jaune pâle, pollué par les nuages de fumée des incendies ravageant la Californie et l’Oregon. Et ça semblait se rapprocher. J’ai beaucoup angoissé dans l’attente de la totalité, mettant ainsi à mal la brillante théorie exposée à ma nana deux jours plus tôt (« en fait c’est pas si grave si on voit pas l’éclipse, ce sera un bon moteur pour d’autres voyages »). A moins d’un quart d’heure du deuxième contact (le début de la totalité) j’ai estimé que ça allait sans doute le faire et j’ai commencé à me relâcher un peu. Puis j’ai trouvé que la luminosité avait sacrément baissé un peu trop tôt. J’ai réalisé que je m’étais trompé d’heure pour la totalité, j’avais en tête 10h29 au lieu de 10h19. Ensuite tout a été très vite.
 
Normalement c’est ici que vous criez à l’imposture. Vous trouverez beaucoup de photos/vidéos de l’éclipse sur le net. J’ai choisi de n’en faire aucune pour profiter. Deux minutes c’est court et je ne voulais pas me disperser. Avec le recul je ne regrette pas mon choix. Je mets juste une photo du décor, prise juste après la totalité.
 
Mount Jefferson  

 
Tout a donc été très vite, trop vite :
- La lumière a continué à baisser mais a surtout radicalement changé, passant du presque classique crépusculaire au jaune tamisé quasi palpable. Une lumière inédite.
- A moins d’une minute de la totalité je me suis tourné vers Mount Jefferson. C’est de là que l’ombre de la lune arriverait. Et alors j’ai assisté à la plus incroyable des scènes, l’extinction de ce magnifique volcan en quelques secondes, laissant la place à une ombre se détachant sur un ciel orange et derrière une plaine encore éclairée.
- Je savais que dès lors il ne me resterait que 17 secondes avant la totalité (l’ombre se déplace à 1700km/h) alors j’ai regardé un peu la nuit manger la plaine et j’ai tourné les yeux vers le soleil. Il était encore éblouissant (il l’est même occulté à 99.9%) mais je ne  voulais pas manquer l’apparition de la couronne solaire une fraction de seconde après le deuxième contact.
- J’ai admiré la couronne solaire pendant presque toute la totalité (deux minutes et cinq secondes à cet endroit). On connaît tous les photos mais en vrai ça n’a rien à voir. C’est choquant pour l’esprit humain parce que des millions d’années d’évolution nous ont appris que le soleil ça brille et que quand il est levé il fait jour.
- J’ai à nouveau regardé Mount Jefferson pour le voir s’illuminer en fond d’une plaine noire. Encore une scène surréaliste.
- Enfin le troisième contact a eu lieu et le soleil a repris le pouvoir. Une occasion de se cramer une dernière fois la rétine.
 
J’ai pleuré comme un gamin tout du long. Je crois que ça a commencé quand j’ai compris que je m’étais trompé d’heure et qu’il ne restait que deux trois minutes à attendre. Le ciel était magnifique, rien n’est venu gâcher le moment, même pas ces déchets de hippies installés quelques mètres plus loin. Je ne me souviens pas avoir senti la baisse de température, je n’ai pas entendu la nature se taire. J’étais complètement dans mon truc. Je me suis rendu compte à quel point les choses avaient pour moi tendu vers ce moment : depuis des années que j’avais identifié ce voyage, depuis des mois de préparation, depuis des jours quand en conduisant je voyais la lune régulièrement changer de phase et que je me disais en souriant « putain tout est en train de se mettre en place ».
 
Je n’en suis pas super fier mais on a filé au nord dès la fin de la totalité pour éviter le plus possible les bouchons monstres à venir. Et nous avons tout de même subi de gros ralentissements dus en grande partie aux retours vers Portland de l’autre côté de la Chaîne des Cascades. Après Mount Jefferson l’objectif était un autre géant enneigé.
 
 
                    Mount Hood National Forest & Columbia River Gorge
 
 
Mount Hood est un volcan actif culminant à 3426 mètres, ce qui en fait le point culminant de l’Oregon. C’est le deuxième sommet de plus de 10 000 pieds le plus grimpé au monde derrière le Mont Fuji. Il n’a pas eu droit à son parc national mais rien de choquant, son environnement tout en forêts vallonnées est finalement banal. Cela n’enlève rien à son extraordinaire charisme.
 
Nous n’avons pas pu consacrer beaucoup de temps à l’endroit. J’avais prévu deux à trois petites marches mais nous n’avons pu en faire qu’une et j’ai choisi de grimper vers Mirror Lake (6.8km, +234m, 1271m). On a eu le lac mais pour le miroir faudra repasser. Comme pour tous les mirror/reflection/whatever lacs que j’ai faits durant le séjour, la faute à un vent omniprésent.  
Sur la route vers le nord nous avons eu d’autres superbes vues du volcan, il fait vraiment envie. Mais nous avons également eu des vues sur Mount Adams, un volcan endormi de l’état voisin, Washington, et qui affiche 3742 mètres. Jefferson, Hood, Adams…J’adore rouler entre ces géants qui toisent les alentours l’air dire “Toi je t’emmerde”.
 
Mount Hood & Mirror Lake  


 
Nous avons stoppé notre remontée à Cascade Locks, sur les rives de la Columbia River. Le Best Western Plus Columbia River Inn est vraiment bien, au bord du fleuve, sauf que son restaurant juste à côté est immonde. Je n’ai fini ni le dîner ni le petit-déjeuner.
 
 
Jour 14 - La grande particularité des gorges et de la Columbia River est qu’elles tranchent complètement la Chaîne des Cascades, c’est une belle discontinuité géologique. Les gorges ont commencé à se former en même temps que la Chaîne, classiquement par l’action d’érosion du fleuve. Mais un processus classique et si récent ne permet pas d’expliquer leur ampleur - on parle d’un maximum de 1200 mètres de profondeur sur 130 kilomètres. Voici le scénario qui tient actuellement la route (sous réserve que j’aie bien tout compris). A la fin de la dernière ère glaciaire il y a environ 15 000 ans, les contreforts du lac glaciaire Missoula à l’ouest du Montana ont lâché et c’est l’équivalent de la moitié du Lac Michigan qui s’est répandu vers l’ouest, sur deux à trois jours. Puis le lac s’est consolidé, à nouveau rempli puis vidé. On a les preuves d’au moins 25 occurrences du cycle sur une période de 2000 ans. Sachant qu’on parle de débits allant jusqu’à treize fois celui de l’Amazone et de vitesses de l’ordre de 130 km/h…
C’est également un haut lieu des sports nautiques en général et de glisse en particulier grâce à des conditions de vent stables sur toute l’année.
 
La rive sud des gorges abrite une flopée de cascades. Nous avons pris la Historic Columbia River Hwy, jolie route secondaire qui permet l’accès aux différents sites d’intérêt, pour rejoindre directement la plus grande cascade du coin avec 189 mètres de hauteur, Multnomah Falls. J’ai détesté. Encore au début c’était pas mal, rien de très spectaculaire mais ça passe. Une courte randonnée permet d’aller au sommet de la chute. Je l’ai faite en solo assez vite parce que ma copine ne se sentait pas très bien ce matin là. Le sommet ne présente aucun intérêt. En revenant en bas j’ai découvert un truc que je n’avais jamais vu, de véritables embouteillages sur le sentier. C’est bien simple je me suis plusieurs fois arrêté quelques secondes pour pouvoir franchir le pont. Sur le parking des dizaines de cars étaient garés, la place était noire de monde, les boutiques souvenirs et les stands de bouffe affichaient complet. Le tout à 10h30 du matin….On a filé avec soulagement. Quelques cascades et un point de vue quelconque (Vista House) plus loin, nous avons repris la I84 vers Portland puis la I5 vers le nord. Le temps de traverser Columbia River nous étions arrivés dans l’état de Washington, en route pour aller voir une vieille connaissance.
 
Columbia River Gorge - Multnomah Falls  

Washington, the Evergreen State
 
 
                    Mount Saint Helens National Monument
 
 
Mount Saint Helens était un fantasme de jeunesse.
Je devais avoir une dizaine d’années quand on m’a offert une VHS sur les volcans du monde, un documentaire présenté par le volcanologue Maurice Kraft. De mémoire il y avait sept ou huit séquences présentant chacune un volcan et précédées d’un titre d’accroche. Le Saint Helens était donc dans la liste et le titre disait « 27 000 fois Hiroshima ». Je l’ai instantanément aimé. C’est la célèbre éruption de 1980 qui était racontée.
C’est en préparant le voyage que j’ai réalisé que j’avais l’opportunité d’y aller et c’est devenu un des objectifs majeurs du parcours. Et je n’ai pas été déçu.
 
Début 1980 Mount Saint Helens est un volcan en sommeil depuis 123 ans. Il culmine à 2950 mètres et est appelé le Mont Fuji de l’Amérique pour sa ressemblance avec le volcan japonais.
Voici ce qu’on peut désormais voir en arrivant par le nord.
 
Mount Saint Helens

 
Ça ressemble pas trop au Mont Fuji hein.
Mi-mars 1980, des tremblements de terre sont enregistrés et conduisent à penser que du magma est en mouvement. Fin mars et début avril, des explosions de vapeur forment deux nouveaux cratères qui vont fusionner. On se rend compte fin avril qu’une partie du flanc nord du volcan s’est déplacée de 80 mètres, sans doute sous l’action du magma, formant une boursouflure. Et ça continue à un rythme affolant puisque mi-mai on estime que la déformation fait plus de 150 mètres. Début mai des éruptions mineures ont lieu mais le magma reste sous le volcan.
L’apocalypse a lieu le 18 mai lorsque suite à un tremblement de terre la face nord déformée s’effondre sous son poids. La suite sur la page wiki consacrée à l’événement. Au programme : le plus grand glissement de terrain de l’histoire, une nuée ardente filant à quasi Mach 1, de monstrueuses coulées de boue…Ca fout le vertige.
 
L’accès principal est donc au nord du volcan, au bout de la Spirit Lake Highway 504 qui s’achève au Johnston Ridge Observatory (d’après le géologue David A. Johnston qui compte parmi les 57 victimes de l’éruption et qui a dû assister, depuis cet endroit, à un truc incroyable avant de se faire proprement éparpiller par le souffle quelques secondes plus tard). Le Visitor Center est très instructif avec maquettes, chronologie des événements et animations à l’appui. La vue depuis la terrasse se suffit presque à elle-même tant l’impression donnée par le volcan est forte. Il trône à plusieurs kilomètres dans toute sa splendeur.  J’avais prévu de faire une grosse randonnée mais j’ai dû revoir mes objectifs à la baisse par manque de temps. Je suis parti plein est pour quelques kilomètres jusqu’à atteindre un point de vue intermédiaire mais compte tenu de l’immensité du décor la vue est plus ou moins toujours la même. Avec en plus le léger voile dans l’atmosphère on avait réellement l’impression d’être face à une immense toile de fond. J’aurais adoré aller jusqu’à Spirit Lake mais là encore j’aurais dû m’y prendre plusieurs heures plus tôt.
Je suis fan de cet endroit et j’y retournerai. Notamment parce qu’avec le permis qui va bien on peut faire le sommet.
 
Mount Saint Helens & Spirit Lake

 
Mount Saint Helens

 
Mount Saint Helens

 
Nous sommes partis à regrets avant le coucher du soleil pour s’enfiler quatre longues heures de route (qu’on peut facilement réduire à trois en ne se trompant pas de chemin) et rejoindre notre piaule au pied du parc national suivant.
Le Copper Creek Inn est un ensemble de petites cabines disséminées dans la forêt. Notre chambre était plutôt spartiate avec toilettes et douche dans un autre bâtiment à quelques mètres mais tout de même privées. On a un peu fait la gueule en arrivant en pleine nuit mais c’était au final très bien pour deux nuits. Le ciel nocturne y est époustouflant. Le petit restaurant sur le bord de la route est plutôt bon.
 
 
Jour 15 - Ce matin-là j’ai gracieusement accepté qu’on prenne notre temps (encore plus que d’habitude…..) puisque par ma faute nous étions arrivés très tard la veille. J’ai tout de même râlé pour qu’elles se dépêchent un minimum. Et on attaqué l’avant-dernier parc national du séjour.
 
 
                    Mount Rainier National Park
 
 
J’ai terminé ma tournée des géants avec le plus grand d’entre tous, Mount Rainier (4392 mètres, point culminant de l’état de Washington). C’est un volcan actif considéré comme un des plus dangereux au monde. La menace vient surtout des 26 glaciers majeurs (93km² pour 4.2km³) qui, en cas d’éruption, provoqueraient de catastrophiques lahars (coulées boueuses d’origine volcanique). C’est déjà arrivé à plusieurs reprises, notamment il y a 5000 ans, quand tout a été dévasté jusqu’aux sites actuels de Tacoma et du sud de Seattle. Et ça se reproduira. Aujourd’hui des millions de personnes seraient concernées.
Le parc national a été créé en 1899. Et le peu que j’en ai vu envoie dans tous les sens.  
 
On a beau être au pied du parc, la route est sur une première partie longue et pas forcément intéressante. Puis on arrive dans les environs de Paradise et Mount Rainier se dévoile complètement. C’est un beau bébé, il est massif et superbe. Sur la route j’ai eu la version dégagée mais le temps d’arriver au parking et de se garer, les nuages avaient déjà commencé à s’amonceler, bloqués au sommet. C’est dommage je n’ai pas de photo de la première version.
Nous avons décidé de nous lancer dans Skyline Loop Trail dans le sens des aiguilles d’une montre, avec des passages empruntés à Alta Vista Trail à l’aller et Golden Gate Trail au retour (8km, +570m, 2178m). La première section, notamment le passage sur Alta Vista, fait mal aux jambes, ça monte très fort. On ne retrouve plus de telles pentes par la suite. C’est une magnifique randonnée où les paysages se succèdent : prairies colorées, haute montagne, rochers, neige et somptueux glaciers, des ruisseaux partout…Encore une fois dommage que la vue n’ait jamais été totalement dégagée. Vraiment un incontournable.
 
Mount Rainier National Park - Skyline Loop Trail

 
Mount Rainier National Park - Alta Vista

 
Mount Rainier National Park - Skyline Loop Trail

 
Mount Rainier National Park - Skyline Loop Trail

 
Mount Rainier National Park - Skyline Loop Trail

 
Mount Rainier National Park - Golden Gate Trail

 
Dans les parcs nationaux de l’ouest il existe une phrase magique, une question qu’on aime autant poser que s’entendre poser. « Vous avez vu l’ours ? » J’avais eu la chance de voir un ours et ses trois oursons en 2006 à Yosemite mais depuis j’avais toujours échoué (excepté une improbable rencontre avec un ours noir sur les routes du Vermont en 2012). Cette fois-ci nous y avons donc eu droit même s’il était à plusieurs centaines de mètres. Il se promenait quelques mètres en contrebas d’un sentier plutôt fréquenté.
 
Mount Rainier National Park

 
En toute fin de la journée le ciel s’est dégagé et c’est sur la route du retour que je me suis aperçu que s’était formé un joli nuage lenticulaire au sommet. Je savais que les chances d’en voir un existaient mais j’ai tout de même été agréablement surpris. Malheureusement nous étions déjà bien descendus dans la vallée et l’angle de vue n’était pas optimal. J’ai longuement observé la scène avant de rentrer. Je ne le savais pas encore mais c’était la dernière vue rapprochée que j’aurais de Mount Rainier du séjour.
 
Mount Rainier National Park

 
Mount Rainier National Park

 
 
Jour 16 - Pour attaquer la journée je me suis laissé tenter par la spécialité du coin, la Blackberry Pie & Ice Cream. C’est à tomber par terre. J’ai rarement mangé un truc aussi bon. Dieu merci le traitement du diabète est bien pris en charge par la sécu.
En partant le ciel était chargé et il avait plu la nuit mais je restais confiant, ça semblait se dégager. Nous avions prévu de rouler dans le parc pour emprunter la sortie nord-ouest et profiter des panoramas. Vous l’aurez compris, nous n’avons absolument rien vu tant le ciel était bas. Nous avons simplement fait deux arrêts à Box Canyon (on peut y faire une très courte marche interprétative) et Reflection Lake (qui n’a rien reflété du tout).
 
Le reste de la journée s’est résumé à déposer ma mère à Seattle et à reprendre la route, en couple, vers l’ouest. Nous nous sommes autorisés une petite traversée en ferry entre Seattle et Bainbridge Island, pas forcément plus rapide (à cause de l’attente pour embarquer) mais tellement plus agréable.
Nous avons dormi à Port Angeles, petite ville côtière du nord de l’état et bon point de départ pour explorer le déjà dernier parc national du séjour.
 
Seattle

 
 
Jour 17 - La journée a commencé sous une lumière étrange à cause des résidus de cendre en suspension dans l’atmosphère mais tout s’est vite levé et le temps est resté au beau fixe.
 
 
                   Olympic National Park
 
 
Pour la fin du séjour j’ai longuement hésité entre les montagnes de North Cascades National Park et le retour vers la côte Pacifique. J’ai finalement choisi la côte, j’adore finir mes vacances au bord de l’océan pour me reposer. C’était également l’occasion de me promener dans le réputé Olympic National Park, à l’ouest de Seattle sur Olympic Peninsula. Le parc se vante de produire trois types de paysages très différents les uns des autres : de la moyenne montagne (le point culminant Mount Olympus, qui donne son nom au parc,  atteint 2432 mètres), une longue partie côtière parsemée de plages et, plus surprenant dans le coin, une forêt humide. Je ne sais pas si c’est la lassitude de fin de séjour, la comparaison avec les lieux précédents ou simplement un jugement objectif mais je n’ai pas été spécialement emballé.
 
Je pensais vraiment que les parcs du nord seraient un peu moins fréquentés mais je me suis visiblement trompé. Mount Rainier était blindé et Olympic encore plus. Je ne sais pas si l’éclipse a ponctuellement modifié les flux de voyageurs ou si c’est habituel. Le Visitor Center principal était donc noir de monde, notamment de campeurs venus chercher les boîtes de stockage pour éviter de titiller les narines des ours. Nous avons pris la route d’une des principales sections du parc, Hurricane Ridge. Comme je l’ai déjà dit le paysage ne m’a fait ni chaud ni froid et les courtes marches du secteur n’y ont rien fait. En fait les montagnes sont à 90% boisées, ça ne monte pas assez haut pour avoir de la vraie montagne à poil. Mount Olympus n’est pas impressionnant malgré son sommet enneigé.  
Nous avons décidé de partir après une petite limonade (la Dust Cutter c’est vraiment une tuerie, j’ai cherché à en commander sur Amazon). Nous avons pris la direction de l’ouest, en passant par le joli et rafraîchissant Crescent Lake. Nous avons fini cette première journée vers Sol Duc où nous avons fait la petite marche vers les décevantes [/b]Sol Duc Falls[/b]. Ceci dit l’endroit est plutôt plaisant. Les avertissements sur la présence d’ours sont omniprésents.
 
Olympic National Park - Hurricane Ridge

 
Crescent Lake

 
Olympic National Park - Sol Duc Falls

 
Il y a ceux qui travaillent dur pour s’offrir un salaire à peine décent. D’autres bossent sans forcer et sont plus que larges en fin de mois malgré un bon train de vie. On peut imaginer tout un tas de statuts intermédiaires jusqu’à ceux qui ont gagné le gros lot mais qui ont au moins fait l’effort de se bouger le cul pour jouer. Et il y a les autres, les petits malins, ceux qui se font tout offrir. Enfin il y a Forks qui appartient à la catégorie ultime, celle de ceux qui n’ont rien demandé à personne et qui se retrouvent du jour au lendemain assis sur une mine d’or. Ce bled paumé dans l’ouest de la péninsule n’avait absolument rien pour lui jusqu’au jour où l’écrivain Stephenie Meyer en a fait le lieu de l’action de son oeuvre Twilight. Evidemment les mecs ne sont pas fous et ont pleinement profité de l’occasion (même si je pensais vraiment que ce serait plus visible encore). Pour l’anecdote l’auteur n’avait jamais mis les pieds à Forks et avait juste cherché un endroit où il fait globalement un temps pourri toute l’année. N’ayant jamais lu les livres ou vu les films j’ai été plutôt imperméable à tout ça. Ah, et nous avons eu un temps formidable et le coucher de soleil sur First Beach était glacial mais beau.
 
La Push - First Beach

 
La Push - First Beach

 
 
Jour 18 - Avec le temps au beau fixe nous avons décidé de nous reposer sur les plages du coin. Rialto Beach, juste à côté de First Beach, permet une marche (glaciale quand le vent du large s’y met) jusqu’à Hole-in-the-Wall. Dis comme ça c’est impressionnant, pourtant ce n’est qu’une petite arche tout ce qu’il y a de plus banal. J’aurais vraiment dû me fier au nom, un simple trou. C’était tout de même l’occasion de tremper les pieds dans l’océan gelé et d’approcher ces grands blocs rocheux posés au bord de la plage et communs aux littoraux de l’Oregon et Washington. Ces « stacks » (en VO) sont d’origine volcanique (la lave s’est jetée dans l’océan, du basalte s’est formé, l’océan s’est retiré et l’érosion a pris le relais). Enfin nous avons furtivement aperçu un magnifique aigle blanc.
 
Un peu plus au sud on trouve Second Beach accessible après deux petits kilomètres en forêt. Ici comme un peu partout dans le coin on est frappé par la multitude de troncs jonchant la plage. Si j’ai bien compris la voie maritime a longtemps été le mode de transport privilégié à la grande époque de l’exploitation de la forêt. A chaque incident dans la chaîne de transport, tempêtes incluses, des troncs ont dérivé et se sont échoués sur les plages. D’autres arbres ont naturellement été happés par l’océan. Tous ces débris sont à la fois un danger pour la sécurité et un formidable habitat pour une multitude d’espèces, surtout d’oiseaux. Des programmes de nettoyage des débris en général sont en cours.
Les troncs sont aussi utiles pour le nombre affolant de campeurs qui envahissent les plages. Ce jour-là ils ont afflué par dizaines, j’ai failli demander à quelle heure commençait l’orgie. Je pensais pourtant que le camping était interdit dans les parcs nationaux, je trouve vraiment déplorable de souiller les lieux.
 
Third Beach (ouais les mecs se sont foulé pour baptiser les lieux), un peu plus au sud, également accessible après avoir traversé la forêt, a finalement été la plus agréable des plages vues ce jour car à l’abri du vent et beaucoup moins peuplée.
 
Olympic National Park - Rialto Beach

 
Olympic National Park - Rialto Beach

 
Olympic National Park - Rialto Beach - Hole-in-the-Wall

 
Olympic National Park – Vers Third Beach

 
Pour le dîner le In Place est absolument à éviter, aucun de nous deux n’a été au bout de son plat. Préférez plutôt le Pacific Pizza fait la veille, une valeur sûre !
 
Jour 19 - J’avais prévu de refaire une journée détente et plage avant de rallier Seattle mais au dernier moment j’ai estimé dommage de ne pas faire un saut par la partie forêt humide du parc et Hoh Rain Forest Visitor Center. Je ne m’attendais à rien de particulier et j’avais raison, surtout par temps sec et ensoleillé (ah les forêts dégoulinantes du Costa Rica….). Alors oui certains coins typiques d’une telle forêt sont jolis et inattendus mais bon….Je n’ai aucun regret d’y être allé mais entre la foule et le rapport temps de trajet/temps sur place, j’aurais pu m’en passer.
 
Olympic National Park – Hoh Rain Forest

 
Olympic National Park – Hoh Rain Forest

 
Olympic National Park – Hoh Rain Forest

 
Olympic National Park – Hoh Rain Forest

 
 
C’est avec plaisir qu’on a pris la route vers Ruby Beach pour l’ultime moment de détente du séjour. C’est une très belle plage à l’ambiance particulière ce jour-ci puisqu’une sorte du brouillard arrivait de l’océan sous formes de fumée de vapeur (phénomène classique sur la côté et déjà évoqué), sans pour autant gâcher l’impression de beau temps. Un dernier bain de pied de glacial, une dernière promenade sur la plage, un dernier bain de soleil et nous avons quitté à regret la côte.
 
Olympic National Park - Ruby Beach

 
Olympic National Park - Ruby Beach

 
Le trajet vers Seattle a été pénible. D’une part parce qu’en choisissant de passer par le sud du parc on ne s’est pas forcément facilité la tâche, d’autre part parce qu’arrivés aux alentours de Lakewood des bouchons monstres se sont formés. En consolation Mount Rainier s’est fendu d’une dernière superbe apparition au soleil couchant. Je suis amoureux de ce volcan.
Nous avons fini par arriver au très bel Hotel Ändra. J’ai été séduit par le quartier ce soir là, très calme, peu de circulation et de larges avenues toutes en dénivelés. Umi Sake House est un très bon japonais et naturellement ce n’est pas donné.
 
 
Jour 20 - Après deux incursions furtives nous avons eu une journée pour parcourir sommairement la ville avec quelques objectifs en tête.
 
 
                    Seattle
 
 
Fondée en 1855 et nommée d’après un chef amérindien, Seattle est sans surprise la plus grande ville de l’état de Washington avec plus de 3.5 millions d’habitants dans son aire urbaine. Economiquement très active avec son grand port d’échange sur la zone Pacifique et la toute puissance locale de Boeing et Starbucks, elle n’est pas en reste culturellement puisqu’elle est le berceau du grunge en général et de Nirvana en particulier. Enfin, ceux qui connaissent la ville à travers les films et séries TV auront noté qu’il y pleut quasi en permanence, au point de la surnommer Rain City.
 
La première destination a été, sous un grand ciel bleu, le très renommé Pike Place Market. Il s’agit, depuis 1907, d’un marché public et permanent où s’agitent producteurs (de toutes tailles), artisans et commerçants. Je soupçonne qu’avec le temps toutes les activités commerciales s’y soient au fur et à mesure retrouvées, pour le meilleur et pour le pire. Le tout s’étend sur plusieurs blocs le long d’Elliott Bay. En un mot comme en cent je n’ai trouvé aucun intérêt touristique à l’endroit, ça grouille de monde et ça crie. Certains produits sont peut-être très frais et bons mais ce n’est qu’un immense marché non ? Si quelqu’un peut m’expliquer ou si j’ai raté quelque chose je suis tout ouïe.
 
Seatlle - Pike Place Market

 
Seatlle - Pike Place Market

 
Seattle

 
Seattle

 
Nous avons ensuite flâné vers l’ouest et les alentours de Space Needle. Cette icône de la ville a été inaugurée en 1962, je la croyais beaucoup plus récente. Il ne s’agit en fait que d’une simple tour d’observation s’élevant à 184 mètres. Il faisait globalement beau ce jour-là mais le voile dû aux feux de forêts était très intense. Une des raisons pour lesquelles je voulais monter était la vue sur Mount Rainier mais je me doutais bien que ce serait compliqué. Et à 29$ la montée on y réfléchit à deux fois. Nous sommes finalement montés et, sans surprise, la vue était complètement bouchée. La ville en elle-même n’est pas spécialement intéressante vue de haut en plein jour. A l’intérieur, aussi bien en bas qu’en haut, on trouve les prestations classiques avec frise chronologique, photos, bornes informatives et l’inévitable (et immense) boutique de souvenirs.
Dans les alentours on trouve plusieurs expositions sans doute très intéressantes mais je commençais à en avoir vraiment plein les pieds, j’étais de mauvaise humeur. Tellement que je n’ai pris quasiment aucune photo. Dans d’autres dispositions et avec plus de temps dans la ville j’aurais sans doute fait les Pacific Science Center et Museum of Pop Culture.
 
Seatlle - Space Needle

 
Seatlle - Depuis Space Needle

 
Enfin nous avons traîné sur l’animé front de baie pour nous rafraîchir ( qu’est-ce qu’il faisait chaud), improviser un ping-pong et se tâter à faire les quelques attractions proposées. Sur la route du retour nous avons fait un arrêt par le très craignos Victor Steinbrueck Park pour attendre le rougeoyant coucher de soleil sur les [/b]Olympic Moutains[/b] au loin. Une dernière bonne pizza et des bières locales au Serious Pie et nous avons rejoint l’hôtel pour préparer nos affaires. La nuit a été courte puisque nous devions être à l’aéroport vers 5h afin de rendre la voiture (qui affichait 3066 miles au compteur, 4934 kilomètres) avant d’embarquer pour un long retour vers Paris via Washington.
 
Seatlle - Elliott Bay

 
Seatlle - Cinerama

 
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Read All About it
 
Tout d’abord des informations sur la Chaîne des Cascades et l’Arc Volcanique des Cascades.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cha%C3%AEne_des_Cascades
https://fr.wikipedia.org/wiki/Arc_v [...] s_Cascades
 
Ensuite une page très complète sur l’éclipse du 21 août avec entre autre un petit exposé généraliste sur le phénomène.
https://www.greatamericaneclipse.com/
Je mets également quelques liens qui peuvent donner un début d’aperçu de ce que j’ai pu voir ce jour là, sous des angles différents mais l’idée est là.
https://www.youtube.com/watch?v=TPKakZ1PHbA
https://www.youtube.com/watch?v=D6vBs9FPQbE
https://www.youtube.com/watch?v=czkV7sprQUE
https://www.youtube.com/watch?v=QiL9IQPRl6g
 
Le site officiel du National Park Service est bien foutu, il apporte une mine d’infos sur les parcs.
https://www.nps.gov/index.htm
 
En préparant le CR je suis tombé sur cette article parlant de Cinder Cone sur le site de…CNN
http://www.cnn.com/2010/TRAVEL/10/ [...] index.html
 
J’ai retrouvé la séquence Mont Saint Helens du documentaire de Maurice Kraft.
https://www.youtube.com/watch?v=S7jO2z1AiyE
 
De manière générale les pages wiki sont très complètes, au moins les versions anglaises.
 
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Show Me the Way
 
J’ai construit l’itinéraire en m’appuyant sur le Lonely Planet Oregon & Washington qui ne se trouve qu’en anglais. Pour la Californie j’avais déjà une bonne idée et j’ai affiné avec des recherches sur le net, y compris sur le topic HFR dédié à cette région des USA.
Toutes les randonnées (faites et sacrifiées) ont été choisies sur l’incontournable alltrails.com, mon fidèle compagnon de voyage.
Cela a été intéressant comme exercice de construire le trajet en sachant que le 21 août je devrais être à Madras et en prenant en compte les contraintes des autres. Au début je devais partir de Seattle mais ça rentrait mieux dans l’autre sens. Si j’avais été seul, à programme équivalent, j’aurais rajouté trois jours.
 
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Kodachrome
 
Je suis parti avec mon vaillant Nikon D700 affublé des AF-S 24/1.4 et AF-S 80-400/4.5-5.6 et mon Fuji X100T. Madame avait son Canon 5D Mark III avec les 35L et 50L et un Fuji Instax. Je ne vous refais pas le couplet habituel sur les espaces colorimétriques mais c’est tout de même gavant question cohérence des séries. J’ai emprunté à ma copine quelques-unes de ses photos, toutes plus réussies les unes que les autres. Vous avez sans doute constaté quelques disparités dans ce compte-rendu (question traitement également). Je pense investir et repasser en full reflex, tant pis pour la praticité du Fuji qui m’a gavé avec son AF aléatoire et les soucis mécaniques du viseur hybride.
 
Vous trouverez sur ma page flickr une grosse sélection de photos qui sera encore enrichie au fur et à mesure. Je vous recommande vivement d’aller aussi jeter un œil au compte Instagram @carole_aroundtheworld.
 
Ce que je n’ai pas dit c’est que j’avais également apporté le drone DJI Mavic Pro, acheté quelques jours avant le départ. Entre les galères pour l’initialiser, les très nombreuses zones interdites et le vent omniprésent je n’ai pas tourné tant de séquences que ça, en tout cas pas assez pour faire un clip digne de ce nom. J’avais pourtant des idées plein la tête mais je me suis plié aux consignes dans les parcs et autres lieux d’intérêt. Disons que c’est l’occasion de m’entraîner au montage.
 
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Money, Money, Money
 
Je ne me suis pas emmerdé, j’ai tout payé sur place par carte Amex. J’en ai donc eu pour grosso modo 2,5% de commissions à chaque transaction en dollar.
Le taux de change net était en moyenne de 1,175 dollars pour un euro.
 
Vols CDG/SFO + SEA/IAD + IAD/CDG par United Airlines - 1060 euros/personne
 
Location Ford Escape (2017) par CARIGAMI/ALAMO de San Francisco à Seattle - 17 jours – 880 euros
Essence - 290 euros
 
Hôtels (TTC base chambre double)
     - San Francisco, Grand Hyatt Union Square - 4 nuits - 1180 euros
     - Trinidad, View Crest Lodge - 2 nuits - 240 euros
     - Red Bluff, Motel 6 - 1 nuit - 54 euros
     - Burney, Burney Falls Lodging - 2 nuits - 194 euros  
     - Shady Cove, Shady Cove Inn - 2 nuits - 188 euros
     - Madras, parking du Inn at Cross Keys Station - 1 nuit - 66 euros
     - Cascade Locks, Best Western Plus -  1 nuit - 158 euros
     - Ashford, Copper Creek Inn -  2 nuits - 260 euros
     - Port Angeles, Riviera Inn - 1 nuit - 106 euros
     - Forks, Town Motel - 2 nuits - 184 euros
     - Seattle, Andra Hotel - 2 nuits - 564 euros
Ce qui nous fait 3194 euros pour avoir le droit de dormir et parfois de prendre un petit-déjeuner dégueulasse.
 
J’ai fait l’économie de l’indispensable Pass America the Beautiful qui donne l’accès illimité aux parcs nationaux (et autres sites gérés par le National Park Service) pendant un an. Celui que j’avais acheté en octobre 2016 pour mon précédent trip était encore valable. De toute manière c’est seulement 80 dollars, c’est cadeau.
 
Le budget total, ramené à deux personnes partageant la même chambre, est d’environ 4400 euros/personne.
 
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For What it’s Worth (tl;dr)
 
Je n’avais pas trop de doutes sur San Francisco même si comme déjà dit j’aurais pu m’en passer. Je dois avouer avoir été un peu surpris en revenant après quatre ans, j’ai trouvé que la pauvreté avait encore gagné du terrain. Surtout la ville est blindée en août. Si on ajoute la météo plus que douteuse j’ai eu du mal à retrouver mes sensations passées. Mais tout est revenu à force de parcourir la ville à pied et de m’imprégner de l’ambiance. Je maintiens que la site de la ville est extraordinaire et que se balader le long de la baie est un réel plaisir.  
 
Je n’attendais rien des forêts de séquoias et elles me l’ont plutôt bien rendu. Disons que c’est difficile d’appréhender la taille d’un arbre depuis le bas, quelle différence on fait entre 80 et 110 mètres ? C’est compliqué. Malgré tout certains individus sont très impressionnants même si la comparaison avec les séquoias géants n’est pas flatteuse. Enfin je préfère évoluer à ciel ouvert et j’ai beaucoup de mal à prendre de photos intéressantes dans ces lieux. Je retiens juste qu’il faut utiliser de grandes focales pour jouer avec la perspective et magnifier la taille des arbres. Les plages de cette partie de la côte californienne sont splendides. En deux belles journées on peut avoir une bonne idée de ce que propose Redwood National Park. Et si on fait le parc on peut se contenter de simplement conduire sur la superbe route de Avenue of the Giants.
 
Pour moi la vraie “aventure” commençait avec Lassen Volcanic National Park, loin des villes et un peu plus exotique qu’une simple forêt montagneuse. Dans la veine de mes road trips habituels quoi. Du coup j’avais de grandes attentes, comblées au-delà du raisonnable. De la haute montagne nue, de la neige en août sous la chaleur, de jolis lacs parsemés de glaçons, de l’intense géologie volcanique dans certains coins. Et Cinder Cone en bouquet final. Ca a été le premier grand moment du séjour et à mon avis un incontournable. J’estime que trois jours pleins constituent une durée minimale pour faire les gros points d’intérêt (Lassen Peak, Bumpass Hell, les lacs sur la route et ceux demandant plus d’efforts, tout le secteur de Cinder Cone) plus quelques extras dans (les longues randonnées excentrées) comme en dehors du parc (Burney Falls et quelques grottes dont j’ai entendu parler sans m’y arrêter).
 
Lava Beds National Monument m’a laissé complètement insensible mais c’est tout personnel, je ne suis pas fan des grottes, je ne vois pas l’intérêt. Pour nuancer j’ai survolé les lieux et le ciel commençait à être chargé en fumée, réduisant considérablement la visibilité. Une journée semble en tout cas bien large pour visiter correctement le site.
 
Crater Lake est magnifique, c’est indiscutable. L’avantage c’est que la vue depuis les alentours du village se suffit presque à elle-même. Il n’est pas nécessaire de monter ni de parcourir tout Rim Drive pour apprécier le spectacle, cela n’ajoute pas grand-chose (mais comme on peut monter, on monte !). J’ai été trop limité par les conditions atmosphériques et le temps pour faire la descente au niveau de Cletwood Cove et le tour en bateau jusqu’à Wizard Island, j’ai dans l’idée que cela aurait été un vrai plus mais c’est très chronophage. C’est un petit regret. Pour résumer si on est pressé par le temps on peut tout de même faire un rapide saut par le village et rouler un peu sur Rim Drive sans devoir se sentir frustré. En deux/trois jours on doit pouvoir faire les deux ascensions majeures (Mount Scott et Garfield Peak), tenter le lever de soleil sur Watchman/Mount Scott/Garfield Peak, aller se promener sur Wizard Island et parcourir Rim Drive en s’arrêtant aux quelques points d’intérêt.  Je crois savoir que les alentours sont sympas aussi avec notamment Diamond Lake et quelques cascades mais d’autres en parleront mieux que moi.
 
Madras n’a strictement aucun intérêt en temps normal. Smith Rock State Park un peu plus au sud est superbe et offre de nombreuses possibilités de balades. Une grosse demi-journée là-bas se fait à mon avis plutôt bien pour grimper au sommet, traîner un peu et profiter de la petite rivière.
 
Dans le secteur de Columbia River, Mount Hood est splendide. Une petite journée doit suffire à faire les principaux sentiers tout autour mais il donne surtout envie de rajouter un jour pour faire l’ascension.
En revanche je n’ai pas été charmé par les gorges ni par les cascades de la rive sud. Je suis cependant conscient qu’août n’est pas la meilleure période question débit. J’ai aussi eu pas mal de fumée et des cars de touristes. J’ai hésité jusqu’au dernier moment à faire en solitaire l’exigeante randonnée vers Munra Point mais j’ai dû y renoncer, c’est un petit regret.
 
Sans surprise Mount Saint Helens a été un énorme coup de cœur alors même que je redoutais l’effet déception du fantasme qui se réalise. Je n’aime pas dire ça mais la vue depuis l’observatoire suffit presque. Ensuite pour la faire varier il faut marcher, et longtemps. Il y a des sentiers tout autour mais je suis convaincu que la vue nord est la plus intéressante. Rien qu’en restant dans ce coin on peut passer une grosse journée  pour aller jusqu’à Spirit Lake et autour. Perso je rajouterais une journée pour faire le sommet et revenir. Oui deux belles journées ça me paraît pas mal..
 
Je n’avais vu aucune photo ou presque de Mount Rainier mais étrangement je m’étais fait une représentation plutôt exacte des lieux rien qu’en étudiant la topographie du parc. En revanche j’avais sous-estimé la beauté de ce volcan. Ce qui m’a le plus impressionné ce sont les glaciers qui recouvrent ses flancs. Quand je pense qu’ils sont condamnés à plus ou moins court terme, comme partout ailleurs…Les alentours ne sont pas en reste. Paradise est à tomber par terre. J’aurais aimé voir les paysages dans le secteur de Sunrise mais la météo en a décidé autrement.
A vue de nez trois jours dans le parc sont une bonne durée pour une visite décente des lieux.
 
Mount Hood, Mount Saint Helens, Mount Rainier. Le tout à proximité de Seattle. Un projet a pris forme dans mon esprit. De manière générale, j’ai souvent été frustré de ne pas pouvoir bouger autant que je l’aurais fait seul, j’ai mis de côté plusieurs marches engagées qui me faisaient vraiment envie. Alors évidemment rien de grave et j’ai pu cette fois partager de très beaux moments, je pense même que c’est le plus important. Mais ça ne m’a pas empêché, donc, d’imaginer une sorte d’expédition éclaire pour approfondir ces trois sites. Je sais que je n’ai probablement pas le niveau pour l’ascension de Mount Rainier mais les deux autres sont jouables. A voir dans le détail mais ça me fait envie.
 
On a rarement raison contre tout le monde alors je me remets en question concernant Olympic National Park. Je sais qu’en fin de parcours la lassitude peut jouer son rôle. Je sais aussi que c’est dur de ne pas faire de comparaisons et de rester objectif quand on en a pris plein les yeux précédemment. Je dirai donc que si j’ai été déçu c’est peut-être parce que je n’y étais pas, même si je reste toujours sur une impression plus que mitigée concernant la partie montagneuse. En fait je crois que les plus belles parties du parc sont au centre, c'est-à-dire inaccessibles sans faire une très grosse journée ou camper. A ajouter en bonus à mon expédition mentionnée plus haut ?
 
Enfin je ne vais pas me permettre de juger définitivement Seattle sur juste un jour de visite mais le peu que j’en ai vu m’a plu. La ville n’est pas oppressante, les rues toutes en dénivelé vers la baie ont un charme fou, tout peut presque se faire à pied. Le site de la ville est remarquable également. De là à dire que j’y passerais plusieurs jours peut-être pas, mais c’était sympa.
Je suis aussi conscient que si j’avais eu le temps classique j’aurais sans doute beaucoup moins aimé !
 
C’est ainsi que nous avons occupé nos 20 jours de vacances dans l’ouest américain, à rouler près de 5000 kilomètres et à en marcher quelques centaines.
Alors au bout du compte, ça valait le coup d’en faire autant pour la voir cette petite éclipse de deux minutes ? Oui.
 
Au point de remettre ça, disons en décembre 2020 vers le Chili et/ou la Patagonie ?
Très probablement, oui.

Ouais vraiment l'impression que c'est le nouvel Islande.
C'est hyper safe, vide de monde, pas encore défiguré, tu peux rouler toi même... vu le bordel actuellement dans la moitié des pays, malgré le prix, ça attire.

edit : azy l'autre avec son CR pendant que je parle (quick scroll : Mount Saint Helens  )

Superbes photos, prose agréable, clin d’œil à Kerouac, Cinder Cone ...    
Je comprends parfaitement l'imposture

PARDON ? C'EST QUOI CE CR ? BORDEL DE MERD

Merci,, sympa le voyage!

Putain je me farcis la moitié du CR pour en fait ne voir aucune tof d'éclipse, ENFULAY REMBOURSEZZZZ§§§

Encore un super CR US comme tu as l'habitude  
Et tu as bien eu raison de profiter de l'éclipse sans te prendre la tête des tofs.

Le Mt Rainier on a rien vu à cause du brouillard/neige, ça reste ma grosse déception. J'avais bien aimé Olympic par contre (on était seul, c'était désert) et j'aurais bien voulu l'enfoncer dans le parc avec un backcountry permit  

Oui Olympic on dirait bien que la randonnée vers Enchanted Valley soit très bien.  
Pour le reste, les points de vue principaux, ça représente ce que je redoutais en montant les Cascades : des montagnes sans plus et boisées, toutes vertes. Sauf que sur mon trajet j'avais des volcans qui réhaussaient le tout, là non. Mais j'y repasserai bien un jour.
 

 
Si tu veux j'ai une vidéo de 35 minutes où on voit l'éclipse durant 2 minutes et 3s mais je ne te dis pas à quel moment on la voit

osef, je ferme mes stores pendant 2 min j'ai le meme effet
 
Bon, qd j'aurai le temps je ferai un petit CR Singap en 2/3J si ça intéresse du monde.

Superbe. Je me disais bien que les Cascades ça devait envoyer sévère et que bizarremment, pas bcp de monde en parle en France.  
 
En voyant tes photos d'Olympic, j'ai tout de suite pensé à la montée à la caverne Dufour depuis Cilaos, à la Réunion.  
A la montée, on avait eu un temps extremement humide avec une visibilité au ras des paqueretes, et ca donnait une ambiance absolument inoubliable.  Le lendemain,  à la descente, grand ciel bleu, le truc était "sans plus".  
Donc je me dis qu'Olympic, ca doit dépendre pas mal des conditions météos le ressenti...

preem, Ouest américain, golden CR of the year.
Photos (surtout la première), bons plans hôtels/restos chiffrés, attrape-touristes à éviter, choix argumentés ... Merci !  

Elles sont belles vos photos mais mare de la nature  

 
Sympa ton CR, même si d'après ta conclusion tu sembles avoir apprécié que moyennement le trip, ou du moins il y avait pas mal de déceptions.
 
Avec un tel budget je t'aurai conseillé de sauter Lassen National Park, c'est un park sympa mais à petite échelle et donc plutôt pour résident, à la place un détour vers le Yellowstone aurait davantage marqué ton séjour. Mais peut-être y avais tu déjà mis les pieds ?

C'est pas facile d'exister quand tu es à côté des Nevada/Arizona/Utah etc.
Comme dit plus haut je pense que sans les volcans ce serait tout de suite moins intéressant, je trouve la Sierra Nevada plus au Sud bien plus spectaculaire.
Mais les volcans sont bien là et ça fait une différence énorme, ils dominent tous les alentours, ne sont pas noyés dans une succession de sommets dont les variations d'altitude sont indécelables à l'oeil nu. Sans parler de leur influence sur le paysage alentour, modelé à force d'éruptions.

Tagcr
 
Finlande-Russie-Mongolie par la terre
 
 
Première Partie, la Finlande (avec la préparation du voyage et le matos)
http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] #t50875224
 
Deuxième Partie, La Russie:
Début: http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] #t51072216
 
Et fin de la Russie: http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] #t51072216
 
 
PARTIE 3. LA MONGOLIE
 
Bon, après deux mois de retard    
Je me bouge le cul et vous livre enfin le CR tant attendu de la Mongolie    
 
Pour ceux qui n´ont pas suivi, enfin ceux qui ont eu une vie depuis mon dernier CR, je vous ai laissé au moment où on allait passé la Frontière Russo-Mongole.  
 
Plusieurs solutions s´offraient à nous, on a choisi le bus, le plus simple dans ce sens là.  
Y`avait le train, mais visiblement arrêt interminable à la frontière pour changement des bogies du train, le taxi plus ou moins privé, mais on devrait en bouffer plus tard alors ce bus au départ d´Ulan-Ude (en Russie) à destination de la capitale Mongole (Ulan-Bataar) nous semble le mieux. Et le plus rapide, 12H pour 600km, ca va
 
Ça s´avère un bon, choix. la route est bitumé partout sauf sur une 30aine de km en Russie.  
Le passage de frontière se passe presque bien:
Tout le monde descend coté Russe, embarque ces bagages, se fait scanner, et un petit controle des passeport. Au passage le petit papier donné à l´entrée en Russie (y´a 3 semaines et des milliers de km de là ) qu´on est supposé avoir à la sortie ne nous sera pas demandé... (On l´avait hein)
On remonte tous dans le bus, et rebelotte coté Mongole  
Contrôle des bagages, et des passeport. Et des visas. Et là, visiblement y´a un soucis avec notre visa, après un bon quart d´heure d´attente où tout le bus nous double, puis nous attend, on nous le rend, sans vraiment comprendre pourquoi... bref nous voilà en Mongolie!  
 
IMG_0091 by thothomas, sur Flickr
 
On tape la discut´ avec un judoka Russe qui vient s´entraîner en Mongolie, la discussion s´est arrêtée quand il m´a confessé ne pas connaitre david douillet    
Bref, pourquoi je raconte, ah oui pour plus tard    
 
A l´arrivée à Ulan-Bataar, petite hallucination, quand au milieu des chauffeurs de taxi nous sautant dessus, une petite dame est là avec un panneau où y´a mon nom dessus    
En fait, j´avais réservé deux nuits à l´auberge Golden Gobi, et tous les soirs ils viennent voir si les gens qui ont réservés n´arrivent pas par le bus Russe de 18H ... On était trop content, trajet gratos jusque l´hotel, après coup ca donne idée que tous les touristes en Mongolie font tous la même chose. Bref, on va essayer de sortir des sentiers battus pendant le mois qu´on passe ici.  
On visite la capitale pendant deux jours:  
 
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Place Principale du village
 
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Après avoir refusé les multiples offres faites par les gérants de l´auberge, qui s´avère être un tour-opérateur de malade (merci les stocks de bouffe dans le couloir pour le prochain départ avec guide et chauffeur.), et retrouvé les deux français rencontrés à Irkutsk (voir CR Russie), on est vraiment chaud de partir sans guide.  
 
Alors bon, ok, on part à deux couples de français, on aurait pu le faire juste à deux. Maiiiis on s´entend vraiment bien avec eux, ils ont la même vision du voyage (aucune envie de voir tout en 3 ou 4 semaines, à la queuleuleu en troupeau.)  
Ca a juste un coté "rassurant" de partir à 4, et ils ont un réchaud à gaz qui a l´air de marche beaucoup mieux que notre réchaud à bois.
 
Breffff, après avoir défini un programme adaptable, acheté deux ou trois cartes, retirés pas mal de tugrik (monnaie locale, 2500 tugrik=1euro quand on y était) nous voilà partis!  
Au programme donc:  
 
Un tour dans l´Ouest du pays, sur 3 semaines:  
 
La carte de Mongolie en entier d´abord, (j´ai laissé le baikal pour l´echelle )
 
Carte Mongolie 1 by thothomas, sur Flickr
 
Et carte "détaillée"    
Carte Mongolie 2 by thothomas, sur Flickr
 
Légende: En vert ce que l´on fera, en orange, la rando que l´on fera aussi, et en rouge pointillé ce que l´on arrivera jamais à faire    
 
Bref Fini l´intro, désolé mais comme on avait rien prévu avant d´être sur le territoire mongol, ca demandait un peu d´explications    
 
Nous sommes donc parti, par le bus du jour, direction karakorum, capitale d´un "département" (sum) et surtout tout près des ruines de l´ancienne capitale établit par Chengis Khan, et du monastère d´Erdene zu.  
 
A la sortie du bus (qui se passe pas trop mal, vraiment pas cher, 6euros pour 6H de trajet), aprés avoir écarté l´accueil chaleureux d´une gérante d´un campe de yourte "familial"   , on sort de la "ville", le dépaysement est là, c´est assez surréaliste, des chiens, enfants, et des vaches dans les rues...
 
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On pose les tentes à la sortie de la ville, on est pas bien là?    
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Le lendemain, retour de l´autre coté de la ville, visite du monastère d´Erdene zu. Ca grouillait de vie il y a peu, avant Staline    
Il y a maintenant plus que 3 ou 4 temples, avant il y avait des rues, des batiments et des yourtes partout dans l´enceinte même du monastère   ²
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On visite les 3 temples restant, guidés gratos, c´est pas mal  
En vrai ca nous introduit une toute nouvelle religion que je ne connaissais pas, c´est vraiment cool    
 
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Temple
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Temple avec des moines dedans qui prient, et rigolent, et mange des gâteaux, et nous disent de tourner dans l´autre sens dans le temple   (toujours visiter dans le sens horaire un temple... oups)
 
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On sort du temple, et on entame LA partie du voyage qu´on attendait tous, on frappe fort d´entrée:  
La rando en autonomie sur 100km le long de la rivière Orkhon!  
Bon j´avais repéré sur blog: http://pictureyrworld.com/ une rando faite par des francais ( ) dans le meme délire que nous, pas de guide exploité, en solo tout ca tout ca, Bref on a copié leur rando    
 
Tip pour le topic rando: Ne vous attendez pas à du GR20 hein
100km au programme donc, il suffit de suivre le lit de la rivière, et on devrait arriver à un petit village non loin des fameuses chutes d´eau de l´orkhon.  
 
Avantage: La "route" principale passe assez loin de cette partie de la rivière, on ne verra AUCUN autre touriste pendant 4 jours.  
Simplement des yourtes, des troupeaux et des paysages de dingos    
Stop le blabla, vlà les photos! (+ ou - légendées en dessus de chaque photo)
 
C´est parti!
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Première nuit, après s´être fait payé du mouton et de la vodka par des locaux    
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Les premiers troupeaux de chevaux...
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Point carte (j´avais l´application maps.me sur le GSM avec toute la mongolie accessible en offline au cas où)
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Un bovin tout seul
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Après l´averse...  

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Notre spot pour la deuxième nuit... Quelques yourtes sur chaque rive...
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...Et deux tentes!
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Un orage de malade se profile, et pas d´abris pour se protéger des grêlons forcément   (chaque fin de journée, une averse nous tombera sur la gueule, tous les soirs ou presque de la rando, et de ces premières semaines de voyage dans le pays)
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coucher de soleil le 3ème soir. Dingo.  
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Dingo²
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Dingo²²
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Comme vous pouvez le voir, à ce moment la vallée est large ( ), le lendemain ca se rétrécit:
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On essaiera de passer le long de la gorge en bas, près de la rivière, mais on sera obligé de rebrousser un peu chemin, et de monter sur le "plateau" pour continuer.  
On posera notre tente tout près, demain on doit arriver au village, et retourner à la "civilisation"  
Bon les plans ne se passeront pas comme prévu, ma copine chope un vomi-chiasse bien foireux   en début de nuit.  
Le lendemain elle est au bout de sa vie, mais ne se plaint pas.    
Notre itinéraire rejoint la "route" principale, les premiers 4x4 de touristes au milieu des prius des locaux nous balancent de la poussière, on décide de faire du stop. on marchera 5 ou 6 km de mémoire avant d´être pris (gratos) par un chic type local!    
 
Qui conduit comme un pilote  
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Ci-joint le sourire de ma copine qui est contente de ne pas se taper les 15 derniers km à pied    
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Mais la galère n´est pas fini  
On arrive au village, on fait le tour pour manger un bout, on trouve rien d´ouvert, on achète du pain et des légume en boite, et on mange dans le magasin pour rester à l´abri de la pluie, après avoir ruiné et nettoyé le sol.  
On retire du cash (pas à la banque, mais dans un magasin en "cash-out", va expliquer ca dans le langage des signes  
 
et on cherche un taxi pour aller au chutes de l´orkhon à 25km de là. On essaie de nous arnaquer, mais merci maps.me j´ai le kilomètrage exact,puis on nous plante et finalement on ira en bus. vide. enfin nous 4+ le chauffeur et sa femme  
le mec passe des gués en bus, c´est n´importe quoi, mais on arrive bien au chutes d´eau.  
 
il y a 4 ou 5 camps de yourtes autour de la cascade, et des 4x4 de tour opérateur partout. On est de retour dans le monde normal On prendra une yourte pour la nuit, accompagné d´un mouton, c´est cool, ca fait du bien un peu de confort    
 
Le lendemain visite de la cascade, et baignade!  
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Repos bien mérité
 
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 on joue avec la petite-fille de notre hote
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Le lendemain, et le surlendemain, c´est rando à cheval!    
 
Direction les "8 lacs", on quitte la steppe pour rentrer doucement dans la foret    
Alors niveau organisation, on sent que le type a l´habitude, mais c´est pas pour ca qu´il nous explique plus    
Mais on était 3 novices sur 4 et franchement ca passe. Les chevaux sont petits (vraiment), tu tires sur la corde pour arreter le cheval, et tu dis "tcho!" pour qu´il avance. Mais en gros les chevaux suivent le cheval du chef, tu suis, t´admires,
 
 
et t´admires vraiment à la pause    
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Quand je vous disais qu´ils étaient vraiment petits (ma copine fait 1m65...)
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On commence à avoir mal au cul, surtout que l´on fait de plus en plus de trot, et que les selles se limitent a un peu de cuir sur du bois...
Repos bien mérité, on fait un feu, le guide va manger dans la yourte voisin et va dormir heu... on ne sait pas où. (Il avait juste un coupe-ongle et son téléphone sur lui...)
 
Le lendemain, retour express au trot pendant tout, j´ai tellement mal au cul que j´arrete mon cheval, me fait distancer et repart au galop qui passe beaucoup mieux que le trot...  
 
Retour au camp le soir donc, et demain c´est journée galère en transport
Le guide, et proprio du camp nous a dit deux jours plus tot (avant le cheval) qu´il gérait une voiture pour nous envoyer à tsetserleg, 100km au nord.  
La veille du départ, on lui demande si c´est toujours ok.(en langage des signes toujours ) Vu sa tronche ( ) il a visiblement zappé.  
Il appelle un pote, qui débarque une demi-heure plus tard. Il nous explique que c´est pas possible d´aller à tsetserleg mais c´est ok pour nous envoyer à karakorum (100km plein Est, là où on a commencé notre rando), et après il y a un bus pour Tsetserleg (200km au nord-ouest de karakorum).  
Bon soit on savait que la mongolie c´est un réseau en étoile avec Ulan-Bataar au centre. Il faut toujours rejoindre l´axe principal le plus proche pour repartir sur la bonne branche après (avec souvent retour à la capitale donc)
Breffff on se tape un détour, et le mec nous annonce, au calme, 250 000 turgik, soit 100€ pour 100km. Bon pas trop le choix tant pis.  
Pour continuer à nous encu... pour nous remercier, On a droit à un bol d´aïrag, Lait de jument fermenté. (juste les mecs, les meufs ont la "chance" de ne pas être là)
Renaud, l´autre français le vomira dans la nuit.  
Bon en vrai j´étais content de gouter au lait de jument (meme si c´est pas bon mais bon l´ambiance était tendu ce soir là.)  
 
Et en chiera toute la journée du lendemain dans le 4x4 russe de notre taxi.
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Le trajet est long, on repasse toute notre rando à l´envers, 6H de 4x4, qui chauffe, heureusement le fils du chauffeur parle un peu anglais  
On comprend que son père est éleveur, on est content de payer 100€ à lui plutôt qu´à un tour opérateur.  
Et puis c´est que 25 balles par personnes pour 6H de 4x4 bien galère (12H pour le chauffeur.)  
 
Bref on arrive à Karakorum, on a du mal a se comprendre avec le chauffeur, il est prévu qu´il nous dépose à la banque (pour le payer...) mais se gare au monastère    
Il fait semblant de ne pas nous comprendre quand on lui d´aller à la banque, il appelle quelqu´un qui parle francais ( ) on lui explique tout, et là il repart à l´opposé de la ville... Je pète un peu cable, renaud va vomir à l´arrière, on a un bus à prendre.
 Je lui gueule " BANK BANK"  
le type part enfin vers la ville, je retire la thune, lui la file. On se casse, on va à la gare routière, la meuf de l´accueil nous dit qu´il n´y a pas de bus  pour tsetserleg        
 
Elle appelle quelqu´un, me la passe, je reconnais direct la voix, c´est la meuf  qui nous avait accosté à la sortie du bus une semaine plus tot... celle qui avait tiré la gueule quand on lui avait dit qu´on dormirait en tente et pas dans son camp de yourte familiale...  
 
Elle nous propose un taxi pour tsetserleg... On baisse le froc et on dit oui.    
J´arrive à négocier le prix  
 
Je vous passe les détails, mais le chauffeur, a droit à un tout petit pourcentage de ce que l´on donnera à la meuf. Il conduit comme un dingo, je lui annonce les trous sur la route défoncé vu qu´il ne les voit pas apparement... Pire trajet Jamais.    
 
On arrive à tstserlerg, l´auberge phare de la ville (tenue par un australien) est pleine. On trouve un mini hotel, deux lits, pas de douches (du tout). Coup de chance les douches publiques sont juste à coté, Première douche chaude depuis le départ d´Ulan-Bataar    
Le soir, on s´endort comme des merdes,  demain et après-demain c´est Fête nationale !
 
La fête Nationale c´est quelque chose en Mongolie, ca dure deux jours en règle générale, et ce n´est pas simplement un défilé sur les steppes élysées
 
Dans chaque ville, ca se passe à peu près pareil: une cérémonie d´ouverture, des courses de chevaux, des combats de lutte mongole, des tournois d´osselets, et autres compétitions!  
 
Pendant deux jours c´est la détente, ca fait du bien    
 
Cérémonie d´ouverture
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Enfant mongole en tenue traditionnelle et boisson un peu moins traditionnelle
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Chanteuses
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Direction la ligne d´arrivée des courses de chevaux!
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Pour expliquer un peu, les courses se déroulent de la manière suivante: Des enfants (6-10ans) montent (à cru pour certains) des chevaux sur-entrainés pour un sprint de 25km! la ligne de départ est au loin dans la steppe, ils y vont tranquilles, attendent le signal de départ et reviennent à fond! l
 
L´ambiance est vraiment cool sur la ligne d´arrivée quand les chevaux arrivent!  
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Ce sont les chevaux (et leurs propriétaires) qui sont vraiment les vainqueurs, le gosse qui a monté est  récompensé mais bon    
 
Ensuite on va assister au combat de lutte mongole,  
"Cérémonie" d´entrée des lutteurs
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C´est parti!
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Le premier à terre perd le combat
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On se prend vite au jeu, on a nos favoris c´est cool    
Le vainqueur défile auprès du public en offrant du yaourt séché (qui ressemble à des curly de loin, surprise   ) après chaque combat
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(ouais les mecs sont adeptes du topic REF )
 
Truc assez ouf, je recroise le judoka russe rencontré dans le bus y´a 15 jours, et puis y´a aussi une famille d´allemands avec deux minivan 4x4 (venus d´europe par la route visiblement...), ca fait 3 fois qu´on les voit. On se retrouve quand même souvent sur les tracés à touristes...  

Le lendemain, pour faire les touristes, et sur une idée du lonely planet on loue des vtt et on prend la direction des sources d´eau chaudes de Tsenkher à 25km de là.
 
Le trajet est dingo, bon on se tape 3 cotes qui piquent bien (les descentes sont   )
 
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La source est sympa, un ovoo ("Calvaire" mongol en gros) est construit à même la source.  
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Ce qui est moins cool, ce sont les camps de Yourtes, PARTOUT, qui pompent directement à la source pour se faire des bains privés. Bien reuch.
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L´anarchie touristique nous déçoit un peu, on rentre par le même chemin sans se baigner...  
 
On en chie un peu au retour, un type nous prend en stop pour la dernière montée    
Bref, le vélo ca va plus vite qu´a pied dans la steppe
 
Le lendemain on prend le temps de visiter la ville, après avoir visiter le musée de la ville
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Yourte en kit et Yak en paille
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On visite un temple sur les hauteurs  
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Jolie vue sur la ville (de Tsetserleg toujours hein)  
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Un petit tour au marché pour remplir les sacs  
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Curly Yaourt Séché    
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Et c´est parti direction Tariat, a deux heures de routes de là, On tente le stop, un type essaie de nous entuber, ils sont déjà 3 dans leur prius (y´a des prius partout en mongolie) , on est 4    
 
On attend un peu, un type tout seul, en Prius ((y´a des prius partout en Mongolie) nous offre un prix décent,  le type est cool, conduit bien, et nous dépose à un spot de camping de rêve près du lac à Tariat   Le karma est de retour    
 
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On est vraiment bien là, au près du lac, y´a d´autres campeurs, mongols uniquement! Le lendemain on ne fait rien,baignade, bouffe, baignade    
 
Bon le surlendemain on se bouge le cul, direction le village à 5km de là, en stop, on pose nos sacs dans l´auberge du village. C´est la seule, elle est dans le lonely, vous ne pouvez pas la louper... Bon c´est une maison avec des chambres et une bouilloire sur une table en guise de cuisine. On était aussi bien dans nos tente près du lac, mais ca nous permet de voir comment on fait pour démonter la yourte dans le jardin des proprio!
 
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Et ca nous permet surtout d´aller visiter l´attraction du coin sans nos sacs; on sent bien que ca va etre plein de monde...  
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Vous le voyez venir?
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Et ouais un volcan en Mongolie! Je ne m´y attendais pas. c´est cool, ca me rapelle mon voyage de CM2 à la bourboule
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Bon c´était Dégueulasse ce volcan et ses alentours. des bouteilles de soda et des détritus partout, on sent bien que si c´est pas géré rapidement, tous les endroits touristiques de Mongolie vont partir en cacahuètes    
(et là quand je dis touristes, c´était principalement des touristes mongols, on a pas croisés d´autres occidentaux ici...)
 
Après réflexion et recherche d´informations, et aussi par expérience   , on a décidé de ne pas tenter d´aller au lac Khovsgol, 300 ou 400 km au nord. On est "pas loin" mais y´a pas de route direct en transport en commun, il faut donc repasser par Oulan bator... Et on n´a plus la foi de tenter le stop par le chemin direct... Et l´autre couple de français a un train (direct) pour Moscou dans une petite semaine depuis Oulan-Bator. Bref! On reprend un bus pour la capitale où nos chemins se sépareront!  
 
Je vous passe les 12H de bus, où le gamin derrière me vomit presque dessus, et la musique Pop mongole à fond, ca fait partit du délire  
Voilà plutôt une photo d´un Khuushuur, beignet frit garni de mouton acheté au bord de la route    
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Et la super déco du bus
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De retour à Ulan-Bataar, on se prend une bonne claque dans la gueule, la circulation, les immeubles, tout   On était bien dans la steppe
On se laisse pas abattre, on a posé nos sacs dans l´auberge chez Idre, je recommande vivement, calme à souhait, s´en fout si on ne prend pas de tour avec elle. et un vrai petit déj bien copieux    
On visite un temple pas loin de là,  
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avec dedans Une statue d´une 20aine de mètres de haut    
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Le  on dit au revoir aux couples non sans émotions (on les reverra à notre retour en france )
On laisse un de nos sacs à l´auberge, il faut que l´on soit le plus léger possible, on part une semaine en... Moto !
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Comme ca on sera peinard niveau déplacement    
 
On loue donc une moto (oui une seule ) dans l´agence cheke tour, à coté de l´aéroport.  
J´ai bien fait de faire le tour de la moto avant de partir, et de l´essayer, câble d´embrayage qui pète, et sélecteur de vitesse qui est prêt de tomber... On nous refile une autre moto, qui me parait mieux!  
 
C´est parti, on sort de la ville le plus vite fait possible, en evitant les grands axes... on plafonne à 60, le guidon est chargé, on est à deux sur un 150cc chinois... Bref!  
Après une petite pose où l´on fait une rencontre bien sympa et Ouate de Phoque (c´est une marmotte congelée sans tete à gauche)
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On arrive heu, là:  
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C´est donc la plus grande statue d´un cavalier au monde, c´est gengis Khan en l´occurrence.  
On monte dans un ascenseur par sa croupe, et on arrive sur la tete du cheval en sortant dehors par le pubis de l´empereur  
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Petite vue sur le complexe touristique sur l´échec du complexe touristique en bas
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Y´a aussi dans le bâtiment la plus grande botte mongole en cuir au monde
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On passe la nuit au bord de la rivière un peu plus loin, on est bien
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Le lendemain, on reprend la route plein Est toujours, on quitte assez rapidement la route pour faire une boucle de deux ou trois jours sans voir le bitume!  
Mes talents d´enduristes (j´étais pas monté sur une moto depuis 2014 ) paient, pas une chute!  
 
On visite un autre monastère détruit par l´union Soviétique. Y´a eu jusque 1000 moines ici, ils ne sont plus que 3    
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On continue notre route, on croisera personne pendant une demi-journée, simplement une yourte au loin de temps en temps c´est assez dingo...  
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On sent qu´il y a beaucoup moins de touristes, c´est cool
on se fait une nuit dans une yourte dans un camp un peu vide au milieu de nulle part
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Et on nous file un coup de main dès que l´on crève (journée crevaison/pluie seule journée galère de la semaine )
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Retour tranquillement à Ulan-bator, dernière nuit dans la steppe    
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La moto fut définitivement un succès, à 13€ par jour c´est largement rentable, on se traine un peu le cul sur les routes bitumées, ca secoue pas mal sur la terre, mais putain c´était tellement bon de se laisser porter par la steppe tous seuls    
 
On a 2 jours à oulan-bator pour faire des emplètes et... se faire aborder dans la rue par une fille qui fait de la thérapie par le feu.
Elle nous parle en anglais courant, nous explique vite fait le principe. On aime l´idée, on la suit dans son cabinet de thérapie.
Alors kesako la thérapie par le feu.  
Bé c´est simple. on nous met une sacrée couche de serviettes sur une partie du corps, elle nous met de l´alcool à bruler. et elle allume.    
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C´était assez ouf. En gros c´est une médecine alternative à la médecine chinoise    
Elle stimule tous les points d´acupuncture d´un coup avec la chaleur. commence par la tete,
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 puis descend sur tout le corps.  
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Ça évacue l´énergie froide de notre corps. et soigne plein de trucs.  
La sensation est assez dingo, tu as la sensation de chaleur, mais t´es pas brûlé. Et le plus dur c´est les 10 secondes suivant chaque extinction de feu. Mais au bout d´un moment t´es apaisé, complètement Ko aussi (ca a duré deux heures par personnes...)  
Bon normalement on est censé faire plein de séances et on avait pas grand chose à soigner... Mais y´avait une petite dans la salle d´a coté qui se faisait soigner une infection suite à un abcès. Et comme elle avait que 4ans, elle était recouverte par une serviette entière. et par le feu donc.    
 
C´est sur cette dernière expérience bien cinglée, que notre voyage de 2mois et demi se termine. Il nous reste un avion pour Paris à prendre,
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 et voir apparaître par le hublot de plus en plus de végétation, puis de civilisation. Atterrir à Paris un weekend de fin juillet. Trouver les commerçants de la gare de CDG accueillants à souhait. Faire la teuf à Rennes jusque 5h du mat, choper la chiasse, et repeindre la faïence des WC de nos potes.   Il était temps de rentrer    
 
BILAN DE LA MONGOLIE  

 
On ne regrette pas de l´avoir fait en solo, même si parfois les transports sont galéres, et demande de l´effort. c´était pas les vacances tous les jours. A 4, ca a permis de se redonner de la force, et de prendre le relais chacun notre tour quand y´avait de l´épuisement.  
 
La moto, c´est parfait pour visiter. vraiment. Mais faut avoir quelques notions tout de même, avoir fait un peu de tout-terrain me semble vivement conseillé (passage de gué. et quelques passages un peu techniques...)
 
On regrette de ne pas avoir réussi à échanger plus en profondeur avec les mongols, barrière de la langue, et forcément on est vu parfois comme des porte-feuilles sur pattes.
 
Heureusement la thérapiste par le feu était vraiment cool, ouverte sur la discussion, vraiment cool    
 
Bref, c´était cool    
 
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Magnifique CR Toujours aussi beau la Mongolie, ça me rappelle des souvenirs !

Superbe la fête nationale !

C'est drôle cette phobie du touriste... ironique aussi que ceux qui souhaitent les éviter se retrouvent à faire le même tour
La peur de se faire pigeonner limite pas mal les rencontres AMHA...

J'ai une envie de Curly au yaourt maintenant  

cette fin de CR sur la mongolie

Magnifiques les CRs là

 
c'est supachaï mais avec un nouveau pseudo    de souvenirs, c'était vraiment top ! Après si tu recherches un truc super roots, c'est pas ça (même si on très loin des grands hôtels 5 étoiles heureusement) mais comme le dit Jol, moi aussi la plage était pas blindé de monde, 2/3 gargottes pour manger sur le bord de plage. et tu es a 5 min en tuc-tuc de Tangalle. C'est vrai qu'il y a quand même un peu de vagues, nickel pour faire du body surf, c'est pas une plage pour faire du Snorkling    
Sinon, pour le logement dans le centre, comme dit précédemment aussi, ça dépend où dans le centre, mais comme décrit dans mon CR, le logement chez la mamie dans les montagnes, restera surement mon meilleur souvenir du voyage, aucun touristes, la mamie parle bien français et cuisine pour 8 (alors qu'on était 4 dont 1 enfant et un bébé) à tous les repas super bien (bouffe asiatique et française aussi, manger un gratin de chou fleur à la crème et un gratin dauphinois en pleine jungle   )
 
Bref, je repartirais bien    

Wow, c'est possible? Pas le moindre CR sur la Corse ici?
 
Je suis en train de préparer une semaine a deux sur l'Ile pour fin mai. Tous les coins de l'ile sont sympas ou faut privilégier quoi? Des conseils?

ça dépend ce que tu veux faire, rando, plage?
 

Tout.