Bon, on va toutes les faire d'un coup, comme ça on sera débarassé
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Retour vers le futur
Acte I
(Générique du début de "Retour vers le futur" )
Scène 1 (Marty : Marty McFly)
(Chez le Docteur Brown)
Vendredi 25 octobre 1985, 7 heures 53 du matin
On entend des bruits d'horloges
La caméra fait un travelling sur des dizaines d'horloges en tous genres disposées le long du mur
Dans un coin du mur, des articles d'un journal sont encadrés. On peut lire le titre : "Manoir Brown Dévasté"
La radio se met en marche toute seule
Présentateur radio : Octobre, c'est le mois des inventaires.
Voilà pourquoi Statler Toyota vous propose actuellement les meilleures affaires de l'année sur tous les modèles Toyota 1985.
"Ding !" La machine à café se met en route toute seule
Le café coule dans le vide : il n'y a pas de récipient en dessous
Présentateur radio : Nulle part ailleurs dans Hill Valley, vous ne trouverez une voiture plus fiable à un prix aussi raisonnable.
Statler votre concessionnaire Toyota en plein centre de Hill Valley a un service après vente irréprochable...
Un mécanisme appuie sur un interrupteur : la télé s'allume
Présentatrice télé : Le sénat devrait se prononcer au cours de la journée.
Le reste de l'actualité :
Le service de presse du centre de recherche nucléaire du Pacifique a démenti hier les rumeurs d'après lesquelles le plutonium qui avait disparu il y a un peu plus d'un mois aurait été l'objet d'un vol, un groupe de terroristes libyens avait revendiqué la responsabilité de cette opération.
Ce matin, pourtant, un communiqué officiel attribuait cette soi-disant disparition à une simple erreur de stockage.
Deux toasts carbonisés sortent du grille-pains, puis rentrent et ressortent plusieurs fois
Présentatrice télé : Le FBI qui continuait ses recherches s'est abstenu de tout commentaire.
"Hmmm" Une machine bizarre se met en route, un bras mécanique prend une boîte de pâtée pour chien, l'ouvre avec un ouvre-boîtes automatique et vide le contenu au-dessus de la gamelle de Einstein qui est déjà pleine et qui déborde. Ensuite, la boîte est relâchée dans une corbeille à côté
La porte s'ouvre
Marty entre (on ne voit pas sa tête)
Marty : Eh Doc !
Marty glisse la clé sous le paillasson
Marty : Doc ?
Hou ! hou !
Y'a quelqu'un ?
Einstein tu es là ?
Il siffle pour appeler le chien
Il ferme la porte
Marty : Mais qu'est-ce qui se passe ?
Oh ! Bonjour le ménage !
Berk !
Il pose son skateboard
Marty : C'est complètement dégueu ici.
Il pousse le skate avec son pied
Le skate roule jusqu'à une grosse boîte jaune située sous le lit. On peut y lire : "Plutonium - à manipuler avec précaution"
Il entre une clé dans un appareil relié à un très gros amplificateur
Un bruit d'électricité retentit et augmente de plus en plus alors qu'il règle tous les indicateurs à leur maximum. Les aiguilles des divers cadrans se couchent
Il branche une guitare électrique dans la prise micro
Il monte le volume de sa guitare à fond puis prend son médiator en main
On le voit entièrement. Marty porte un pantalon et un blouson en jean et a une paire de lunettes de soleil sur le nez
Marty recule un peu et se place juste devant le haut-parleur géant
Il s'apprête à jouer un accord avec son médiator
Acte II
(Rendez-vous)
Scène 1 (Marty : Marty McFly)
(Chez le Docteur Brown)
Marty donne le coup de médiator, le centre de l'ampli explose et l'expulse en arrière, contre une étagère qui lui tombe sur la tête. De nombreux papiers volent dans la pièce.
Il s'assied et retire ses lunettes
Marty (regardant le haut-parleur de l'ampli éventré) : Ouah !
Ca c'est du rock.
L'alarme retentit. C'est en fait le téléphone qui sonne
Marty cherche le téléphone sous les papiers et les cartons qui jonchent le sol du labo
Marty décroche
Marty : Oui ?
Doc (à l'autre bout du fil) : C'est toi Marty ?
Marty : Eh ! eh ! eh ! Doc !
Eh ! Où est-ce que vous êtes ?
Doc : Tu peux me retrouver sur la Promenade des deux pins cette nuit à une heure et quart ? Je crois que je viens de faire une découverte importante.
Marty : Attendez, attendez un peu ! Vous voulez dire à une heure et quart du matin ?
Doc : Oui.
Marty : Mais qu'est-ce qui ce passe ?
Où est-ce que vous étiez depuis une semaine ?
Doc : En plein travail.
Marty : J'ai pas vu Einstein, il est avec vous ?
Doc : Oui, il est là.
Marty : Vous savez que tous vos appareils sont restés branchés toute la semaine ?
Doc : Mon installation...
Ah ! Au fait Marty, ça me rappelle, tu ferais mieux de ne pas utiliser l'ampli il y a un léger risque de court-circuit.
Marty : Ouais, ouais d'accord c'est bon je m'en souviendrai.
Doc : Très bien, alors à ce soir. Et surtout tu n'oublies pas hein ! Une heure et quart, Promenade des deux pins.
Marty : D'accord
Tout à coup, toutes les horloges se mettent à sonner
Doc : Qu'est-ce que j'entends ? Mes horloges ?
Marty : Euh ! euh ! oui ! oui, il est... il est 8 heures
Doc : Fantastique, mon expérience a réussi, elles retardent très exactement de 25 minutes
Marty : Qu'est-ce que vous dites, heu ! Attendez une seconde Doc. Vous êtes en train de me dire qu'il est 8 heures 25 minutes ?
Doc : Très précises
Marty : Oh la vache ! J'vais être en retard au lycée.
Marty reprend son skate et sort de chez Doc Brown
Scène 2 (Marty : Marty McFly)
(Dans la rue)
La musique de "The power of love" retentit
Marty s'accroche à un pick-up qui sort d'un Burger King. Le pick-up tourne. Marty s'accroche à un 4x4 pour continuer tout droit
Le conducteur du 4x4 le voit, Marty lui fait un sourire et un signe de la main
Acte III
(L'audition)
Scène 1 (Marty : Marty McFly, Jennifer : Jennifer Parker)
(Devant le lycée de Hill Valley)
Marty arrive devant le lycée. Il n'y a plus personne dehors car Marty est très en retard
Marty prend son skate à la main et monte les marches du lycée, Jennifer arrive depuis l'intérieur
Marty : Oh ! Jennifer
Jennifer : Marty, entre de l'autre côté, Strickland veut te coincer, s'il t'attrape ça fera quatre retards en cinq jours.
Scène 2 (Marty : Marty McFly, Jennifer : Jennifer Parker, Strickland : M. Strickland)
(Dans les couloirs du lycée)
Jennifer : Allez viens, on n'a plus rien à craindre.
Marty : Tu sais cette fois c'est vraiment pas ma faute. Doc a retardé toutes ses horloges de 25 minutes.
Strickland arrive par un autre couloir et chope l'épaule de Marty
Strickland : Doc ?
Dois-je comprendre que vous êtes toujours collé aux basques du docteur Emmett Brown, McFly ?
Strickland tend un petit papier jaune à Jennifer
Strickland : Votre feuille de retard Mademoiselle Parker.
Strickland tend un petit papier jaune à Marty
Strickland : Et voilà la vôtre McFly, ça fait la quatrième en cinq jours.
Je vois que vous n'avez guère profité de mes conseils, jeune homme. Votre soi-disant docteur Brown est dangereux, sa place est à l'asile, continuez à le fréquenter et vous vous retrouverez dans de beaux draps.
Marty : C'est noté, m'sieur.
Strickland (méchamment) : Vous auriez intérêt à changer de comportement McFly. Vous êtes un tocard, vous me rappelez votre père quand il était au lycée, un vrai tocard lui aussi.
Marty : Je peux y aller maintenant monsieur Strickland ?
Strickland : J'ai entendu dire que votre orchestre participait à l'audition qui doit avoir lieu ce soir. (méchamment) Pourquoi vous fatiguer McFly, vous n'avez pas l'ombre d'une chance, vous êtes bien le fils de votre père. Aucun McFly n'a jamais laissé la moindre trace dans toute l'histoire de Hill Valley.
Marty : Vous savez l'histoire elle va changer.
Scène 3 (Marty : Marty McFly, Jennifer : Jennifer Parker, Examinateur : Un membre du jury)
(Dans le gymnase du lycée)
Marty s'est rendu à l'audition avec son groupe
Sa copine, Jennifer est là pour le soutenir
Examinateur (dans un mégaphone) : Le groupe suivant !
Marty monte sur scène
Marty (à son groupe) : On y va !
(dans le micro) Voilà, euh ! Nous sommes "Les p'tites têtes".
(à son groupe) One, two, three
Le groupe joue "The power of love"
Jennifer rit en voyant Marty se dandiner avec sa guitare
Examinateur (dans le mégaphone, interrompant la musique) : Ca suffit celle-ci !
Vous jouez trop fort. Arrêtez !
Ca va, arrêtez-vous !
Je suis désolé c'est assourdissant.
Suivant !
Le groupe suivant s'il vous plaît !
Scène 4 (Marty : Marty McFly, Jennifer : Jennifer Parker, Annonceur : Un membre de la campagne de Goldie Wilson, Le père de Jennifer : Père de Jennifer Parker, Dame de l'association : Dame qui fait une quête pour l'association des amis des monuments de Hill Valley, Conducteur du camion, Un garagiste)
(Place de l'horloge - Hill Valley)
Un van parcourt la ville avec un mégaphone sur le toit
Marty marche au milieu de la place à côté de Jennifer
Annonceur (en off, dans le mégaphone) : Votez pour la réélection de Goldie Wilson à la mairie.
Son nom est synonyme de progrès
Marty : Eh ! Ben, si je m'attendais à ça.
On me donnera plus jamais l'occasion de jouer en public.
Jennifer : Marty, un échec c'est quand même pas la fin du monde.
Marty : Non je dois vraiment pas être fait pour la musique.
Jennifer : Mais tu es très doué, faut absolument que tu continues, la maquette que tu as faite est super géniale, il faut que tu l'envoies à une maison de disques.
C'est ce que Doc te dit tout le temps.
Jennifer donne une cassette à Marty
Marty : Ouais, ouais, je sais, quand on veut très fort quelque chose on finit toujours par y arriver
Jennifer : C'est un conseil que tu devrais suivre.
Marty : Tout ça c'est très joli mais... mais imagine que je leur envoie la maquette, que ça ne donne rien, qu'ils répondent : "vous n'avez aucun talent" et qu'ils me disent : "inutile d'insister, vous n'avez aucun avenir", je ne pourrais pas supporter de me sentir rejeté comme ça. Tu te rends compte je me mets à parler comme mon père.
Jennifer : Il est pas si mal que ça ton père.
Une dame de l'association pour la préservation des monuments de Hill Valley est assise à une table installée sur le trottoir, non loin de Marty et Jennifer
La dame de l'association (aux passants, derrière Marty et Jennifer) : Sauvez l'horloge de l'hôtel de ville !
Jennifer (à Marty) : Il est gentil, il te prête sa voiture demain soir.
Un camion transportant un 4x4 de marque Toyota sur une remorque fait le tour de la place puis se gare devant la station Texaco, juste en face
Marty : Ouah ! Regarde-moi un peu ce 4x4.
Ca c'est de la bagnole !
Un garagiste (à un autre garagiste) : C'est bon ?
Garagiste 2 (au chauffeur du camion qui tracte la Statler) : Recule un peu.
Marty : Un jour Jennifer... on en aura une.
Marty prend Jennifer tendrement
Marty : Ca serait pas super de monter au lac avec ce tout terrain ?
On n'aura qu'à emporter deux duvets pour les nuits fraîches.
Et on s'endormirait sous les étoiles.
Jennifer : Marty arrête.
Marty : Quoi ?
Jennifer : Est-ce que tu as parlé à ta mère ? Pour demain soir.
Marty : Eh ! Tu charries ou quoi, ma mère croit que je vais camper avec des copains.
Elle flipperait complètement si elle savait que je vais là-haut avec toi, et j'aurais encore droit à la rengaine habituelle : "De mon temps jamais je ne me serais permis ce genre de choses".
Non mais tu sais, c'est à croire qu'elle a passé sa vie dans un couvent.
Jennifer : Elle veut que tu aies une conduite irréprochable.
Marty : J'ai l'impression qu'elle a plutôt raté son coup.
Jennifer : Heureusement.
Marty et Jennifer s'apprêtent à s'embrasser
Ils sont interrompus
La dame de l'association (tendant une tire-lire à Marty et Jennifer) : Sauvez l'horloge de l'hôtel de ville !
Sauvez l'horloge de l'hôtel de ville !
Monsieur Wilson, notre maire veut mettre une nouvelle horloge à la place de l'ancienne.
Il y a 30 ans la foudre s'est abattue sur ce clocher, depuis cette époque, l'horloge est arrêtée.
Marty et Jennifer se retournent et regardent l'horloge en question
La dame de l'association : Et "Les Amis des Monuments de Hill Valley" souhaitent que ce fleuron de notre patrimoine soit maintenu dans son état actuel. C'est notre héritage culturel qui est en jeu.
Marty (mettant une pièce dans la tire-lire) : Tenez madame, c'est tout ce que j'ai.
La dame de l'association : Merci.
(donnant un tract à Marty) N'oubliez pas votre tract.
Marty : Très bien...
Dame de l'association (aux passants) : Sauvez l'horloge de l'hôtel de ville !
Marty (à Jennifer) : Où est-ce qu'on en était.
Jennifer : A peu près là.
Deux coups de klaxon retentissent
La voiture du père de Jennifer est arrêtée dans la rue
Le père de Jennifer : Jennifer !
Jennifer : C'est mon père.
Marty : Eh ouais !
Jennifer : Il faut que j'y aille.
Marty : Je t'appelle ce soir.
Jennifer : Je serai chez ma grand-mère.
Tiens je vais te donner le numéro.
Jennifer écrit "Je t'aime" et le numéro de sa grand-mère (555-4823) sur le dos du tract
Jennifer (en embrassant Marty) : Au revoir.
La musique "The power of love" repart
Marty lit le mot
Il prend son skate et s'accroche à l'arrière d'une voiture de police qui démarre sur le parking, au milieu de la place
Acte IV
(Biff contre George)
Scène 1 (Marty : Marty McFly)
(Devant chez Marty)
Marty lâche le pare-choc d'une voiture et entre dans la rue principale du "Lotissement Lyon"
Devant sa maison, il y a une dépanneuse qui rapporte la voiture de son père, dont l'avant est complètement défoncé
On entend la C.B. de la dépanneuse
Marty (déçu) : Génial.
Vraiment génial.
Il rentre chez lui
Scène 2 (Marty : Marty McFly, George : George McFly, Biff : Biff Tannen)
(Chez Marty)
Biff (énervé) : C'est quand même un peu fort.
J'arrive pas à l'croire, tu m'prête ta voiture et t'es pas fichu d'me dire qu'elle a un angle mort. Non mais tu sais qu'j'aurais pu y rester !
George (ne sachant pas comment réagir) : A... Allons... allons Biff tu sais, je n'ai jamais trouvé que cette voiture avait le moindre angle mort et pourtant ça fait des années que je la conduis.
(voyant Marty) Bonsoir fiston.
Biff : Mais t'es miro ou quoi McFly, regarde-la ta bagnole, comment t'expliques qu'elle soit en miettes ?
Marty pose son sac dans le couloir et revient écouter la conversation
George : Biff, est-ce que je peux espérer que... que... que ton assurance va me rembourser les réparations ?
Biff : Mon assurance ? Mais, c'est TA voiture. C'est à ton assurance de rembourser,
(montrant le pan de sa veste) et ça alors qui est-ce qui va m'le payer ?
Je m'suis flanqué d'la bière partout sous l'effet du choc, qui va m'payer la note de teinturier ?
Au fait, y sont prêts mes comptes-rendus ?
George : Ah ! bah ! euh ! C'est-à-dire que j'ai pas encore tout terminé...
Biff prend George par la cravate
Biff : Viens par ici.
George : Mais tu sais, je me suis dit que comme on devait pas les rendre avant...
Biff (frappant plusieurs fois le crâne de George) : Allô! allô ! Y'a personne au bout du fil ?
(Biff arrête de frapper) Faut réfléchir McFly ! Faut réfléchir ! Et l'temps qu'y m'faut pour les faire taper.
Mais est-ce que tu t'rends compte de ce qui s'passerait si j'rendais mes comptes-rendus avec ton écriture.
J'me ferais virer. Ce serait pas ce que tu cherches à faire par hasard ?
C'est pas ça ?
George : Oh ! oh ! Mais enfin bien sûr que non Biff, qu'est-ce qui te fait penser une chose pareille ?
Ecoute. Voilà ce que je vais faire. Je termine tout cette nuit et je les apporte demain matin à la première heure.
Biff : Et te pointes pas aux aurores, le samedi j'dors tard.
(montrant les chaussures de George) Oh ! T'as vu McFly ton lacet est défait.
George baisse la tête et Biff lui donne une claque sous le menton
Biff : Prrrt !
Oh ! C'est pas croyable t'es toujours aussi poire McFly.
(se dirigeant vers la cuisine) Dis donc on s'refuse rien, c'est pas mal ici !
Biff fouille dans le frigo et sort une cannette de bière allegée
Biff : Alors, j'te fais remorquer ta voiture jusque chez toi et tout c'que t'as à m'offrir c'est d'la limonade ? Ah !
Marty regarde Biff sans rien dire
Biff (à Marty) : Tu veux ma photo, banane ?
Dis l'bonjour à ta maman pour moi.
Biff sort de chez les McFly
George : Je sais ce que tu vas dire fiston. Et tu as raison, oui, tu as raison.
Mais... faut voir la réalité en face. Biff est mon chef de bureau et j'ai jamais... j'ai jamais su affronter les situations conflictuelles.
Marty : La voiture, p'pa, regarde-la !
Il l'a complètement bousillée elle est bonne pour la casse.
J'avais besoin de cette voiture demain soir, papa. Tu n'imagines pas ce que ça représentait pour moi.
Ca t'est pas venu à l'idée ?
George : Je sais, mais qu'est-ce que tu veux que je te dise. Je... je n'ai pas d'excuse.
Scène 3 (Marty : Marty McFly, George : George McFly, Lorraine : Lorraine McFly, Dave : David McFly, Linda : Linda McFly)
(Au dîner)
George, Lorraine et leurs trois enfants sont en train de dîner à table
La télé est allumée
Biff : Je t'assure Marty, c'est beaucoup mieux que tu n'aies pas été sélectionné, tu n'auras pas à te casser la tête avec les répétitions pour le concert.
Dave : Papa a raison, on a toujours tort de se casser la tête.
George et Dave rient en regardant l'émission qui passe à la télé
Lorraine : Les enfants, une fois de plus on mangera le gâteau sans oncle Joey. Il n'a pas eu sa liberté conditionnelle.
Ca lui ferait plaisir si vous lui envoyiez tous un petit mot gentil !
Dave : A tonton Joey le taulard, mais c'est ton frère, maman.
Linda : Ouais, je dois dire que c'est pas tous les jours facile d'avoir un oncle en prison.
Lorraine : Tout le monde fait des erreurs dans la vie, mes enfants.
Dave (se levant de table) : Merde je vais être en retard.
Lorraine : David on parle pas comme ça !
Et tu viens embrasser ta mère avant de sortir, tu m'entends.
Dave : Oui maman, mais dépêche-toi.
Lorraine : Allez, viens là ! (smack)
Dave : Je vais rater mon bus.
A tout à l'heure, p'pa.
(changeant sa voix, à son père) Hou ! T'aurais besoin d'une vidange.
George éclate de rire, Dave sort de la maison
George travaille sur les comptes-rendus de Biff à table
Linda : Eh Marty, je suis pas ton répondeur automatique, pendant que tu te lamentais sur la voiture, Jennifer Parker a appelé deux fois.
Lorraine : Elle ne me plaît pas.
Une jeune fille qui téléphone à un garçon n'est pas une fille comme il faut.
Linda : Oh ! Maman, je vois pas ce qu'il y a de mal à téléphoner à un garçon ?
Lorraine (étonnée) : Ah ! Parce que tu trouves ça bien, toi. Que les filles courent après les garçons ?
Quand j'avais ton âge, je n'ai jamais couru après un garçon ou téléphoné à un garçon et je ne suis jamais restée seule avec un garçon dans une voiture.
Linda : Ah ! Ben alors, pour rencontrer quelqu'un, tiens, ça doit être pratique.
Lorraine : Tu sais, ça arrive comme ça. Je l'ai rencontré comment votre père ?
Linda : Oh ! oh ! Tu parles, c'était si stupide, papi l'a renversé avec l'auto.
Lorraine : Le destin l'a mis sur mon chemin.
(elle se lève de table et commence à débarrasser) En tous cas, si papi ne l'avait pas renversé, vous ne seriez pas là pour en parler.
Linda : Ouais, évidemment.
Je me suis toujours demandé ce que papa fabriquait en plein milieu de la rue.
Lorraine : Qu'est-ce que tu faisais George ? Tu observais les oiseaux ?
George (toujours dans ses comptes-rendus) : Quoi, Lorraine ? Quoi ?
Lorraine : Je disais donc que votre grand-père l'a renversé et qu'ensuite, il l'a transporté chez nous. Il avait l'air tellement désemparé (elle se rassied à table). On aurait dit un petit chien perdu, ça m'a bouleversée.
Linda : Merci, on connaît la suite, ça fait au moins la millième fois que tu la racontes.
Il t'a fait tellement pitié que t'as décidé d'aller avec lui à la Féerie dansante des sardines.
Lorraine : Non, non, c'était pas ça, c'était la Féerie dansante des sirènes.
Notre premier rendez-vous. J'oublierai jamais.
C'était la nuit où ce terrible orage s'est abattu sur la ville.
Tu t'en souviens George ?
C'est sur la piste de danse que pour la première fois votre père a posé ses lèvres sur les miennes. Et... j'ai compris à cet instant là, que j'allais passer le reste de ma vie avec lui.
George éclate de rire à cause de ce qu'il y a à la télé
Scène 4 (Marty : Marty McFly)
(Dans la chambre de Marty)
Le radio-réveil passe de 12 heures 27 à 12 heures 28 du matin
La radio est allumée et joue Time Bomb Town de Lindsey Buckingham.
Marty dort tout habillé
Le téléphone sonne
Marty (mal réveillé) : Allô.
Doc (au téléphone) : Marty, tu ne t'étais pas endormi, au moins ?
Marty : Non, non, non... non, ah ! Qu'est-ce que vous allez imaginer ?
Doc : Ecoute, c'est très important. J'ai oublié ma caméra vidéo, tu veux bien passer chez moi la prendre avant de me rejoindre ?
Marty : Ah ! hum ! D'accord !... J'arrive !
Acte V
(Une DeLorean à voyager dans le temps)
Scène 1 (Marty : Marty McFly, Doc : Emmett Brown)
(Promenade des deux pins, 1 heure 16 du matin)
Marty arrive en skateboard au centre commercial
Le camion du Docteur Brown est garé sur le parking déserté
Einstein, qui a un chronomètre autour du cou, attend bien sagement assis sur le sol humide
Marty : Einstein, eh Einstein ! Tu sais où est Doc, vieux frère ?
L'arrière du camion s'ouvre. De la fumée s'en échappe. Une DeLorean trafiquée en sort en marche arrière
Sur la plaque d'immatriculation, on peut lire : "OUTATIME" (hors du temps)
Doc sort de la DeLorean
Marty : Doc ?
Doc sursaute et se retourne vers Marty
Doc (tout content) : Marty, tu as pu venir.
Marty : Ouais.
Doc : Tu vas assister à ma toute nouvelle expérience, la plus importante de ma vie, le couronnement de toute ma carrière.
Marty : Oh ! ben ! On dirait une DeLorean, non ? Mais qu'est-ce que vous lui avez fait ?
Doc : Toutes tes question recevront une réponse. Filme, on commence !
Marty : D'accord.
Oh ! Doc ? Vous vous êtes déguisé en cosmonaute ?
Doc : C'est pas le moment, c'est pas le moment.
Marty : Ah bon !
Doc : On n'a pas le temps. Allez !
Marty (tenant la camera sur l'épaule) : Ca y est, j'suis prêt.
Doc (à la caméra, rapidement) : Mesdames, messieurs, je me présente Emmett Brown, je me trouve sur le parking de la Promenade des deux pins. Nous sommes le 26 octobre 1985, et il est 1 heure 18 du matin. (Marty regarde sa montre)
Expérience temporelle numéro un.
(au chien) Viens ici Einstein ! En voiture ! C'est bien ça. Allez hop ! Assieds-toi ! Attache ta ceinture. Voilà ! (Doc clipse la ceinture d'Einstein)
(à Marty) Tiens approche-toi !
Marty : Ouais, voilà ! voilà !
Doc (à la caméra) : Vous pouvez constater que le chrono d'Einstein est parfaitement synchronisé avec le mien.
Les deux chronos passent de 1 heure 18 à 1 heure 19 en même temps
Doc (à Marty) : C'est bon ?
Marty : Ouais, ouais ça y est.
Doc : Bien.
Bon voyage Einstein. Attention à la tête.
Doc sort une télécommande de la voiture et ferme la porte
Marty : Et ce truc là ça sert à télécommander... la voiture ?
Doc : Attends, regarde !
Marty : Ah ! ouais.
Oh pardon !
Marty recommence à filmer
Marty : Ca y est.
Doc fait reculer la DeLorean grâce à la télécommande, non sans une certaine maîtrise
Marty : Ca alors !
Marty regarde Doc et la caméra bouge avec sa tête
Doc : Pas moi ! La voiture !
Doc place la DeLorean au niveau d'une des entrées du parking
Doc et Marty se déplacent pour se situer en plein dans l'axe de la voiture
Doc : Si mes calculs sont exacts, lorsque ce petit bolide atteindra les 88 miles à l'heure, attends-toi à voir quelque chose qui décoiffe.
Doc met le frein et fait accélérer les roues de la DeLorean grâce à la télécommande
Les roues tournent sur place et le compteur de vitesse grimpe
Vers les 65 miles à l'heure, Doc relâche les freins
Marty fait quelques pas sur le côté
Doc (ramenant Marty dans la trajectoire de la DeLorean) : Regarde ! Regarde ça !
La voiture démarre à toute allure, avec Einstein à son bord
A 88 miles à l'heure la DeLorean s'enveloppe dans champ magnétique et disparaît en laissant deux traînées de feu derrière elle, lesquelles passent juste sous les pieds de Doc et Marty
Doc regarde la télécommande et éclate de joie
Doc : Han ! han ! Qu'est-ce que je t'avais dit ?
88 miles à l'heure !
La plaque d'immatriculation, qui s'est décrochée, tourne sur elle-même puis tombe par terre
Doc : Le déplacement temporel a eu lieu exactement à une heure 20 minutes et 0 seconde.
Marty (essayant de prendre la plaque, trop chaude) : Ouah! oh ! Mais c'est pas vrai !
Mais regardez ce que vous avez fait, vous avez désintégré Einstein
Doc : Du calme, voyons, je n'ai rien désintégré du tout, je peux t'assurer que les structures moléculaires d'Einstein et de la voiture sont intactes.
Marty : Intactes, mais merde où sont-ils ?
Doc : Tu devrais plutôt demander : Mais merde, quand sont-ils ?
Tu vois Einstein vient de devenir le premier être vivant à voyager dans le temps.
Je l'ai envoyé dans notre futur. Une minute en avant dans le futur pour être exact. Et par conséquent à une heure 21 minutes et 0 seconde nous allons le rejoindre, lui et la machine à voyager dans le temps.
Marty : Mais attendez un peu Doc, est-ce que j'ai bien entendu ? Vous dites que vous avez fabriqué une machine à voyager dans le temps... à partir d'une DeLorean ?
Doc : Faut voir grand dans la vie, quitte à voyager à travers le temps au volant d'une voiture, autant en choisir une qui ait de la gueule.
Marty : Oh !
Doc : Par ailleurs, la carrosserie étant en acier inoxydable, la dispersion des flux...
La montre de Doc sonne
Doc (poussant Marty avec lui sur le côté) : Attention !
La DeLorean réapparaît
Doc a juste le temps de reprendre le contrôle de la voiture qui s'arrête en dérapant
La DeLorean est gelée et fume, Doc et Marty s'approchent d'elle
Une grosse fumée s'échappe de l'arrière de la voiture
Doc essaye d'ouvrir la porte et frémit
Marty : Qu'est-ce qui se passe, c'est chaud ?
Doc : C'est froid, fichtrement froid.
Doc ouvre la porte avec son pied et pousse un petit cri car il a retrouvé son chien
Doc : Oh ! Einstein, petite crapule.
La montre d'Einstein a exactement un minute de retard sur la mienne et elle ne s'est pas arrêtée.
La montre d'Einstein passe de 1 heure 20 à 1 heure 21 tandis que celle de Doc passe de 1 heure 21 à 1 heure 22 exactement en même temps
Einstein monte dans le camion de Doc
Marty : Il va bien ?
Doc : Bien sûr. Et il ne s'est absolument pas rendu compte de se qui s'est passé. En ce qui le concerne, le voyage à été instantané, ce qui fait que sa montre indique une minute de moins que la mienne.
Il a fait un bon d'une minute en avant et il est arrivé immédiatement à l'instant où nous sommes, allez viens ! Je te fais voir comment ça marche.
Marty : Ah ! D'accord.
Doc : D'abord, il faut mettre en marche les circuits temporels
Doc actionne une manette et des cadrans s'allument :
OCT 26 1985 AM 01:21
OCT 26 1985 AM 01:22
OCT 26 1985 AM 01:20
Doc (montrant le cadran du haut) : Ce cadran te dit où tu vas.
(montrant le cadran du milieu) Celui-ci où tu te trouves.
(montrant le cadran du bas) Et celui-là te dit d'où tu es parti.
Marty : Ouah !
Doc : Tu programmes l'instant exact où tu veux aller sur ce clavier. Disons que tu as envie de voir la signature de la déclaration de l'indépendance, regarde !
Doc tape la date en question sur le clavier :
JUL 04 1776 AM 01:21
OCT 26 1985 AM 01:22
OCT 26 1985 AM 01:20
Doc : Ou alors, assister à la naissance du Christ.
Doc tape la date sur le clavier :
DEC 25 0000 AM 01:21
OCT 26 1985 AM 01:22
OCT 26 1985 AM 01:20
Doc : Et vraiment une date essentielle dans l'histoire de la science... le 5 novembre 1955.
Doc tape la date du 5 novembre 1955 sur le clavier :
NOV 05 1955 AM 01:21
OCT 26 1985 AM 01:23
OCT 26 1985 AM 01:20
Doc : Mais oui, bien sûr, le 5 novembre 1955.
Marty : Je comprends pas, qu'est-ce qui s'est passé ?
Doc : C'est ce jour là que j'ai inventé le voyage à travers le temps. Je m'en souviens comme si c'était hier. J'étais debout sur la cuvette des toilettes, j'accrochais une horloge, la faïence était mouillée, j'ai fait un vol plané et ma tête à heurté la chasse d'eau, en revenant à moi j'ai eu une révélation, une vision ! J'ai vu une image ! (montrant un appareil accroché entre les deux sièges de la DeLorean) L'image de ceci. C'est ça qui permet de voyager à travers le temps : le convecteur temporel.
Marty : Le convecteur temporel ?
Doc : Il m'a fallu 30 ans et tout mon héritage pour matérialiser la vision que j'ai eu ce jour là.
Mon dieu ! Tout ce temps déjà.
Mais évidemment le coin a drôlement changé. Je me souviens de l'époque où à perte de vue on ne voyait que des champs cultivés. C'est le vieux Peabody qui possédait toutes les terres. Son idée fixe c'était... de faire pousser des pins, ici.
Marty : Oh ! Ca alors ! C'est super dément Doc, c'est génial. Euh !
Ca consomme de l'essence ordinaire ou du super ?
Doc : Ni l'un, ni l'autre, il faut un carburant qui ait plus de pêche, du plutonium.
Marty (la caméra à la main) : Du plutonium... mais vous plaisantez, vous êtes en train de me dire que ce truc là est nucléaire.
Doc : Eh ! Tourne ! Continue à tourner !
Marty remet la caméra sur son épaule
Doc : Non, non, non, non, ce truc là est électrique, mais il faut une réaction nucléaire afin de produire les 2 virgule 21 gigowatts d'électricité nécessaires.
Marty : Doc ! (la caméra à la main) Je vous vois assez mal rentrer dans une droguerie et... et demander du plutonium. Vous l'auriez pas fauché ?
Doc : Hum ! Oui, bien sûr à un groupe d'extrémistes libyens, ils voulaient que je leur fabrique une bombe, alors j'ai gardé leur plutonium et je leur ai refilé un joli boîtier de bombe rempli de vieilles pièces de flipper.
Viens, je vais te donner une combinaison antiradiation, il faut que recharge la voiture.
Marty : Oh ! oh la vache !
Doc et Marty enfilent leur combinaison
Doc ouvre la caisse de plutonium et prend un flacon. Il ouvre le réservoir de plutonium de la DeLorean situé à l'arrière de la machine et place le flacon dessus. Le contenu du flacon est aspiré dans un bruit de succion
Doc referme le réservoir et enlève le casque de sa combinaison
Doc : C'est entièrement gainé de plomb, il n'y a plus rien à craindre.
Ne perd pas cette cassette vidéo ! J'en ai besoin pour mes archives.
(rangeant le flacon vide) On va mettre ça ici, et voilà !
Oh ! J'allais oublier mes bagages.
Ils n'ont peut-être pas de caleçons 100% coton dans le futur et je suis allergique à tous les synthétiques.
Doc met sa valise dans le coffre de la DeLorean (situé à l'avant de la voiture)
Marty : Le futur... c'est là que vous allez ?
Doc : Exact, 25 ans en avant. J'ai toujours rêvé de connaître le futur.
De voir comment le monde change, voir les progrès de l'humanité.
Marty : Ouais ! Pourquoi pas.
Doc : Rends-toi compte, je pourrais connaître tous les numéros gagnants du loto pour les 25 ans à venir.
Marty : Euh ! Doc.
Doc : Hein ?
Marty : Passez me voir, quand vous serez là-bas.
Doc : D'accord, j'y penserai.
Moteur.
Acte VI
(Les Libyens)
Scène 1 (Marty : Marty McFly, Doc : Emmett Brown, Le Libyen : terroriste passager, Terroriste conducteur)
(Promenade des deux pins)
Marty met la caméra sur son épaule
Doc ouvre la portière de la DeLorean
Doc (à la caméra) : Moi, le docteur Emmett Brown, je me prépare à embarquer pour un voyage historique.
(à lui-même) Ah ! mais, où avais-je donc la tête, j'ai oublié de prendre les réserves de plutonium. Je ne sais pas comment je serais rentré, il faut une pastille pour chaque voyage. Il faut que je sois un peu moins distrait.
Einstein aboie, depuis l'intérieur du camion
Doc : Qu'est-ce qu'il y a Einstein ?
Doc voit un van arriver au loin
Doc : Oh ! Mon dieu ! Et moi qui pensais les avoir semés, ils m'ont retrouvé.
(en criant) Sauve-toi les voilà !
Marty : Qui ? Mais qui ?
Doc : Tu devines pas, les Libyens !
Un des terroristes crie, le van arrive sur le parking
Le terroriste est armé et tire des rafales de balles avec une mitraillette
Marty : Oh ! Merde !
Le terroriste tire en direction de Doc et de son camion
Doc : Je vais créer une diversion !
Marty : Ne faites pas ça !
Doc se met juste devant le van qui s'arrête. Le terroriste pointe son arme sur lui.
Le Libyen envoie une rafale de mitraillette en plein dans la poitrine de Doc. Ce dernier est projeté en arrière, sur le sol. Il est mort
Marty (de toutes ses forces) : Non !
Espèces de salauds !
Le Libyen tire sur Marty qui va se cacher de l'autre côté du camion
Le Libyen fait signe au conducteur de contourner la camion
Marty apparaît juste devant le van qui s'arrête une nouvelle fois
Le terroriste tire mais son arme s'enraye
Ce dernier se met à jurer en langue arabe
Marty saute dans la DeLorean
Le Libyen (au conducteur) : Go !
Le van ne démarre pas
Marty ferme sa portière
Le Libyen : Go !
Le van repart
Marty arrive à démarrer le moteur et essaye de semer les Libyens
En changeant de vitesse, il met en route par erreur les circuits temporels
Le cadran s'allume :
NOV 05 1955 AM 06:15
OCT 26 1985 AM 01:35
OCT 26 1985 AM 01:20
Le terroriste, à bord du van, tire sur la DeLorean et rate sa cible
Marty : Allez ! Vas-y bon sang ! Fonce !
Oh merde !
Le compteur de vitesse de la DeLorean dépasse les 85 miles à l'heure au moment où il arrive à un virage serré, à la sortie du parking
Marty freine, fait demi-tour et revient sur le parking
Le van des Libyens le suit
Le terroriste sort un lance-roquettes
Marty (en regardant dans son rétroviseur extérieur) : Oh quelle chiotte !
On va voir si ces fumiers s'accrochent encore à 90.
Marty passe la cinquième et fonce
Arrivée à la vitesse de 88 miles à l'heure, la DeLorean se couvre d'un champ magnétique et disparaît
Acte VII
(1955)
Scène 1 (Marty : Marty McFly, Peabody (le vieux Peabody), La mère : Mère Peabody, Sherman : Sherman Peabody (le fils), La fille : Fille Peabody)
(Dans la grange des Peabody)
La DeLorean réapparaît le 5 novembre 1955 à 6 heures 15 du matin
La voiture continue sa course au beau milieu d'un champ et fonce dans un épouvantail
Marty (paniqué) : Ah ! Ah !
A cause des secousses, le casque de la combinaison de Mary retombe sur sa tête
La DeLorean fonce tout droit dans une grange ! Boum ! elle s'arrête
Le bruit réveille la famille Peabody qui sort pour voir ce qui se passe
Au fond de la grange, les warnings de la DeLorean sont enclenchés
Les Peabody arrivent à l'entrée de la grange et ouvrent la porte en bois
La mère : P'pa, qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que c'est p'pa ?
Peabody : Ca a l'air d'être un avion... mais ça n'a pas d'ailes.
Sherman : Non c'est pas un avion ça, regarde !
Sherman tend une bande dessinée (Histoires de l'espace) au vieux Peabody
Sur la couverture on voit une soucoupe volante qui ressemble étrangement à la DeLorean qu'ils ont sous les yeux
Marty ouvre la porte de la DeLorean
Marty sort de la voiture dans sa combinaison antiradiation
On entend un bruit de respiration venant de Marty
Les quatre habitants du lieu se regardent puis se mettent à crier
Les Peabody (ensemble) : Ah ! ah ! ah !
Peabody : Courez les enfants ! vite !
La famille Peabody s'enfuit
Marty heurte une botte de foin puis repousse son casque dans son dos
Il voit les vaches, à l'intérieur de la grange, qui meuglent
Marty sort de la grange
Marty : Euh ! Bonjour !
Euh ! Excusez-moi !
Désolé d'avoir abîmé la grange.
Le vieux Peabody tire un coup de carabine sur la grange
Marty tombe en arrière
Sherman : C'est un mutant, il a déjà pris forme humaine.
Descends-le !
Peabody tire un 2ème coup sur la porte de la grange
Peabody : Prends ça bougre de salopard de mutant !
Marty sort de la grange au volant de la DeLorean en arrachant la porte
Peabody : Attention !
Sherman : Descends-le p'pa !
Marty sort de chez les Peabody en fauchant un des deux jeunes pins qui était planté juste devant la maison
Peabody : Mon pin, vain Dieu !
Saleté de martien, il a tué un de mes pins.
Une dernière décharge de carabine atterrit dans la boîte aux lettres des Peabody alors que le DeLorean s'en va au loin
Scène 2 (Marty : Marty McFly, Passagère : La femme dans la voiture rouge)
(2 miles avant Hill Valley)
Marty est en train de tracer la route, à bord de la DeLorean
Marty (à lui-même) : Bon ! eh ! Du calme McFly !
On se calme, on se ressaisit. Tu es en train de rêver.
Oui, oui, c'est seulement un rêve.
Un rêve qui a l'air très, très vrai.
Marty freine brutalement devant le "Lotissement Lyon" (qui est en construction)
Il ouvre la portière de la voiture et va voir l'entrée de plus près, indiquée par deux monuments surmontés chacun d'une statue représentant un lion couché
Une voiture rouge passe
Marty : Eh ! eh !
La voiture ralentit au niveau de Marty
Marty (aux deux passagers de la voiture) : Il faut absolument m'aider !
Passagère (affolée, à son mari, qui conduit la voiture) : Ne t'arrête pas, Joseph ! Accélère !
La voiture repart à toute allure
Marty (dépité) : C'est pas vrai.
Marty jette son casque dans la DeLorean et monte à bord
Les circuits temporels s'éteignent tout seuls
Marty : Ah ! C'est fou cette histoire.
Marty donne un petit coup sur les cadrans et essaye de redémarrer la voiture
Marty : Démarre ! (la voiture refuse de démarrer)
Oh ! Il manquait plus que ça !
On entend une petite alarme : l'indicateur du réservoir de plutonium indique qu'il n'y en a plus
Marty (traduisant l'indication "empty" ) : Vide.
Marty pose le walkman qu'il avait gardé avec lui, sur le siège passager, juste a côté de la caméra vidéo
Il pousse la DeLorean jusque derrière une grande pancarte publicitaire qui annonce la réalisation prochaine du lotissement
Marty se met ensuite en marche en direction de Hill Valley, dont un panneau indique que la ville se situe à 2 miles de là
Scène 3 (Marty : Marty McFly, Annonceur : Un membre de la campagne de Red Thomas)
(Place de l'horloge - Hill Valley)
Marty arrive au centre de Hill Valley
La chanson "Mr Sandman" est diffusée par un haut-parleur situé sur la façade d'un petit magasin de musique
Marty passe devant un panneau placé devant le cinéma qui indique 50 cents la place
Une voiture s'arrête devant la station service Texaco. Quatre personnes s'affairent autour pour s'en occuper
Marty traverse la rue, manque de se faire écraser par une voiture, puis marche dans l'allée du parc situé devant la tour de l'horloge
L'horloge sonne la demie heure (il est 8h30 du matin)
Marty regarde l'horloge : elle fonctionne !
Une voiture noire bardée d'affiches électorales tourne autour de la place. Un haut-parleur est situé sur le toit de la voiture
Annonceur (depuis la voiture, en off) : Votez pour la réélection de Red Thomas à la mairie, l'avenir est entre vos mains. Si le mot progrès signifie quelque chose pour vous, votez Red Thomas. Son nom est synonyme de progrès. Voter pour Red Thomas, c'est créér des emplois, améliorer la formation de vos enfants, embellir les rue de votre ville et payer moins d'impôts. Dimanche portez votre choix sur un homme qui a fait ses preuves...
Un homme jette un journal dans une poubelle, Marty le récupère
Annonceur (depuis la voiture, en off) : Réélisez Red Thomas à la mairie.
Marty regarde la date du journal : Samedi 5 novembre 1955
Marty : Je dois rêver, c'est pas possible !
Marty aperçoit le logo indiquant la présence d'un téléphone public dans un café et entre à l'intérieur
Scène 4 (Marty : Marty McFly, Lou : Lou Carruthers)
(Dans le Lou's café)
Le Juke-box du café joue la chanson "La ballade de Davy Crockett"
George est assis au bar
Lou (Le patron du café) : Eh ! Qu'est-ce qui t'est arrivé ? T'es tombé d'un bateau ?
Marty : Quoi ?
Marty est vêtu de ses habits de 1985, dont un blouson rouge sans manche et rembourré, faisant penser à un gilet de sauvetage
Lou : Ben ! Qu'est-ce que tu fais avec un gilet de sauvetage ?
Marty : Oh ! Est-ce que je peux passer un coup de fil ?
Lou (montrant sa droite) : Ouais vas-y c'est par là.
Scène 5 (Marty : Marty McFly)
(Dans la cabine téléphonique du Lou's café)
Marty (cherchant dans l'annuaire) : B, B, B, B, B... Brown.
Super ! Il est vivant.
Marty compose le numéro de Doc
Ca sonne
Sa montre se met à biper. Lou entend le bruit et regarde Marty d'un air suspicieux. Marty se dépêche de cacher sa montre derrière son dos
Au téléphone, personne ne décroche
Marty : Ah ! Décroche !
Ah !
Marty raccroche le téléphone et arrache la page de l'annuaire
Il sort de la cabine
Scène 5 (Marty : Marty McFly, Lou : Lou Carruthers)
(Dans le Lou's café)
Marty (à Lou) : Est-ce que vous savez où se trouve la rue Riverside ?
Lou (perdant patience) : T'as l'intention de boire quelque chose ?
Marty : Oh ! euh ! oui !
Marty s'assoit au bar
Marty : Euh, je voudrais un Gini !
Lou : Genie sans bouillir, tu t'es trompé de porte, la droguerie c'est à côté.
Marty : Bah ! Donnez-moi un Pepsi régime !
Lou : Si tu fais un régime, ne bois pas de Pepsi !
Marty : Bon ! Ben alors, donnez-moi n'importe quoi pourvu que ça soit sans sucre.
Lou : Quelque chose sans sucre.
Acte VIII
(La rédac' de Biff)
Scène 1 (Marty : Marty McFly, Biff : Biff Tannen, George : George McFly, Skinhead (un copain de Biff), Goldie : Goldie Wilson, Lou : Lou Carruthers)
(Dans le Lou's café)
Lou dépose un café devant Marty qui a posé ses pièces de monnaie sur le comptoir, parmi lesquelles son médiator !
Marty met sa main derrière la tête. George McFly est juste à côté de lui et fait exactement le même geste au même moment
Biff arrive à l'entrée du café, il aperçoit George
Biff : Mais c'est McFly ?
Marty et George tournent leur tête en même temps
Biff et ses trois acolytes entrent dans le café
Biff : Mais qu'est-ce que tu fous ici ?
Marty (à lui-même) : Biff.
Biff (à George) : C'est à toi qu'je parle, t'es sourd McFlan ? Espèce de crème anglaise.
George : Oh ! Salut Biff ! Salut les gars ! Ca va ?
Biff : Alors McFly, t'as fait ma rédac'
George : Heu ! Ben c'est à dire que je me suis dit, puisqu'on devait pas la rendre avant...
Biff (frappant le crâne de George) : Allô ! Allô ! Y'a personne au bout du fil ?
(Biff arrête de frapper) Faut réfléchir McFly ! Faut réfléchir ! Et l'temps qu'y m'faut pour la recopier.
Mais est-ce que tu t'rends compte de ce qui s'passerait si j'rendais ma rédaction avec ton écriture.
Mais j'serais viré du lycée, moi. Ce serait pas c'que tu cherches à faire par hasard ?
C'est pas c'que tu veux ?
George : Mais non ! Mais enfin bien sûr que non Biff, qu'est-ce qui te fait penser des choses pareilles ?
Biff (à Marty, lequel le regarde, l'air étonné) : Tu veux ma photo, banane ?
Skinhead : Eh ! Biff, t'as vu c'gugusse, y s'trimbale avec sa bouée, c'couillon à la trouille de s'noyer.
George : Ouais ! eh !
Biff : Parle-moi plutôt d'ma rédac' !
George : Euh ! oh ! Oui Biff, c'est à dire... je travaillerai cette nuit pour la finir et je te l'apporterai demain matin à la première heure.
Biff : Et t'pointes pas aux aurores, le dimanche je dors tard. Oh ! T'as vu McFly ton lacet est défait.
George regarde ses chaussures et Biff lui donne une claque sous le menton
Biff et sa bande se mettent à rire
Biff : Oh ! C'est pas vrai ! T'es toujours aussi poire, McFly, Et qu'j'te revois plus jamais ici, t'entends ?
George : D'accord, c'est ça. Au revoir les copains.
Biff et sa bande sortent du Lou's café
Ils montent dans la voiture noire décapotable de Biff sans ouvrir les portes et partent
Lou est en train de balayer
Marty regarde George avec de gros yeux
George : Quoi ?
Marty : Vous êtes George McFly ?
George : Oui, et vous, vous êtes qui ?
Marty : Euh ! euh !
Goldie Wilson arrive vers George d'un pas rapide et lui tape sur l'épaule
Goldie (à George) : Dis, pourquoi est-ce que tu te laisses mener par le bout du nez par ces voyous ?
George : Ben ! Y sont plus costauds que moi.
Goldie : Garde la tête haute, mon vieux. Aie un peu de respect pour toi-même !
Si tu laisses les gens te marcher sur les pieds maintenant, ils te marcheront sur les pieds tout le reste de ta vie. Regarde moi, est-ce que tu crois que je vais passer toute ma vie dans ce boui-boui ?
Lou : Attention Goldie !
Goldie (continuant) : Ah ça non alors ! Moi j'veux arriver à quelque chose. J'irai au cours du soir, et un jour je deviendrai quelqu'un d'important.
Marty : Ah ! Ca c'est vrai, il va devenir maire.
Goldie : Eh ! C'est ça je vais devenir... Maire...
Eh ! Bravo ! C'est une idée de génie. Je vais me présenter à la mairie...
Lou : Un Noir à la mairie, c'est pas demain la veille.
Goldie (à Lou) : Attendez monsieur Carruthers, je deviendrai maire et je serai l'homme le plus puissant de Hill Valley, et vous verrez la ville comment je vais la nettoyer.
Lou : C'est ça (Lou Carruthers donne son balai à Goldie et part derrière le bar) et en attendant commence par balayer.
Goldie : Hum !
Le Maire Goldie Wilson, ça sonne drôlement bien, dis donc.
Goldie ramasse l'assiette de George
Marty s'aperçoit que ce dernier n'est plus là et regarde dans tous les sens
On entend une sonnette de bicyclette
On voit George par la fenêtre partir à vélo
Marty : Merde !
Marty sort du café et essaye de rattraper George
Marty (à George, déjà loin) : Eh papa ! euh George ! heu ! Toi sur le vélo !
Acte IX
(Pierre Cardin)
Scène 1 (Marty : Marty McFly, George : George McFly, Sam : Sam Baines)
(Dans la rue devant chez Lorraine)
Marty court toujours après George qui est très loin devant. Marty voit le vélo de George au pied d'un arbre. Il s'arrête, jette un coup d'oeil aux alentours
Des feuilles tombent d'un arbre. Marty regarde au-dessus de lui et voit George, en équilibre sur une grosse branche
George regarde avec des jumelles Lorraine qui est en train de se changer, derrière la fenêtre de sa chambre
Marty regarde George et la direction de ses jumelles en alternance
Marty (à lui-même) : Oh ! C'est pas vrai, papa est un voyeur.
George est soudain déséquilibré, il saute de l'arbre et atterrit en plein milieu de la rue
Une voiture arrive droit sur lui
Marty : Papa !
Marty se précipite sur la chaussée, pousse George et se fait renverser par la voiture qui klaxonne
Des chiens aboient
Sam Baines sort de la voiture et va voir Marty qui gît inconscient sur le bitume
George se relève et commence à partir
Sam (à George) : Eh ! Dis donc, mais attendez un peu, mais qui êtes vous ?
Eh !
George prend son vélo et part précipitemment sans rien dire
Sam (en direction de la maison) : Stella ! Y'a encore un de ces sales gamins qui s'est jeté sous ma voiture.
Allez viens ! Aide-moi à le transporter à la maison.
Scène 2 (Marty : Marty McFly, Lorraine : Lorraine Baines)
(Dans la chambre de Lorraine)
Marty est dans le lit de Lorraine et se réveille
Dehors, derrière la fenêtre, il fait sombre et il pleut
Marty : Maman ?
C'est toi ?
Lorraine : Doucement, calme toi.
Lorraine lui éponge le front avec une serviette humide
Lorraine : Tu as dormi presque 9 heures.
Marty : Aïe ! Quel horrible cauchemar.
J'ai rêvé que je... je voyageais dans le passé, c'était affreux.
Lorraine : C'est fini, il n'y a plus rien à craindre. Nous voilà revenus en cette bonne vieille année 1955.
Marty (sursautant et s'asseyant sur le lit) : En 1955 ?
Lorraine allume la lumière et s'assoit le lit d'à côté, en face de Marty
Marty : Mais vous êtes ma m... vous êtes ma m...
Lorraine : Je m'appelle Lorraine,
Lorraine Baines...
Lorraine enlève son gilet
Marty : Eh oui... Mais vous... vous êtes si... vous êtes si... mince.
Lorraine : Dites donc Pierre du calme, vous avez une énorme bosse sur la tête.
Marty : Ah !
Marty veut descendre du lit mais il voit qu'il n'a pas son pantalon
Marty : Oh ! oh ! Où est mon pantalon ?
Lorraine : Je l'ai mis là, mis sur mon journal intime.
Vous savez Pierre, c'est le premier slip mauve que je vois.
Marty : Pierre... mais pourquoi vous m'appelez toujours Pierre ?
Lorraine : C'est bien votre nom ? Pierre Cardin ?
Marty : Oh !
Lorraine : C'est marqué partout sur vos sous-vêtements.
Lorraine veut montrer à Marty mais il recule
Marty : Ah ! ah ! ah !
Lorraine : Votre surnom ça doit être Pierrot ?
Marty : Non tout le monde... m'appelle Marty.
Lorraine : Oh ! Ravie de faire votre connaissance Pierre... Marty... Cardin.
Lorraine s'assoit juste à côté de Marty
Marty : Oh !
Lorraine : Ca vous gène pas si je m'assois ici ?
Marty (d'un air très peu convaincu) Oh ! Non pas du tout. Oh non ! Non c'est bien. Oui.
Lorraine : Vous avez vu l'énorme bleu là ?
Lorraine essaye de lui toucher la tête mais il fait un mouvement de recul et tombe du lit
Marty : Ah !
Stella (depuis l'étage du dessous) : Lorraine, tu es là-haut ?
Lorraine (se retournant) : Oh ! mon dieu ! C'est ma mère.
Vite ! (Lorraine lance le pantalon à Marty) Remettez votre pantalon !
Lorraine sort de la chambre tandis que Marty tombe en essayant de remettre son pantalon
Scène 3 (Marty : Marty McFly, Lorraine : Lorraine Baines, Stella : Stella Baines (la mère), Sam : Sam Baines (le père), Joey : Joey Baines (bébé), Milton : Milton Baines (un des garçons))
(Dans la salle à manger des Baines)
Lorraine, Stella et Marty descendent les escaliers
Sam est en train d'essayer de faire fonctionner la télévision
Stella : Dites-moi, ça fait longtemps que vous avez débarqué ?
Marty : Euh ! Pardon ?
Stella : Je suis sûre que vous êtes marin, c'est pour ça que vous portez un gilet de sauvetage !
Marty : Euh ! euh ! Je suis garde-côte.
Stella : Sam ! regarde ! C'est le petit jeune homme que t'as renversé avec l'auto. Dieu soit loué, il n'a rien.
Sam : Qu'est-ce que vous fichiez au milieu de la rue, un garçon de votre âge...
Stella : Oh ! Fais pas attention à ce qu'il dit. Il doit être de mauvaise humeur.
Sam ! Arrête de tripoter cet appareil et viens à table, tu veux !
(Stella présente les membres de sa famille, autour de la table) Bon Lorraine, vous connaissez déjà. Voici Milton, ça c'est Sally, et lui c'est Toby. Et là-bas dans son parc c'est notre petit Joey.
Marty se baisse vers le parc de Joey
Marty (à voix basse) : Alors, c'est toi mon oncle Joey ?
Faudrait mieux t'habituer à ces barreaux, tonton.
Joey : Areu !
Stella : Eh oui Joey ! (à Marty) Il adore quand on le met dans son petit parc. Il pique des colères dès qu'on veut le faire sortir, alors on le laisse dedans tout le temps.
Mon petit Marty, j'espère que vous aimez les boulettes ?
Marty : Oh ! euh ! Je ne voudrais pas vous déranger, je...
Marty recule, Lorraine lui met une chaise sous ses genoux et il tombe dessus
Lorraine : Asseyez-vous là Marty !
Stella : Sam ! Arrête de tripoter se poste, je te dis. Viens te mettre à table avec nous.
Sam (qui a réussi à brancher la télé et la pousse devant la table) : Yo, oh ! Et en plus ça roule.
On va pouvoir regarder "Jacky Gleason" pendant qu'on mange !
Stella : Ah ! Ah quelle chance !
On entend la télé : il s'agit du même programme que regardaient les McFly en 1985
Lorraine (à Marty) : C'est notre premier poste de télévision, papa nous a fait la surprise. Vous avez la télévision ?
Marty : Ben oui. Même que... on en a deux.
Milton : Ouah! Tu dois être drôlement riche !
Stella : Mais voyons, il dit ça pour te taquiner, chéri. Mais personne n'a deux postes de télévision.
Marty (qui regarde la télé) : Eh ! eh ! J'ai déjà vu cet épisode, c'est super connu, c'est un classique. C'est celui où Ralph se déguise en habitant de la planète Mars !
Milton : Comment tu l'as déjà vu ? C'est l'émission d'aujourd'hui.
Marty : Ben oui ! Je l'ai vu... euh... en rediffusion.
Milton : Et c'est quoi une rediffusion ?
Marty : Tu le sauras bien assez tôt.
Stella : C'est curieux vous avez un air de famille, mais de chez pas qui. Je connais pas votre maman ?
Marty regarde un instant Lorraine
Marty (hésitant) : Oui ! Il est possible que vous la connaissiez.
Stella : Oh ! Ben alors je vais lui passer un coup de téléphone, moi je veux pas qu'elle se fasse du souci.
Marty : Ah ! non ! Ca sert à rien.
Ah ! euh ! Enfin c'est-à-dire que... y'a personne... à la maison.
Stella : Ah !
Marty : Pas encore.
Stella : Ah !
Marty : Euh ! écoutez !
Marty sort la page d'annuaire de la poche de son blouson
Marty : Vous savez où se trouve la rue Riverside, s'il vous plaît ?
Sam : C'est de l'autre côté de la ville, la première après Maple.
Dans le quartier Est.
Marty : Ah !
Eh ! attendez ! La première après Maple c'est... c'est... c'est l'avenue John Kennedy ?
Sam : Ben qui c'est ça celui-là John Kennedy ?
Lorraine : Maman ?
Comme les parents de Marty sont pas là, peut-être on devrait le garder ici ce soir. C'est vrai après tout, papa a failli le tuer avec l'auto.
Stella : C'est vrai Marty. Je crois qu'il vaut mieux que vous passiez la nuit ici, nous sommes un peu responsables de vous.
Marty : Oh ! C'est à dire, je sais pas si...
Lorraine : Il n'aura qu'à dormir dans ma chambre.
Lorraine met sa main sur la cuisse de Marty qui sursaute et se lève brusquement de table
Marty : Je dois m'en aller, je dois m'en aller. Je vous remercie beaucoup, c'était super, vous avez été très gentils, au revoir et à plus tard. (à part) Beaucoup plus tard.
Marty quitte aussitôt la maison des Baines
Lorraine est émerveillée
Stella : Je le trouve assez mystérieux ce garçon.
Sam : C'est un crétin.
Ca vient de son éducation, ça. Ses parents doivent être des crétins.
Je t'avertis Lorraine, si jamais t'as un môme qui se conduit comme ça, t'es plus ma fille.
Acte X
(Doc Brown)
Scène 1 (Marty : Marty McFly, Doc : Emmett Brown)
(Devant chez Doc, 1640 Avenue Riverside)
Marty frappe à la porte de Doc
Doc ouvre et referme la porte aussitôt
Marty touche la poignée et Doc ouvre la porte
Marty : Doc ?
Doc (tirant Marty par le bras) : Ne dites pas un mot !
Marty : Doc !
Scène 2 (Marty : Marty McFly, Doc : Emmett Brown)
(Chez Doc)
Doc a un casque bizarre, avec des ampoules, sur la tête, relié à une machine
Doc : Je ne veux pas savoir qui vous êtes. Je ne veux rien savoir de vous.
Doc enlève un dispositif électronique de son chien et le libère
Marty : Ecoutez-moi Doc !
Doc, c'est moi, c'est moi Marty.
Doc trafique des boutons sur la machine
Doc : Ne dites rien du tout, silence !
Marty : J'ai besoin de votre aide.
Doc : Silence !
Doc colle une ventouse reliée à la machine sur le front de Marty
Doc : Je vais lire dans vos pensées.
Voyons. Il n'y a pas longtemps que vous êtes ici et... et vous arrivez de très loin.
Marty : Oui, c'est ça.
Doc : Ne me dites rien, laissez-moi deviner.
Oh ! oh ! Vous voulez que je prenne un abonnement à la sélection du Reader's Digest.
Marty : Non !
Doc : Pas un mot ! Surtout pas un seul mot, allons, silence.
C'est une quête. C'est ça, vous voulez que je donne de l'argent à l'association des jeunes garde-côtes nécessiteux.
Marty : Doc !
Marty enlève la ventouse qui fait "ploc !", laissant une marque visible sur son front
Marty : Je viens du futur.
Dans une machine à voyager dans le temps que vous avez inventée. Maintenant il faut que vous m'aidiez à repartir en 1985.
Doc : Mon Dieu ! Vous vous rendez compte de ce que ça veut dire ?
Ca veut dire que ce... (Doc enlève son casque) diable d'engin ne fonctionne pas du tout !
Marty : Il faut que vous m'aidiez, vous êtes le seul qui sache faire marcher votre machine à voyager dans le temps.
Doc : Une machine à voyager dans le temps ?
J'ai jamais inventé de machine à voyager dans le temps.
Marty : Ah ! D'accord. Vous voulez des preuves attendez ! (Marty sort son portefeuille et y retire son permis de conduire) Vous voyez mon permis de conduire, (Doc ne regarde pas le permis, il regarde des plans sur la table) il est valable jusqu'en 1987.
Regardez un peu ma date de naissance, bon sang, regardez. Je suis même pas né.
(Marty sort une photo de son portefeuille) Et regardez cette photo, il y a mon frère, ma soeur et moi. Regardez le sweat-shirt de ma soeur Doc ! (Doc prend la photo avec une pince et la regarde) Y'a la date 1984.
Doc : C'est un mauvais montage photographique. Il manque le haut des cheveux de votre frère.
Marty : Oh ! Mais je vous dis la vérité, je vous le jure, il faut que vous me croyiez.
Doc : Alors dites-moi "visiteur du futur", qui est président des Etats-Unis en 1985 ?
Marty : Ronald Reagan.
Doc : Ronald Reagan, l'acteur ? Ha ! ha !
Et qui est vice-président ? Jerry Lewis ?
Doc ramasse les plans de sa table et sort du manoir
Scène 3 (Marty : Marty McFly, Doc : Emmett Brown)
(Devant chez Doc)
Doc se dirige rapidement vers son garage et Marty le suit
Doc : Vous allez sans doute me dire que Bette Davis est la première dame du pays ?
Marty : Non c'est pas ça.
Doc : Et John Wayne ministre de la défense pendant que vous y êtes. Ha!
Marty : Ecoutez-moi !
Doc : J'ai eu mon compte d'idioties pour la soirée. Bonne nuit visiteur du futur.
Doc s'enferme dans son garage et Marty est à la porte
Marty : Non, non, attendez ! Je sais... la bosse... la bosse que vous avez sur le crâne. Je sais comment c'est arrivé, vous me l'avez raconté.
Vous étiez debout sur vos toilettes en train d'accrocher une horloge, vous êtes tombé et votre tête à heurté la chasse d'eau, et c'est en vous relevant qu'il vous est venu l'idée de construire le convecteur temporel, qui rend le voyage dans le temps possible.
Doc ouvre soudainement la porte de son garage et regarde Marty
Scène 4 (Marty : Marty McFly, Doc : Emmett Brown)
(Devant le Lotissement Lyon)
Marty et Doc arrivent en voiture devant le Lotissement Lyon en construction
Marty : Y'avait quelque chose qui allait pas dans le démarreur, alors je l'ai cachée. Ici.
Marty et Doc sortent de la voiture et se dirigent vers la DeLorean, toujours cachée derrière la pancarte
Marty enlève les branches d'arbres qui recouvraient la voiture pour la dissimuler
Doc : Après ma chute dans les toilettes, j'ai dessiné ça.
Doc montre le dessin du convecteur temporel à Marty
Marty : Le convecteur temporel.
Marty ouvre la porte de la DeLorean et lui montre le vrai convecteur temporel qui fonctionne
Doc : Ca marche ! Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha! ça marche !
Doc prend Marty par le col
Doc : J'ai enfin réussi à inventer quelque chose qui marche.
Marty : Ca pour marcher, ça marche.
Doc : On va la ramener en cachette dans mon laboratoire.
Je peux te faire rentrer chez toi Marty !
Scène 5 (Marty : Marty McFly, Doc : Emmett Brown)
(Chez Doc - A l'intérieur du garage)
Marty branche le caméscope qui était dans la DeLorean à la télévision de Doc
Marty : Bon Doc, ça y est !
Doc (dans la télé) : Non ! non ! non ! non ! non ! Pas maintenant je t'expliquerai ça tout à l'heure, c'est pas le moment !
Doc (celui de 1955) : Mais c'est moi !
Ca alors, je ressemble à un vieillard.
Doc (dans la télé) : Bonsoir, je me présente, je suis le docteur Emmett Brown, je me trouve sur le parking de la Promenade des deux pins.
Doc (de 1955) : Dieu merci, j'ai encore mes cheveux.
Doc (dans la télé) : Nous somme le 26 octobre 1985, et il est une heure 18 du matin.
Doc (de 1955) : Eh ! Qu'est-ce que j'ai sur le dos ?
Marty : Ah ! Ca c'est une combinaison antiradiation.
Doc : Une combinaison antiradiation ?
Marty avance la cassette
Doc : Ah ! oui ! C'est pour les retombées radioactives des guerres atomiques.
Mais ça, (montrant la caméra) ah ! c'est vraiment surprenant. Un studio portatif de télévision. (Doc prend la caméra et la pointe sur lui) Je comprends que nous soyons obligés d'avoir un acteur comme président, il faut qu'il passe bien à la télévision.
Marty (reprenant la caméra des mains de Doc et appuyant sur "Lecture" ) : Ah ! Voilà j'y suis, c'est juste après, Doc.
Doc (dans la télé) : Non, non, non, non, ça marche à l'électricité, mais il faut une réaction nucléaire pour générer les 2 virgule 21 gigowatts d'électricité nécessaires.
Doc (de 1955) : Qu'est-ce que j'ai dit là ?
Doc (dans la télé) : Le convecteur temporel...
Marty rembobine la cassette
Doc (dans la télé) : Ca marche à l'électricité, mais il faut une réaction nucléaire pour générer les 2 virgule 21 gigowatts d'électricité nécessaires.
Doc (de 1955) : 2 virgule 21 gigowatts !
2 virgule 21 gigowatts ! Mon Dieu !
Doc se précipite hors du garage
Marty : Mais... mais enfin, c'est quoi un gigowatt ?
Marty le suit
Scène 6 (Marty : Marty McFly, Doc : Emmett Brown)
(Chez Doc - Dans son salon)
Doc s'assoit sur son fauteuil
Doc : Je devais être complètement dans les nuages... 2 virgule 21 gigowatts! (s'adressant à un portrait du savant Thomas Edison) Comment générer un puissance pareille Monsieur Edison ?
C'est impossible, je n'y arriverai pas !
Marty arrive dans le salon
Marty : Mais Doc, écoutez ! C'est rien.
Tout ce qu'il faut c'est un peu de plutonium !
Doc : Ah ! ah ! Je veux bien croire qu'en 1985 on trouve du plutonium chez le droguiste du coin.
Doc repose le portrait de Thomas Edison à côté de photos d'autres savants, sur la cheminée
Doc : Mais en 1955 ça me paraît plus dur à se procurer. Marty, j'ai comme la terrible impression que tu es coincé ici.
Marty : Quoi ? Mais comment ça coincé ici ? Mais enfin je peux pas rester ici. J'ai une vie à moi en 1985, j'ai une copine.
Doc : Elle est mignonne ?
Marty : Oh ouais ! Elle est super belle, elle est... elle est complètement folle de moi.
Marty sort le tracte pour sauver l'horloge de sa poche
Marty (montrant le dos du tract) : Regardez-ça !
Regardez ce qu'elle m'a écrit !
Ca veut tout dire, non ?
Doc. Vous êtes mon seul espoir.
Doc : Pardon Marty, mais la seule source d'énergie capable d'engendrer une puissance de 2 virgule 21 gigowatts c'est la foudre et rien d'autre.
Marty : Qu'est-ce que vous avez dit ?
Doc : La foudre, l'éclair.
Marty regarde l'article du tract
Doc : Malheureusement, on ne peut jamais savoir où et quand elle va tomber.
Marty : Mais si on sait.
Marty tend le tract à Doc qui le prend en main
Doc : Eurêka !
Voilà, c'est ça la réponse.
C'est écrit ici. La foudre va s'abattre sur l'horloge de l'hôtel de ville à 10 heures 04 minutes dans la nuit de samedi prochain.
Si on pouvais trouver un moyen de canaliser l'énergie de cet éclair, de l'injecter dans le convecteur temporel. Ca risque de marcher.
Samedi dans la nuit, nous te renverrons vers le futur !
Marty : D'accord, samedi c'est bien, samedi c'est très bien, je vais passer une semaine en 1955, je pourrai me balader, vous me ferez visiter...
Doc : Marty, il n'en est pas question tu ne dois absolument pas quitter cette maison, il faut que tu ne voies personne et que tu ne parles à personne, si tu le faisais ça pourrait avoir de très graves répercussions sur le futur, tu comprends ça ?
Marty : Ouais, oui ! bien sûr ! d'accord.
Doc : Marty ? Tu n'es entré en contact avec personne aujourd'hui à part moi ?
Marty : Ben ! euh ! Je... enfin, il se peut que je sois tombé par hasard sur mes parents.
Doc : Nom de Zeus ! Fais-moi voir la photographie de ton frère !
Marty donne la photo à Doc
Doc : C'est ça, je m'en doutais, mon hypothèse se vérifie. Regarde ton frère !
Marty : Sa tête a disparu, comme si elle avait été effacée.
Doc : Effacée de la réalité.
Marty et Doc se regardent
Acte XI
(Lycée de Hill Valley)
Scène 1 (Marty : Marty McFly, Doc : Emmett Brown)
(Devant le lycée)
Marty : Ouah ! Ben ils ont tout nettoyé ici. Ca à l'air neuf !
Doc : Bon, récapitulons. Selon ma théorie, ton intervention a empêché tes parents de se rencontrer. Et s'ils ne se rencontrent pas, ils ne tombent pas amoureux. Et s'ils ne se marient pas, ils n'on
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Prévenir HdV en cas d'SQFP ! - Quidquid latine dictum sit, altum sonatur.