Mercredi 16 juillet : maximum rageance
mercredi : 18h04. Amélie les bains.
"Vas-y mais sérieux, j'en ai plein le cul. itinéraire de merde, je roule comme une bite. Sérieux, j'en ai plein le cul, mais vraiment ras le cul. Je réfléchis, et potentiellement je prends la moto demain et je me CASSE DIRECT DIRECTION LA MAISON§§§§§"
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mercredi matin, 9h.
"- Chignole, t'as de la graisse?
- Bien sûr, sous ma selle que je viens de fermer, faut juste que je vire les sacoches que je viens de mettre en place
"
C'est parti pour la dernière journée de roulage, sous un ciel bleu magnifique et un soleil de plomb. Pendant que nous faisons le plein, un hélicoptère de la gendarmerie patrouille au-dessus des lieux, sans doute pour nous féliciter de notre grande prudence sur la route.
Et départ!!! On part en direction de Ripoll, on crève de chaud c'est v'la pas sympa, d'autant qu'on se prend un peu de circulation alternée. On se sort du bordel et là on arrive sur LA route à soude du roadtrip, vers La Molina. Le panneau est sans équivoque :
Et là on se gave. Virages à gogo, un truc de DEBILE, route étroite et manquant de visibilité mais enrobé nickel, de quoi faire la part belle au pilotage. John est déchaîné derrière moi, qui suis fortement bridé par l'impossibilité de monter en régime, du coup je roule en faux rythme et je m'éclate que puissance 950 au lieu de puissance 1000. On fonce jusqu'à la station de ski, et on arrive par en haut alors que les autres arrivent par le bas. Bin ouais, je me suis trompé de route, sauf que finalement c'était l'itinéraire le plus fun alors que les autres se sont fait chier à traverser des bleds
On reprend tous la même route jusqu'à Ripoll, prochaine étape où on s'arrête vider un godet. C'est alors qu'intervient un dilemme : quand allons-nous nous sustenter, et surtout, où? nous cherchons à en discuter avec arguments, d'autant que le bouiboui dans lequel nous sommes n'est pas très attirant sur le plan de la gastronomie, et encore moins au niveau du service.
Oh, mais attendez, laissez-moi à nouveau faire une ellipse temporelle et revenir au 14 juillet pour vous narrer l'excellente aventure du restaurant. Espérons que je ne provoque pas une faille dans le continuum espace temps
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lundi 14 juillet, 20h72.
Way les mecs, j'ai faim mais vla comment frère, je me ferai bien une tartiflette. Bin ouais, on est en été, autant en profiter pour se péter salement le bide. Et vla comment. On se pointe dans un restau à Bagnères où y'a pas des masses de place, mais on arrive quand même à nous placer à base de jeu des tables. On prend 90% du passage, mais bon, on s'en branle, on respecte personne sinon on ferait pas de la moto, hein
Commençons par le commencement : on va pour commencer, sauf qu'à la base déjà le principe de commande des apéritifs semble à la fois cahotique et galvaudé. Cosmo demande si la tartiflette est bien dispo, parce que c'est pas présent sur la carte mais c'est bien marqué à l'entrée. "Attendez, je vais demander."
Notez bien cette phrase, retenez-là bien. Si vous ne la retenez pas, ne vous inquiétez pas, on va utiliser le principe de répétition pour que ce soit bien inscrit dans vos esprits inattentifs. Après cet épisode, je suis rentré au boulot et la première fois qu'on m'a dit ça suite à une de mes questions, je suis passé devant la RH pour avoir introduit dans le fondement de mes équipiers les pieds d'un flip chart et pour lui avoir agrafé la bouche contre son bureau. Enculé.
Donc le serveur repart pour poser la question sans avoir pris les commandes des apéros, puis reviens, reprends les apéros, ne répond pas à la question qu'on lui repose du coup il repart demander parce qu'il a oublié, entre temps il est allé s'occuper d'une autre table. Genre on est 15, on fait ton beurre pédé donc les autres tables tu t'en occupes pas, tu les regardes même pas t'es à notre botte chien de la casse. T'as compris? Bon alors, les tartiflettes, on peut ou pas? "Attendez, je vais demander".
On récupère nos apéros (y'avait plus de pshiit citron alors j'ai pris du jus de saucisse au crabe, c'est quasiment pareil), et là vient la commande de nos burgers. Ah, au fait au passage les tartiflettes sont bien disponibles, par contre faut dire qui en veut, hein. Genre c'était pas logique.
"- Vous voulez quoi comme sauce?
- ketchup!
- moutarde!
- mayo!
- sauce samourail!
- jus de moant!
- Vous avez quoi en fait, en sauce?
- ... attendez, je vais demander".
Le mec va à la caisse, demande, on lui dit de regarder sur le logiciel. Il se tourne et revient et nous dit : "y'a barbecue, moutarde, mayo, samourai." Ok, donc tu nous demandes ce qu'on veut mais on connaît pas la liste des choix qui, en plus, est restreinte au point de pas proposer du ketchup? Mais dis donc, tu serait pas une baltringue par hasard, jeune éphèbe?
On commande les sauces, bien évidemment, tout est mélangé (on s'en apercevra pendant la commande et on rectifiera, mais bon, ça sera toujours pas réussi quand même au moment de l'arrivée des plats) et en plus, y'a un connard qui change pour une tartiflette au dernier moment. Lawle.
Haine crachée : Done.
mais on a quand même vla bien bouffé au final.
"- Marty, il faut absolument retourner dans le présent!!!
- heuuu, doc, c'est pas le présent puisque je raconte ce qui s'est passé en juillet.
-
"
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On se retrouve donc à Ripoll où on fait un vote pour savoir si on mange sur place ou à Prats (qui est, selon les estimations de chacun, à environ 1/2 heure). Après un vote démocratique indiquant qu'on va aller manger à Prats, on va finalement manger dans le restaurant d'à côté qu'a pas l'air mal quand même
Un petit verre en terrasse, c'est quand même vla sympa.
Et effectivement, ce fut un bon choix, on a très bien mangé, et on était à l'ombre en plus. Bon, évidemment, c'est la misère pour commander, notamment quand untel demande à un autre la traduction qui parle à la bonne femme, mais sinon c'est lol. Am7 a bien géré sur ce coup-là, pour une fois qu'il ouvre pas sa bouche pour dire de la merde, on était bien content de l'avoir, le bouffeur de harisson qui devrait rouler en Focus.
Ca, c'est Cosmo qui ne peut pas s'empêcher de faire l'andouille à table. Sacré Cosmo hihihi
Bon, on roule en direction de Prats, mais avant faut sortir du bled et c'est le bordel. Surtout quand tu demandes à des vieux catalans qui te parlent et que tu comprends rien, que Gremi vient parler, qu'il fait style de comprendre alors qu'il bite rien et qu'heureusement un gars vient nous donner la bonne direction. On fait le plein et c'est parti.
On suit la bonne direction jusqu'à ce que je me plante, 15 minutes de perdues par-ci par là, on est toujours pas à Pratt alors que ça fait deux putains d'heures qu'on roule. Je suis toujours sur mon faux rythme donc je fatigue, ralentis plus fortement sur les phases cool et me traîne salement la bite dans les phases dynamiques. Je manque même de partir en tout-droit dans une grande parabolique à droite, un virage complètement anodin. Et ça commence à m'agacer, entre le fun absent sur la route, la température et les trompages d'itinéraire, je commence à bouillir sous mon casque.
On arrive à Prats où on s'arrête à la sortie de la ville, après s'être payé une descente en mode route à chèvre qui a fini de m'achever. Je suis un peu agacement
On se rend compte qu'il nous a fallu plus de 2h pour arriver au bled, heureusement qu'on a bouffé avant
On fait une pause et là Nikkoneo me porte une maladroite estocade : "t'ain, t'as un rythme vachement irrégulier et en plus tu te traînes
"
Résumé de ma réaction en deux smileys
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Mercredi 18h04 et 31,2s
Un godet en terrasse plus tard pour tout le monde, tandis que je rage tout seul dans mon coin en refusant de discuter, mode chiant
J'appelle ma vieille et lui souhaite son anniv, ça me permet de passer à autre chose et m'apaise légèrement pour la suite du trajet. On fait un groupe, on arrive à Port Vendres où Cali nous accueille chaleureusement.
Il nous fait une bouffe (grosse platrée de pâtes
) tandis qu'on s'entasse dans les piaules. Il manque un pieu, je m'arrange avec Cosmo pour dormir sur deux bouts de coussin pour canapé afin de pas être à la ruine. On fait les cons et du coup on va emmerder Jokeur sous sa douche qui pensait être tranquille. Maximum trauma sous les yeux de John
On bouffe, on fait un concours de bras de fer histoire de se lawler (Cali m'explosera en 2 secondes, alors que j'aurais latté les autres, chuitrofaurmaytrofayble
) et on fonce faire un tour en ville. Cosmo me prête un t-shirt, "parce que j'ai que mon haut de VTT à me mettre et qui pue.".
On arrive sur la place et là... maximum violence. Des images valent mieux qu'un long discours, mais on va quand même résumer ça avec quelques mots-clés :
- dance music
- teenagers vs thirty
- pirates of the carribeans claimed and obtained!!
- maximum débilance in the mousse
Spoiler :
Tiens, si on pissait dans le port en beuglant juste devant la gueule de marins sur leur bateau qu'on avait pas vu?
Rinçage peu efficace à base d'un litre de Sanex.
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Bien évidemment, le t-shirt de Cosmo n'a pas résisté à la mousse, du coup j'aurais pu me pointer sapé comme un pingouin.
Je vais me coucher mais j'arrive pas à dormir, d'autant que les connards ressortent pour aller voir les meufs bourrées et moches qu'on avait croisées sur le retour. Finalement je m'endors, mais vu le quart de lit que j'ai, je sens que ça va piquer le lendemain matin, dernier jour off avant la fin de la transpy...
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* Le Gros Connard, youtubeur moto* *RIP Brains et Grojulius * Chignolement votre, le blog de la haine et de la rageance