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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°11646223
zackary
Posté le 27-05-2007 à 05:00:53  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Baptiste R a écrit :

Si on parle du même, je l'avais feuilleté et y avais trouvé une dérision et un second degré incessant qui rendaient la lecture difficilement supportable. Je suppose que c'était pour éviter le magistère solonnel, mais si pour séduire le lecteur on est obligé de faire du Ruquier, je préfère les pavés indigestes avec grec ancien non-traduit.
Qui plus est, sans me prononcer sur le contenu, je ne trouve pas séduisante l'idée d'un survol de la philo (mais bon, ça dépend de plein de trucs : où tu es, où tu veux arriver...).
 
 
(Je viens de commander le traité de psychopathologie de Minkowski.  [:coockie_jr] )


 
Disons que moi j aime bien l aspect survol global de la discipline parce que ca donne une perspective globale
Apres ca permet d avoir une sorte de carte globale (et imprecise) et on peux aller approfondir les partie qu on toruve a priori plus seduisantes.
C est comme debuter la geographie en regardant d abord une mappemonde et voir la forme globale des continents puis cibler des regions plsu specifiques.Je precise que je suis novice en philo ( culture d informaticien à la base :D ) ; donc j aurais bien aimé un bouquin dans le genre mais bon comme il a l air nul (et qu il est cher ) jva devoir trouver autre chose  :(  
 

mood
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Posté le 27-05-2007 à 05:00:53  profilanswer
 

n°11646271
le vicaire
Posté le 27-05-2007 à 07:22:04  profilanswer
 

Baptiste R a écrit :

mais si pour séduire le lecteur on est obligé de faire du Ruquier, je préfère les pavés indigestes avec grec ancien non-traduit.


:wahoo:  :lol:  :wahoo:  :lol:  Il est pas philosophe Miller chez Ruquier ? :wahoo:  :lol:  :wahoo:

n°11646273
le vicaire
Posté le 27-05-2007 à 07:24:17  profilanswer
 

zackary a écrit :

Disons que moi j aime bien l aspect survol global de la discipline parce que ca donne une perspective globale
Apres ca permet d avoir une sorte de carte globale (et imprecise) et on peux aller approfondir les partie qu on toruve a priori plus seduisantes.
C est comme debuter la geographie en regardant d abord une mappemonde et voir la forme globale des continents puis cibler des regions plsu specifiques.Je precise que je suis novice en philo ( culture d informaticien à la base :D ) ; donc j aurais bien aimé un bouquin dans le genre mais bon comme il a l air nul (et qu il est cher ) jva devoir trouver autre chose  :(


 
Le truc pour les nuls je connais pas. T'as essayé "Le monde de Sophie" ? D'un autre côté la philo n'est pas si difficile que ça. La philosophie antique est particulièrement accessible.

n°11646384
foutre de
Posté le 27-05-2007 à 09:39:03  profilanswer
 

zackary a écrit :

Disons que moi j aime bien l aspect survol global de la discipline  
.Je precise que je suis novice en philo ( culture d informaticien à la base :D ) ; donc j aurais bien aimé un bouquin dans le genre (


 
 
pourquoi c'est toujours Alain et les propos sur le bonheur que j'ai toujours envie de conseiller quand on vient de nulle part pour aller là où on ne sait pas encore??? (c'est vrai ça, c'est dégueux pour les autres... et puis moi, le monde de sophie je suis pas d'accord : il y a confusion entre introduire à la philo et à l'histoire de la philo)
Alors une seule chose, Alain ne propose pas une vision globale (il n'y en pas, parce que personne ne sait vraiment d'où sort la philo ni encore moins où elle va (elle non plus) et que les histoires globales sont toujours orientées (et que c'est saisir cette orientation qui peut être intéressant)), Alain, lui, il picore : c'est pas un survol mappemonde, c'est plutôt un plateau dégustation. Mieux vaut comparer la philo à la cuisine qu'à la géographie, au moins on goûte et après on peut s'aventurer à bricoler dans son petit saladier perso...
(attention juste à ne pas commencer par les fromages les plus forts, les fruits les plus amers, les alcools les plus blancs dès le départ... on connaît des papilles et des estomacs fragiles)
 
 
mais bordel, c'est vrai que sénèque c'est bien aussi (et on trouve en bouquinerie pour trois sous) - mais il picore pas lui, il fabrique Néron ; c'est pas le même style

Message cité 2 fois
Message édité par foutre de le 27-05-2007 à 09:57:36

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11646407
foutre de
Posté le 27-05-2007 à 09:49:50  profilanswer
 

Baptiste R a écrit :


(Je viens de commander le traité de psychopathologie de Minkowski.  [:coockie_jr] )


[:m orthographe] [:m@nou] [:macray] [:madness44] [:mael_] [:magic_poussin] [:maitre_obiwan] [:mako__o] [:manatane]


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11646408
foutre de
Posté le 27-05-2007 à 09:50:01  profilanswer
 

[:misto] [:murat] [:myisamchk -a myi] [:major dutch]   et bien sûr  [:viscere musc]  
 
(voilà, je suis allé fêté ça à la lettre M... ça fait plaisir, quoi!)


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11647170
rahsaan
Posté le 27-05-2007 à 12:46:03  profilanswer
 

foutre de a écrit :

pourquoi c'est toujours Alain et les propos sur le bonheur que j'ai toujours envie de conseiller

 
Oui, c'est un des premiers livres que j'ai lus et je suis d'accord pour dire qu'il est très bien pour un débutant. :)


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Mon blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11647376
rahsaan
Posté le 27-05-2007 à 13:19:10  profilanswer
 

foutre de a écrit :

Mieux vaut comparer la philo à la cuisine qu'à la géographie, au moins on goûte et après on peut s'aventurer à bricoler dans son petit saladier perso...
(attention juste à ne pas commencer par les fromages les plus forts, les fruits les plus amers, les alcools les plus blancs dès le départ... on connaît des papilles et des estomacs fragiles)


 
Tiens, à propos de comparaison culinaire : avec un pote, on prépare l'agreg. L'autre jour, on part dans un délire, à comparer une leçon d'oral à un repas que l'on sert au jury.  
Sachant que le jury a certaines attentes générales valables pour tout sujet, on peut comparer cela à un client qui commande par ex. un menu chinois, ou un menu méditerranée, sans plus de précision. Ensuite, au restaurateur (ici le candidat) de servir un bon repas selon ces exigences.  
 
Donc, à partir de là, on peut distinguer différents menus :
 

  • Le menu "frigo vide" (genre une fin de tomate, un reste de pâtes et la fin du fromage) : le candidat bâcle l'intro ("de tous temps, les hommes se sont demandés..." ), balance une fausse problématique ("nous nous demanderons si la substance est l'essence même des choses" ) et sort 2-3 références bidons (la caverne de Platon, le morceau de cire de Descartes, les souliers de Van Gogh...) et conclut sur l'impératif catégorique kantien.


  • Le menu cantine (le genre macédoine + steak-purée + yaourt + compote de pomme) : le candidat commence de façon attendue ("tout le monde veut être libre..." ), propose une problématique convenue ("la nécessité est-elle bien le contraire de la liberté ?" ) puis cite quelques références archi-classiques (Descartes et la volonté, la nécessité chez Spinoza et l'impératif catégorique kantien) et conclut de façon classique ("être libre, c'est aussi savoir accepter la nécessité" ).  


  • Le menu étouffe-chrétien (apéritifs au foie gras, pommes à l'huile-canard en entrée, boeuf bourguignon, fromage, poire, salade, et gâteau à la crème) : le candidat commence directement par s'interroger sur l'entéléchie chez Aristote, puis propose une problématique heideggerienne ("l'étantité ex-tatique est-elle pro/posée par l'immanence transcendantale ?" ), avant d'expliquer le projet de Husserl dans les Recherches logiques, d'aborder des problématiques contemporaines en physique nucléaire ("les quantas libèrent une énergie négative d'ordre oméga selon la théorie des cordes que Planck..." ) puis de dialectiser la statuaire grecque et l'art babylonien ("l'esprit en soi se contemple de façon seulement réfléchie et la beauté sublime se réapproprie les..." ) avant de conclure sur l'urgence de s'interroger sur les nanotechnologies et leur rapport à la bio-éthique.


  • Le menu macrobiotique (extraits d'orties bio, concentré de purée d'oseille en gélules, yaourt 0%, boule biologique ( = du pain sans goût), pilules de vitamines, eau de régime spéciale parfumée au citron, thé à la verveine douce) : quel que soit le sujet, le candidat parlera de la logique chez Frege, puis de la théorie des traits de Wittgenstein et de la théorie des états mentaux de Strawson, avant de débattre sur les arguments de professeurs d'Oxford sur les arguments proposés par Dennett pour aller contre les arguments de Pascal Engel à propos de Ramsey, et il concluera sur une position néo-cognitiviste du mind & body problem dans l'argumentaire de Davidson qui reprend les théories des mathématiques de Carnap.  


  • Le menu végétarien (endives en entrée, carottes râpées en plat principal, salade crue en dessert, avec de l'eau plate) : le candidat, après avoir rappelé le mythe platonicien de la caverne, fait ensuite un commentaire superficiel des confessions de Rousseau, en n'hésitant pas à les rattacher aux dernière réflexions de Paolo Coelho. Enfin, il s'interroge sur la difficile question du beau : est-il subjectif ou objectif ? Il conclut sur le fait que chacun doit avoir sa propre vérité. Le jury, affamé et enervé, renvoie l'élève à ses études.


  • Le menu exotique (soupe chinoise, paella, saumon-fraise, avec du vin australien, et des gâteaux au miel en dessert ) : le candidat a tiré le sujet : "Ya t-il de bons préjugés ?" et commence par s'interroger sur le doute cartésien. Puis il parle de la doctrine de l'impermanence bouddhique et fait appel au courant brésilien de la phénoménologie, pour mieux saisir l'art japonais des jardins ; il en vient ensuite à parler de la Fatalité chez les Mégariques et finit par citer Leibniz : "je ne méprise presque rien".


  • Le menu magdo (fast-food quoi :o) : le candidat aborde de front son sujet de philo politique, par des considérations sur l'inégibilité de certains candidats et les scandales du moment, puis poursuit en citant un débat télévisé ("et alors DSK lui répond justement..." ) puis évoque une remarque faite sur le plateau de Ruquier ("d'où cette pensée de Gérard Miller..." ) et montre que même Lorie a un avis sur la question ("il faut que l'économie fasse moins de mal aux gens" ) et conclut sur la défaite de la pensée et la société du spectacle.


  • Le menu dégustation (des canapés variés : tzatziki, tarama, légumes, sucrés, salés... pour tout un repas) : le candidat, interrogé sur un sujet lié au thème de la Nature, aborde le début de Physique II d'Aristote puis passe rapidement à la monadologie de Leibniz, parle en quelques mots de l'idée de la régularité naturelle chez Hume et conclut brièvement sur des enjeux écologiques. En 10mn, sa leçon est bouclée.


  • Le menu "Kinder" (le genre grignotte à une soirée : d'abord Kinder et fraises tagadas, puis un verre de Coca, des cacahuètes, ensuite des marshmallows, des apéros, un verre d'Orangina, à nouveau du Kinder et quelques sucreries...) : Le candidat commence en disant que ce qu'il va dire n'est que son opinion et qu'il ne force personne à penser comme lui ; puis il expose sa problématique ("l'amour est-il important dans la vie ?" ), montre d'abord que l'amour est le contraire de la haine (André Comte-Sponville), qu'on a besoin les uns des autres et qu'il faut être solidaires, aimer la Nature (pensons à Nicolas Hulot) car c'est dans le malheur qu'on se révèle, comme l'a dit Emmanuel Béart chez Mireillle Dumas ; puis il termine en disant que chacun doit vivre selon ses convictions et qu'il faut tolérer les opinions d'autrui (cf. Paolo Coelho).


  • Le menu de fête (petits canapés avec champagne, salade composée au saumon et petits légumes, poulet aux morilles, Bordeaux blanc, petit digestif, fromages variés et sorbets aux choix, cafés et whisky) : le candidat part d'un exemple concret, cerne aussitôt une difficulté ("nos désirs les plus chers nous déçoivent quand ils se réalisent" ), annonce une problématique claire et cruciale ("ne désire t-on que des choses illusoires ?" ), puis amorce une étude serrée du problème, avec mêlant auteurs, exemples, réflexion personnelle, dynamisme et assurance ("l'illusion n'est pas seulement l'erreur de perception, au contraire..." ), mais aussi modestie et remise en question ("nous devons alors revenir sur ce que nous disions, car Platon nous montre que..." ); il surprend le jury, en allant là où on ne l'attendait pas d'abord ("... Schopenhauer est d'abord le philosophe de l'illusion" ) et enfin répond à la question en montrant son enjeu universel ("le désir n'est pas d'abord désir d'objets et l'illusion..." ).


Message édité par rahsaan le 30-05-2007 à 22:24:09

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Mon blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11647524
foutre de
Posté le 27-05-2007 à 13:41:15  profilanswer
 

tain! il est l'heure pour moi d'aller manger et tu me parles de poulet au morilles et de bordeaux blancs. tu mets mon gaster dans un de ces états !
 
Ce qui me semble intéressant à tirer de cette allégorie (ou "métaphore filée" ), c'est ce que j'ai toujours essayé de faire comprendre à mes élèves quand je les préparais à un oral : il ne faut jamais négliger qu'un jury, qui fait bombance tout une journée (voire plusieurs), est toujours au bord de l'indigestion ; en avoir conscience, c'est déjà pouvoir prévoir bien des réactions à nos propos.
le mieux c'est de tomber sur ce dont le jury est affamé (un grand verre d'eau fraiche? une pomme? un steack tartare?) ou de faire de son intervention un alcaselzer (c'est un peu ce que Bergson avait réussi pour sa copie de Normale sup, je crois)
 
 
 
bon moi je vais faire cuire mes pâtes et manger mon fromage sans tomate...
 
 
 
 
NB : il manque un féculent dans ton menu végétarien , des lentilles vinaigrettes, ou une poêlée de pois cassés...
 
 
PS (NB2): il y a à réfléchir aussi au menu fast food (pour ne pas citer de noms) : BHL, Delarue, Miller, ... (décidément, c'est une métaphore très féconde...)


Message édité par foutre de le 27-05-2007 à 13:55:46

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11647594
alcyon36
Posté le 27-05-2007 à 13:50:44  profilanswer
 

foutre de a écrit :

oui, en effet, et c'est bien un premier stade de lecture qui s'offre comme ça. Chez heidegger on trouve d'ailleurs la Volonté de Puissance comme "Quoi" de l'être et l'ERM comme "comment".
pour moi, l'un des intérêts de la temporalité que propose nietzsche avec l'ERM, c'est qu'elle est aussi valable et indémontable que la temporalité linéaire ; elle est juste marginale dans notre moment historico-culturel.
 
toutefois, même comme doctrine simulée, je me demande s'il ne faut pas en passer par une lecture "cosmologique" de l'ERM pour en éprouver le caractère salvateur...
 
Par curiosité (et pour l'agrément de tous les lecteurs du topic), quelles sont les autres approches que tu te proposes ?


 
bon alors, "mon" approche de l'ERM par Alcyon36 :lol: je vs previens que ca va pas voler bien haut...
ba en fait "mon" point de vu est d'une "profonde" banalité...ou pour reprendre Nietzsche à propos des explications mystiques, mon approche "n'est même pas superficielle".
Déjà c'est dur de savoir par où commencer...Disons que justement ERM n'est pas une thèse sur l"être" (même compris comme devenir), sur la temporalité, le monde...bref sur ce qu'on nomme la "réalité". Si on passe sur les interpretations à la Valadier, du genre ERM comme revelation mystico-religieuse, il reste surtout les interpretations qui en font, au bout du compte, une "thèse sur"...c'est ce que dit Wotling il me semble, ces interpretations "ontologiques" de l'ERM sont toujours liées à la "vérité". Jsuis pas sûr d'être très clair, mais pr moi, par exemple le fait de se demander comment on peut "articuler" l'Erm avec l'invention, le surgissement du nouveau..bla..bla...c'est au bout du comte, poser en même tps la question de la "vérité" de ce que "dit" ou suppose la doctrine de l'ERM. L'approche que Nietzsche se fait de la "réalité" c'est l'hypothèse de la volonté de puissance, c'est la réalité comme processus  interpretatif continuel...(domination et maitrise d'un certain quantum de puissance par un autre quantum de puissance...). La question de l'ERM est toute autre, dc je comprends vraiment pas ce problème "d'articulation"...
en fait je dirai que la doctrine de l'ERM c'est une sorte d'ideologie-affective , une conception toute particulière de "l'ideologie" supposée par l'hypothèse de la volonté de puissance comme pathos et le projet de Zuchtung.
D'où ta question, pour l'incorporer ne faut il pas toutefois comprendre sa dimension "cosmologique"? Déjà, si on la considère vraiment comme une sorte d'idéologie-affective, si la pensée des pensées est un marteau ds les mains du philosophe medecin de la culture et legislateur, je ne vois pas vraiment l'interet de l'incorporer...l'interet de la pensée de Nietzse ne se situe pas sur ce qu'il nous invite à incorporer, mais sur ce que peut être l'incorporation... sur ce pourquoi il faut selon Nietzsche incorporer cette doctrine...
Ensuite, l'ERM n'est certainement pas une sorte d'imperatif catégorique, ce dont Nietzsche nous parle n'est en aucun cas l'objet d'une alternative, il ne fait que décrire deux réactions differencientes quant aux effets de l'incorporation de la doctrine.


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
mood
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Posté le 27-05-2007 à 13:50:44  profilanswer
 

n°11647689
foutre de
Posté le 27-05-2007 à 13:59:05  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :

si la pensée des pensées est un marteau ds les mains du philosophe medecin de la culture et legislateur, je ne vois pas vraiment l'interet de l'incorporer


 
Pourtant zarathoustra est le premier à être convalescent grâce à la prise de ce remède, non ?
 
la question de l'articulation ERM invention pour moi ne se pose que parce que la perspective d'inventer des valeurs est à maintenir; en gros, c'est la question de la part politique de l'ERM qu'on peut voir poindre là-dedans

Message cité 2 fois
Message édité par foutre de le 27-05-2007 à 14:08:03

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11647811
rahsaan
Posté le 27-05-2007 à 14:12:44  profilanswer
 

J'ai rajouté 2-3 menus sur la carte ci-dessus. :o


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Mon blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11647949
alcyon36
Posté le 27-05-2007 à 14:28:20  profilanswer
 

foutre de a écrit :

Pourtant zarathoustra est le premier à être convalescent grâce à la prise de ce remède, non ?


 :lol:  je t'attendais
j'ai pas dit que Nietzsche ne voulait pas qu'on l'incorpore...
pour faire semblant d'aller dans ton sens, il y a la première note de l'été 1881 à propos de la doctrine de ERM:
"Nous enseignons la doctrine_c'est le moyen le plus fort de nous l'incorporer à nous mêmes. Notre genre de béatitude comme docteur de la plus grande doctrine.
Début aout 1881 à SIls Maria,
6000pieds au-dessus de la mer et bien au-dessus de toutes choses humaines!" FP,1881,11(141)
(au fait Rashaan, les 6000 pieds renvoient à ce que je disais ds un de mes post à Viscere Musc, ds EH, sur le Zarathoustra)
 
Mais ca ne change rien à la question, que Nietzsche veuille qu'on incorpore cette pensée c'est evident, mais je vois pas où tu px voir l'interet de l'incorporer, sauf à vouloir non pas "vivre" la pensée de Nietzsche, mais faire ce qu'il te dis de faire...àà quoi va te servir d'incorporer la doctrine? je le repete, pour moi ya pas d'alternative, c'est pas un imperatif categorique, c pas un "agis de telle sorte..."...c'est bien plutôt un "qui es tu...?"
Mais savoir "qui tu es", en l'espece par rapport à la problematique que la pensée de Nietzsche, ne t'avancera en rien sur ta comprehension de la pensée de Nietzsche, puisque ta "volonté" d'incorporer cette doctrine n'a pu être sucitée que justement par la comprehension de sa pensée...
 


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11648009
rahsaan
Posté le 27-05-2007 à 14:35:44  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :

(au fait Rashaan, les 6000 pieds renvoient à ce que je disais ds un de mes post à Viscere Musc, ds EH, sur le Zarathoustra)


 
Eeeuuuhhh... là va falloir que tu me ressortes la référence précise. :D


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Mon blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11648011
alcyon36
Posté le 27-05-2007 à 14:36:19  profilanswer
 

foutre de a écrit :


la question de l'articulation ERM invention pour moi ne se pose que parce que la perspective d'inventer des valeurs est à maintenir; en gros, c'est la question de la part politique de l'ERM qu'on peut voir poindre là-dedans


 
Ba pour moi c'est justement passer à côter du projet politique, dire que le problème de l'articulaztion se pose, c'est dire qu'il est possible que l'ERM contredise la creation des valeurs, or le problème de la creation des valeurs est liée à l'hypothèse de la volonté de puissance, l'ERM ne peut pas contredire cette hypothèse, puisque l'ERM n'est pas une hypothèse...bien que l'objectif de Nietzsche est bien de porter au dessus de nos têtes cette doctrine comme une possibilité...
c'est juste deux pb differents;)


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11648078
alcyon36
Posté le 27-05-2007 à 14:43:02  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Eeeuuuhhh... là va falloir que tu me ressortes la référence précise. :D


 

Citation :

tt à fait c'est notre scolastik...  
je me moquais...pas que de nous du reste...  
elle contrairement à "nous", elle vit...elle vit la philosophie, au fond on est qu'un bande de grenouilles, même pas sur d'être en mesure de servir d'ouvriers de la philosophie, repetant inlassablement notre petite ronde, nous tenant fiermement la main...et vi, le pire c qu'on a pas honte, qu'on en est content, qu'on s'en gargarise....selon Nietzsche "avoir compris , c'est à dire vécu six phrases(du ZARATHOUSTRA), cela vous elevait entre les mortels, à un nivzeau plus sublime que celui que peuvent atteindre les hommes "modernes"." as tu dejà ete capable d'une telle lecture, d'une telle co:mprehension....d'une Einverleibung effective...ingurgiter des philosophèmes, des configuratioons de pensées pour pouvoir les deverser sur commande quand on appuie sur l'interupteur, c'est pas la même chose...  
perso, je suis incapable d'une telle lecture  et je crois pas la rechercher, ce vécu authentique de la philosophie...ds ta propre chair... SUFFISANCE PHILOSOPHIQUE!  
 
connerie! prefer trankilou être le dernier des hommes, et aller me fumer un ptit tonj


et tu mas repondu assez justement qu'un passage en particulier du Zaarathoustra t'avis touché:

Citation :

Mais alors il arriva ce qui pendant ce jour stupéfiant et long fut le plus stupéfiant: le plus laid des hommes commença derechef, et une dernière fois, à gargouiller et à souffler et, lorsqu'il eut fini par trouver ses mots, voici une question sortit de sa bouche, une question précise et nette, une question bonne, profonde et claire qui remua le coeur de tous ceux qui l'entendaient.  
 
"Mes amis, vous tous qui êtes réunis ici, dit le plus laid des hommes, que vous en semble? A cause de cette journée - c'est la première fois de ma vie que je suis content, que j'ai vécu la vie tout entière.  
 
Et il me suffit pas d'avoir témoigné cela. Il vaut la peine de vivre sur la terre: Un jour, une fête en compagnie de Zarathoustra a suffi pour m'apprendre à aimer la terre.  
 
"Est-ce là - la vie!" dirai-je à la mort. "Eh bien! Encore une fois!"  
 
Mes amis, que vous en semble? Ne voulez-vous pas, comme moi, dire à la mort: "Est-ce là la vie, eh bien, pour l'amour de Zarathoustra, encore une fois!" -


 
de l'ERM, ya rien d'autre à retenir à mon sens...tout est là;)

Message cité 1 fois
Message édité par alcyon36 le 27-05-2007 à 14:46:41

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11648117
neojousous
Posté le 27-05-2007 à 14:47:39  profilanswer
 

Je viens d'écouter quelques conférences de Laruelle (sur la philo transcendantale et sur la non-philosophie), c'est pas mal. Bon la non-philosophie je suis pas en mesure de la comprendre, dans la mesure ou je ne maitrise pas les philosophies "de la différe(a)nce" et que Laruelle définit la non-philo contre cette philo, comme une philo de l'Un. Cet été je vais profiter d'avoir du temps pour me mettre à la phénoménologie, Deleuze, Derrida and co (programme à l'opposé de l'année dernière ou j'avais bossé la philo analytique, en particulier Saul Kripke).

Message cité 2 fois
Message édité par neojousous le 27-05-2007 à 14:49:28
n°11648160
alcyon36
Posté le 27-05-2007 à 14:52:28  profilanswer
 

neojousous a écrit :

Je viens d'écouter quelques conférences de Laruelle (sur la philo transcendantale et sur la non-philosophie), c'est pas mal. Bon la non-philosophie je suis pas en mesure de la comprendre, dans la mesure ou je ne maitrise pas les philosophies "de la différe(a)nce". Cet été je vais profiter d'avoir du temps pour me mettre à la phénoménologie, Deleuze, Derrida and co (programme à l'opposé de l'année dernière ou j'avais bossé la philo analytique, en particulier Saul Kripke).


dans son premier cours sur la philo tanscendantale, il ne parle pas directemen,t de non-philosophie, mais à un moment il me semble qu'il pose juste une question, à laquelle il refuse de repondre. C'est après avoir degager les deux premiers invariants de toute pensée transcendantale, où justement il dit qu'il faudrait se demander si ce double mouvement de depassement du donné puis de retour sur le donné n'est pas vicieux...si je comprends vaguement le sens de sa question, c'est justement une ouverture sur la non-philo...


Message édité par alcyon36 le 27-05-2007 à 15:02:28

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11648178
rahsaan
Posté le 27-05-2007 à 14:55:34  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :

[quote]de l'ERM, ya rien d'autre à retenir à mon sens...tout est là;)


 
Oui, je le pense aussi. ;)
 
Tiens, à propos de Nietzsche, l'ERM, la cosmologie, une petite vidéo documentaire à ce sujet.


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Mon blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11648218
alcyon36
Posté le 27-05-2007 à 15:01:37  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Oui, je le pense aussi. ;)
 
Tiens, à propos de Nietzsche, l'ERM, la cosmologie, une petite vidéo documentaire à ce sujet.


 :lol:  :lol:  
ce bon rire va me permettre de passer une excellente journée, et ce malgré le tps pourri...
merci;)


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11648308
rahsaan
Posté le 27-05-2007 à 15:12:19  profilanswer
 

Il y en a une sur la non-philosophie aussi, à cette adresse.


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Mon blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11648348
alcyon36
Posté le 27-05-2007 à 15:16:37  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Il y en a une sur la non-philosophie aussi, à cette adresse.


 :lol:  
c enorme ce site...
d'ailleurs sur la non-philo jen ai lu une bonne sur un site du modem, le parti d'extreme-centre
http://www.bayroublog.com/2007/le-paradoxe-bayrou


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11648387
rahsaan
Posté le 27-05-2007 à 15:21:52  profilanswer
 

Non-philosophie et centrisme. [:le kneu]
 
J'ignore ce qu'il en est de la non-philosophie et de son "contenu", mais cela tendrait à me confirmer que le programme de Bayrou est une sorte de non-politique ; comme dans cette publicité où on est invité à découvrir un produit dans une boîte de conserve qui commence à se verser : la voix-off dit que le produit n'a ni graisse, ni calorie, ni acides gras, ni lipides etc. ... et au bout du compte, on s'aperçoit que la boîte est entièrement vide.  
Le centrisme, c'est ça : la politique à 0%.


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Mon blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11648423
neojousous
Posté le 27-05-2007 à 15:26:46  profilanswer
 

:lol: Ahahah trop drôle Rahsaan  :D

n°11649053
foutre de
Posté le 27-05-2007 à 17:00:44  profilanswer
 

escellents tous ces petits film. debord fait tradition. Tptdr


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11649201
foutre de
Posté le 27-05-2007 à 17:19:58  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :


 
Mais ca ne change rien à la question, que Nietzsche veuille qu'on incorpore cette pensée c'est evident, mais je vois pas où tu px voir l'interet de l'incorporer, sauf à vouloir non pas "vivre" la pensée de Nietzsche, mais faire ce qu'il te dis de faire...àà quoi va te servir d'incorporer la doctrine?


 
Pour moi il s'agit d'un exercice de base, comme pratiquer l'épochè ou la variation eidétique de Husserl, ou s'essayer au doute cartésien etc.
Si tu ne goûtes pas la cuisine de Nietzsche (au risque de t'empoisonner, bien sûr... tsss, ces cuisiniers étrangers, on sait jamais trop...), je ne vois pas comment tu peux l'évaluer ; ou alors tu passes ta vie à feuilleter des livres de cuisine sans jamais casser un oeuf.  
ça me semble du tourisme, d'une part ; d'autre part, il y a une histoire de confiance : comment sais-tu si la pensée de Nietzsche est valable au point d'y consacrer du temps pour la comprendre sans l'avoir éprouvée en la mettant en jeu dans ta propre chair (cf. mon post à rahsaan sur une formule étrange (ou plutôt un passage étrange, héhé) de Ache : il faut tester la viabilité d'une doctrine sur soi)
 
vivre la pensée de nietzsche sans l'incorporer, tu fais comment? tu sépares la vie de ton corps par méditation astrale?
 
 

alcyon36 a écrit :

c'est bien plutôt un "qui es tu...?"
Mais savoir "qui tu es", en l'espece par rapport à la problematique que la pensée de Nietzsche, ne t'avancera en rien sur ta comprehension de la pensée de Nietzsche, puisque ta "volonté" d'incorporer cette doctrine n'a pu être sucitée que justement par la comprehension de sa pensée...


 
Je ne suis pas sûr comprendre ce "qui tu es"? comment se soumettre à l'épreuve de l'ERM sans l'incorporer ? (car c'est bien cette épreuve qui permet de dégager qui tu es ? non?
 
En tout cas, je suis peut-être trop spinoziste en l'occurence, mais chez moi c'est d'abord le corps et ensuite la compréhension
 
 
Par ailleurs, dire qu'il y a deux problématiques différentes, entre VP et ERM, c'est un peu dire que depuis Jaspers (en gros Fink, Löwith, Heidegger, Klossowski, Deleuze,... laruelle compris), tous les commentateurs qui ont proposé d'articuler ensemble ces deux pans étaient des nigauds... Bon je vais peut-être paraître servil, mais je ne me sens pas d'avancer des trucs pareils pour l'instant
 
je vais relire ton post, mais pour l'instant je ne suis pas sûr que tu m'ais décrit ton approche, sinon en me disant ce qu'elle n'est pas

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 27-05-2007 à 18:42:53

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11649318
foutre de
Posté le 27-05-2007 à 17:38:26  profilanswer
 

je crois qu'on n'a pas fini de se marrer


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11649744
foutre de
Posté le 27-05-2007 à 18:34:54  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Non-philosophie et centrisme. [:le kneu]
 
J'ignore ce qu'il en est de la non-philosophie et de son "contenu", mais cela tendrait à me confirmer que le programme de Bayrou est une sorte de non-politique ;  
Le centrisme, c'est ça : la politique à 0%.


 
 
donc il y aurait 18% de votant qui n'ont aucune pensée politique ? C'est pas un peu court ? (un peu comme ce que les Guignols véhiculaient). moi je suis au contraire à penser que la politique commence quand les partis cessent de déterminer les idées. un projet n'a pas besoin d'être estampillé, étiqueté gauche ou droite pour avoir de la valeur. sur le terrain, si tu fréquentes des élus locaux, plus on est proche de la vie des citoyens moins la coloration de parti n'a de sens : il s'agit de règler des problèmes et de prévoir le plus loin possible les conséquences des décisions...
Quant à la non-philosophie, ce n'est pas l'absence de philosophie. mais la distinction du réel et de la philosophie. peut-être le centrisme est-il aussi la différence du réel et du politique. en tout cas je suis allé lire la page indiquée par Alcyon36, ça me semble un peu confus et bricolé comme propos


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11649960
alcyon36
Posté le 27-05-2007 à 18:56:13  profilanswer
 

foutre de a écrit :

Pour moi il s'agit d'un exercice de base, comme pratiquer l'épochè ou la variation eidétique de Husserl, ou s'essayer au doute cartésien etc.
Si tu ne goûtes pas la cuisine de Nietzsche (au risque de t'empoisonner, bien sûr... tsss, ces cuisiniers étrangers, on sait jamais trop...), je ne vois pas comment tu peux l'évaluer ; ou alors tu passes ta vie à feuilleter des livres de cuisine sans jamais casser un oeuf.  
ça me semble du tourisme, d'une part ; d'autre part, il y a un histoire de confiance : comment sais-tu si la pensée de Nietzsche est valable au point d'y consacrer du temps pour la comprendre sans l'avoir éprouvée en la mettant en jeu dans ta propre chair (cf. mon post à rahsaan sur une formule étrange (ou plutôt un passage étrange, héhé) de Ache : il faut tester la viabilité d'une doctrine sur soi)
 
vivre la pensée de nietzsche sans l'incorporer, tu fais comment? tu sépares la vie de ton corps pas méditation astrale?
 
 
 
 
Je ne suis pas sûr comprendre ce "qui tu es"? comment se soumettre à l'épreuve de l'ERM sans l'incorporer ? (car c'est bien cette épreuve qui permet de dégager qui tu es ? non?
 
En tout cas, je suis peut-être trop spinoziste en l'occurence, mais chez moi c'est d'abord le corps et ensuite la compréhension
 
 
Par ailleurs, dire qu'il y a deux problématiques différentes, entre VP et ERM, c'est un peu dire que depuis Jaspers (en gros Fink, Löwith, Heidegger, Klossowski, Deleuze,... laruelle compris), tous les commentateurs qui ont proposé d'articuler ensemble ces deux pans étaient des nigauds... Bon je vais peut-être paraître servil, mais je ne me sens pas d'avancer des trucs pareils pour l'instant
 
je vais relire ton post, mais pour l'instant je ne suis pas sûr que tu m'ais décrit ton approche, sinon en me disant ce qu'elle n'est pas


 
non, il sagit pas du tout de tourisme, ou de na pas s'engager "corps et âme" quand on lit un philosophe...sinon en effet aucun interet;)  (faut surtout pas se referer à ma blague ironique sur viscere musc...c'était une expression de mon exasperation)
c'est juste qu'il me semble que l'ERM ne consitue en aucun cas La pensée de Nietzsche...ce que tu dois reussir à epprouver quand tu vx lire-vivre Nietzsche c'est tout son hypothèse de la réalité, de la vie comme volonté de puissance...c'est là qu'est vraiment l'exigence. Incorporer l'ERM ce n'est justement pas comme pratiquer le doute cartesien ou s'essayer à la reduction eidetique, ce n'est qu'une ideologie-affective und nichts ausserdem. Nietzsche ne tente pas de mettre en evidence une autre temporalité etc...l'ERM est juste le meilleur instrument afin de mettre en oeuvre la zuchtung. L'incorporation de l'ERM n'a de sens que si tu as déjà vécu la pensée de Nietzsche, à savoir identification de la realité à la volonté de puissance.
 
"Ne te jetterais tu pas par terre en grinçant des dents et en maudissant le démon qui parla ainsi? ou bien as tu vécu une fois un instant formidable où tu répondrais: "tu es un Dieu et jamais je n'entendis rien de plus divin!" Si cette pensée s'emparait de toi, elle te métamorphoserait, toi, tel que tu es, et, peut être, t'écraserait; la question, posée à propos de tout et de toute chose, "veux tu ceci encore une fois et encore d'innombrables fois?" ferait peser sur ton agir le poids le plus lourd! ou combien te faudrait il aimer et toi-même et la vie pour ne plus aspirer à rien d'autre qu'à donner cette approbation et apposer ce sceau ultime et eternel?"(GS, §341)
 
ici, il n'est pas question d'un imperatif catégorique...il n'y a pas d'alternative; Nietzche décrit 2 reactions face à l'ERM. la question est bien: "qui es tu?" celui qui va la vivre comme une joie ou celui qui va la subir et être emporté avec....bref, t'auras pas le choix entre l'un ou l'autre, tu seras l'un ou l'autre...
mais pourquoi dc veux tu savoir si tu es l'un ou l'autre? seulement parceque tu as dejà parcouru la pensée de Nietzsche et que tu reconnais la "necessité" de son questionnement sur la vie comme volonté de puissance...après avoir incorporer l'ERM, certes tu sauras qui tu es à l'aune de la problématique de Nietzsche sur la vie ascendante ou debilisante, mais tu ne sauras rien de plus, et tu ne vivras rien de plus de "sa" pensée...ca n'a juste rien à voir...
en effet, tu ne peux pas tee soumettre à l'epreuve de l'ERM sans l'incorporer, mais pour moi vouloir se soumettre à la selection de l'ERM ca n'a, si j'ose dire, rien à voir avec la pensée de Nietzsche.
est ce que je suis vraiment incomprehensible? Rashaan...pitié;)

Message cité 1 fois
Message édité par alcyon36 le 27-05-2007 à 19:06:57

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11650005
alcyon36
Posté le 27-05-2007 à 19:00:00  profilanswer
 

foutre de a écrit :

en tout cas je suis allé lire la page indiquée par Alcyon36, ça me semble un peu confus et bricolé comme propos


 
j'ai bien preciser que j'en avait trouvé une de "bien bonne", il vaa de soi que ce texte, n'a à mon sens rien à voir avec la non-philo, c'est un montage plutôt artificiel à mon gout;)


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11650218
le vicaire
Posté le 27-05-2007 à 19:23:00  profilanswer
 

Les productions du Vicaire présentent : Une tragédie non philosophique :sweat:  :lol:

n°11650399
foutre de
Posté le 27-05-2007 à 19:41:38  profilanswer
 

Alcyon36> non, je vois bien ce que tu dis. (même si je préfèrerais ne pas avoir à aller dans mon dico d'allemand pour te lire, c'est vrai)
Mais je trouve que ta hiérarchisation entre la représentation du réel déterminée par le concept de Volonté de Puissance et l'Eternel Retour comme expérience est très discutable. C'est minorer beaucoup cette pensée si singulière, qui a le propre justement d'annuler la volonté du sujet, et qui est probablement le révélateur de la VP comme affect primitif.
 
Mon approche s'interrogeait par exemple sur la perspective du Surhomme et son articulation à l'ERM dans le Zarathoustra. autrement dit : le Surhomme n'est-il pas déjà venu ?
 
On peut privilégier la Volonté de puissance dans la lecture de Nietzsche, mais en un certain sens c'est juste un prologement sérieusement affiné, corrigé, retravaillé, de Schoppenhauer. C'est une lecture de la métaphysique avec un nouvel outil, reconfigurant l'histoire de la pensée. Alors que l'ERM, ça sort de nulle part.
Et pour expérience personnelle, la pensée de l'Eternel Retour m'a entraîné bien plus loin dans l'abyme et les cimes que ne l'a fait la description du réel par le concept de VP. Je dirais même que c'est le préliminaire à toute transvaluation. Je ne peux m'en tenir à la formulation du Gai savoir, parce que nietzsche ne s'en est pas tenu là.
Par exemple, cette question demeure à travailler d'après moi : Quel effet produit cette pensée pour déterminer à ce point un homme comme Nietzsche à devenir aux yeux de ses contemporains le Docteur de l'ERM ? C'est une pensée qui me semble avoir des conséquences spécifiques, en particulier quand on la pense autrement que comme circulaire ainsi que le fait Deleuze . Elle implique l'intuition et l'affect comme intensité. Elle pose des problèmes d'identité et de concept.

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 27-05-2007 à 19:44:09

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11650442
foutre de
Posté le 27-05-2007 à 19:47:51  profilanswer
 


mais où vont-ils chercher tout ça :lol:  :lol:  :lol:  :lol:  :lol:


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11650877
le vicaire
Posté le 27-05-2007 à 20:34:16  profilanswer
 

Je lis Moby Dick en ce moment. C'est pas de la philo certes, mais Melville il a l'air possédé par des choses qui le dépassent. J'ai rarement lu des choses aussi fortes.
 
« Tout ce qui rend fou et qui tourmente, tout ce qui remue le fond trouble des choses, toute vérité contenant une partie de malice, tout ce qui ébranle les nerfs et embrouille le cerveau, tout ce qui est démoniaque dans la vie et dans la pensée, tout mal était pour ce fou d’Achab, visiblement personnifié, et devenait affrontable en Moby Dick. Il avait amassé sur la bosse blanche de la baleine la somme de rage et de haine ressentie par toute l’humanité depuis Adam et comme si sa poitrine était un mortier, il y faisait éclater l’obus de son cœur brûlant. »
 
C'est un livre sur le "mal" métaphysique j'ai l'impression, ça me fait penser à Pascal et Machiavel avec ce côté vertigineux où les hommes se font dépasser par quelque chose de plus grand qu'eux.

n°11650914
foutre de
Posté le 27-05-2007 à 20:38:25  profilanswer
 

pas pu résister, c'est une vrai drogue


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11653717
alcyon36
Posté le 28-05-2007 à 00:06:58  profilanswer
 

foutre de a écrit :

pas pu résister, c'est une vrai drogue


 
 :lol:  :lol:  
c vraiment trop bon...enfin attention à pas trop se moquer des addictionsd e vos petits camarades :D  


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11654266
zackary
Posté le 28-05-2007 à 01:28:26  profilanswer
 

mirci pour les suggestions de bouquins :)

n°11656021
foutre de
Posté le 28-05-2007 à 11:27:41  profilanswer
 

neojousous a écrit :

Cet été je vais profiter d'avoir du temps pour me mettre à la phénoménologie, Deleuze, Derrida and co.


Les liens que j'ai placés sous la photo de Husserl un peu plus haut (pas très loin) te seront utiles, je pense. Je crois qu'il vaut mieux lire du jeune Derrida (notamment l'écriture et la différence) parce qu'après la machine est lancée et c'est plus difficile à suivre.  
Attention, une bonne connaissance de la linguistique n'est pas un luxe (aller voir par exemple chez Martinet ou chez Yaguello) ; et la lecture des proses de Mallarmé peut sérieusement aider, même si c'est une épreuve syntaxique (mais bon, comme disent les fans : "Boréal, parce qu'il le vaut bien" )

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 28-05-2007 à 12:59:38

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11656147
foutre de
Posté le 28-05-2007 à 11:41:23  profilanswer
 

Alcyon36>
parce que je travaille sur la fin du XIXeme, là, j'en profite pour glisser ça, que je n'étais pas allé relire pendant nos discussion. C'est l' ERM du Gia Savoir (comme on dit : "gai'nt steps" de Coltrane  :D ) :

 
Citation :

Si cette pensée exerçait sur toi son empire, elle te transformerait, faisant de toi, tel que tu es, un autre, te broyant peut-être : la question posée à propos de tout, et de chaque chose : « Voudrais-tu ceci encore une fois et d’innombrables fois ? » pèserait comme le poids le plus lourd sur ton action ! Ou combien ne te faudrait-il pas témoigner de bienveillance envers toi-même et la vie, pour ne désirer plus rien que cette dernière, éternelle confirmation, cette dernière, éternelle sanction ? –

 

bon cette question posée à propos de tout, je veux bien qu'on ne l'appelle pas un impératif catégorique si on veut (même si je ne vois pas bien ce que ça change... si on veut bien m'expliquer)

 

Mais pour "qui es-tu ?", on perçoit bien une petite subtilité, non? il y a bien transvaluation, ou plutôt transfiguration

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 04-03-2008 à 19:56:01

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11656445
foutre de
Posté le 28-05-2007 à 12:13:37  profilanswer
 

pour Pascal75, ce lien qui peut-être ajoutera de la post-eau à son post-moulin


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11656660
pascal75
Posté le 28-05-2007 à 12:41:28  profilanswer
 

Merci pour ce lien. Y sont forts les sociologues, "postmodernité et criminologie" !  
Lyotard est-il dans les mauvais coups ? finalement pas beaucoup, j'ai parcouru le texte et, vu des Amériques, il ne serait qu'un second couteau et pas le cerveau de l'opération.


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