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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°10761746
rahsaan
Posté le 26-02-2007 à 12:41:44  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

daniel_levrai a écrit :

Mais je ne comprends pas ce réductionnisme qui n'a pas lieu d'être. Personne n'a dit qu'on devait réduire la qualité intrinsèque d'une oeuvre littéraire à des luttes pour des positions sociales.


 
Mais que dénonce B. ? L'usage de la culture au sein de conflits de pouvoir sociaux ?... Donc il ne parle pas de la culture, de l'art, en eux-mêmes (pour leur valeur esthétique disons) mais de la façon dont on peut les utiliser socialement, comme instrument de domination et comme instrument de lutte, donc comme des pièces dans un rouage social fait d'oppositions de classe ?


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
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Posté le 26-02-2007 à 12:41:44  profilanswer
 

n°10761748
pascal75
Posté le 26-02-2007 à 12:42:12  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Autre aspect qui m'irrite : la sociocritique, c'est à dire la sociologie appliquée à la critique littéraire.  
Donc : Zola, Flaubert, Stendhal, comme exprimant dans leurs oeuvres la vérité objective de la société bourgeoise industrielle du 19ème siècle ; leur esthétique comme dissimulant / révélant cette position objective.  
 
Très bien, mais lit-on Zola ou Flaubert pour découvrir la vérité sur la société de l'époque ?
Bien sûr, Bourdieu ne dit pas que ces écrivains, par leurs oeuvres, ont constitué des documents sur leur époque (d'où refus d'un sociologisme naïf), mais B. ajoute qu'il faut la médiation du sociologue (donc de Pierre Bourdieu) pour se voir révéler la vérité de ces oeuvres.
Ce qui m'agace, c'est cette intrusion du sociologue entre le lecteur et le livre.
 
Bien sûr, si on prend Bel Ami de Maupassant, c'est un tableau impitoyable de la collusion entre journalistes, financiers et hommes politiques, ce que, plus récemment, Serge Halimi (disciple de Bourdieu d'ailleurs) a très bien fait dans Les nouveaux chiens de garde.
 
Mais est-ce que la sociologie ne finirait pas par recouvrir l'aspect littéraire de ces textes, voire le nier, comme s'il fallait l'appui de la sociologie pour qu'une oeuvre littéraire (donc une oeuvre d'art quand même) prenne tout sens ?
Au bout du compte, le sociologue lui-même écrit des livres... donc au mieux, il fait oeuvre de littérature, car sa pratique est textuelle.
Et, texte pour texte, je préfère aller directement à la littérature.


Ce que tu dis signifie que tu n'aimes pas Bourdieu, et y'a pas de mal, mais ce n'est pas juste parce qu'on pourrait dire ce que tu avances de Bourdieu, de chaque analyste, voire de chaque philosophe, qui prétendent t'expliquer ce que tu n'aurais pas compris sans "leur médiation". C'est une question de style plutôt, j'en reviens à ce que tu disais auparavant.


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n°10761758
rahsaan
Posté le 26-02-2007 à 12:45:12  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :

Mais je crois que cela vient de la critique marxiste à la Lucien Goldman, on pense que Bourdieu fait la même chose.


 
Quelle différence tu verrais ?
 
J'ai beaucoup aimé Le Dieu caché de Lucien Goldmann : son rapprochement (plutôt philosophique) entre Kant et Pascal m'a semblé tout à fait intelligent et même très profond. Je connais mal Racine mais je suis certain qu'il a raison de le mettre aussi dans la même famille de penseurs.  
En revanche, essayer de montrer le rapport entre les oeuvres de ces penseurs et leur position sociale... bof. Là ya un truc qui m'échappe.  
Il y a un très bon article de François Chatelet, dans Questions objections, à propos de Lucien Goldmann, où il montre les limites d'une telle critique : le risque d'être doctrinaire, de nier la spécificité de la littérature. Il dit que Goldmann est un homme qui aime les certitudes. Les certitudes sociologiques.


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n°10761794
rahsaan
Posté le 26-02-2007 à 12:52:15  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

Ce que tu dis signifie que tu n'aimes pas Bourdieu, et y'a pas de mal, mais ce n'est pas juste parce qu'on pourrait dire ce que tu avances de Bourdieu, de chaque analyste, voire de chaque philosophe, qui prétendent t'expliquer ce que tu n'aurais pas compris sans "leur médiation". C'est une question de style plutôt, j'en reviens à ce que tu disais auparavant.


 
En fait, ce qui m'agace, c'est le ton de Bourdieu, que je trouve souvent doctrinaire. Evidemment, tout auteur qui me parle d'un autre auteur est une médiation entre moi le lecteur et l'oeuvre lue.  
Gracq nous parle de Stendhal. Gracq nous dit qu'il aime Stendhal et il nous transmet sa passion, il affine notre lecture, il nous fait sentir le génie de cet auteur. Ou bien le critique JP Richard nous parle de la poétique chez Baudelaire : il décortique les sonnets des Fleurs du Mal, il analyse comment ils sont écrits.  
Gracq et Richard servent de médiateurs entre le lecteur et les auteurs.  
 
Mais dans le cas de B. j'ai eu le sentiment qu'il y avait plus : une revendication très dure que le sociologue était indispensable à la compréhension de l'auteur, comme s'il y avait là une lutte acharnée du sociologue à être reconnu, à montrer la validité scientifique de sa démarche à toute force, à imposer le pouvoir de son discours.
 
Enfin, c'est l'effet que ça m'a fait, Bourdieu.  
Donc je suis dans la connaissance du 1er genre, dirait Spinoza, de ne comprendre que par l'effet des choses sur nous. :o

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 26-02-2007 à 12:56:52

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n°10761865
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 26-02-2007 à 13:07:29  profilanswer
 

Le réductionnisme marxiste ou freudien, c'est dire que la production consciente répond à des éléments sous jacents dont l'agent producteur n'est pas en mesure de saisir. La science: voyeurisme sublimé ou pièce idéologique de l'appareil capitaliste.
Bourdieu pose la question de la légitimité de la culture à partir d'une constatation banale : on arrive à différencier les groupes sociaux par leur pratique et usages sociaux et plus particulièrement dans l'art, la nourriture, les lieux de vacances, le mode d'expression. Le jugement que porte une personne sur une oeuvre d'art est connoté socialement (selon un schème récurent, appelé habitus). Ok, c'est la Distinction, oeuvre connue et reconnue qu'il n'est pas utile de reprendre.
Pour la critique littéraire, quand Bourdieu parle de la création du champs littéraire, il essaye de montrer comment dans un champs stratégique de la société historiquement déterminé, une poignée d'écrivain arrive à rendre possible leur propre condition d'existence ( notamment par retournement des valeurs bourgeoises de richesse et d'opulence, théatre relégué en dernière position, derrière le roman et la poésie dont les moyens matériels et financiers pour leur production sont minimes). C'est à ce prix que la critique propre aux écrivains du 19ème siècle de la misère sociale, de l'hypocrisie de la bourgeoisie, et, d'autre part, la revendication d'un "art pour l'art" est possible. La différence se joue principalement dans la prise de position consciente et stratégique d'un Flaubert ou d'un Baudelaire dans la lutte pour un espace littéraire. L'inconscient social existe toujours, mais il n'a pas le déterminisme inéluctable du marxisme. Pas non plus de "là où Ca est, le Moi a à devenir".  
Je dirais qu'il faut absolument éviter l'écueil de la réduction de l'art à son usage social car il est 1) foncièrement anti bourdieusien; 2) propre de la critique la plus facile et la plus pharisaïque de gens qui ne veulent pas lire et comprendre Bourdieu. B. qui disait dans une interview qu'il rêvait d'une école où l'on pourrait produire à la chaine des lecteurs de Marcel Proust...

n°10761869
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 26-02-2007 à 13:08:47  profilanswer
 

rahsaan a écrit :


Donc je suis dans la connaissance du 1er genre, dirait Spinoza, de ne comprendre que par l'effet des choses sur nous. :o


 
 
Mais Spinoza ne méprisait pas le premier genre de connaissance, contrairement à une idée répandue. Ce qui ferait de lui un bon lecteur de Bourdieu sans doute  :)  

n°10761899
rahsaan
Posté le 26-02-2007 à 13:14:48  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :

Mais Spinoza ne méprisait pas le premier genre de connaissance, contrairement à une idée répandue. Ce qui ferait de lui un bon lecteur de Bourdieu sans doute  :)


 
Bourdieu étant lui-même lecteur de Spinoza, me semble t-il. :o  
 
Il ne le méprisait pas, Spinoza, ce 1er genre, mais uniquement si, dans l'esprit des hommes domine le 2nd ou 3e genre. Sans quoi, à lui seul le 1er genre entraine superstitions, tristesses et tyrannies.


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n°10762269
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 26-02-2007 à 14:16:44  profilanswer
 
n°10762277
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 26-02-2007 à 14:17:55  profilanswer
 

[quotemsg=10761899,4235,82035]Bourdieu étant lui-même lecteur de Spinoza, me semble t-il. :o [quotemsg]
 
 
Bah normalien et agrégé de philo, y'a des chances [:prodigy]
 
 
 
 
 

n°10762310
pascal75
Posté le 26-02-2007 à 14:22:31  profilanswer
 

Bon, faut lire Bourdieu, même s'il semblerait que ça en rende certain désagréable. Je reprends "Sur la télévision" un petit livre aux éditions Liber ;)


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Posté le 26-02-2007 à 14:22:31  profilanswer
 

n°10762528
rahsaan
Posté le 26-02-2007 à 14:49:14  profilanswer
 


 
Ja-sagen nietzschéen exacerbé ? :D
 

daniel_levrai a écrit :

Bah normalien et agrégé de philo, y'a des chances [:prodigy]


 
Oui, mais ce que je voulais par "l'avoir lu", c'est qu'il avait été très inspiré par Spinoza.  
Spinoza qui, au livre IV de l'Ethique, jette les bases d'une étude de l'imaginaire sociale et de sa production.  
De même, le thème des "cordes de l'imagination" chez Pascal.
 

pascal75 a écrit :

Bon, faut lire Bourdieu, même s'il semblerait que ça en rende certain désagréable. Je reprends "Sur la télévision" un petit livre aux éditions Liber ;)


 
Tu me l'avais prêté, en même temps que Les nouveaux chiens de garde, de Serge Halimi.  
Franchement, j'avais trouvé le livre de B. inutilement jargonneux ("le journaliste est inscrit dans une situation sociale objective qui..." etc.) alors que celui de Halimi, dans son édition originale ou sa réédition en 2005 à l'occasion du vote sur le TCE, est vif, drôle et percutant.  


Message édité par rahsaan le 26-02-2007 à 14:51:57

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n°10763262
alcyon36
Posté le 26-02-2007 à 16:18:11  profilanswer
 

ca me fait penser qu'il y a quelques semaines, JC Milner a traité Bourdieu et son travail sur les heritiers "d'antisemites"...c'etait pdt l'emission de Finkie, le bougre avait lair bien embeté... plus tard un journaliste a demandé a Milner pourquoi il avait dit ca, ce dernier a repondu que cetait pour faire avancer le debat...non, mais de qui se moque t on? D e la banalisation de l'antisemitisme à la banalisation de l'accusation d'antisemitisme...
Sinon c sur que Bourdieu c pas top folichon, ca se repete, ca dure...ca s'enfonce dans un jargon soucieux de mettre en ordre une certaine rigueur, pour au bout du compte enfanter d'une souris. enfin, jsuis un peu injuste, mais jen ai bouffé bcp a Nanterre;)
enfin de toute facon la sociologie c plus pour s'amuser qu'autre chose...quand on lit cette merveille qu'est l'ethique protestante et l'esprit du capitalisme de Weber, je dis merveille car le texte est brillant et on voit que le bonhomme se fait plaisir, on ne peut être qu'affligé par le contenu...franchement je suis directeur de memoire ou de these, je suis obligé de renvoyer le bonhomme à sa copie...(j'entends bien que je suis loin d'atteindre le quart du dixieme de l'intelligence et du talent de Weber) on a beau chercher il n'y a pas l'ombre d'une these...ou à la  limite il faudrait la formuler ainsi "il est possible qu'il y ait quelque relation entre l'ethique protestante et l'esprit du capitalisme, ou entre l'esprit du capitalisme et l'ethique protestante"(P.Manent, La cité de l'homme, p.100)  
rien de tres folichon...


Message édité par alcyon36 le 26-02-2007 à 16:20:41

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°10763371
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 26-02-2007 à 16:30:50  profilanswer
 

[quotemsg=10763262,4240,381043]enfin de toute facon la sociologie c plus pour s'amuser qu'autre chose...[quotemsg]
 
 
 
Ouais, on est pas sauvés  :pfff:


Message édité par daniel_levrai le 26-02-2007 à 16:34:36
n°10763601
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 26-02-2007 à 16:58:13  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :

pour sur, la defense de Fedier  etait plus que discutable, surtout que la question de l'implication de heidegger et de sa pensée avec le nazisme n'est pas une question que l'on peut ainsi ecarter d'un revers de la main. Mais soyons serieux, le livre de Faye est une monstruosité tant sur le point historique que philosophique...suffit de compter le nombre d'arguments du genr, Heidegger utilise ce terme, ce terme est egalement employé par un theoricien proche ou ayant collaboré à l'ideo nazi, dc heiddegger...blabla... on a dejà vu un chouya plus rigoureux comme demarche historique. Plus serieusement, c'est le manque de philologie, au sens que Nietzsche donne à cette notion qui est patente... le manque de toute probité dans l'interpretation. ne serait ce que l'interprettion du texte sur le Gestell et la production de cadavre ds les camps dextermination....ou même le passage sur "la selection raciale comme metaphysiquement necessaire" (ds son commentaire sur Nietzscxhe et la volonté de puissance) en faisant semblant de ne pas savoir ce que veut dire metaphysique dans la pensee de Heidegger...
Il est certain que Heidegger etait nationaliste et pr le oup bien reac, c sur que pr lui dejà à lepoque de Platon c'est le debut de la merde...il est certain que l'on peut tjrs attaquer quelqu'un pr ce qu'il a fait, n'a pas fait, aurait du faire...il est certain que....
Mais avance t on ne serait ce que d'un pas? je l'ai dejà souligné à de nombreuses reprises, mais quant à poser la question de l'introduction du nazisme en philosophie, il est necessaire et de la plus haute importance de se demander ce que peut bien etre "le nazisme" en tant que pensée_est il reductible à une ideologie_,et surtout ce que peut bien etre la philosophie, quelle forme peut bien avoir la philosophie pour qu'un aliquid tel que le "nazisme" puisse être "introduit" en elle...
L e probleme de la philosophie de Heidegger avec le fasccvisme expose t il un geste d'"introduction-dans" ou de "devoilement-de" la philsophie? c'est à ce prix seulement me semble t il que le probleme devient audible.


 
Pourtant, Edouard Husson, historien, spécialiste du nazisme, qui était présent sur le plateau, a affirmé que le livre de Faye était irréprochable méthodologiquement ! Faye a lu des phrases assez claires du philosophe qui ne prêtaient à aucune ambiguïté ! Evidemment Fédier et l'autre heideggérien dégainaient la fameuse "c'est un problème de traduction ...", coup classique pour déligitimer le discours des accusateurs, mais ils n'avaient pas de chance, Faye et Husson sont germanophones ... Alors peut-on dédouaner un penseur à l'aune de l'immensité de son oeuvre ? Peut-on considérer la pensée heideggérienne comme a-temporelle et décontextualisée ?


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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°10764102
syl001
Posté le 26-02-2007 à 17:49:39  profilanswer
 

Je vous conseille un livre qui peut vous redonner espoir en cette période : Le métier d'homme , d'Alexandre Jollien
Bonne lecture

n°10764675
pascal75
Posté le 26-02-2007 à 18:49:53  profilanswer
 

syl001 a écrit :

Je vous conseille un livre qui peut vous redonner espoir en cette période : Le métier d'homme , d'Alexandre Jollien
Bonne lecture


Ah mais faut dire aussi de quoi il est question, hein ! :D


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°10765322
Baptiste R
Posté le 26-02-2007 à 19:56:45  profilanswer
 

Mine anti-personnel a écrit :

A propos de conférences, j'ai découvert récemment sur le site du Monde qu'il y a un lien vers les conférences données à l'Ecole Normale Supérieure (audio ou vidéo). Y en a vraiment une palanquée !
 
http://www.lemonde.fr/web/article/ [...] 992,0.html


http://www.philosophie-en-france.n [...] -VISUELLES
 
(Il semble que ENS Média soit présent mais pas le Groupe Séminaires, que je signale donc en plus.)


Message édité par Baptiste R le 26-02-2007 à 20:03:11
n°10769376
rahsaan
Posté le 27-02-2007 à 00:53:52  profilanswer
 

>Alcyon36 : tiens justement, le livre de Weber, l'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme, m'a vraiment marqué. Je n'ai pas lu des tonnes de livres, c'est vrai, mais celui-ci est l'un de ceux qui m'ont le plus interessé.  
Pourquoi ?...
 
J'ai comme toi été frappé par cette sorte de vide qui se crée là où on attend des précisions sur ce lien (même si tu l'as très bien formulé, mieux que moi au moment où je l'ai lu). Or, à aucun moment Weber ne dit que l'esprit du protestantisme ne détermine l'éthique du capitaliste (et réciproquement). Il y a donc une énorme déception qui attend celui qui voudrait que l'on conclut de l'un à l'autre. En gros, on se dit que le sociologue n'a pas fait son boulot, qu'il n'a pas tenu ses promesses : nous montrer pourquoi les protestants sont facilement capitalistes et pourquoi le capitalisme est une "idéologie" protestante.
Là où on attendait une démonstration en règle (Weber ramenant une organisation économique à ses sources sociologiques religieuses), on a rien de cela.  
Weber dit bien que la passion immodérée de l'argent est né entre des petits-bourgeois qui ne disposaient pas du tout de fortune et qui en étaient presque réduit au troc (si je me souviens bien). On pourrait penser que la mentalité protestante (dont Weber analyse les différents composants : calvinistes, luthériens, baptistes etc.) -avec son affirmation d'une vie strictement partagée entre les soucis purement prosaïques et l'inquiétude infinie de l'âme pour son salut- que cette vie, donc, puisse déterminer l'apparition de la mentalité capitaliste.  
Mais non, trois fois non. Weber se garde bien de le dire, alors que le titre le laisse espérer.
 
Alors quoi ?
Weber n'a pas eu les moyens de tirer la conclusion que tout le monde attendait ?... Il a manqué de documents pour étayer sa thèse.  
Non je ne pense pas. Dans ce cas, il aurait pu formuler son hypothèse, quitte à la restreindre ensuite et à nous faire part de ses convictions en la matière (que ce lien existe).  
Mais non. On voit qu'il ne manque pas de documents, et pourtant il ne tire pas la conclusion attendue.  
 
En revanche, c'est la lecture de Raymond Aron et Paul Veyne, tous deux disciples de Weber, qui peut nous suggérer la réponse.  
 
1) C'est volontairement que Weber n'a pas conclu au lien nécessaire entre l'esprit du capitalisme et l'éthique protestante.
2) Plus encore, il a écrit ce livre pour dire qu'on ne pouvait pas du tout conclure de l'un à l'autre.  
 
Et en fait, le pot aux roses, le voici (la réponse vient de Paul Veyne) :  
3) C'est que Weber a écrit ce livre contre les tenants du matérialisme historique, les marxistes disons, qui auraient voulu déduire l'idéologie capitaliste de la mentalité et des conditions de vie de la petite-bourgeoisie protestante. C'est pour montrer que ce lien ne peut être fait que Weber a écrit ce livre.  
Thèse très forte donc, derrière un manque apparent.  
 
 
Veyne, à la suite de Weber, a tenté de montrer les limites du matérialisme, en montrant que les conditions de vie ne peuvent tout au plus que sous-déterminer l'idéologie... d'où ses thèses, très audacieuses (dans Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ?) par lesquelles, à la suite de Foucault, il cherche à disloquer nos certitudes quant à tout sens, toute substantialité, toute finalité de l'histoire. L'Histoire n'est pas révélation d'un sens immanent qui se réalise dans le monde et l'historicisme n'est qu'une idole : l'histoire est bigarrure, dissemblances, hasards, ruptures, inconséquences.  
Veyne dit que Foucault a enlevé à l'Histoire ses amples drapés, majestueux, pour révéler (après Nietzsche) le chaos, le multiple dont nous sommes issus (cf. l'article de Veyne Foucault révolutionne l'histoire)  
Refus d'un système unique d'explication, mais enquête sur les faisceaux d'intelligibilité qui permettent d'appréhender les conduites humaines. L'histoire est volonté de puissance et pour appréhender ce devenir dans ses incertitudes, il faut préférer des schémas d'interprêtations et d'explications variés, sans se tenir à une méthode unique.  
 
Ce refus d'une explication toute faite, fût-elle dialectique, c'était celui de Nietzsche, puis de Foucault et Veyne. C'était peut-être déjà celui de Weber. ;)
 
(Ajoutons, pour montrer un peu mieux les liens entre ces penseurs, que Weber a été influencé par Nietzsche. Aron a bien montré ce lien dans le chapitre sur Weber, dans Les étapes de la pensée sociologique)

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 27-02-2007 à 01:10:44

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n°10769585
rahsaan
Posté le 27-02-2007 à 01:14:24  profilanswer
 

syl001 a écrit :

Je vous conseille un livre qui peut vous redonner espoir en cette période : Le métier d'homme , d'Alexandre Jollien
Bonne lecture


 
Tiens, iGregg avait déjà mentionné son nom ya qqes pages... http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] #t10664221
 
Il filait l'adresse de son site.
Tu peux nous en dire plus ? :)


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n°10770388
alcyon36
Posté le 27-02-2007 à 08:54:32  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

>Alcyon36 : tiens justement, le livre de Weber, l'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme, m'a vraiment marqué. Je n'ai pas lu des tonnes de livres, c'est vrai, mais celui-ci est l'un de ceux qui m'ont le plus interessé.  
Pourquoi ?...
 
J'ai comme toi été frappé par cette sorte de vide qui se crée là où on attend des précisions sur ce lien (même si tu l'as très bien formulé, mieux que moi au moment où je l'ai lu). Or, à aucun moment Weber ne dit que l'esprit du protestantisme ne détermine l'éthique du capitaliste (et réciproquement). Il y a donc une énorme déception qui attend celui qui voudrait que l'on conclut de l'un à l'autre. En gros, on se dit que le sociologue n'a pas fait son boulot, qu'il n'a pas tenu ses promesses : nous montrer pourquoi les protestants sont facilement capitalistes et pourquoi le capitalisme est une "idéologie" protestante.
Là où on attendait une démonstration en règle (Weber ramenant une organisation économique à ses sources sociologiques religieuses), on a rien de cela.  
Weber dit bien que la passion immodérée de l'argent est né entre des petits-bourgeois qui ne disposaient pas du tout de fortune et qui en étaient presque réduit au troc (si je me souviens bien). On pourrait penser que la mentalité protestante (dont Weber analyse les différents composants : calvinistes, luthériens, baptistes etc.) -avec son affirmation d'une vie strictement partagée entre les soucis purement prosaïques et l'inquiétude infinie de l'âme pour son salut- que cette vie, donc, puisse déterminer l'apparition de la mentalité capitaliste.  
Mais non, trois fois non. Weber se garde bien de le dire, alors que le titre le laisse espérer.
 
Alors quoi ?
Weber n'a pas eu les moyens de tirer la conclusion que tout le monde attendait ?... Il a manqué de documents pour étayer sa thèse.  
Non je ne pense pas. Dans ce cas, il aurait pu formuler son hypothèse, quitte à la restreindre ensuite et à nous faire part de ses convictions en la matière (que ce lien existe).  
Mais non. On voit qu'il ne manque pas de documents, et pourtant il ne tire pas la conclusion attendue.  
 
En revanche, c'est la lecture de Raymond Aron et Paul Veyne, tous deux disciples de Weber, qui peut nous suggérer la réponse.  
 
1) C'est volontairement que Weber n'a pas conclu au lien nécessaire entre l'esprit du capitalisme et l'éthique protestante.
2) Plus encore, il a écrit ce livre pour dire qu'on ne pouvait pas du tout conclure de l'un à l'autre.  
 
Et en fait, le pot aux roses, le voici (la réponse vient de Paul Veyne) :  
3) C'est que Weber a écrit ce livre contre les tenants du matérialisme historique, les marxistes disons, qui auraient voulu déduire l'idéologie capitaliste de la mentalité et des conditions de vie de la petite-bourgeoisie protestante. C'est pour montrer que ce lien ne peut être fait que Weber a écrit ce livre.  
Thèse très forte donc, derrière un manque apparent.  
 
 
Veyne, à la suite de Weber, a tenté de montrer les limites du matérialisme, en montrant que les conditions de vie ne peuvent tout au plus que sous-déterminer l'idéologie... d'où ses thèses, très audacieuses (dans Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ?) par lesquelles, à la suite de Foucault, il cherche à disloquer nos certitudes quant à tout sens, toute substantialité, toute finalité de l'histoire. L'Histoire n'est pas révélation d'un sens immanent qui se réalise dans le monde et l'historicisme n'est qu'une idole : l'histoire est bigarrure, dissemblances, hasards, ruptures, inconséquences.  
Veyne dit que Foucault a enlevé à l'Histoire ses amples drapés, majestueux, pour révéler (après Nietzsche) le chaos, le multiple dont nous sommes issus (cf. l'article de Veyne Foucault révolutionne l'histoire)  
Refus d'un système unique d'explication, mais enquête sur les faisceaux d'intelligibilité qui permettent d'appréhender les conduites humaines. L'histoire est volonté de puissance et pour appréhender ce devenir dans ses incertitudes, il faut préférer des schémas d'interprêtations et d'explications variés, sans se tenir à une méthode unique.  
 
Ce refus d'une explication toute faite, fût-elle dialectique, c'était celui de Nietzsche, puis de Foucault et Veyne. C'était peut-être déjà celui de Weber. ;)
 
(Ajoutons, pour montrer un peu mieux les liens entre ces penseurs, que Weber a été influencé par Nietzsche. Aron a bien montré ce lien dans le chapitre sur Weber, dans Les étapes de la pensée sociologique)


 
 
je connais cette interpretation d'Aron sur Weber...c'est certain que Weber a ecrit ce livre en opposition avec les explications unilaterales de Marx(voir edition plon, la trad de Chavy, p.252-253 de lethique protestante...)...enfin ca pose quand meme la question de la "causalité" en sociologie, et donc le probleme de la sociologie comme science...et pas seulement ds la socio de Weber qui prend en compte la " part subjective" de l'expezrience humaine, mais aussi ds la socio "chosistte" d'un Montesquieu ou Durkheim. Tu devrais lire le livre de P.Manent (c'etait l'assistant d'Aron au college de france) "la cité de lhomme", c'ast plus qu'interessant pr ce genre de probleme...;)


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°10770489
alcyon36
Posté le 27-02-2007 à 09:25:26  profilanswer
 

Tietie006 a écrit :

Pourtant, Edouard Husson, historien, spécialiste du nazisme, qui était présent sur le plateau, a affirmé que le livre de Faye était irréprochable méthodologiquement ! Faye a lu des phrases assez claires du philosophe qui ne prêtaient à aucune ambiguïté ! Evidemment Fédier et l'autre heideggérien dégainaient la fameuse "c'est un problème de traduction ...", coup classique pour déligitimer le discours des accusateurs, mais ils n'avaient pas de chance, Faye et Husson sont germanophones ... Alors peut-on dédouaner un penseur à l'aune de l'immensité de son oeuvre ? Peut-on considérer la pensée heideggérienne comme a-temporelle et décontextualisée ?


 
encore une fois mon p^robleme n'est pas de defendre Fedier nisa "defense" de Heidegger...
perso je connais d'autres historiens que Husson qui ont plutot tendance à se poiler, ensuite ft faire gaffe kan on cite le passage d'un texte, question d'honneteté intellectuelle...ensuite, j'ai pas trop de probleme en allemand, mais si tu avais serieusement lu Heidegger (par exemple ;) ) ttu saurais que le probleme de la difficulté de la traduction d'un texte, n'est pas de connaitre ou pas la langue de l'auteur, c kan mem un chouya plus compliqué que ca...plonge toi ds Was heiss denken, il me semble qu'il y a de tres beaux passages sur la traduction, se rendre etranger à sa propre langue familiere...).
la pensee de Heidegger ne peut certes pas etre decontextualisée(bien que la pensée d'un philosphe meme si elle s'inscrit ds un contexte, ne peut etre reduite à ce contexte...ou sinon c'est pas une pensée)...mais alors remettons nous ds le contexte et remettons tout de le contexte, c a d ke ds les annees 30, bcp d'elites en allemagne et en europe ne voyait pas trop le probleme que posait Hitler, que la question de l'antisemitisme se posait d'une tout autre facon...blabla...tu vois par exemple kan on reproche à Heidegger d'avoir pris sa carte au parti, la dessus pas de probleme, mais kan on dit qu'il aurait du la rendre apres34, ft pas deconner, ds un Etat totalitaire une fois que t encarté t encarté... enfin kom tu le vois il faut en parler ds le detail... d'ailleurs si tu as lu le bouquin de Faye, nhesite pas à poser des questions precises et tu verras que souvent le propos de l'inquisiteur Faye s'effondre...
Surtout que monsieur Faye fait maintenant le gentil petit chercheur qu'on empeche de mener ses recherches...Blabla...on oublirai presk ke ce petit monsieur ne voulait rien de moin que d'enlever les bouquins de Heidegger de toutes les biblio...ca me fait penser à Platon voulant bruler l'oeuvre de Democrite;)
Je crois que ce qui me choque le plus, c'est surtout le manque de connaissance de Faye pr la philosophie politique...les problemes de l'ennemi interieur..blabla...pr ceux qui ont lu Platon, Locke, Nietzsche...savent qu'il existe des doctrines bien plus "violentes" que les perspectives d'un Heidegger...j'ai bcp de mal avec cet hummanisme poisseux... la destruction de l'ennemi interieur, tu crois vraiment qu'il a fallut attentre Schmitt pr qu'on y pense, serieusement c'est un peu le lot de tout Etat, et souvent meme des philosphes...je ne crois pas qu'on s'offusque du fait que Platon mene une chasse contre les sophistes et les poetes, ou que la cité condamne à mort Socrate...
 
"Socrate: Donc tu institueras aussi par la loi un art médical, tel que nous l'avons décrit, à côté de l'art de juger ainsi défini, dans la cité? Arts qui soigneront ceux de tes citoyens qui sont bien doués de corps et d'âme; parmi ceux qui ne le sont pas, ils laisseront mourir tous ceux dont 'est le corps qui est malade; et feront eux-même mourir ceux dont c'est l'âme qui a une mauvaise nature et qui sont inguerissables?
Glaucon: C'est sans doute ce qui est apparu comme le meilleur, à la fois pour ceux qui souffrent eux-mêmes et pour la cité" (Republique,409a-410a)
 
"Quiconque a reçu la garde d'un troupeau, berger, bouvier, eleveur de chevaux ou toute autre personne de ce genre, n'entreprendra jamais de s'en occuper avant d'avoir purifié chaque troupeau par l'espece de purification qui lui convient. Separant les bêtes qui sont saines de celles qui ne le sont pas, celles qui sont de bonne race de celles qui ne le sont pas, il renverra les secondes dans d'autres troupeaux et il s'occupera des premières, en considerant qu'il serait vain et inutile de faire des efforts pour un corps et pour des ames que leur naturel et un mauvais elevage ont corrompus et qui en outre ruinent ce qu'il y a de sain et de bon dans les moeurs comme dans les corps de chacune des betes du troupeau, et qu'il serait fatal de ne pas purifier le troupeau dont il a presentement la garde...(les lois, V,735b-736c)
sur les rapports en la politique de Platon et la Zuchtung nietzscheenne, cf Constantidines,les legislateurs de l'avenir, in Cahier de herne sur Nietzsche)


Message édité par alcyon36 le 27-02-2007 à 10:07:36

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°10771770
pascal75
Posté le 27-02-2007 à 12:31:05  profilanswer
 

J'ai regardé la fin de l'émission sur LCP. 'tain Elkabbach ! :/ sans arrêt en train de couper la parole. Sans parler du fond, le ton de l'émission était assez terrible, les menaces pleuvaient ainsi que les piques finement insultantes. Quelle image de la philosophie ! :/


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°10771956
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 27-02-2007 à 13:03:39  profilanswer
 

LCP ? Elkabach ??? hein ???  :heink:

Message cité 1 fois
Message édité par daniel_levrai le 27-02-2007 à 13:04:06
n°10771976
alcyon36
Posté le 27-02-2007 à 13:07:07  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :

LCP ? Elkabach ??? hein ???  :heink:


la chaine parlementaire
une emission sur heidegger et le nazisme avec entre autre faye et fedier...presentée par Elkabbach...;)


Message édité par alcyon36 le 27-02-2007 à 13:16:34

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°10772006
rahsaan
Posté le 27-02-2007 à 13:10:13  profilanswer
 

Elkabbach, c'est le lèche-botte des hommes politiques... Il avait fait des entretiens avec Mitterrand sur la fin de son "règne"... Pfff, déprimant ! :/


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°10772171
pascal75
Posté le 27-02-2007 à 13:34:34  profilanswer
 

Et c'est la caricature de ce que dénonce Bourdieu : le journaliste qui arrête pas de couper la parole à ses invités au nom présumé des téléspectateurs qui sans lui comprendraient pas :/


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°10772203
rahsaan
Posté le 27-02-2007 à 13:37:03  profilanswer
 

Tu parles... Quand se décidera t-on à inviter qq1, écrivain, artiste, politique, scientifique... et à lui laisser la parole disons 15-20 mn (au moins), sur le sujet de son choix. Le type parlerait de ce dont il veut, librement.  
A la limite, puisqu'il faut bien que les journalistes justifient leur salaire, ils pourraient poser des questions à la fin, mais au moins, le type se serait exprimé librement avant.


Message édité par rahsaan le 27-02-2007 à 13:37:22

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n°10772230
pascal75
Posté le 27-02-2007 à 13:40:04  profilanswer
 

Oué :/
Mais Canto-Sperber (Monique pour les intimes) se laissait pas faire, même qu'elle continuait à parler pendat qu'Elkabbach essayait de l'interrompre.


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°10772249
rahsaan
Posté le 27-02-2007 à 13:41:45  profilanswer
 

Elle faisait bien. Elle a raison d'employer tout le temps où elle peut parler. Elkabbach aura bien d'autres centaines et milliers d'heures pour s'exprimer et ne rien dire.
 


Message édité par rahsaan le 27-02-2007 à 14:05:23

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n°10772680
alcyon36
Posté le 27-02-2007 à 14:25:48  profilanswer
 

http://skildy.blog.lemonde.fr/2007 [...] o-medicis/
voilà, kom ca tt le monde peut en profiter


Message édité par alcyon36 le 27-02-2007 à 14:26:24

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°10772773
alcyon36
Posté le 27-02-2007 à 14:34:53  profilanswer
 

rahsaan, c'est quoi ton point de vu sur la question d'heidegger et du nazisme?


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°10773261
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 27-02-2007 à 15:19:24  profilanswer
 

Peut-on passer ce sujet qui de toute façon, comme le chemin, ne mène nulle part ?

n°10773414
rahsaan
Posté le 27-02-2007 à 15:31:50  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :

rahsaan, c'est quoi ton point de vu sur la question d'heidegger et du nazisme?


 
Je ne pourrais que te redire ce que nous en ont dit JL Marion et Claude Romano à la Sorbonne, lors de leur séminaire sur Heidegger, l'année dernière et ce que j'ai lu, à droite à gauche.  
 
Marion nous a redit ce que Levinas lui avait dit : "Parlant de la vie d'Aristote, Heidegger disait : il est né, il a fait de la philosophie et il est mort. Mais avec Heidegger, il y a au moins une quatrième chose : il a été nazi."
Levinas avait suivi tôt les cours de Heidegger.  
 
Romano a parlé plus précisément des textes de la période nazie de Heidegger : il finissait ses discours par "Heil Hitler" et pire que tout, il a lui-même déformé ses propres thèses philosophiques pour les nazifier.  
 
Il n'a pas eu besoin, comme Nietzsche, qu'on pratique une telle déformation à sa place.  [:prodigy]  
Exemple : Heidegger s'est mis à parler du Dasein du peuple allemand... notion absurde car le Dasein, c'est toujours le mien, ce que j'ai à être. En aucun cas le Dasein ne peut être collectif. Mais Heidegger a parlé du Dasein du peuple allemand, de son destin.
 
Je lisais dans l'intro d'une édition scolaire de la conférence Qu'est-ce que la métaphysique ?, que H. n'a jamais été antisémite et qu'on le lui a reproché.  
Il a tenté de se justifier de son ralliement au nazisme en affirmant qu'il voulait par là sauver l'indépendance de l'université de Fribourg, dont il a été recteur. Mensonge, parmi d'autres...  [:prodigy]  
 
H. affirme dans un texte des années 30 qu'un guide a lui aussi besoin d'être guidé. En allemand, guide = führer. Traduction : même le Führer aurait besoin d'être conseillé, guidé par la philosophie... donc par Martin Heidegger.  
Rêve d'intellectuel en somme, d'être le penseur du leader politique... Vieux rêve platonicien du philosophe-roi, en pleine période nazie... Heidegger rêvant de devenir le maître à penser de l'Allemagne, de régénérer son Volk par la pensée du Sein.  
 
Enfin, après guerre, Heidegger n'a jamais exprimé de repentance publique (contrairement à Konrad Lorenz par ex. )
Mais il a écrit un texte sur les camps, où il s'interroge sur ce qu'est mourir pour un humain. Il distingue notamment le mourir, propre à l'homme, et le décéder, propre à l'animal. Mais dans les camps, l'homme ne pouvait "mourir", il décédait, comme un animal.  
 
Romano finissait en disant qu'à l'heure actuelle, le dossier était loin d'être complet et qu'il n'y avait pas de livre définitif, exhaustif sur la question.


Message édité par rahsaan le 27-02-2007 à 15:35:27

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n°10773431
alcyon36
Posté le 27-02-2007 à 15:33:18  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :

Peut-on passer ce sujet qui de toute façon, comme le chemin, ne mène nulle part ?


oui oui, dsl, c'est vrai que ca ne mene nulle part, mais le pt de vu de Rashaan m'aurait interessé (si ttefois il en a un)...sinon la traduction de Holzweg par "chemin qui ne mene nulle part" me semble vraiment tres mauvaise...;)
 
de là à proposer une autre traduction...y'a un monde :lol:


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°10773479
rahsaan
Posté le 27-02-2007 à 15:37:37  profilanswer
 

Il est certain que Heidegger a pris au moins une fois le mauvais Wege, celui qui mène au nazisme...


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n°10773505
alcyon36
Posté le 27-02-2007 à 15:39:46  profilanswer
 

ca c sur...


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°10773518
rahsaan
Posté le 27-02-2007 à 15:41:20  profilanswer
 

Tu as lu, j'ai posté au-dessus un msg pour te répondre ?


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n°10773540
alcyon36
Posté le 27-02-2007 à 15:43:47  profilanswer
 

biensur;)


Message édité par alcyon36 le 27-02-2007 à 15:43:56

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°10773554
rahsaan
Posté le 27-02-2007 à 15:44:57  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :

Peut-on passer ce sujet qui de toute façon, comme le chemin, ne mène nulle part ?


 
A ce propos, je me permets de citer :  
 

rahsaan a écrit :

"Heidegger est-il nazi ?" ou "Le point Godwin en philosophie" :D


 


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n°10773844
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 27-02-2007 à 16:12:46  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

A ce propos, je me permets de citer :


 
 
Un jour, moi aussi je me citerai moi-même, c'est l'étape ultime de l'auto glorification littéraire.  :sol:

n°10773892
rahsaan
Posté le 27-02-2007 à 16:16:36  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :

Un jour, moi aussi je me citerai moi-même, c'est l'étape ultime de l'auto glorification littéraire.  :sol:


 
Clair.  :sol:


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