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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

Total : 2656 votes (882 votes blancs)
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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°44124429
Profil sup​primé
Posté le 06-12-2015 à 18:16:27  answer
 

Reprise du message précédent :

rahsaan a écrit :

J'ai beaucoup aimé la lecture de Jean-François Billeter. J'apprécie son rationalisme, sa critique de la vision exotique de la Chine, sa volonté de maintenir un dialogue entre des traditions culturelles et de ne pas rester muet devant une "pensée autre", qui nous échapperait essentiellement mais devrait être "respectée".
C'est pourquoi j'avais illustré ma recension avec un extrait d'Entretien d'un philosophe chrétien et d'un philosophe chinois sur l'existence et la nature de Dieu, de Malebranche (1707). Les deux interlocuteurs ne sont pas d'accord sur le principe de toutes choses, mais ils maintiennent la possibilité d'un dialogue argumenté. Il est déjà remarquable que Malebranche considère aussi le Chinois comme un "philosophe", alors qu'on serait tenté de réserver ce terme à un penseur occidental. Mais du seul fait qu'il accepte de discuter ses idées, de les soumettre au doute et à la confrontation rationnelle, il se fait philosophe.


 
Billeter s'oppose à François Jullien je crois(Dans un article, Simon Leys(décédé) avait aussi critiqué Jullien...Mais les  parlent et écrivent couramment le mandarin)

mood
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Posté le 06-12-2015 à 18:16:27  profilanswer
 

n°44128525
rahsaan
Posté le 06-12-2015 à 22:49:14  profilanswer
 

C'est la question que je me pose... Que reste-t-il à sauver de Heidegger désormais ?

 

Je ne sais pas trop.
L'inquiétude pour le moment concerne les Cahiers noirs pas encore publiés, en sachant que les ayant-droits de Heidegger n'autorisent l'accès des archives qu'à des chercheurs accrédités. Ont-ils donc des choses à cacher ?
Il faudra juger quand tout sera paru.

 

On pourrait aussi chercher des textes en contradiction flagrante avec ces thématiques apocalyptiques analysées par Faye et Rastier. Mais en trouverait-on ?... :/


Message édité par rahsaan le 06-12-2015 à 22:59:15

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°44130776
Profil sup​primé
Posté le 07-12-2015 à 08:41:44  answer
 

Digression: que signifie la phrase "Je t'aime, moi non plus"? :??:

n°44133839
rahsaan
Posté le 07-12-2015 à 12:36:04  profilanswer
 

k-rott0 a écrit :

Par exemple, un ouvrage comme Remarques sur - Art - Sculpture - Espace devrait-être disqualifié ?


 
Il peut être relu à la lumière des analyses de Faye et Rastier...  
 
http://www.cairn.info/revue-les-te [...] age-46.htm
 
C'est vrai que cette conférence est très caractéristique de Heidegger, notamment le vague suggestif de ces propos, qui annoncent toujours mais ne réalisent jamais, ce qui est typique du style prophétique :
 

Citation :

Les questions demeurent des propositions ; des pensées offertes à la méditation, une mise en branle, c’est-à-dire une stimulation et un étonnement en vue d’un éventuel dialogue


 
Dialogue manifestement repoussé aux calendes grecques : dans cette intervention, H. ne dialogue avec personne. Il monologue. Il ne se fait aucune objection, n'étudie aucun contre-exemple de quelque ordre que ce soit. Il tacle Sartre et la pensée chrétienne au passage, mais à aucun moment ne s'intéresse vraiment ni à un sculpteur, ni à un autre artiste, ni aux propos d'un autre philosophe (Hegel par exemple, pour ses leçons d'esthétiques). On ne sait même pas bien avec qui ce dialogue pourrait avoir lieu. Peut-être avec Aristote, mais en sachant que ce qu'Aristote dit, et ce que H. va dire sur Aristote, doit être médité, répété, et non pas discuté :  
 

Citation :

Ce n’est qu’au moment où la grande époque de la poésie, de la figuration et de la pensée grecques touchait à sa fin qu’Aristote prononça une parole sur l’art, oubliée depuis et qui, en tout cas, n’a jamais encore été suffisamment pensée.


 
Thème récurrent : on a oublié l'essentiel, on s'est détourné de ces paroles inaugurales, "matinales", prophétiques, qui recèlent pourtant la vérité cachée sur le monde/l'oeuvre/la vérité/le sens etc. H. ne peut s'exprimer que dans ce style "oraculaire, pompeux et adroitement hypnotique" (Rastier).  
 
Toute sa conférence, H. va se contenter, comme souvent, de répéter, de façon entêtante, jusqu'à la lassitude, un propos parfaitement circulaire et auto-justifié : l'art est ce que font les artistes, les artistes font de l'art.  
Il reconnaît lui-même qu'il tourne en rond, mais cela lui semble une marque de profondeur, puisque, comme souvent, il lui semble qu'en répétant, il approfondit la question.  
 

Citation :

C’est clair : nous tournons en rond. La proposition sur l’art à l’instant citée se révèle insignifiante. Car elle ne dit pas la moindre chose sur l’art, voire sur les artistes. Mais ce mouvement circulaire (de la représentation courante) n’est pas un hasard. Nous le rencontrons partout. C’est pourquoi il serait trop facile de tenir pour réfutée ladite proposition sur l’art au motif qu’elle se meut en un cercle.


 
Mais que dit-il de vraiment substantiel sur l'art, sur la sculpture et l'espace ?  
Que selon lui, la statue ne doit pas être considérée comme disposée dans l'espace, mais que c'est la sculpture qui ouvre la spatialité. Elle ne fait pas partie des phénomènes, elle est "phénoménalisante".  
 
Et là, on retrouve un trait d'écriture bien mis en lumière par Rastier : l'utilisation péjorative des termes d'origine latine : le spatium comme extensio n'est pour lui qu'une compréhension insuffisante, faussée, de l'espace originaire, réellement vécu.  
 

Citation :

devrions-nous dire que, abstraction faite de l’espace immédiatement expérimenté, seul est désormais pensé le calculable de l’espace, voire que l’espace est identifié avec cette sienne calculabilité ?


 
Le glissement est courant chez lui, entre raison, science, technique, qui nivellent et ignorent la véritable nature des choses. Ce qui est calculable, mesurable, rationalisé, est toujours médiocre, impropre, "inauthentique" par rapport à ce qui est ineffable, "poétique", originaire etc. La science moderne et la technique sont systématiquement synonymes de perte d'authenticité dans le rapport au monde. C'est le triomphe du calcul, du commerce, comercium assimilé dans d'autres textes aux Juifs, qui comptent leurs deniers sur leurs balances de changeurs.  
H. ressasse sans arrêt les mêmes oppositions manichéennes, quasiment mythiques, sur la base d'oppositions sémantiques simples : ce qui est latin est impur, ce qui est grec est authentique, vrai. Car pour lui, la philosophie ne se dit qu'en Grec et en Allemand. Et seul les Allemands comprennent vraiment la Grèce (thème qu'il n'a pas inventé, mais qu'il reprend de façon massive).  
 
Ce qui relève de la technique artisanale et des outils du paysan est toujours valorisé implicitement. Au contraire, ce qui relève de la technique avancée, de la technologie, de la technoscience est tenu aussitôt en suspicion, comme démesure, danger, menace essentielle contre notre être : bombe atomique, industrie automobile, pesticides, barrages etc.  
(Et je passe sur le recours à cette vision technophobe comme déni de responsabilité des nazis dans les camps de concentration : ce ne sont pas eux les responsables, c'est la Technique en général, anonyme, globale, démesurée, qui a un sens métaphysique caché etc.)  
 
Plus on parle dans le vague, plus on impressionne. Il suffit pour cela de dire des choses simples de façon confuse mais apparemment "profondes" :  

Citation :

Si je me dirige vers la porte, je ne transporte pas mon corps (Körper) vers la porte, mais je change mon séjour (« corporer, Leiben ») et la proximité ou l’éloignement selon lesquels les choses se trouvent toujours déjà, l’ampleur ou l’étroitesse au sein desquelles elles apparaissent, se transforment.


 
Ce n'est pas moi qui m'approche de la porte (compréhension impropre de l'espace), c'est très différent : c'est l'éloignement de moi par rapport à la porte qui se transforme (compréhension authentique de l'espace vécu, qui est le seul vrai) !
Si je me baisse pour ramasser mes clefs qui viennent de tomber, ce n'est pas moi qui bouge mon corps pour attraper mon trousseau : non, c'est la spatialité comme ouverture de l'éloignement du Dasein par rapport à l'objet à-portée-de-la-main (Zuhanden) qui se donne selon une guise autre...  
Avec le présupposé que c'est la langue allemande qui détient la vérité sur le sens des choses : il suffit de se mettre à l'écoute du sens des mots pour savoir qu'ils disent vrai. Si l'Allemand le dit comme cela, c'est que c'est vrai, car c'est l'Allemand qui est la véritable langue de l'Être. Pas le français ni le latin, et surtout pas l'anglais, l'espagnol ni l'italien etc.  
 
Un tel "jargon de l'authenticité" (Adorno) a évidemment de quoi bluffer. Mais cela s'appelle juste faire passer des vessies pour des lanternes. Heidegger donne à croire que grâce à lui, on va comprendre les choses plus en profondeur, comme un gourou qui va initier des fidèles à une vision ésotérique du monde.  
 
Sans cette vision, évidemment, l'artiste ne peut pas comprendre ce qu'il fait, pas plus que le scientifique. C'est au philosophie de leur dévoiler l'essence de leur pratique. Eux-mêmes y sont aveugles. Sans philosophie, ils ne peuvent pas du tout savoir ce qu'ils font.  

Citation :

Le sculpteur ne peut pas plus dire par une sculpture ce qu’est l’art figuratif que le physicien, en tant que physicien, ne peut dire par sa recherche ce qu’est la physique. Ce qu’est la physique ne saurait être recherché par les voies et avec les moyens qui sont ceux de la physique. En tant que science, la physique n’est pas l’objet possible d’une expérimentation physique.


 
Il est clair, me semble-t-il quand on a lu Faye et Rastier, que dans ce genre de conférences, Heidegger teste son pouvoir de séduction prophétique, en assénant "comme des vérités éclatantes des sentiments confus qui ne peuvent s’exprimer" (Malebranche). Et le danger est justement de se laisser prendre à cette rhétorique fascinante, qui persuade d'autant mieux qu'elle se passe de raison et use de références sublimes mais très académiques (Homère, Pindare, la Grèce antique) pour mieux s'imposer comme une évidence.  
Seulement, à bien lire, on voit que H. ne procède que par impositions dogmatiques et coups de force rhétoriques : à la fin, il assène sa conclusion ("l'art est plus philosophique que la science" ) sans avoir apporté la moindre justification à une telle assertion.  
On comprend simplement que, le titre de "philosophique" étant un titre de noblesse, l'art vaut mieux que la science et que -renversement brillant typique d'une certaine aisance académique- on connaît mieux les choses grâce à l'art que grâce à la science.  
C'est le renversement de troisième partie de dissertation, où on inverse un rapport entre deux termes jusque là tenu pour évident.
 
Au total, on aura compris que H. déteste la science et la technique moderne (mais ça on le savait depuis longtemps) et qu'il fait mine d'adorer la Grèce antique pour fuir un monde qu'il exècre, en se réfugiant dans la vision d'un passé fantasmé.
Mais on peut s'apercevoir que l'esbroufe formelle masque l'indigence du propos.  
 
Pour des textes philosophiques sur l'art, je recommanderais plutôt l'Esthétique de Hegel, ou bien les volumes d'Elie Faure.


Message édité par rahsaan le 07-12-2015 à 16:31:26

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°44217728
Profil sup​primé
Posté le 15-12-2015 à 05:57:25  answer
 

k-rott0 a écrit :

Juste pour le plaisir, une chronique sur Trois Essais sur la Traduction de Billeter:
https://www.youtube.com/watch?v=QaCW7CpdfqE


 
 
Merci! Sinon qu'appelle-t-on exactement par "une conception tragique de l'histoire"?

n°44317490
Profil sup​primé
Posté le 26-12-2015 à 01:52:02  answer
 
n°44353074
Profil sup​primé
Posté le 30-12-2015 à 22:25:15  answer
 

Bonsoir
 
Certains d'entre vous ont-il lu Rosanvallon?

n°44362181
rahsaan
Posté le 01-01-2016 à 10:49:01  profilanswer
 

Bonne année à tous ! :)


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°44362262
dunkin' do​nuts
nihilisme positif
Posté le 01-01-2016 à 11:19:11  profilanswer
 

Bonne année tout le monde !

 

Existe-t-il des livres de philo à la fois abordables pour un adulte qui a fini ses études depuis longtemps (comprendre : dont le cerveau est d'une flexibilité amoindrie) et pas outrageusement simplistes (exit "la philo pour les nuls" et autres "le bonheur désespérément" de Comte-Sponville) ?

 

Qu'il s'agisse d'ouvrages proprement dits, de sites listant ce genre d'ouvrages etc., je suis preneur de toute bonne idée.

 

(coucou rahsaan, tu m'as connu sous le pseudo El Awrence :o)


Message édité par dunkin' donuts le 01-01-2016 à 11:21:48
n°44362366
rahsaan
Posté le 01-01-2016 à 11:41:34  profilanswer
 

El Awrence, un plaisir de te voir ici, il y avait longtemps [:lox]  [:simchevelu]  
 
Quelques idées de textes abordables :  
 
- Platon, Eutyphron
- Platon, Hippias majeur
- Sénèque, De la briéveté de la vie
- Epicure, Lettre à Ménécée
- Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même
- Montaigne, "Des Cannibales"  
- Hume, Dissertation sur les passions
- Berkeley, le premier des Trois dialogues entre Hylas et Philonous
- Rousseau, Lettre sur la vertu
- Schopenhauer, "Sur le besoin métaphysique de l'humanité"
- Schopenhauer, Essai sur le libre-arbitre
- Bergson, "La conscience et la vie"


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mood
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Posté le 01-01-2016 à 11:41:34  profilanswer
 

n°44362381
dunkin' do​nuts
nihilisme positif
Posté le 01-01-2016 à 11:44:11  profilanswer
 

Merci beaucoup :)

n°44362886
pascal75
Posté le 01-01-2016 à 13:47:18  profilanswer
 

Ta liste est très bonne il me semble. Il faudrait aussi dire que les textes qui donnent envie de lire de la philo ne sont pas toujours les plus simples et que les plus simples ne donnent pas toujours envie de lire. Mais c'est pas grave dans l'un et l'autre cas puisqu'on peut très bien lire avec beaucoup d'intérêt un texte de Nietzsche, par exemple, sans tout comprendre, et lire des textes plus faciles qui donneront envie d'en lire d'autres s'ils sont bien choisis comme ceux de la liste de Rahsaan.  
Donc tout va bien en cette période de nouvel an.  
Welcome El Awrence.


---------------
GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°44363096
dunkin' do​nuts
nihilisme positif
Posté le 01-01-2016 à 14:29:16  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

La question est débattue, par David Chalmers, de savoir tout simplement si la conscience constitue un "problème difficile" ou non : https://fr.wikipedia.org/wiki/Probl [...] conscience
Le rapport de la conscience au corps est-il difficile à comprendre ou bien est-il évident ? C'est le problème de la vie intérieure : nous la vivons mais nous ne savons pas en rendre compte d'un point de vue matérialiste.


La question de l'âme, la conscience, ou quel que son soit nom, semble assez insoluble vu que le processus par lequel chemine cette question est précisément celui qui est objet de la question. Ce cumul des rôles, à la fois sujet et objet, j'ai l'impression que ça voue ce genre de questionnement à la boucle infinie stérile. Je sais plus où j'avais lu (dans un livre de SF je crois) qu'une machine (ou un être, ou un système capable de se percevoir) ne peut pas, par définition, se comprendre intégralement elle-même. On peut approcher de la pleine compréhension, ou aller jusqu'au bout de la compréhension sur certains points précis (je pense à la psychanalyse par exemple), mais mon intuition me souffle que la pleine compréhension de tout le tintouin est hors de portée et qu'on s'en approchera toujours plus sans jamais y parvenir, comme une foutue asymptote :o


Message édité par dunkin' donuts le 01-01-2016 à 14:35:03
n°44363115
dunkin' do​nuts
nihilisme positif
Posté le 01-01-2016 à 14:33:09  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

Ta liste est très bonne il me semble. Il faudrait aussi dire que les textes qui donnent envie de lire de la philo ne sont pas toujours les plus simples et que les plus simples ne donnent pas toujours envie de lire. Mais c'est pas grave dans l'un et l'autre cas puisqu'on peut très bien lire avec beaucoup d'intérêt un texte de Nietzsche, par exemple, sans tout comprendre, et lire des textes plus faciles qui donneront envie d'en lire d'autres s'ils sont bien choisis comme ceux de la liste de Rahsaan.  
Donc tout va bien en cette période de nouvel an.  
Welcome El Awrence.


Salut Pascal, toujours fidèle au post(e) à ce que je vois !

n°44364384
Profil sup​primé
Posté le 01-01-2016 à 19:17:09  answer
 

Bonsoir.
 
Sans parler d'examens ou de concours, prenez-vous des notes manuscrites lors de vos lectures philosophiques(anciennes ou plus contemporaines)

n°44365036
Mine anti-​personnel
Posté le 01-01-2016 à 20:47:49  profilanswer
 


Oui, toujours. Sinon, c'est carrément une perte de temps. La lecture doit être active.

n°44365039
pascal75
Posté le 01-01-2016 à 20:48:32  profilanswer
 

Non, mais de rares fois j'écris des trucs dans les marges.


---------------
GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°44365128
Mine anti-​personnel
Posté le 01-01-2016 à 21:01:04  profilanswer
 

Au sujet des notes de lecture, voilà ce que dit un philosophe professionnel, ce qui me rappelle un texte de Descartes que j'ai déjà cité ici sur le même sujet (à partir de 3:30) :
 
https://www.youtube.com/watch?v=wovge-T4bpk
 

n°44365249
pascal75
Posté le 01-01-2016 à 21:16:12  profilanswer
 

Je peux comprendre qu'on ait besoin de prendre des notes, ça dépend de l'usage qu'on fait de ses lectures. En tout cas pour quelqu'un qui veut en faire sa profession (je parle pas de Stiegler) ce doit être nécessaire. Pour les autres, les amateurs, les notes qu'on prend, quand on en prend, ont un usage moins philosophique, elles servent à autre chose, parfois à noter les idées qui viennent et qui peuvent aussi bien se rapporter à un autre domaine que la philo.


Message édité par pascal75 le 01-01-2016 à 21:17:11

---------------
GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°44365288
Profil sup​primé
Posté le 01-01-2016 à 21:22:07  answer
 

Oui Pascal c'est ce que je souhaitais dire.Par exemple nous éclairer à propos de problèmes éthiques ou politiques de notre époque

n°44365292
Profil sup​primé
Posté le 01-01-2016 à 21:22:26  answer
 

Mine anti-personnel a écrit :

Au sujet des notes de lecture, voilà ce que dit un philosophe professionnel, ce qui me rappelle un texte de Descartes que j'ai déjà cité ici sur le même sujet (à partir de 3:30) :
 
https://www.youtube.com/watch?v=wovge-T4bpk
 


 
Merci

n°44380186
pascal75
Posté le 03-01-2016 à 23:09:49  profilanswer
 

Je suis en voyage et j'ai acheté "Cosmos" d'Onfray. C'est bien pour les voyages, c'est facile à lire, mais autant de pages pour dire que la corrida c'est pas bien... :O


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°44380414
rahsaan
Posté le 03-01-2016 à 23:35:57  profilanswer
 

On a plus l'impression d'une compilation d'articles sur divers sujets.
La nouveauté serait dans un certain mysticisme de la nature, qui a des tonalités très conservatrices et décadentistes... Assez nouveau et inattendu pour un philosophe libertaire et hédoniste, à moins que ce ne soit la face sombre de l'épicurisme : chercher son bonheur à écart et ne pas se soucier de l'agitation des affaires humaines. "Suave mari magno"...

 

Dommage que son livre sur l'islam prévu pour ce mois-ci ne sorte pas en France... Je vais me l'acheter, je pense que ce sera mieux que les obsessions anti-islam de Zemmour...


Message édité par rahsaan le 03-01-2016 à 23:38:33

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°44380522
Profil sup​primé
Posté le 03-01-2016 à 23:50:53  answer
 

Merci
 
Penser l'islam sera-t-il publié en Belgique, Suisse et Québec? :??:

n°44386553
phyllo
scopus inornatus
Posté le 04-01-2016 à 16:08:20  profilanswer
 

Je vois le mal partout ou ne pas sortir le bouquin en France est, à l'heure de l'internet et de la transmission rapide de l'information, simplement une manière de faire parler un peu plus de lui ?

n°44386565
la_pugne
Posté le 04-01-2016 à 16:09:34  profilanswer
 

"Les progressistes anticléricaux ou "athées" de maintenant auraient fait partie de la masse dévote des âges de "foi". Il n'y a pas de vérité par-dessus les siècles, mais un éternel combat opposant le grégarisme à l'affirmation de soi par tous les moyens".
 
Philippe Muray - Journal, tome II


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Fondateur, Président et Generalfeldmarschall de la T.E.P.A
n°44388274
rahsaan
Posté le 04-01-2016 à 18:21:47  profilanswer
 

phyllo a écrit :

Je vois le mal partout ou ne pas sortir le bouquin en France est, à l'heure de l'internet et de la transmission rapide de l'information, simplement une manière de faire parler un peu plus de lui ?

 

Ça sent la décision prise en urgence après les attentats, du coup c'est un peu n'importe quoi...


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°44388799
Profil sup​primé
Posté le 04-01-2016 à 19:18:03  answer
 

la_pugne a écrit :

"Les progressistes anticléricaux ou "athées" de maintenant auraient fait partie de la masse dévote des âges de "foi". Il n'y a pas de vérité par-dessus les siècles, mais un éternel combat opposant le grégarisme à l'affirmation de soi par tous les moyens".
 
Philippe Muray - Journal, tome II


 
1) En parlant de Muray, par quel livre commencer? J'ai" homo festivus"(entretien) mais pas encore lu.
 
2) Que signifie la phrase , de Lamartine je crois, affirmant:"L'ascèse n'a de sens que si le fruit de la retraite est éprouvé dans un retour à la société"?
 
svp merci

n°44395348
la_pugne
Posté le 05-01-2016 à 12:18:20  profilanswer
 


 
L'empire du Bien, 1991.

Message cité 1 fois
Message édité par la_pugne le 05-01-2016 à 12:18:53

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Fondateur, Président et Generalfeldmarschall de la T.E.P.A
n°44395621
Profil sup​primé
Posté le 05-01-2016 à 12:44:45  answer
 


 
Certainement que la conclusion d'une vie d'ascèse doit être tournée vers le bénéfice de la communauté des hommes. Mais moi je vois plutôt les choses dans le sens inverse :o

n°44403699
Profil sup​primé
Posté le 06-01-2016 à 01:33:48  answer
 

Merci. Qu'entend-t-on par conception "tragique" de l'histoire? :??:


Message édité par Profil supprimé le 07-01-2016 à 17:43:02
n°44423693
pascal75
Posté le 07-01-2016 à 17:02:00  profilanswer
 

http://reho.st/preview/self/58662b4814b4e235a1d0939ca733ac2ec0637541.jpg


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°44424567
rahsaan
Posté le 07-01-2016 à 18:13:42  profilanswer
 

Une monade 100% pur beurre.


Message édité par rahsaan le 07-01-2016 à 18:16:27

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°44461411
Lemminkain​en
Chantre de la lyre
Posté le 11-01-2016 à 16:12:01  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

El Awrence, un plaisir de te voir ici, il y avait longtemps [:lox]  [:simchevelu]  
 
Quelques idées de textes abordables :  
 
- Platon, Eutyphron
- Platon, Hippias majeur
- Sénèque, De la briéveté de la vie
- Epicure, Lettre à Ménécée
- Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même
- Montaigne, "Des Cannibales"  
- Hume, Dissertation sur les passions
- Berkeley, le premier des Trois dialogues entre Hylas et Philonous
- Rousseau, Lettre sur la vertu
- Schopenhauer, "Sur le besoin métaphysique de l'humanité"
- Schopenhauer, Essai sur le libre-arbitre
- Bergson, "La conscience et la vie"


 
Je suis dans le même cas que dunkin' donuts.  
C'est les bouquins Un heros de notre temps de Mikhaïl Lermontov et Le prophète de Khalil Gibran qui m'ont complètement ouvert l'esprit sur le faite que j'étais clairement à la ramasse sur la littérature que l'on peut appeler philosophique. A part bien entendu ce que j'ai pu lire durant mes années scolaires.
 
Bref, merci pour les idées. :jap:


Message édité par Lemminkainen le 11-01-2016 à 16:12:45

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Que vois-tu quand tu fermes les yeux ?
n°44462052
la_pugne
Posté le 11-01-2016 à 16:57:12  profilanswer
 

Je suis étonné de voir Bergson dans la liste.  
 
J'ai lu cent pages d'un de ses livres majeurs (dont j'ai oublié le titre), et je dois dire, en mettant très provisoirement toute fierté de côté, que je n'ai rien compris, mais alors rien.
 
Il a donc aussi écrit pour le profane, Bergson ?


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Fondateur, Président et Generalfeldmarschall de la T.E.P.A
n°44462522
rahsaan
Posté le 11-01-2016 à 17:34:28  profilanswer
 

Bergson est pourtant de ceux qui pensent que la philo peut s'écrire en langage ordinaire, contre ceux qui pensent qu'elle a besoin d'un vocabulaire spécialisé inaccessible au sens commun (Kant ou Husserl par ex).

 

La conférence que j'ai mise de lui, sur "La conscience et la vie", me semble assez accessible. Elle est éditée à part, et on doit pouvoir la trouver en ligne maintenant que son oeuvre est dans le domaine public.

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 11-01-2016 à 17:36:50

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°44464539
la_pugne
Posté le 11-01-2016 à 20:51:03  profilanswer
 

Je suis allé vérifier dans ma bibliothèque, c'est :
 
"Essai sur les données immédiates de la conscience".


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Fondateur, Président et Generalfeldmarschall de la T.E.P.A
n°44465230
Profil sup​primé
Posté le 11-01-2016 à 21:33:09  answer
 

la_pugne a écrit :


 
L'empire du Bien, 1991.


 
merci.
Et concernant les analyses à son propos?
 
Alexandre de Vitry


Message édité par Profil supprimé le 12-01-2016 à 19:44:49
n°44465952
rahsaan
Posté le 11-01-2016 à 22:16:54  profilanswer
 

la_pugne a écrit :

Je suis allé vérifier dans ma bibliothèque, c'est :

 

"Essai sur les données immédiates de la conscience".

 

Ah oui, c'est son premier. C'est là qu'il oppose le temps vécu par la conscience et le temps mesuré par les horloges.


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°44466043
rahsaan
Posté le 11-01-2016 à 22:23:03  profilanswer
 

la_pugne a écrit :

Je suis allé vérifier dans ma bibliothèque, c'est :

 

"Essai sur les données immédiates de la conscience".

 

Ah oui, c'est son premier. C'est là qu'il oppose le temps vécu par la conscience et le temps mesuré par les horloges.

 
k-rott0 a écrit :


Heidegger aussi utilisait un vocabulaire spécialisé inaccessible au sens commun :whistle:.

 

Une ancienne étudiante de Heidegger, Jeanne Hersch, dit que, de façon générale, Heidegger méprisait tout ce qui est commun :

 

"Au cœur de la philosophie de Heidegger, nous trouvons ce ressort, le plus vif de sa pensée, qui n’est pas, à ce qu’il me semble, comme on l’a dit, l’émerveillement devant l’Être, mais le mépris pour tout ce qui n’est pas cet émerveillement dans sa nudité et sa stérilité. Un mépris ardent, passionné, obsessionnel pour tout ce qui est commun, moyen, généralement admis ; pour le sens commun, pour la rationalité ; pour les institutions, les règles, le droit ; pour tout ce que les hommes ont inventé, dans l’espace où il leur faut vivre ensemble, afin de confronter leurs pensées et leurs volontés, de maîtriser leur nature sauvage, d’atténuer le règne de la force (...)"

 

http://agone.org/revueagone/agone4 [...] index.html

 

Et une fois qu'on a compris tout ce qu'il déteste (le sens commun, la rationalité, la démocratie), il n'est pas difficile d'apercevoir tout ce qu'il admire...


Message édité par rahsaan le 11-01-2016 à 22:25:37

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n°44466672
la_pugne
Posté le 11-01-2016 à 23:05:11  profilanswer
 

rahsaan a écrit :


 
Ah oui, c'est son premier. C'est là qu'il oppose le temps vécu par la conscience et le temps mesuré par les horloges.


 
Ouais. Ce livre aura eu une utilité : me prouver que je ne suis pas si intelligent que ça.


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