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Auteur Sujet :

Ecrire un livre : vos romans amateurs (Màj du 1er post)

n°15243464
Amibe_R Na​rd
Posté le 19-06-2008 à 18:42:24  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Salut Pedro
 
Villard de Lans, un nom que mon cerveau a dû capter quelque part, et hop le revoilà dans un texte.
 
Pour les jeux de rôle : non, je n'ai pas été jusqu'à tuer Méphisto. Sinon, j'ai gratté un peu D&D à une certaine époque. :)
 
 
Pour le roman, le tout est d'avancer assez vite. Pour avoir une unité de ton. Et de direction.
Plus on met de temps à écrire un roman, plus on a de chance d'oublier certains points importants, et ce que l'on souhaitait dire.
Comme notre vie évolue en parallèle, ça n'aide pas toujours à cette cohérence dans le récit.
 
Donc je suis partisan d'écrire vite (même avec des adverbes au kilo :o) avant de réécrire (écrire vraiment ?). On sait où on va, et plus on a de pages au compteur, plus l'écriture est fluide.
C'est alors moins gênant de couper de un à trois chapitres au début du texte, lorsqu'on a déjà atteint le chapitre trente ou quarante. La robe est longue, on peut fignoler les ourlets. Avec une mini jupe, c'est bien plus délicat  :)
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard
 

mood
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Posté le 19-06-2008 à 18:42:24  profilanswer
 

n°15243712
axel91
l'âme égarée à la plume efilée
Posté le 19-06-2008 à 19:09:55  profilanswer
 

comme je l'ai dit, je poste le début de mon roman...
 

Citation :

La journée avait pourtant bien commencé pour la famille Wals, puisque c’était l’anniversaire de leur deuxième fille, Kate, et les parents, Sarah et Andrew avait préparé une fête sans que leur fille n’en sache quoi que ce soit.
         Sarah était allée la conduire à l’école pendant que leur ainée, Brenda, partait avec son copain, Alex Nills dans la voiture que ses parents lui avaient payée pour ses dix-huit ans.
         Pendant ce temps Andrew devait aller jusqu’au magasin afin d’y acheter la nourriture et les cadeaux pour sa fille.
         Il gara son Audi TT dans le parking du magasin et alla y faire ses achats.
         Ce qu’il ignorait, c’est qu’une voiture l’avait suivi et s’était arrêtée au parking, juste à côté de l’emplacement où se trouvait la voiture de Andrew.
         Les hommes qui se trouvaient dans la voiture savaient tout ce qu’il fallait savoir sur la famille Wals, surtout à propos d’Andrew.
         Andrew avait fait des études en Europe et avait réussi, il était revenu aux Etats-Unis avec son diplôme en poche et avait vite trouvé du travail dans une société de transports de fonds, la Bank.Safe.
         Il a rapidement monté les échelons et est passé de superviseur à directeur-adjoint de la section spécialisée dans les transports de fonds des grosses entreprises bancaires.
         Avec un salaire de plus de huit mille dollars par mois, Andrew avait de quoi vivre tranquillement.
         C’est à vingt-trois ans qu’il a rencontré Sarah Eva Connor alors qu’elle faisait, elle aussi, ses études en Europe.
         Ils se sont rencontrés dans un bar à la fin de leur dernière année d’étude, ils avaient tous deux leur diplôme en poche.
         Ils ont rapidement sympathisé avant de tomber littéralement amoureux l’un de l’autre.
         Ils passèrent leur première nuit ensemble dans un petit hôtel français et lorsqu’ils revinrent aux Etats-Unis, ils se marièrent.
 
         L'homme qui se trouvait côté passager ouvrit un ordinateur portable et l’alluma.
         En attendant que l’ordinateur s’allume, il s’empara d’un appareil photo le tendit à celui qui se trouvait sur la banquette arrière.
         Ce dernier le saisit et ouvrit la porte pour prendre des photos des quatre côtés de la voiture d’Andrew avant de zoomer sur la plaque.


 
ça, c'est la première page, je voulais savoir si déjà rien qu'elle était plutôt bien faite, car, voyez-vous, je ne suis jamais sûr que ce j'écris est cohérent où intéressant...
 
je suis bien sûr ouvert à toutes les critiques ou petites infos utiles qui me permettraient de corriger mon style d'écriture.

n°15244007
axel91
l'âme égarée à la plume efilée
Posté le 19-06-2008 à 19:43:09  profilanswer
 

je voulais vous prévenir que je me suis rendu compte de certaines petites erreurs que j'ai rectifiées sur l'originale et pas dans le message, donc si vous les voyez, ne vous gênez pas pour me le dire.

n°15244536
Amibe_R Na​rd
Posté le 19-06-2008 à 20:49:21  profilanswer
 

Salutations du soir Blandine
 

Citation :

Bonjour !  :hello:  
Je reviens sur ce forum...
et je ne peut que constater qu'il a gagner des pages !
:)
Malgrès les ultimes révisions
[Brevet héhé] :sweat:  


 
Bientôt fini, courage !
 
 
Alors voyons voir ton petit soucis  :)
 
 
La salle était vide. Vide et froide. Les murs en pierres noires semblaient dégager une aura glacée,  
 
/semblaient dégager peut toujours devenir dégageaient
quand on dit semblaient, ça cache toujours la possibilité que cela ne soit pas ce qu'il semble.
Mais ici pourquoi pas.
/
 
 
 
et la présence comme seul mobilier d’une table en marbre renforçait cette impression.  
 
/Oui, je vois ton problème.
La solution quand on a du mal avec une phrase, c'est d'éliminer... pour mieux rajouter/préciser ensuite.
"comme seul mobilier" ne rajoute rien à l'image
une table, c'est du mobilier, donc inutile de le préciser.
 
et la présence d’une table en marbre renforçait cette impression.
 
on a perdu le seul, rajoutons unique pour l'instant
 
et la présence d’une unique table en marbre renforçait cette impression.
 
unique table (mais où ?) au centre de la salle ?
 
Comment est l'impression ?
Effrayante.
 
 
Donc on a une table en marbre.
 
 
Les murs en pierres noires semblaient dégager une aura glacée, autant que l'unique table de marbre au milieu de la pièce.
 
Mouais, pas terrible quand même.
 
Revenons à ta phrase
Que représente cette table. D'après le reste du texte, on dirait bien un autel de sacrifice maya, où un grand prête n'hésite pas à vous arracher le coeur.
Ce qui donnerait.
 
Les murs en pierres noires semblaient dégager une aura glacée,
et la présence de la table en marbre, autel sacrificatoire, renforçait cette impression.
 
Les murs en pierres noires semblaient dégager une aura glacée,
et la présence de la table en marbre, rouge sang, renforçait cette impression.
 
Les murs en pierres noires semblaient dégager une aura glacée,
et la présence de la table en marbre, aux veines sanglantes, renforçait cette impression.
 
 
Est-ce le mot présence qui gêne.
Si on dit table, elle est présente dans l'esprit du lecteur.
 
Les murs en pierres noires semblaient dégager une aura glacée,
et l'unique table, en marbre rouge sang, renforçait cette impression.
 
Bon, peut-être  ;)
 
A toi de voir.
 
Les murs en pierres noires semblaient dégager une aura glacée, autant que l'unique table de marbre rouge sang au milieu de la pièce.
 
Mouais, toujours autant de mots dans la deuxième partie de la phrase (13 mots)
 
/
 
 
 
Négligemment assis sur son siège de cuir sombre, An Frinx Tan lui aurait cependant plus vite donné la chair de poule que n’importe quel lieu,  
 
/Négligent, ça ne fait pas peur.
 
 
Assis, chat silencieux sur son siège de cuir sombre, An Finx Tan aurait donné la chair de poule à n'importe qui.  
 
 
Reprenons quand même ta phrase pour voir ce qui cloche
Négligemment assis sur son siège de cuir sombre, An Frinx Tan , (virgule)lui, (virgule) aurait cependant plus vite donné la chair de poule que n’importe quel lieu,
aussi sinistre soit-il.
 
Alors cette phrase cloche parce qu'elle est trop longue et pas facile à dire
Le "cependant plus vite" sonne mal à l'oreille
 
Supprimons le cependant
Négligemment assis sur son siège de cuir sombre, An Frinx Tan , lui, aurait plus vite donné la chair de poule que n’importe quel lieu,
aussi sinistre soit-il.
 
"Aurait donné" est un conditionnel... Et ce genre de conditionnel fonctionne mal.
D'abord parce que, au temps de sa narration, on n'est plus au conditionnel. Celui qui raconte sait. Ensuite, le personnage semble déjà bien connaître An Frinx Tan, et la terreur qu'il inspire n'est pas conditionnelle... mais bien réelle.
 
 
Négligemment assis sur son siège de cuir sombre, An Frinx Tan , lui, donnait plus vite la chair de poule que n’importe quel lieu, aussi sinistre soit-il.
 
Rajoutons quelque chose, un vous
Négligemment assis sur son siège de cuir sombre, An Frinx Tan , lui, vous donnait plus vite la chair de poule que n’importe quel lieu, aussi sinistre soit-il.
 
 
Un lieu, c'est bien vague.
Ton décor fait penser à une morgue, ou une nécropole. Tu l'as dit, tu peux le confirmer
 
Négligemment assis sur son siège de cuir sombre, An Frinx Tan , lui, vous donnait plus vite la chair de poule que n’importe quelle morgue/nécropole, aussi sinistre soit-elle.
 
 
Négligemment assis sur son siège de cuir sombre, An Frinx Tan, lui, vous arrachait la chair de poule aussi vite que la plus effrayante des morgues.
 
 
Si on en revient à ta phrase (en essayant de respecter tes mots), on pourrait avoir ce qui suit.
Assis, chat silencieux sur son siège de cuir sombre, An Finx Tan, lui, donnait la chair de poule à n'importe qui, peu importe le lieu, aussi sinistre soit-il.
 
 
/
 
 
aussi sinistre soit t’il. La voix grave et les intonations si particulières que le maître utilisait pour  
 
/soit-il
/
reprendre ses Exécuteurs
n’avaient jamais été aussi dures. Il n’avait pas l’air déçu  
 
/reprendre  (ou réprimander)... mais là, j'aurais préféré "écouter"
/
ou en colère. Il n’avait pas l’air résigné.  
 
/avec ce "n'avait pas", tu as trois fois la même répétition de structure de phrase "n'avait"  (trois, c'est presque toujours une de trop)
l'air déçu / l'air résigné  (c'est aussi une redite de l'air)
 
 
Il n’avait pas l’air déçu ou en colère. Ni résigné.
/
 
 
Non, au contraire, il semblait s’attendre à son échec et n’aurait pas de pitié quant à la punition. An Frinx Tan n’excusait aucune erreur, jamais. Si l’on n’était pas efficace, quelqu’un le serait à notre place. Et dans  
 
/Si l'on oubliait d'être efficace, un autre le serait à notre place.
L'inefficace serait remplacé.
/
cette profession, mieux valait démissionner qu’échouer, bien que « démissionner » n’avait pas exactement la même signification pour les Exécuteurs que pour les autres employé de l’Autorité.  
 
/employés.
/
 
 
 
Ceci dit, ce ne sont que des suggestions.
A toi de piocher et de panacher ce qui te plaît le mieux... ou de reformuler à ta façon le décor.
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard

n°15248577
le_fouineu​x
NF, F, NS, NC
Posté le 20-06-2008 à 09:43:07  profilanswer
 


Bien d'accord sur la difficulté de la nouvelle (je ne disais pas autre chose, d'ailleurs), mon avis valait simplement pour ceux - nombreux ici - qui débutent intégralement, avec des histoires qui partent d'emblée comme des fusées et qui vont avoir du mal à boucler le sujet.
Mieux vaut un "mini roman" qu'une ébauche jamais finie qui vous dégoûte d'écrire.
Mais c'est encore un avis et ca ne vaut que ce que ca vaut, un avis (pas grand-chose).


---------------
La gravité est la dignité des imbéciles.
n°15250101
dam57
Posté le 20-06-2008 à 12:15:40  profilanswer
 

Bonjour à tous,
Je viens ici vous présenter notre site d'ecriture collaborative en ligne. Le but est de créer un roman epistolaire à 3 auteurs.
Ce n'est que le début mais d'autres lettres sont pretes à êtres publiées. Bref vous pouvez laisser des commentaires ou dire ici ce que vous en pensez.
 
SInon j'ai déja ecrit quelques nouvelles, j'essaie actuellement d'ecrire quelque chose d'un peu plus gros, mais je n'en suis qu'au stade de la premiere ecriture. (Tres brouillonne, avant relecture, correction, relecture, correction...etc)
 
Voilà sinon je vousdrais ajouter que je suis surpris par la tenue et le niveau de ce forum étant donné le nombre d'inscrit...
Vraiment très agréable à lire, et ce topic n'est pas des moindres!
 
Voilà, j'essaierai de donner mon avis ou d'aider sur des textes postés ici....
 
Bonne journée!
 
A+
DAM
 
P.S. le site dont je parle est en lien dans ma signature (si j'ai réussi à faire ca:) ) Enfin au cas ou le voilà :
http://pecel.olympe-network.com/dotclear/index.php


Message édité par dam57 le 20-06-2008 à 12:17:03
n°15251018
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 20-06-2008 à 13:55:44  profilanswer
 

Amibe_R Nard a écrit :

Salut Pedro
 
Pour le roman, le tout est d'avancer assez vite. Pour avoir une unité de ton. Et de direction.
Plus on met de temps à écrire un roman, plus on a de chance d'oublier certains points importants, et ce que l'on souhaitait dire.
Comme notre vie évolue en parallèle, ça n'aide pas toujours à cette cohérence dans le récit.
 
Donc je suis partisan d'écrire vite (même avec des adverbes au kilo :o) avant de réécrire (écrire vraiment ?). On sait où on va, et plus on a de pages au compteur, plus l'écriture est fluide.
C'est alors moins gênant de couper de un à trois chapitres au début du texte, lorsqu'on a déjà atteint le chapitre trente ou quarante. La robe est longue, on peut fignoler les ourlets. Avec une mini jupe, c'est bien plus délicat  :)
 
Bien Amicalement
     L'Amibe_R Nard
 


 
Je suis d'accord sur la fin, mais pour le début, moi qui met du temps à écrire mon livre, je ne me trouve pas perdue et, en fait, je ne trouve pas que je perds mon temps non plus. Comme je ne savais pas où aller il vallait mieux ne pas trop avancer. Depuis que je sais davantage ce que je veux, j'écris beaucoup plus et avance beaucoup plus aussi (logique tiens). En fait je me suis rendue compte que j'écrivais beaucoup de clichés ce qui n'allait pas, et j'ai changé beaucoup de personnages (suppression de certain, changement de sexe pour d'autres, en gros beaucoup de modif conséquentes). Peut-être que ton conseil s'applique quand on sait exactement où on va, quelle impression on veut donner, quand tout dans la tête est bien claire. Parce que si c'est pas le cas... on se perd vite dans des digressions qui ne vont pas nous plairent et seront vite supprimés.
 
Mais c'est vrai que parfois, il me faut écrire deux textes avant que le troisième soit plus fluide, avec mon style à moi, tout ça... Après, il ne faut pas non plus rechercher dans la productivité. Le tout est de savoir être honnête avec soi-même, s'arrêter pour voir dans quel sens on va. Est-ce que c'est bien l'impression que je voulais donner? Est-ce que l'univers est assez développé ici? Est-ce que les personnages sont bien réels tout en gardant cette part admirative qu'on veut dans certains?
 
Ecrire beaucoup, oui. Mais ne pas tomber dans le piège inverse: foncer tête baisser et se rendre compte que toute la robe est à refaire (perte de temps mais surtout découragement).
 
 
Juste par curiosité (après avoir fini mon bac de français dont le sujet portait sur le personnage de roman, hé hé), je me suis démandée comment vous, vous créez vos personnages. Quelle part de réel et d'imagination mettez-vous? Est-ce qu'il y a beaucoup de votre personnalité dans chacun d'entre eux? Visez-vous à être plus proche du réel ou à en faire des personnages admirables, ou drôles, qui ont du tact, bref que vous aimeriez être ou rencontrer?
Et si jamais vous aviez encore des petits trucs sur comment trouver des noms de personnages... je suis preneuse. J'avoue qu'il m'en manque pour plus des trois quarts de mes personnages et je commence à en avoir marre des noms de substitution, surtout que je pense qu'il me faudrait m'habituer à leur véritables noms.

Message cité 1 fois
Message édité par Arwen Etoile du Soir le 20-06-2008 à 14:03:02
n°15253402
axel91
l'âme égarée à la plume efilée
Posté le 20-06-2008 à 17:37:41  profilanswer
 

bonjour à toi arwen, concernant ta demande pour les noms, je t'avoue que cela est difficile de trouver des prénoms qui sont intéressants - dirons-nous - et attire le lecteur (du moins, c'est ce que je pense).  
quant à l'attitude, le caractère du personnage, je préfère un personnage qui n'est pas LE héros ni LE personnage principal, je dirais plutôt qu'il s'agit, en quelque sorte, du personnage auquel j'attribue un rôle déterminant pour le livre, car, tu t'en rendras compte lorsque je posterai les pages concernant le tueur, celui-ci est considéré comme un héros à part entière - bref, un genre de anti-héros.
j'espère avoir pu t'aider avec ces petits trucs.

n°15253467
le_fouineu​x
NF, F, NS, NC
Posté le 20-06-2008 à 17:45:42  profilanswer
 

Arwen Etoile du Soir a écrit :


Juste par curiosité (après avoir fini mon bac de français dont le sujet portait sur le personnage de roman, hé hé), je me suis démandée comment vous, vous créez vos personnages. Quelle part de réel et d'imagination mettez-vous? Est-ce qu'il y a beaucoup de votre personnalité dans chacun d'entre eux? Visez-vous à être plus proche du réel ou à en faire des personnages admirables, ou drôles, qui ont du tact, bref que vous aimeriez être ou rencontrer?
Et si jamais vous aviez encore des petits trucs sur comment trouver des noms de personnages... je suis preneuse. J'avoue qu'il m'en manque pour plus des trois quarts de mes personnages et je commence à en avoir marre des noms de substitution, surtout que je pense qu'il me faudrait m'habituer à leur véritables noms.


 
Il ne faut pas faire de psychologie avec le personnage de roman. C'est d'abord un outil. En littérature anglaise, on parle même de 'stock characters' pour les personnages très typés. Un personnage est d'abord une fonction. A quoi sert-il dans l'oeuvre ? Ses rapports avec les autres personnages et l'intrigue ne sont pas liés à des conditions de vie, etc. Mais à cette fonction.
Après, c'est comme pour le dessin : on peut s'inspirer de faits ou de personnages rééls, mais la poétique, c'est de transfigurer ce réél pour en donner à lire la trame, telle que la conçoit l'écrivain. Fiction ou pas, la littérature est toujours une trahison. L'auteur peut s'y projeter, y travestir ou pas sa vie s'il le désire, celle des autres... mais ce sera toujours une transcription, une illusion de réél.
Pour créer un personnage, je me base en général sur l'histoire, et j'extrapole à partir de là le caractère, le physique ou les données personnelles du personnage. Je ne donne pas de nom ou de description dans les synopsis, jusque un X ou un Y pour les différencier. C'est seulement une fois que je commence la rédaction que je les nommes, et qu'ils reçoivent une définition précise.
Dans certains cas, lorsqu'il m'est arrivé de travailler sur des séries, en particulier, j'ai fait des "bibles", où chaque personnage est décrit précisément, pour que sa cohérence soit assurée de bout en bout : vêtements, langage, histoire etc.
Pour les noms, ca dépend largement du genre. On peut piocher dans l'annuaire, rechercher un prénom ou un nom ayant un sens (latin, ou autre, ou figuré). Après, on jouer à Tolkien et se créer sa langue... Pour la SF ou l'heroïc fantasy, j'avais un système qui vaut ce qu'il vaut : je prenais la première syllabe d'un mot en ouvrant un livre au hasard, puis une autre... jusqu'à satisfaction. Autre petite facilité : rechercher sur la carte d'un pays lointain le nom de minuscules lieux ou zones. Iran, Inde, Laos, etc. Dépaysement garanti.

Message cité 1 fois
Message édité par le_fouineux le 20-06-2008 à 18:16:32

---------------
La gravité est la dignité des imbéciles.
n°15254809
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 20-06-2008 à 20:26:08  profilanswer
 

le_fouineux a écrit :


 
Il ne faut pas faire de psychologie avec le personnage de roman. C'est d'abord un outil. En littérature anglaise, on parle même de 'stock characters' pour les personnages très typés. Un personnage est d'abord une fonction. A quoi sert-il dans l'oeuvre ? Ses rapports avec les autres personnages et l'intrigue ne sont pas liés à des conditions de vie, etc. Mais à cette fonction..


 
Merci pour les conseils sur les prénoms, je vais tenter cette technique.
 
Quant aux personnages, j'ai peur qu'en me disant "ils doivent servir à l'action" je perde toute crédibilité, les stéréotype... tout ça. Certains auteurs disent qu'ils se laissent emporter par leur personnages, qu'ils restent alors qu'ils devraient mourir, qu'ils réagissent d'une autre manière que prévu mais c'est aussi ça la magie d'écrire non? Dans mon cas, ils ne chamboulent pas toute l'histoire si jamais il y a des changements. Mais réfléchir à qui ils sont et se donner un peu de peine peut peut-être rendre le récit plus complexe, plus intéressant et faire découvrir une facette de l'histoire à laquelle on n'avait pas pensé.  
 
Evidemment ce ne sera qu'une transcription du réel même si on essaye d'inclure des personnages très humain (réponse donnée durant la dissert'  :D , yes un point pour moi).
 
En tout cas, merci pour ta réponse. Dans mon cas, les personnages principaux sont déjà façonnés (sauf quelques uns qui apparaîtront plus tard) et les relations entre certains m'apparaissent de plus en plus clairement à mesure que j'écris. J'ai créer les personnages juste en fonction de ce que j'avais envie de voir dans l'histoire, pour prendre du plaisir à parler d'eux, à réfléchir sur leurs actes, bien sûr ils ne sont pas non plus en contradiction avec l'histoire sinon on se demanderait ce qu'ils font là. Mais je pense qu'à force de compromis on pourrait inclure plus ou moins n'importe quel personnage dans tous types d'histoires.
 
 
 
Pour axel91 j'ai lu l'extrait que tu as posté, je n'ai plus mes notes sous les yeux et je dois faire vite, mais je me souviens qu'il y avait beaucoup de répétitions auxquelles tu dois faire attention. Cela fait un peu tiquer le lecteur. Au tout début tu donnes beaucoup de noms qui sont trop d'informations en quelques lignes pour le lecteur qui rentre à peine dans l'histoire. Essaie de davantage les disperser pour rendre la lecture plus agréable sans que le lecteur ne soit obligé de réfléchir aux liens entre tous les personnages. J'ai remarqué l'ascension exceptionnelle du jeune homme qui monte jusqu'à je ne sais plus où à l'âge de 23 ans seulement, sachant qu'il a fait des études. Je ne m'y connais pas mais est-ce que c'est possible? Simple question. Et puis, vu que c'est le début de l'histoire, je ne peux pas trop m'avancer là-dessus, qui sait, il a peut-être des qualités remarquables ou une chance exceptionnelle.

Message cité 1 fois
Message édité par Arwen Etoile du Soir le 20-06-2008 à 20:41:12
mood
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Posté le 20-06-2008 à 20:26:08  profilanswer
 

n°15258868
Blandine13
SoleilNoir
Posté le 21-06-2008 à 09:06:09  profilanswer
 

Bonjour !
Merci pour vos conseils
:D Toujours aussi instructif et pédagogue, Amibe R Nar   ;) Je retiens  
Pour les noms...
Personnellement, je choisi un prénom que j'aime bien puis un caractère un peu spécial en fonction du rôle de ce personnage. Ensuite, je prends une feuille et je marque tout ce que je pense de X. Au début, la page est vide, mais quand je remarque quelque chose, (dans ma vie, la rue, collège), je le rajoute à X ou Y. Finalement, cela donne des êtres complexes et si cela ne correspond plus, je supprime ou ajoute...
Pour leurs noms, je vais chercher les mots grecs en rapport à leurs rôles finals, je prends celui qui sonne le mieux et le met à la « sauce actuelle », française ou autre, en faisant en sorte qu’on voit toujours la racine.
Bonne fête de la musique !
Blandine    
 


---------------
Plein de questions en stock... Et une grande caisse de commentaires/critiques à charger... ^^ http://lesparrainsdelaplume.mesdis [...] t_63_1.htm
n°15258979
le_fouineu​x
NF, F, NS, NC
Posté le 21-06-2008 à 10:10:05  profilanswer
 

Arwen Etoile du Soir a écrit :


 
Merci pour les conseils sur les prénoms, je vais tenter cette technique.
 
Quant aux personnages, j'ai peur qu'en me disant "ils doivent servir à l'action" je perde toute crédibilité, les stéréotype... tout ça. Certains auteurs disent qu'ils se laissent emporter par leur personnages, qu'ils restent alors qu'ils devraient mourir, qu'ils réagissent d'une autre manière que prévu mais c'est aussi ça la magie d'écrire non? Dans mon cas, ils ne chamboulent pas toute l'histoire si jamais il y a des changements. Mais réfléchir à qui ils sont et se donner un peu de peine peut peut-être rendre le récit plus complexe, plus intéressant et faire découvrir une facette de l'histoire à laquelle on n'avait pas pensé.  
 
Evidemment ce ne sera qu'une transcription du réel même si on essaye d'inclure des personnages très humain (réponse donnée durant la dissert'  :D , yes un point pour moi).
 
En tout cas, merci pour ta réponse. Dans mon cas, les personnages principaux sont déjà façonnés (sauf quelques uns qui apparaîtront plus tard) et les relations entre certains m'apparaissent de plus en plus clairement à mesure que j'écris. J'ai créer les personnages juste en fonction de ce que j'avais envie de voir dans l'histoire, pour prendre du plaisir à parler d'eux, à réfléchir sur leurs actes, bien sûr ils ne sont pas non plus en contradiction avec l'histoire sinon on se demanderait ce qu'ils font là. Mais je pense qu'à force de compromis on pourrait inclure plus ou moins n'importe quel personnage dans tous types d'histoires.


 
Tu m'as l'air de t'orienter plutôt vers des récits où le psychologique supplante l'action (dans le genre des séries - tv ou littéraires). Et plutôt vers ce que j'appelais une "bible".
Pour ce qui est de la place du personnage comme outil : Si tu prends une pièce de Racine, les personnages n'ont aucune liberté. Mais la fatalité qui les conduit - et qui est l'oeuvre même - nécessite cette destination. Dans Elric le nécromancien, tu as la même chose (il y a en a qui vont hurler...) : ca ne peut pas finir bien !
Pour les stock characters, ce ne sont pas des stéréotypes. Plutôt une sorte de canevas. L'habileté des romanciers consiste justement à broder sur le motif en élaborant leur propre marque.


---------------
La gravité est la dignité des imbéciles.
n°15263263
Amibe_R Na​rd
Posté le 21-06-2008 à 22:46:42  profilanswer
 

Salut Axel91

 


Alors pour le plagiat, pas d'inquiétude... Le simple fait de "publier" ici ton texte le protège mille fois mieux qu'autre chose. Il y a une date, ton pseudo, et plein de témoins pour prouver l'antériorité de ton texte. Et c'est l'antériorité d'un texte, c'est la seule chose qui puisse faire preuve devant un tribunal et dans un jugement pour plagiat.

 

Donc, pas d'hésitation !
Il vaut mieux utiliser le forum sans craindre le plagiat.
De plus, le texte présenté ne sera sans doute pas celui que tu enverras à un éditeur.
Alors autant te servir des dizaines d'yeux qui viennent se poser ici. ;)

 


Première approche sur ton texte, premières constatations.
Je crois qu'on te l'a déjà dit. Tu es très gourmand.
Trop.

 

Si tu racontes l'histoire, au détour d'une taverne, tu te rendras compte que tu utilises un véritable entonnoir pour faire passer ton texte. Je vais te montrer où. :)

 


La journée avait pourtant bien commencé pour la famille Wals, puisque c’était l’anniversaire de leur deuxième fille, Kate, et les parents, Sarah et Andrew avait préparé une fête sans que leur fille n’en sache quoi que ce soit.

 


Ici tu as une très longue phrase. Dont la dernière branche s'étale sur 17 mots.
Sans doute parce qu'il manque une virgule derrière "Sarah et Andrew, avaient"

 

Quatre noms/prénoms à engloutir. Ouh-là !

 

Tu parles aussi d'une deuxième fille.
On sent pointer un nom supplémentaire... Eh bien non, c'est deux pour le prix d'un. Puisque le petit copain s'ajoute à la liste.

 

Deux phrases six noms à retenir. Ouf ! C'est copieux comme entrée en matière.

 

Reprenons un peu ta phrase pour alléger.

 

La journée avait pourtant bien commencé pour la famille Wals, puisque c’était l’anniversaire de leur deuxième fille, Kate. (point) Sarah et Andrew avaient préparé une fête sans que leur fille n’en sache quoi que ce soit.

 

Si je dis leur fille, Sarah et Andrew, ce sont les parents par simple déduction.
Pour le cas extraordinaire où ce ne serait pas le cas, l'auteur rajouterait tout de suite une précision. Mais ici, ça fonctionne puisque c'est ce que tu voulais dire.

 


La deuxième phrase reste un peu longue. Et on ne comprend pas bien pourquoi la journée a bien commencé.

 

La journée avait pourtant bien commencé pour la famille Wals, puisque c’était l’anniversaire de leur deuxième fille, Kate. Sarah et Andrew avaient réussi un miracle : préparer une fête sans que leur fille n’en sache quoi que ce soit.

 

Là, on tient une idée possible : Kate est futée et préparer quelque chose dans son dos tient de la haute prouesse (par exemple). On met, d'entrée de jeu, du vécu postérieur à l'histoire elle-même, avec de la difficulté pour les parents.
Tu as mis du vécu postérieur, mais pour l'instant on ne sait rien de la difficulté à réussir cette simple tâche.

 

Autant forcer le pas pour poser le problème (premier problème) : les parents vont-ils réussir la fête d'anniversaire ?

 

Maintenant on continue.

 


 Sarah était allée la conduire à l’école pendant que leur ainée, Brenda, partait avec son copain, Alex Nills dans la voiture que ses parents lui avaient payée pour ses dix-huit ans.

 

Dit comme ça, c'est un peu la phrase sans rapport avec ce qui précède. Ensuite, tu nous assènes Brenda et Alex Nills.

 

A remarquer que plus haut tu as utilisé
- deuxième fille, Kate,
- les parents, Sarah et Andrew
maintenant
- leur ainée, Brenda,
- son copain, Alex Nills

 

Quatre fois le même procédé pour présenter les personnages.
Qualificateur, (virgule) prénom
Qualificateur, (virgule) prénom
Qualificateur, (virgule) prénom
Qualificateur, (virgule) prénom

 

Ouïlle.
C'est lourd et mécanique.  :)

 

Mais c'est normal quand on débute dans l'écriture.
Et si je le vois si bien, c'est que moi-même, n'est-ce pas !  :)

 

Autre problème qui apparaît : mais qui est le héros de l'histoire ?

 

Trois phrases, six prénoms, on ne sait pas encore "qui" est le héros ?
Il est temps d'y remédier.

 


Alors on revient sur ta phrase
On a parlé d'un miracle, et d'une jeune fille qui ne voit rien venir. Comment montrer qu'elle ne voit rien.

 

"Comme d'habitude, Sarah était allée la conduire à l’école pendant que Brenda partait avec son copain."

 

Comme d'habitude montre que Kate ne voit rien
J'ai effacée aînée. On tombe donc sur Brenda.
Brenda est plus âgée, elle a un copain. Plus haut tu as parlé d'une deuxième fille... alors Brenda doit être la première fille. Logique.

 

Mais attention, tu as parlé d'une deuxième fille, ça pourrait sous-entendre qu'il en existe une troisième. :)

 

On poursuit sur l'idée de la surprise préméditée

 

"Andrew leur avait confié une mission facile : trouver une tenue d'équitation, pendant que lui irait faire un tour chez le traiteur pour s'assurer que tout était prêt. Il avait aussi prévu d'acheter une paire de boucle d'oreilles avec deux saphirs.
En montant dans sa voiture, il espéra qu'Alex ne ferait pas le zouave avec son cabriolet décapotable. Tout ça pour épater Brenda. Dommage que ses parents n'aient pas opté pour une voiture plus responsable et moins tape à l'oeil. Mais ils voulaient fêter dignement les dix-huit ans de leur fils unique, alors comment leur en vouloir..."

 


Alors voyons ce que je viens de glisser comme info
- Une tenue d'équitation (ou autre chose, je te donne juste un exemple possible), pour donner un peu d'info sur Kate, sur ses goûts. C'est son anniversaire, elle a forcément émis quelques souhaits. (Tu en es resté à "cadeaux", mais cadeaux c'est vague)

 

- un traiteur (pour continuer à prouver le "miracle" )

 

- une paire de boucle d'oreilles (pour justifier qu'Andrew soit obligé de sortir de chez lui. Après tout, le téléphone existe pour le traiteur :) )

 

Ah oui, Andrew monte dans sa voiture.  Pour l'instant, on le voyait plutôt chez lui.

 

- on a aussi un cabriolet décapotable pour Alex, que l'on suppose dragueur.
Et on comprend pourquoi les parents d'Alex lui ont offert un cabriolet pour ses dix-huit ans, puisqu'il est fils unique.

 

Pourquoi j'ai dit
"Andrew" leur avait confié une mission facile

 

parce que c'est lui le héros, c'est lui qui dirige l'affaire "anniversaire"
On sait que c'est lui que nous allons suivre (deux répétitions de son prénom, il prend la main dans l'histoire : la caméra est posée sur lui... ça tombe bien puisque Sarah et Kate sont parties pour l'école, Brenda et Alex pour la mission. Il ne reste plus qu'Andrew. Le lecteur est maintenant concentré sur Andrew... et il peut garer son Audi TT, puisqu'il est monté dans un véhicule.

 

Tout se tient.

  

        Pendant ce temps Andrew devait aller jusqu’au magasin afin d’y acheter la nourriture et les cadeaux pour sa fille.
         Il gara son Audi TT dans le parking du magasin et alla y faire ses achats.
         Ce qu’il ignorait, c’est qu’une voiture l’avait suivi et s’était arrêtée au parking, juste à côté de l’emplacement où se trouvait la voiture de Andrew.

 

/juste à côté de la droite de la gauche de l'emplacement où se trouvait la voiture d'Andrew, ou la gauche de la droite ? :lol:

 

Ce qu’il ignorait, c’est qu’une voiture l’avait suivi et s’était arrêtée trois places plus loin/derrière lui.
ou
Ce qu’il ignorait, c’est qu’une voiture l’avait suivi et s’était arrêtée de l'autre côté de la rue.

 

Pas la peine d'être trop précis. C'est tout l'avantage de l'écriture : le lecteur est là pour combler une partie des trous.
/

 

        Les hommes qui se trouvaient dans la voiture savaient tout ce qu’il fallait savoir sur la famille Wals, surtout à propos d’Andrew.

 

/Les hommes qui s'y trouvaient, savaient
/

 

        Andrew avait fait des études en Europe et avait réussi, il était revenu aux Etats-Unis avec son diplôme en poche et avait vite trouvé du travail dans une société de transports de fonds, la Bank.Safe.

 

/Alors question
pourquoi faire des études en Europe pour devenir convoyeur de fonds ?

 

Comme tu ne précises pas le genre d'études, on se demande bien pourquoi il n'est pas resté aux US. Ensuite, on comprend mal pourquoi il est "revenu". Qu'a-t-il réussi exactement ?

 


Andrew avait poursuivi des études de management en Europe et avait réussi à décrocher son master en moins de trois ans. Il était revenu aux Etats-Unis avec son diplôme en poche et avait vite trouvé du travail dans une société de transports de fonds, la Bank.Safe.

 

Bon, tout ça n'explique pas "pourquoi" il a poursuivi des études en Europe... alors qu'il y a de bonnes écoles aux States ?

 

Après une scolarité sans flammes, Andrew avait poursuivi des études de management en Europe et avait réussi à décrocher son master en moins de trois ans. Il était revenu aux Etats-Unis avec son diplôme en poche et avait vite trouvé du travail dans grosse une société de transports de fonds, la Bank.Safe.

 

Je rajoute grosse, parce que je ne connais pas la Bank safe. Mais comme on peut devenir directeur adjoint, c'est une grosse boîte.

 

A vérifier également qu'un master en management se déroule vraiment en moins de trois ans.

 

Donc maintenant, on sait qu'Andrew n'a pas été un foudre de guerre durant ses études, et qu'il lui a fallu le déclic européen pour revenir bien armé.
/

  

        Il a rapidement monté les échelons et est passé de superviseur à directeur-adjoint de la section spécialisée dans les transports de fonds des grosses entreprises bancaires.

 

/avait rapidement
était passé

 

On est toujours dans le passé.
/

 

        Avec un salaire de plus de huit mille dollars par mois, Andrew avait de quoi vivre tranquillement.
         C’est à vingt-trois ans qu’il a rencontré Sarah Eva Connor alors qu’elle faisait, elle

 

/avait rencontré
/

 

aussi, ses études en Europe.

 

/ici, à la rigueur, ce n'est pas grave si tu ne précises pas les études de Sarah.
Ce qui importe, c'est Andrew.
/

 

        Ils se sont rencontrés dans un bar à la fin de leur dernière année d’étude, ils avaient tous deux leur diplôme en poche.

 

/Ils s'étaient
/

 

        Ils ont rapidement sympathisé avant de tomber littéralement amoureux l’un de l’autre.

 

/ils avaient
littéralement est sans doute de trop
/

 

        Ils passèrent leur première nuit ensemble dans un petit hôtel français et lorsqu’ils revinrent aux Etats-Unis, ils se marièrent.

 

        L'homme qui se trouvait côté passager ouvrit un ordinateur portable et l’alluma.
         En attendant que l’ordinateur s’allume,

 

/démarre, puisqu'il l'a allumé. (répétition d'allumer)
/

 


 il s’empara d’un appareil photo le tendit à celui qui se trouvait sur la banquette arrière.
         Ce dernier le saisit et ouvrit la porte pour prendre des photos des quatre côtés de la voiture d’Andrew avant de zoomer sur la plaque.

 

/Tu es sûr qu'il a besoin de prendre les "quatre côtés" de la voiture ?
C'est pour bien repérer les smileys jaunes sur les portières ?  :lol:

 

La plaque, je veux bien... mais pourquoi les quatre côtés ?
Une Audi TT, c'est une Audi TT.

 

Et a-t-il vraiment besoin d'ouvrir la porte plutôt que la fenêtre ?
/

 
Citation :


ça, c'est la première page, je voulais savoir si déjà rien qu'elle était plutôt bien faite, car, voyez-vous, je ne suis jamais sûr que ce j'écris est cohérent où intéressant...

 

je suis bien sûr ouvert à toutes les critiques ou petites infos utiles qui me permettraient de corriger mon style d'écriture.

 

Eh bien, je crois t'avoir donner quelques pistes  pour renforcer ton histoire.
C'est cohérent, mais trop rapide pour l'instant. Il faut mouliner le lecteur avec plus de douceur... comme on ferre un poisson.

 

Un peu plus de détails pour chasser cette idée d'un synopsis.

 

Tu l'as vu, j'utilise le redoutable outils du "pourquoi ?"
Pourquoi les quatre côtés ?
Pourquoi la porte plutôt que la fenêtre ?

 

Pourquoi la journée a bien commencé ? (au début)
Etc.

 

Le pourquoi permet de prendre du recul par rapport à son texte.
Et de vérifier la cohérence.

 

Si les mots ne contiennent pas la réponse au pourquoi, alors il faut préciser, justifier, rajouter... sauf si le lecteur peut le déduire avec un peu de logique évidente. (deuxième fille implique une première fille... si tu n'avais pas mis deuxième fille, alors Kate était enfant unique... jusqu'à preuve du contraire :) )

 


Voilà.
A toi de réécrire à ta façon.

 

Et je te souhaite la bienvenue sur ce forum.
      L'Amibe_R Nard


Message édité par Amibe_R Nard le 21-06-2008 à 22:47:34
n°15265520
le_fouineu​x
NF, F, NS, NC
Posté le 22-06-2008 à 10:45:36  profilanswer
 

Pour attester de la propriété d'un texte deux solutions :
 
- l'une, pas très coûteuse, qui consiste à s'envoyer en recommandé à sa propre adresse le manuscrit et à ne pas ouvrir l'enveloppe.
 
- la 2e : s'inscrire à une société des auteurs.
 
Sachant que la propriété intellectuelle en France est inaliénable.


---------------
La gravité est la dignité des imbéciles.
n°15350723
Laro35
Posté le 30-06-2008 à 14:15:10  profilanswer
 

Salut à tous ! Je suis nouveau sur ce forum que j'ai rencontré sur google. J'écris un peu moi aussi mais c'est surtout des poèmes.  
Donc dites-moi franchement ce que vous en pensez et donnez-moi des conseils pour faire mieux. Merci à tous !
Voilà un premier poème :  
 
Un navire
 
Le rideau bleu brillant s’écoule de chaque côté,
De la proue à la poupe il se trouve séparé
Par un vaisseau de mort pourtant trop bien paré
Quand on sait les destins qu’il a précipité.
 
Une clameur s’élève ou non plutôt une plainte ;
Des entrailles de bois elle parvient à percer
Et d’une voix monocorde, un peu comme une complainte
Des hommes chantent en cœur leur liberté passée.
 
Ils n’attendent plus rien, ils sont abandonnés
Et pour seuls compagnons, les chaînes et le tambour
Résonnent sans repos. Rien ne leur est donné
Ils sont comme oubliés, victimes d’un passé lourd.
 
Les ordres sont donnés, la plainte recommence
Le tambour accélère, on lance des cris de haine
Les fouets claquent sans cesse oh ! meurtrière démence,
Mais ils ne tenteront pas même d’ôter leurs chaînes.

Message cité 1 fois
Message édité par Laro35 le 30-06-2008 à 14:18:21
n°15372792
slegd
Posté le 02-07-2008 à 01:11:55  profilanswer
 

Salut Laro35
Bienvenue sur le forum.
 
Je ne suis pas très "poème", même si j'en ai écrit quelques uns également.
 
Pour te répondre, je trouve que dans l'ensemble c'est bien. Ton poème est rapide et compréhensible.
Après cela dépend de ce que tu veux réellement faire. Un poème peut être tiré d'une expérience personnelle ou totalement en dehors du réel.
Ici on voit bien que tu décris des esclaves ou des prisonniers transportés sur un navire. Mais je pense que tu pourrais allez plus loin, selon ce que tu veux traiter dans ton poème:
 
Soit tu décide d'aborder le thème de la souffrance, alors tu décris plus la souffrance des hommes, la difficulté de leur situation et de leur condition.
Tu peux encore te pencher sur les personnages en général, et décrire leur état d'esprit ainsi que leur psychologie: avec par exemple des vers comme...  
"L'un repense à son existence d'antan,
regrettant les erreurs d'auparavant,
et dans sa peine, noyée par les flots agités,
se dit que peut être son sort est mérité.
"    
 
...s'il s'agit de prisonniers ayant commit de lourdes fautes.
 
Par contre, je n'ai pas bien comprit ce vers "Des entrailles de bois elle parvient à percer". Si tu parles de la plainte tu devrais sans doute dire
"Des entrailles de bois elle parvient à s'échapper" / "Entre les entrailles de bois s'infiltre sa douloureuse mélodie"
 
Ce ne sont que des propositions, après à toi de voir. Mais ce que je critiquerais le plus, c'est la rapidité du poème qui me semble plutôt court.
 
On voit la mer, le navire. On pénètre ensuite dans les entrailles du navire, on entend les clameurs des hommes. Les fouets claquent et les hommes désespérés s'abandonnent à leur sort. Point final
Après, peut être que je suis toujours dans l'esprit "roman", avec la longueur et le travail répété, et il est vrai que le roman diffère grandement de la poésie. Mais encore une fois, ce ne sont que des impressions. Donc à toi de voir si cela te convient ainsi ou autrement.  ;)  
 
Slegd.
 

n°15380130
Laro35
Posté le 02-07-2008 à 17:20:38  profilanswer
 

Merci beaucoup pour tes conseils avisés Slegd... J'essaierais de l'améliorer.

n°15380141
Laro35
Posté le 02-07-2008 à 17:21:36  profilanswer
 

En attendant, voici le début d'une nouvelle que j'ai écrite...
 
Jusque là tout allait comme à l’habitude. Je vivais tranquille chez moi dans une monotonie déconcertante. J’étais seul et ma famille ne venait quasiment jamais me rendre visite. Je me sentais ancré dans une solitude de plus en plus difficile à supporter. Certes, j’avais des collègues à mon travail, mais ce n’étaient guère de vrais amis. Mes journées se résumaient à une attente... L’attente d’une visite, d’un courrier… Mais jamais rien ne venait.  
Pour tenter de palier ma solitude, j’avais acheté un chien pour m’accompagner dans mes déplacements et pour avoir l’impression que quelqu’un m’attendait à la maison. Cela m’avait fait le plus grand bien dans un premier temps, puis la monotonie était remontée à la surface et je me sentais toujours aussi seul et triste.
En somme, ma vie me paraissait toujours plus vide et sans intérêt. Mon métier me permettait à peine de subvenir à mes besoins et je logeais dans un petit appartement dans la banlieue parisienne. Mon travail était le seul lieu où je rencontrais des gens mais cela ne me rendait pas heureux ; comme tout le reste d’ailleurs.
Il m’arrivait souvent de passer des nuits entières à regarder la télé dans mon lit, avec mon chien sur mes genoux. Cela faisait passer le temps comme on dit…  
Je crois que je n’avais jamais été vraiment heureux pendant ma triste vie. J’avais près de quarante-cinq ans à ce moment là, et ces quarante-cinq années m’avaient semblé inutiles et monotones. J’attendais simplement que la mort vienne me prendre. Cela ne m’inquiétait pas le moins du monde, bien que je ne croyais en rien.
Je n’avais aucun loisir à part la télé. Soit je n’avais pas le temps, soit, et c’est la raison la plus importante, pas l’argent. Je ne partais donc jamais en voyage et je ne possédais pas d’ordinateur. J’allais alors de temps en temps au PMU du coin de la rue, mais très vite je me lassais de ces gens qui ne parlent que de foot et des courses. En plus, je ne connaissais personne à part mon facteur qui faisait sa pause là-bas le midi. Lui c’était probablement mon seul ami. Il s’appelait Robert Volindrie. Un bon gars visiblement, toujours sympa avec tout le monde et qui ne demandait jamais rien à personne.
Sinon, mon seul passe-temps était l’écriture. Disons que « j’essayais » d’écrire, sans grande réussite d’ailleurs. Dès que je tentais d’écrire une nouvelle ou un roman, je séchais toujours au bout de deux pages, à court d’idées. Puis, j’ai tenté d’écrire des poèmes. Je les ai fait lire au bureau et au PMU et le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne me suis pas couvert de gloire. J’ai même tenté de les publier… Je ne vous raconte pas comment j’y croyais dur comme fer à ces poèmes mais au final ça n’a servi à rien sinon à me ridiculiser. Regardez par vous-mêmes celui-ci, que je trouvais splendide, mais qui n’est en réalité qu’un navet :
 
Le rideau bleu brillant s’écoule de chaque côté,
De la proue à la poupe il se trouve séparée
Par un vaisseau de mort pourtant trop bien paré
Quand on sait les destins qu’il a précipité.
Une clameur s’élève ou non plutôt une plainte ;
Des entrailles de bois elle parvient à percer
Et d’une voix monocorde, un peu comme une complainte
Des hommes chantent en cœur leur liberté passée.
Ils n’attendent plus rien, ils sont abandonnés
Et pour seuls compagnons, les chaînes et le tambour
Résonnent sans repos. Rien ne leur est donné
Ils sont comme oubliés, victimes d’un passé lourd.
Les ordres sont donnés, la plainte recommence
Le tambour accélère, on lance des cris de haine
Les fouets claquent sans cesse oh ! meurtrière démence,
Mais ils ne tenteront pas même d’ôter leurs chaînes.

 
Son titre c’était « un navire » je crois. J’avais eu tellement de mal à l’écrire : j’y ai passé plusieurs nuits ! Et tout ça pour rien. C’est, je trouve, un parfait résumé de ma vie : une certaine volonté mais au final un résultat médiocre et sans intérêt. Du temps perdu. Je n’étais doué en rien et mauvais en tout. Voilà donc où en était ma vie avant les évènements qui allaient la bouleverser à jamais.


Message édité par Laro35 le 02-07-2008 à 17:22:30
n°15380654
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 02-07-2008 à 18:07:03  profilanswer
 

Bienvenue à toi Laro35.
 
Je crois que j'aurais du mal à t'aider pour le poème, c'est un monde assez inconnu pour moi (d'ailleurs ici on donne plutôt des conseils pour l'écriture de romans ou nouvelles comme l'indique le titre du topic).
 
Quant à la nouvelle je la trouve bien écrite, on a l'impression d'entendre la voix du narrateur et le tout est très fluide, au début j'ai même trouvé ça bien. Après, j'étais de moins en moins captivée (c'est un peu embêtant pour un début d'histoire). Le personnage est très, très pathétique, je dirais presque "peut-être trop", mais ça pourrait fonctionner si tu n'amenais pas cette caractéristique de manière aussi évidente et appuyée (il ne réussit à rien, s'ennuit, a tenté des trucs sans succès, ne se fait pas d'amis, attend la mort totalement désespéré... bon, c'est sans doute trop insister).  
Peut-être que tu développes trop ses malheurs ou tu en donnes trop d'un coup... A voir si tu ne pourrais pas alléger tout ça.
Le lecteur comprend assez vite les caractéristiques d'un personnage, pas la peine d'en faire des tonnes même si tu souhaites insister sur un trait particulier.  ;)  
 

n°15391579
lyska
Posté le 03-07-2008 à 11:04:09  profilanswer
 

Bonjour à vous tous, passionnés d'écriture et de lecture...et en plus habités du désir de partager avec l'autre votre passion. BRAVO!!!  
 
J'en suis au tout début d'une démarche littéraire...qui sait où elle me mènera! Déjà, j'aimerais bien trouver le logiciel "Histoires d'écrire 2", mais il semble qu'il ne soit plus disponible. Si quelqu'un sait où je pourrais me le procurer, je veux bien être à son écoute!!!
 
Bonne inspiration à vous tous, bonne écriture...et surtout bonne continuation de vos rêves...
Lyska

n°15418761
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 05-07-2008 à 14:06:33  profilanswer
 

lyska a écrit :

Déjà, j'aimerais bien trouver le logiciel "Histoires d'écrire 2", mais il semble qu'il ne soit plus disponible.


 
C'est quoi ce logiciel ? Il permet de faire quoi ?

n°15420262
le_fouineu​x
NF, F, NS, NC
Posté le 05-07-2008 à 17:41:13  profilanswer
 

Il aide à construire un scénario, et l'apprenti écrivain à passer d'étape en étape. Mais c'est loin d'être le meilleur dans le genre (Micro application, c'est pas le Pérou en matière de programme...). Et il n'est disponible qu'en occasion.
Il existe Story Write, L'atelier d'écriture, Celtx (freeware, orienté prod.), final Draft (cher !); etc.
D'une façon générale, je n'en vois pas trop l'intérêt, du moins pour un usage privé et ludique. Mieux vaut se doter d'un bon correcteur intégré, qui contrôle grammaire et orthographe.


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La gravité est la dignité des imbéciles.
n°15445920
--snake
Posté le 07-07-2008 à 20:57:22  profilanswer
 

J'aimerais juste avoir des avis sur mon prologue car moi, il me déplait de plus en plus.
Je sais que c'est long mais c'est tellement gratifiant d'être lu.  
Alors faite un heureux, lisez !
 
Le messager galopait à toute vitesse.
   La missive dans son sac était de la plus haute importance, le Haut Seigneur en personne l'avait dépêché pour cette mission.
   Pourquoi avait-il choisi une méthode aussi archaïque ? Un pigeon aurait mis moins de quatre jours pour effectuer cette tâche alors que lui en était déjà à dix, mais ce qui le tracassait le plus c'était pourquoi l'avait il choisi lui et pas un de ses messagers. Il n'y avait aucune logique au fait que ce soit lui qui apportat la lettre, ce qui au bout du compte n'augurait rien de bon.
   Le cheval était éreinté, la dernière halte remontait déjà à plusieurs heures et pour ne pas tuer la bête à la tâche, il s'arrêta près d'un étang. L’Académie étant à moins d’un jour, il se permit une nouvelle pause. Malgré ses craintes, les délais accordés seraient respectés.
   Le doute l'accablait. La paix régnait dans l’Empire depuis la guerre des Trois et bien qu'il fût trop jeune pour s'en souvenir, elle hantait encore les esprits. Les séquelles qu’elle avait laissé étaient encore présentes vingt ans après la fin de la guerre et quelque chose compromettait vraisemblablement cette paix.
   Il aurait été étonnant que ce soit les Elfes; bien qu'il n'en ait jamais rencontré, ils étaient considérés comme un peuple pacifiste. Les Wervires n'étaient pas assez puissants et les Unuk al Hay - aussi appelé peuple serpent -, même s'ils s'étaient organisés en une nation indépendante, un simple affront à l'Empire leur serait fatal.  
   Non, quelque chose ne collait pas. Si sa vie risquait d'être écourtée par un quelconque conflit, il valait mieux qu'il en soit au courant prestement et le seul moyen de le savoir était d'ouvrir la missive, ce qu'il n'allait pas tarder à faire. Cette bévue le conforta dans l'idée que l’homme censé être le plus puissant aurait du faire appel à l'un de ses messagers personnels et pas à un simple sous-fifre.
   Il ouvrit sa besace pour en sortir la lettre scellée du sceau seigneurial, une tête de lion aveugle, symboliquement cela représentait la toute-puissance du seigneur et son impartialité. Le sceau ne semblait pas être ensorcelé. Le cachet pour seule protection, encore un procédé archaïque. Toute cette histoire le dépassait, il n'y avait rien de plus simple que desceller un cachet. Seigneurial ou pas. Si la sécurité du contenu de cette lettre avait une quelconque importance pour l‘expéditeur, alors, les précautions utilisées n'en donnaient pas l'impression. Le Haut Seigneur n'était pas réputé pour être imprudent, bien au contraire et étant lui-même magicien, l’envoûtement lui aurait été aisé.
 
   Quand il n'était qu'apprenti, l'une des premières choses qu'il apprit fut d'ouvrir les colis pour pouvoir subtiliser un petit peu d'argent, ce qui au bout du compte arrondissait fortement les fins de mois. Aujourd'hui, cela n'était plus possible car la guilde des messagers offrait l'enchantement magique du cachet.
   Il mit la main dans sa poche et en sortit un petit canif rouge avec une lame qui ne mesurait pas plus de deux millimètres de largeur. La lame passa sous le sceau de façon propre. Il posa le sceau sur l'herbe et sortit de son sac à provisions la laitue qu'il avait acheté quelques heures auparavant, pour l'en recouvrir. C'était ce qu'il avait trouvé de mieux pour le protéger. Ensuite, il n'aurait plus qu'à recoller la cire avec une petite flamme.
   La tension était à son paroxysme; la lettre dans ses mains, il se rendit compte que ce simple bout de papier pouvait à tout jamais changer sa vie. Que ferait-il si l’Empire était en péril, qu'adviendrait-il de ses rêves ? Il ne voulait pas s'enrôler dans l'armée, mais pourrait-il survivre s'il fuyait l‘Empire ? Si l'attaque était imminente allait-il prévenir ses proches, risquant de se faire tuer, ou allait-il s'échapper vers un destin plus couard. Autant d'interrogations en suspens qui n'auraient de réponse qu'après lecture. Il ne pourrait prendre une décision que devant le fait accompli.
   Il était maintenant trop tard pour faire marche arrière; il ouvrit délicatement la missive et y lut :
 
   « Le Urten est fiable mais son pourvoi ..., tentation seuls. requis déconfite.»
 
   Il avait beau avoir été bon élève quand il allait à l'école, le message n'était en rien limpide. Il comprit qu’Urten était fiable mais pourquoi son pourvoi n'était-il pas précisé ? Si quelque chose était intéressant dans cette lettre, c'était bien la requête de cet homme. Quant à la seconde partie, ce devait être une sorte de seing.
   La lettre ne mentionnait en aucun cas une guerre probable - ce qui le rassura - et son rêve de devenir maître messager avait de grandes chances de se réaliser après cette mission dont il n’était plus digne.
   La honte s'empara de lui pour avoir été aussi méfiant.
   Maintenant que ses craintes s’étaient dissipées, il se dit que le Haut Seigneur ne l'aurait jamais envoyé, lui, si un risque avait pesé sur l’Empire. De plus, même s'il n'avait plus confiance en ses coursiers, il y en avait au village de bien plus capables que lui chez les maîtres messagers. Mais ce qui le dérangeait le plus, c'était toutes ces interrogations qu'il avait eu avant de lire la lettre. Pour la première fois de sa vie, il se rendait compte qu'il ne se connaissait pas.
   Il lança la laitue au cheval qui n'en fit qu'une bouchée et recolla le cachet sur la lettre; personne ne remarquerait qu'elle avait été ouverte. Prêt à repartir, il ne lui restait plus que quelques heures pour respecter les délais.
   Le crépuscule pointait et l’Académie n'était plus qu'à quelques kilomètres, on pouvait apercevoir deux immenses tours derrière les arbres. Il n'avait jamais rien vu de semblable. C'était sûrement l'édifice le plus grand de l'Île. Peu de choses avaient circulé sur ce lieu, la populace n'y était jamais entrée car personne en dehors du personnel et des Seigneurs n'était autorisé à y pénétrer. En contemplant les tours, la nostalgie s'abattit sur lui, la mélancolie et la peur se mêlaient, et plus il se rapprochait plus cela s'accentuait.
 
   Il se sentait minuscule sur le parvis de l'Académie.
   Architecturalement cela ne ressemblait à rien de ce qu'il avait pu apercevoir dans l’Empire. La cour qui précédait l'immense porte d'entrée était très dépouillée : c’était une vaste étendue de terre avec un peu d'herbe par ci par là ou on ne trouvait qu'une petite cabane à quelques mètres d'un puit, ce ne pouvait pas être celle d'un jardinier étant donné l'entretien apporté.
   La bâtisse était immense : au pied du mur, on avait l'impression que les tours caressaient le ciel. Le plus surprenant, c'était qu'aucun rempart ne la protégeait. Pas une tour de guet ne surplombait la cour. Ce qui ne pouvait signifier que deux choses : soit ceux qui régissaient l'Académie étaient fous, soit ils étaient tellement puissants que rien dans l'Île ne leur faisait peur.
   Les immenses portes d’entrées s’ouvrirent et laissèrent place à deux dames d'un âge avancé l'accueillirent. Il n'était pas difficile de s'apercevoir qu'elles étaient jumelles malgré la couleur des cheveux différents mais ce qui les distinguaient le plus n'était pas d'ordre physique. Cela avait beau être abscons, on sentait chez elles deux âmes littéralement différentes. Le charisme qui se dégageait de ces deux femmes était antagonique.
   Quand le regard du messager se porta sur la dame au cheveux blancs, il ressentit une certaine chaleur, un peu comme le réconfort que peut nous apporter une mère; quand il le détourna vers la dame au cheveux couleur ébène, cette béatitude se dissipa pour laisser place à un froid terrible. Il ne pouvait dire qu'elle était machiavélique mais rien en elle n'exprimait la moindre sympathie, il fut difficile de croire que cette dame puisse travailler dans un lieu comme celui-ci.
   Pour rester fidèle à l'impression qu'elles projetaient, elles portaient la même robe, de la même taille, mais de couleurs différentes. Une robe blanche pour celle qui exprimait la sérénité et une noire pour celle qui le mettait mal à l'aise.
   La dame en blanc s’avança vers lui et lui dit :
   — Je me présente, je suis Miss White, et voici ma soeur Miss Black, que nous vaut le plaisir ?
   — Ou le déplaisir ? renchérit sa soeur.
   — Mortitia, répondit Miss White sur un ton conciliant. Sa voix était enivrante, presque envoûtante.
   — C'est le Haut Seigneur qui m'envoie. En personne, précisa-t-il. J'ai un courrier pour le directeur.
   — Vous êtes donc messager ? lui dit Mortitia. Le petit rire qui s'ensuivit lui fit comprendre qu'elle le toisée.
   Sans se démonter, il rétorqua :
   — Et fier de l'être, et j'espère devenir très vite maître messager.
   Elle se mit à le dévisager.
   — Et ambitieux avec ça. L'ironie dans ce qu'elle venait de dire, trahissait volontairement son dégoût pour ce parfait inconnu.
   — Veuillez excuser ma sœur, intervint Miss White, il semblerait qu'elle ait oublié les bonnes manières. Si vous voulez bien vous donnez la peine de nous suivre, nous allons vous emmener voir l'intendant car le directeur n'est pas encore là.
 
   Après avoir franchi les portes, il dut traverser un étrange couloir. En largeur, le couloir ne pouvait accueillir que deux personnes, il suivit donc les soeurs en restant derrière elles.
   Un papier, peint en rouge, était collé sur les murs. La décoration n'était pas son fort et même si cela était étrange, il trouva cela très beau. Le Haut Seigneur aurait du faire de même dans sa demeure. Contrairement au château aucun tableau n'était accroché aux murs, juste quelques lustres disposés à intervalles réguliers pour les éclairer dans leur marche. Une fresque ornait le haut du mur. Elle était également en papier, d'une couleur jaune foncé; des noms y étaient inscrits. Après avoir lu quelques noms en marchant, il s'arrêta sur l'un d'entre eux Minerve, sans qu'il puisse savoir pourquoi une larme perlait sous son oeil. Il n'avait jamais entendu ce nom mais il lui était terriblement familier.
   Cela faisait déjà cinq bonnes minutes qu'il les suivait et il n'avait vu aucune porte sur les côtés. L'Académie était un lieu très étrange. Juste à quelques mètres devant lui se trouvait une petite porte; la dame en blanc dont il ne connaissait toujours pas le prénom prononça quelques mots dans une langue inconnue et la porte, sans qu'elle ait eu à la toucher, s'ouvrit lentement.
   Si de l'extérieur le bâtiment était exceptionnel, l'intérieur quant à lui était extraordinaire. On eut du mal à imaginer une pièce aussi grande. Il est vrai que de l'extérieur on se doutait de la grandeur des lieux mais quand on y était, on était forcément estomaqué. Même la salle principale du château où il avait du passer pour aller voir le Haut Seigneur ne devait faire que le quart.
   Quelles autres merveilleuse surprise l'attendaient ? Ce qui était sûr, c'est qu'il n'était pas venu pour rien et malgré un voyage harassant, il se sentait revigoré par autant de beauté offerte à ses yeux.
 
   Dans la grande salle, une trentaine de personnes couraient de toute part; quelque chose se préparait et à voir l'empressement de la foule ce devait être quelque chose de grandiose. Ils semblaient pressées par le temps mais on pouvait voir sur leurs visages qu'ils étaient ravis, pas une once d'ennui ou d'agacement pour le travail qu'ils fournissaient. C'était une réelle motivation qui les poussait à la tâche.
Devant lui, au-dessus des marches un homme, à peine plus grand qu’un nain, organisait ce petit monde comme un chef d'orchestre. Il avait dans une main un livre relié marron et dans l'autre une longue canne doré qu'il agitait avec grâce Chaque personne visée par le bâton s'exécutait sans qu'il n'ait eu besoin de prononcer un mot, tels des pantins dirigés par des fils invisibles. Le marionnettiste préparait un événement qui se voulait aussi grandiose que ce lieu.
   Mortitia fit un signe de la main au petit homme et se retourna vers le messager.
   — L'homme à qui j'ai fait un signe est l'intendant Jîro, nous l'avons prévenu de votre arrivée et en l'absence de Mr le directeur, il a la charge des lieux. Montez le voir, il vous dira quoi faire.
   — Merci mesdames. Il se tourna vers la dame en blanc. Juste par curiosité pourriez-vous me dire votre prénom ?
   — Il n'est pas de nom utile mais j'accepte d'accéder à votre dernière requête.
   Le messager surprit.
   — Dernière requête ? Qu’entendez-vous par là ?
   Ce fut Mortitia qui répondit :
   — Ne faite pas attendre l'intendant, il est comme qui dirait… feignant de chercher ses mots elle ajouta, mordant, s'ensuivit un vif sourire.
   — Mon nom est Morgane, et maintenant allez ! Vous arrivez enfin au bout de votre périple.
   Pendant qu’il gravissait les marches, les mots « dernière requête » résonnaient encore dans sa tête. Que voulait elle lui dire ?
   A l’étage, le petit homme passablement irrité lui dit :
   — Quelles nouvelles D’Arenar nous apportez-vous messager ?
   Surprit pendant une seconde qu’il sache d’où il venait, il se rappela avoir précisé au deux sœurs que l’expéditeur n’était autre que le Haut Seigneur.
   — Je ne saurais vous dire monsieur. J’ai en ma possession un courrier pour le maître des lieux.
   L’intendant semblait être vexé par cette réponse.
   — Sachez mon bon monsieur, qu’il n’y a nul maître à l’Académie. Juste d’honnêtes gens remplissant leur office.
   Le messager contrit.
   — Excuser moi, je ne voulais pas vous offenser mais le destinataire de cette missive est le directeur, par conséquent je ne la donnerai qu’à lui.
   L’intendant se ravisa et dit :
   — Vous avez gagné, je suis le directeur.
   Une voix retentie derrière le messager.
   — Très joliment joué Jîro. Je vois que tu uses toujours de toutes les méthodes pour arriver à tes fins. Un homme d’une trentaine d’année à l’allure débraillée venait d’apparaître derrière lui. Personne ne l’avait entendu monter les marches.
   L’intendant surprit.
   — Toi ici ! Qu’on m’empale ! Ne me dis pas que tu vas assurer les cours de la nouvelle promotion. Après une petite pause, ne me dit pas…
   Le regard grave, l’homme lui répondit :
   — J’en ai bien peur mais passons, nous aurons suffisamment de temps pour parler de tout ça. Je dois passer commande et le temps nous manque.
   Sur un ton faussement agacé.
   — Cinq minutes que tu es là est tu veux déjà vider les caisses.
   L’homme sourit à la remarque de l’intendant et regarda le messager.
   — Pour vous messager, le directeur vous attend dans son bureau, empruntez la porte devant vous.
   — Impossible. Nous sommes restés devant tout ce temps.
   Esquissant un sourire.
   — Si vous ne m’avez pas entendu monter alors soyez sûr que vous n’auriez pas pu voir le directeur.
 
   Derrière la porte, un escalier en spirale très étroit menait au bureau du directeur. Se hâtant, il décida de monter les marche deux à deux. Sur le coté droit, une grande fresque ornait le mur, on n’y voyait des Unuk al Hay combattre des Nains beaucoup moins nombreux. Plus haut, un loup se tenant sur deux pattes décapitait une femme, l’image était criante de réalisme ce qui lui fit avoir un haut le cœur. Arrivé à mis chemin il s’arrêta net, une créatures d’une beauté presque divine, probablement un elfe, agrippé par derrière, se faisait aspiré son sang au niveau d’une jugulaire par un homme.  
   L’image suivante représentait la même scène mise à part que l’Elf toujours d’une grande beauté semblait avoir vieilli considérablement et l’homme suceur de vie montrait ses deux canines supérieures - plus longues que la normal - ensanglanté.
   Le loup bipède et l’homme aux dents acérées devaient être des Wervires. C’était le nom que c’était donné ces créatures humanoïde lors de leur alliance durant la Guerre des Trois. Ce qui signifie que cette fresque représentait ce conflit, car aucun incidents important n’était à déploré depuis.
   Le pire malheur qu’il avait eu dans sa vie résultait de ces années sombres.
 
   Le jour de ses cinq ans, quelque jour avant l‘armistice, une escouade suicide d’Unuk al Hay attaquèrent Arenar. Le Seigneur Carric, qui n’était pas encore Haut Seigneur à ce moment là venait de quitter quelques heures plus tôt son château pour rejoindre le Haut Seigneur Eden. Ce fut donc à son second Esculape de diriger les soldats restant. Visiblement très surpris par l’attaque et malgré l’avantage du nombre, le peuple serpent eu le temps de commettre une véritable hécatombe. Bon nombre d’innocents périr durant l’attaque dont ses parents adoptifs.
   Durant l’assaut, ils tuèrent et enlevèrent les enfants à vue, sans distinction d‘âge ou de sexe. Il ne devait son salut qua la présence d’esprit de sa mère qui le cacha à temps dans un des placards du grenier.
Quelques jours plus tard, ce fut la fin de la guerre et il fut impossible au Seigneur de venger l’attaque ou simplement de récupérer les enfants. L’Empire sortait d’une guerre qui venait de durer vingt deux ans et s’il fallait sacrifier une dizaine d’enfants pour maintenir cette paix, le choix fut vite prit.
 
   Sans, sans rendre compte, il venait d’arriver devant la porte d’entrée du directeur.
   La porte était en fait un grand miroir, il hésita à frapper de peur de le casser. Il se ravisa, près à frapper c’est alors que la porte s’ouvrit d’elle-même.
 
   Un homme d‘un âge avancé, aux cheveux et à la barbe poivre sel s’avança vers lui, il était vêtu d’une tunique à capuchon beige. Le vieil homme le regardait droit dans les yeux, ce qui le mit mal à l‘aise. Impossible de détacher son regard, il était comme hypnotisait par ses grands yeux noirs.
   Lui tendant le bras vers la lettre.
   — Donnez, je vais vous débarrasser.
   Après un temps de réaction qui lui paru durée une éternité, il lui donna la missive, toujours plongé dans ces yeux sombres.  
   Le laissant avec sa lettre, il inspecta le bureau. C’était la pièce la plus normal qu’il avait visité jusque là; pas très grande avec simplement une table et sa chaise, elle était éclairé par un lustre disposé en son centre. Aucun ornement superflu, le strict minimum.
   Les volets encore fermés signifiaient vraisemblablement qu’il venait d’arriver. Des vêtements, similaires que ce qu’il portait, étaient déposés sur la chaise mais dans un piteuse état, à la fois sale et déchiré.
   — Une partie de chasse mouvementée, lui lança le directeur comme s’il prévoyait une question du messager.
   Surpris par cette interruption, il bégaya :
   — Bien sur. Puis reprenant contenance, sans vouloir paraître impoli, je vais reprendre la route des maintenant pour Arenar.
   — Carric attendra, je dois d’abord vérifier une petite chose.
   Il en était bouche bée, ce vieil homme manquait d’égard au Haut Seigneur.
   Décontenancé, il dit :
   — Je vous prierais de manifester le respect qu’y est du à sa position.
   Il se mit à rire.
— J’ai connu le Haut Seigneur alors qu’il tété le sein de sa mère mais ne nous attardons pas pour de si petite considération.
   Cette remarque le stupéfiât, s’il disait vrai alors cet homme devait être très vieux.
   A brûle pourpoint le directeur lança :
   — Avez-vous lu mon courrier ?
   Troublé, il ne s’attendait pas à cette question. Il se rasséréna et entreprit de mentir.
   — Je ne me serais jamais permis Monsieur.
   Le directeur semblait être déçu de cette réponse, il s’avança vers son bureau. Proche de sa tunique sale, il ramassa un long bâton.  
   Une lueur dans les yeux, il dit :
   — Sacher jeune messager, qu’il est vain de me mentir.
   Il se mit à balbutier :  
   — Mais je vous assure que...
   — Assez ! s’écria-t-il. Sacher que cela ne m’enchante guère mais vous en savez plus que de raison.
   Essayant de se racheter :
   — Je n’ai rien compris à ce charabia. La peur visible dans ses yeux, il demanda : Qu’allez vous me faire ?
   Sans aucune forme de procès, le vieil homme pointa son bâton vers le messager qui s’étala de tout son long sur le sol. Le corps gisant, une expression de paix s’était dessinée sur son visage.
 
   L’homme d’une trentaine d’année entra dans le bureau suivit du petit intendant.
   Regardant le corps sans vie affalé sur le sol, l‘intendant maugréa :
   — Était ce nécessaire ?
   Ce fut l’homme qui était entré avec lui qui répondit.
   — Il en savait trop, dès son départ la confrérie l’aurait torturé pour savoir quelle nouvelle il avait apporté, c’est même étonnant qu’il ait réussi à venir jusqu‘ici. En le tuant nous gardons l’avantage.
   L’intendant fronça les sourcils pour montrer qu’il ne saisissait pas tout.
   — Ils ne savent pas que nous sommes au courant de son retour, lui dit le jeune homme.
   — C’est quand même triste, son destin était scellé depuis le départ. Satané conflit. L'intendant semblait sincèrement navré.
   Sur un ton très sérieux le directeur concéda une partie de ce que le jeune homme venait de dire :  
   — Certes, nous avons toujours un avantage mais le fait qu’il ait lu la lettre ne nous arrange pas, cela aurait était renforcé si nous lui avions fait croire que Carric nous exprimait ses vœux pour la nouvelle promotion.
   — Et pourquoi cela ? demanda le petit homme, toujours dans l‘ignorance des plans pour contrecarrer la menace.
   — Dès qu’il se serait fait enlevé par la confrérie, ils lui auraient simplement soutiré cette fausse information, il lui a tout de même été préférable que ce soit moi qui le tue.
   Écœuré, l’intendant sortit de la pièce, laissant la porte grande ouverte.
   Attendant qu’il ait descendu suffisamment de marche pour ne pas être entendu, le jeune homme demanda :
   — Qu’a dit Carric dans la missive ?
   — Comme nous le savons il revient, fort heureusement, il est très affaibli.  
   — Combien de temps avant son retour ?
   — Je suppose quatre ans, voir cinq ans avec de la chance. Il m’a aussi dit de me méfier des professeurs, certains risqueraient de revoir leur position et de faire attention aux élues.
   L’air grave, le directeur ferma la porte de son bureau. Les deux hommes, dans cette petite pièce, discutèrent jusque tard dans la nuit, avec pour seule compagnie, le cadavre souriant du messager.

n°15452655
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 08-07-2008 à 11:09:00  profilanswer
 

--snake a écrit :

J'aimerais juste avoir des avis sur mon prologue car moi, il me déplait de plus en plus.
Je sais que c'est long mais c'est tellement gratifiant d'être lu.  
Alors faite un heureux, lisez !
 


 
 
Faites une heureuse, donnez-moi 5 000 €!
Si tu veux qu'on t'aide, comme je te l'ai dit, ne viens pas ici dans l'unique optique d'être aidé. Ton prologue est très long, il fait rien que 5 pages sous word en Times New Roman taille 10. Je veux dire que si tu espères des critiques, n'en poste qu'un bout, tu te rendras compte que c'est déjà très long de lire un truc dont l'auteur lui-même n'est pas satisfait et encore plus long d'essayer de trouver ce qu'il faut avant tout améliorer. Ici on s'entraide et j'avoue que je ne lis pas tout ce qui est posté même quand c'est court. Tout le monde espère un quart d'heure d'attention pour être lu et critiqué mais on ne peut pas l'offrir à tout le monde.  
 
Apporte ton aide à d'autres textes qui ont été postés récemment et déjà, les auteurs de ces textes seront plus à même de t'aider. Ensuite, tu devrais nous dire ce qui te déplais précisemment, sauf si tu ne sais pas et que c'est ça le hic.
 
J'ai commencé à lire vite fait mais pas trop concentrée et j'ai vu des répétitions, des phrases assez saccadées qui rompent la fluidité. Mais je suis nulle pour lire sur ordi donc je vais imprimé mais je ne te garantis rien.

n°15458251
--snake
Posté le 08-07-2008 à 19:13:48  profilanswer
 

je ne t'en demande pas plus. Merci pour ta remarque; je prendrais le temps de lire d'autres textes dans la semaine.
Ce que je n'aime pas dans le prologue c'est le coté pompeux,pas assez fluide alors que le chapitre un et le deux me plaisent d'avantages

n°15458759
le_fouineu​x
NF, F, NS, NC
Posté le 08-07-2008 à 19:50:18  profilanswer
 

Ben c'est exact, c'est pas fluide et c'est pompeux. De plus, développer l'histoire du pays dès le préambule, c'est indigeste. Quand tu arrives en avion à l'étranger, il n'y a pas un type qui te saute dessus pour un cours d'histoire-géo...
En plus, ce type d'intro où on sent clairement que les problèmes arrivent et qu'on va les voir arriver, ca sent un peu le réchauffé : l'heroïc fantasy est un genre où le cliché est difficile à éviter.


---------------
La gravité est la dignité des imbéciles.
n°15458841
--snake
Posté le 08-07-2008 à 20:00:11  profilanswer
 

C'est rigolos comme d'un forum à l'autre les avis dix verges. Merci le_fouineux pour ta critique, je pense remaniercomplètement le prologue et principalement les deux premières pages.

Message cité 1 fois
Message édité par --snake le 08-07-2008 à 20:00:36
n°15461349
andyy
Posté le 08-07-2008 à 23:00:04  profilanswer
 

--snake a écrit :

C'est rigolos comme d'un forum à l'autre les avis dix verges. Merci le_fouineux pour ta critique, je pense remaniercomplètement le prologue et principalement les deux premières pages.


"dix verges" :lol:  
 
J'ai lu le début et je suis d'accord que c'est à revoir.
 
Un truc m'a choqué, c'est qu'il n'ouvre la lettre que 10 jours après être parti. Pourquoi pas avant ? Peut-être attendait-il d'être proche de la destination, mais en tout cas, il faudrait que ce soit plus clair.
 
Je suis d'accord avec le_fouineux, mais je pense que glisser quelques petites informations sur le pays, qu'il y ait plusieurs races, etc, peut être intéressant car ils pourront être développés dans les premiers chapitres.
 
Le prologue ne doit trop s'étaler, à mon avis, et qu'il vaut mieux se contenter de raconter une action, un fait, sans trop de personnages et qu'il n'ait pas d'incidence directe sur le premier chapitre (autant nommer le prologue "Chapitre 1" dans ce cas-là). De plus, ça me semble un peu long pour un prologue, mais s'il est haletant, pourquoi pas (faudrait que je le lise en entier :D).
 
Enfin bon, je n'ai pas trop d'expérience dans le domaine et suis encore loin de commencer l'écriture de mon histoire (ça germe dans ma tête depuis un moment).
 
Bon courage.


Message édité par andyy le 08-07-2008 à 23:04:38
n°15465794
--snake
Posté le 09-07-2008 à 07:33:53  profilanswer
 

Merci pour ta critique.
Je vais le remanier ce week end je pense, car il ne ressemble pas au chapitre un et deux dans l'écriture, qui sont "pour moi" beaucoup plus fluide".  
En tout cas c'est cool d'avoir des critiques constructive.

n°15494717
malkus
Posté le 11-07-2008 à 13:55:25  profilanswer
 

Quelqu'un ici, qui déprime sévèrement quand l'écrit se bloque....? moi je chouine comme un gros naze là.....plaignééé  moi. Non sérieux ...... :sol:

n°15494894
malkus
Posté le 11-07-2008 à 14:08:29  profilanswer
 

Sinon, pour le fait de vouloir à tout prix un "prologue" ( c'est une idée fixe qu'on a souvent, à force d'en voir justement partout )...je pense, enfin à mon sens, que ça sert d'introduction et que le ton peut etre différent, apporter une perspective différente, ou avoir une intentionnalité différente, sans rapport direct forcément avec la narration qui commence de façon un peu abrupte chez toi, tu vois ce que je veux dire ?

n°15508295
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 12-07-2008 à 19:12:20  profilanswer
 

malkus a écrit :

Sinon, pour le fait de vouloir à tout prix un "prologue" ( c'est une idée fixe qu'on a souvent, à force d'en voir justement partout )...je pense, enfin à mon sens, que ça sert d'introduction et que le ton peut etre différent, apporter une perspective différente, ou avoir une intentionnalité différente, sans rapport direct forcément avec la narration qui commence de façon un peu abrupte chez toi, tu vois ce que je veux dire ?


 
C'est vrai qu'on a un peu tous envie de mettre des prologues. Pour moi c'est histoire d'amener des questions et de l'action afin d'accrocher le lecteur. Et je le remanie et le remanie encore, tellement qu'il commence à me sortir par les yeux (trop lyrique, trop cliché, trop incompréhensible... pas assez fluide tout çaaa, mais je veux qu'on le déguste et qu'on frissonne).
 
Moi je déprime sévèrement quand j'écris mal. Ca m'énerve de voir comment c'est pas fluide et que ça fait écriture de gamin. Dans ces cas-là je veux m'arracher les cheveux, alors je me remotive. Dur dur quand on se dit que tout ce qu'on a écrit est naze et qu'il faut recommencer. Mais ceux qui parviennent à obtenir l'histoire qu'il recherchait et à être publié sont les plus persévérants. De ce côté-là, je crois que j'ai plus trop de problèmes. Mon histoire a été changé sous plusieurs aspects importants, je conçois que tout ce que j'ai écrit est à refaire, mais c'est bon, je sais que j'y arriverais. Peut-être dans longtemps mais alors je me serais améliorée et serais fière de ce que j'ai produit. Il faut pas se décourager. L'endurance est la clef. Courage! (parfois, simplement lire peut améliorer considérablement ton écriture, si tu choisis un bouquin bien écrit, et pour te rendre plus vite compte de tes erreurs, n'hésite pas à faire lire assez tôt à des lecteurs très critiques).
 
Au fait, snake, je n'ai pas lu ton prologue car j'ai vu que tu le remanierai ce week end. On verra, alors, ce que ça donne.


Message édité par Arwen Etoile du Soir le 12-07-2008 à 19:14:22
n°15520176
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 14-07-2008 à 13:06:49  profilanswer
 

Finalement, snake, j'ai lu ton prologue. Je suis d'accord avec ce qui a été dit précédemment donc je vais pas répéter.
 
D'abord je trouve un gros problème de forme avec des phrases de mêmes constructions qui se suivent, et ce des les premières phrases:  
 

Citation :

Le messager galopait à toute vitesse.  
   La missive dans son sac était de la plus haute importance, le Haut Seigneur en personne l'avait dépêché pour cette mission.


 Trois fois "le" (ou la) en début de phrase.
 
Beaucoup de répétitions (La lame passa sous le sceau de façon propre. Il posa le sceau sur l'herbe ) et de phrases différentes qui veulent plus ou moins dire la même chose:
 

Citation :

pourquoi l'avait il choisi lui et pas un de ses messagers. Il n'y avait aucune logique au fait que ce soit lui qui apportat la lettre


Citation :

il s'arrêta près d'un étang. L’Académie étant à moins d’un jour, il se permit une nouvelle pause


 
Des mots trop recherchés qui jurent par rapport au niveau de langue du reste (surtout dû à une forme parfois trop simple): "destin plus couard" (pourquoi pas tout simplement lâche), "seing" etc.
 
Des problèmes au niveau des dialogues:
 

Citation :

 L’intendant surprit.  
   — Toi ici ! Qu’on m’empale !

 
et    

Citation :

Lui tendant le bras vers la lettre.  
   — Donnez, je vais vous débarrasser.


C'est une forme pour le théâtre. Surtout que c'est très précis, tu peux enlever "lui tendant le ...", la phrase au dessous le sous entend.
 
 
 

Citation :

— Toi ici ! Qu’on m’empale ! Ne me dis pas que tu vas assurer les cours de la nouvelle promotion. Après une petite pause, ne me dit pas…


Ce n'est pasle seul endroit où tu introduis de la narration au dialogue et où on a l'impression qu'elle fait partie des paroles du personnage. Résultat, on est obligé de relire lorsqu'on comprend que c'est de la narration.
 
 

Citation :

L’homme sourit à la remarque de l’intendant et regarda le messager.  
   — Pour vous messager,


Là c'est plus un problème de description. Il n'est pas utile de tout préciser, tu peux aisément enlever des éléments et le lecteur comprendra pareil.
 
Des problèmes de ponctuation:

Citation :

Arrivé à mis chemin il s’arrêta net, une créatures d’une beauté presque divine, probablement un elfe, agrippé par derrière, se faisait aspiré son sang au niveau d’une jugulaire par un homme.

 
Tu peux mettre un point après "s'arrêta net".
 
Et puis beaucoup de fautes d'orthographe ou syntaxiques.
 
Au niveau de l'histoire en elle-même, je trouve que le dernier paragraphe est trop mystérieux (trop de mystère tue le mystère, on ne comprend plus rien, déjà qu'on était pas très concentréavant, alors là on décroche).
Pourquoi installes-tu autant de description et présentes-tu autant de personnages dans un simple prologue?
 
Il y a également les deux femmes qui nous semblent trop peu réalistes, avec cet effet miroir, le cliché un peu ange ou démon.
 
Il y a également la larme qui perle lorsqu'il voit un nom. Ok il peut lui être familier mais de là à pleurer on n'y croit qu'à moitié.
 
 

Citation :

Si de l'extérieur le bâtiment était exceptionnel, l'intérieur quant à lui était extraordinaire.


Sans doute des problèmes pour la compréhension du lecteur, je croyais qu'on était déjà à l'intérieur.
 
Les descriptions de l'Académie nousla montre un peu comme une sorte d'Eldorado également. Attention donc aux endroits trop magnifiques.
 
Voilà, courage dans ton écriture, continue à lire. Je dois y aller donc je ne vais pas m'étendre plus.
 
 
 
 

n°15528048
malkus
Posté le 15-07-2008 à 10:49:57  profilanswer
 

Je pense qu'avec tous ces "prologues"...la satisfaction n'est jamais, jamais à portée de main. Pour plusieurs raisons d'ailleurs : on ne sera jamais satisfait, d'une part, et de deux, l humeur change d'un jour sur l'autre, et on ne se retrouve pas forcément avec les mêmes envies concernant l'ecriture, de la même manière. Il faut vouloir exprimer qq chose et le sortir de soi ; sinon les remaniements seront innombrables...en plus , ne jamais cesser de retravailler les passages précédents signifie souvent( pour moi en tout cas) qu'on ne sait plus comment avancer. Je suis en panne sèche d'ailleurs en ce moment

n°15529629
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 15-07-2008 à 13:51:20  profilanswer
 

Pour t'aider snake, je pense que tu dois te poser la question du "pourquoi un prologue". Un prologue peut permettre d'amener des questions et donc du suspens qui donnera au lecteur l'envie de lire la suite. Il peut y avoir de l'action et cela contribuera à accrocher le lecteur car les débuts de romans sont parfois longs et très descriptifs. On n'écrit pas un prologue parce qu'on a l'habitude d'en voir mais parce que notre histoire en a besoin. Après, tiens toi à répondre à ces besoins.  
 
Quand aux descriptions, il ne faut pas en mettre à toutes les sauces. Là encore se poser la question si c'est utile de décrire, et si oui, si on a besoin d'être très précis. Action et description sont des dosages difficiles à effectuer. Pour bien doser, il faut se fier aussi à son intuition. Lorsqu'on se relit, même si on avait très envie de décrire un objet original sorti de notre imagination, il ne faut pourtant pas hésiter à enlever ledit passage decriptif si on trouve que c'est trop lourd et pas utile. Il y aura toujours moyen de le recaser ailleurs si on y tient vraiment. Trop d'action tue l'action, trop de description tue la description. Inutile de décrire une pièce qu'on ne reverra pas. Et puis, il y a l'image qu'on veut donner et l'ambiance qui se faufile dans les phrases. Il faut parfois ne pas hésiter à enlever des éléments qui ralentissent trop ou donne un caractère en contradiction avec l'effet recherché.
 
Quant au style d'écriture, c'est une chose qu'on a souvent du mal à améliorer. Et on ne sait pas vraiment comment faire. J'ai trouvé un site avec des conseils sur cela et sur autres choses aussi. Ca peut être utile donc voilà l'adresse: http://ecrire-conseils.blogspot.com/
Je pense en effet qu'il faut rechercher un langage d'écriture qui nous est naturel. Ainsi, les phrases s'enchaîneront de manière fluide. Et puis, il faut revenir aussi sur ses textes. Un premier jet est loin d'être parfait. Il faudra plus travailler un prologue, un premier chapitre et la fin de l'histoire que le reste. La première chose que lit le lecteur, comme le prologue ou le premier chapitre, décidera s'il continuera sa lecture ou s'il reposera l'histoire sans aller plus loin. C'est donc très important. Si dès le début, il plonge dans l'histoire grâce à des phrases fluides et claires qui ne lui demande pas trop de réfléchir ou de trouver un endroit calme, ce sera dans la poche (ou presque).

n°15532787
loulou le ​marlou
Posté le 15-07-2008 à 19:07:56  profilanswer
 

Lut, le topic :jap:
 
Y a un topic poésie ?

n°15538030
le_fouineu​x
NF, F, NS, NC
Posté le 16-07-2008 à 09:46:21  profilanswer
 

Ceux qui existent sur HFR m'ont l'ait inactifs depuis un bail. Mais il y en a (fais une recherche avec "poesie", fainéant ! ;))


---------------
La gravité est la dignité des imbéciles.
n°15539697
loulou le ​marlou
Posté le 16-07-2008 à 12:43:06  profilanswer
 

Oki :)

n°15540536
malkus
Posté le 16-07-2008 à 14:13:19  profilanswer
 

Arwen Etoile du Soir a écrit :

Pour t'aider snake, je pense que tu dois te poser la question du "pourquoi un prologue". Un prologue peut permettre d'amener des questions et donc du suspens qui donnera au lecteur l'envie de lire la suite. Il peut y avoir de l'action et cela contribuera à accrocher le lecteur car les débuts de romans sont parfois longs et très descriptifs. On n'écrit pas un prologue parce qu'on a l'habitude d'en voir mais parce que notre histoire en a besoin. Après, tiens toi à répondre à ces besoins.  
 
Quand aux descriptions, il ne faut pas en mettre à toutes les sauces. Là encore se poser la question si c'est utile de décrire, et si oui, si on a besoin d'être très précis. Action et description sont des dosages difficiles à effectuer. Pour bien doser, il faut se fier aussi à son intuition. Lorsqu'on se relit, même si on avait très envie de décrire un objet original sorti de notre imagination, il ne faut pourtant pas hésiter à enlever ledit passage decriptif si on trouve que c'est trop lourd et pas utile. Il y aura toujours moyen de le recaser ailleurs si on y tient vraiment. Trop d'action tue l'action, trop de description tue la description. Inutile de décrire une pièce qu'on ne reverra pas. Et puis, il y a l'image qu'on veut donner et l'ambiance qui se faufile dans les phrases. Il faut parfois ne pas hésiter à enlever des éléments qui ralentissent trop ou donne un caractère en contradiction avec l'effet recherché.
 
Quant au style d'écriture, c'est une chose qu'on a souvent du mal à améliorer. Et on ne sait pas vraiment comment faire. J'ai trouvé un site avec des conseils sur cela et sur autres choses aussi. Ca peut être utile donc voilà l'adresse: http://ecrire-conseils.blogspot.com/
Je pense en effet qu'il faut rechercher un langage d'écriture qui nous est naturel. Ainsi, les phrases s'enchaîneront de manière fluide. Et puis, il faut revenir aussi sur ses textes. Un premier jet est loin d'être parfait. Il faudra plus travailler un prologue, un premier chapitre et la fin de l'histoire que le reste. La première chose que lit le lecteur, comme le prologue ou le premier chapitre, décidera s'il continuera sa lecture ou s'il reposera l'histoire sans aller plus loin. C'est donc très important. Si dès le début, il plonge dans l'histoire grâce à des phrases fluides et claires qui ne lui demande pas trop de réfléchir ou de trouver un endroit calme, ce sera dans la poche (ou presque).


 
 
Je suis d'accord. En tout cas , le style d'écriture est quelque chose qui logiquement n'en finit pas de s'améliorer avec l'âge, du moment que l'on lit et évolue tout simplement; je sais qu'entre 18 et 24 ans je peux considérer qu'il y a eu une sacrée avancée, même si à l'époque il pouvait aussi m'arriver d'être content de moi...Après pour les canons du genre fantasy je pense qu'effectivement il y a une gymnastique à choper, et qu'il faut se surveiller; mais cette perspective me file des boutons. A vrai dire je pensais commencer à écrire de la fantasy, mais jusqu'à présent j'en suis plutôt éloigné, si on doit s'en tenir aux descriptions classiques de ce genre...
 
tiens ! moi aussi j'ai un prologue ! Comme c'est étrange...il a ses fonctions propres, c'est vrai , mais j'espère simplement qu'une fois terminé je parviendrais à commencer pour de bon l'écriture de cette ébauche de projet, avec par exemple un chapitre 1 , pkoi pas  :p  
 
La mise en bouche est surement très importante pour le lecteur, mais par contre après avoir ferré le poisson, tout ne coule opas forcément de source pour autant...dans l'idéal les volontés puissantes qui font commencer à écrire doivent continuer à exercer leur charme, et la trame doit apparâitre avec une vraie profondeur...
 
Une défaite possible c'est de percevoir qu'on a épuisé ce qu on avait à dire, et que les 20 pages ne sont pas dépassées... :pt1cable: ...

n°15543011
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 16-07-2008 à 18:15:36  profilanswer
 

Citation :


La mise en bouche est surement très importante pour le lecteur, mais par contre après avoir ferré le poisson, tout ne coule opas forcément de source pour autant...dans l'idéal les volontés puissantes qui font commencer à écrire doivent continuer à exercer leur charme, et la trame doit apparâitre avec une vraie profondeur...
 
Une défaite possible c'est de percevoir qu'on a épuisé ce qu on avait à dire, et que les 20 pages ne sont pas dépassées... :pt1cable: ...


 
Oui, ce que tu dis tombe sous le sens, le reste doit tenir la promesse qu'on fait dans les premières pages. Le fond est également un très long travail d'une importance capitale mais j'évoquais la forme.  
La mise en bouche, comme tu dis, est très importante. Toutefois, on ne pardonnera pas à un auteur d'écrire des premières pages qu'on aime à déguster et de voir la suite écrite avec maladresse. Dans la littérature, la concurence est rude. Face à plusieurs histoires il y a des critères qui vont nous permettre de choisir. Des critères parfois très exigeants. C'est pour cela que je dis qu'il faut assurer dans les premières pages. Mais je sous entendais de rester rigoureux dans la suite... on peut toujours abandonner une histoire qui devient ennuyeuse.
 
Pour la défaite que tu évoques, le synopsis (ou plan) peut permettre de l'éviter. Il faut décrire rapidement ce qu'il se passera dans chaque chapitre. Laisser de côté le synopsis un moment avant de le reprendre peut aussi l'étoffer, car consciemment ou non on aura trouver de nouvelles idées qui complexifient l'histoire. Et si on le retravaille beaucoup (et que comme moi on se rend compte des clichés qu'on a établit) on risque de bien l'étoffer, de le complexifier encore mais au profit d'une meilleure crédibilité (dans mon cas  :D ). Comme notre écriture, notre manière de voir les histoires qu'on nous raconte évolue.
 
Quant à moi, j'observe également une nette amélioration en trois ans, autant sur la forme que sur le fond de ce que j'écris. Rares sont les "vieux" textes dont je suis encore fière. Passés trois mois environ, un texte dont j'étais fière me paraît minable, en général.  Je pourrais être déçue mais c'est pas le cas. Je vois ainsi à quel point je progresse. Mais il y a aussi des jours où je me rends tout de suite compte que c'est pas fluide, qu'il y a un problème de style. C'est pour ça que j'aimerais bien, moi aussi, des conseils rapidement applicables, parce que "lire et écrire" c'est bien, mais si je pouvais m'améliorer plus vite (être au moins satisfaite sur le moment de ce que je fais) ce serait pas mal.

n°15552512
malkus
Posté le 17-07-2008 à 16:36:54  profilanswer
 

salut à tout le monde. Déjà, je commence par dire bonjour puisque j'ai vu que je l'avais pas encore fait, puis parce qu'en plus il me semble que c'est un forum d'habitués ( j'ai lu qq pages aujourd'hui )    :jap:  
 
c'est vrai que ce que j'ai dit était un peu évident...en fait c'était surtout une auto-critique qui visait mon travail et mes futurs travaux  :ange: ...mais j'ai l'impression, pour l'histoire que je tente d'écrire, de suivre mes seules volontés...
Pour ton dernier paragraphe : je comprends parfaitement ce que tu veux dire...le temps a un effet négatif sur ce que tu écris. De plus, tu parles de ces jours ou tu vois clairement les défauts, de façon relativement objective je pense...
Moi aussi je vois des défauts partout, et je crise à retravailler des trucs ; je les rends peut etre meme parfois de plus en plus moches, a vouloir en rajouter ou en elenver...
mais pour moi , la satisfaction tient plus à ce qui est sorti, qu' au style avec lequel je vais appuyer le récit. En gros, me livrer a un exercice de style me révulse ( tenter d'écrire de jolis mots, meme tres travaillés, en bref construire a partir de rien, ne me satisfait  jamais )...voila de quoi s interroger sur ses motivations... :??:

mood
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Posté le   profilanswer
 

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