Forum |  HardWare.fr | News | Articles | PC | S'identifier | S'inscrire | Shop Recherche
931 connectés 

 

 

 Mot :   Pseudo :  
  Aller à la page :
 
 Page :   1  2  3  4  5  ..  8  9  10  ..  18  19  20  21  22  23
Auteur Sujet :

[Topik écriture] Aiguisez-donc la plume, que l'on voie la prose.

n°3198209
Moktar1er
No one replies...
Posté le 13-07-2004 à 10:16:37  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
l'est bien le nouveau sujet...
on n'a que de la bonne qualité comme textes là, j'aime bien

mood
Publicité
Posté le 13-07-2004 à 10:16:37  profilanswer
 

n°3198223
houam3012
Au pays des chauve souris
Posté le 13-07-2004 à 10:19:48  profilanswer
 

Clavier qwerty sans accent. Merci de votre comprehension. :)  
 

Citation :


A travers la lunette qui garnissait la coque de notre trois-mats je pouvais distinguer la houle s'affairer a pousser toujours plus loin notre frele embarcation. Seuls la pluie et le vent nous avait gratifie de leur presence depuis que j'avais embarque et aucune amelioration ne semblait poindre a l'horizon. Voici des semaines que nous n'avions pas touche terre et une certaine frenesie semblait gagner peu a peu l'equipage.
- "Faudrait voir a pas me prendre pour un lapin de six semaines! "
Poussant violemment le vantail qui mene a notre chambree un matelot hirsute deboula sans finesse. La pluie ruisselait sur un visage qui n'avait rien de bien amical.
Comme a son habitude Zeron etait venu trouver en moi une oreille attentive afin d'y deverser son fiel quotidien. Depuis trois mois que j'avais embarque sur le Kyiat, en ma qualite de dernier arrivant je subissais les harcelements incessants du grincheux de service. Je dissimulais generalement mon exasperation dans une absorption hors du commun pour quelque bouquin sans saveur et l'energumene renoncait a aller plus en avant dans sa diatribe, mais aujourd'hui le bougre su choisir avec adresse son moment.
Il me trouva dans le dortoir a ranger mes effets personnels. Un coup d'oeil circulaire me fit rapidement comprendre l'etendu du desastre a venir : j'allais devoir m'en sortir seul puisqu'aucun de mes compagnons n'etait dans les parages! J'optai pour une strategie tout en diplomatie afin d'apaiser le courroux du matelot.
- "Allons donc Zeron, que se passe-t-il?"
Un soupcon de satisfaction vint se meler au sentiment de fureur qui crispait sa figure:
- "Le capitaine n'a cure de mes avertissements et crois-moi mon ptit gars qu'il va bien le regretter!"
En eternel conflit avec l'autorite, Zeron se complaisait dans la haine envers l'humanite toute entiere.Je le priai d'aller plus en avant dans ses geremiades esperant par la meme ecourter le supplice.
- "La rumeur court que le rationnement dont nous sommes la cible ne serait pas du a un manque de reserves, mais plus exactement a un nombre d'hommes a bord au-dela du recensement officiel, si tu vois ce que je veux dire..."
Je haissais cet homme, l'expression meme de la mediocrite. Toujours la sempiternelle maniere de laisser planer le doute depuis des mois sur tous les sujets qu'il abordait, a attendre que je retorque par une interrogation:
- "Quoi? Y aurait-il des passagers clandestins ?"
- "Clandestins?" s'esclaffa-t-il, " Que nenni ! ces passagers clandestins comme tu les appelles sont les invites du capitaine, et ce au nez et a la barbe de l'equipage. Et ce sont des femmes..."
Ce dernier mot aiguisa mon attention! Des femmes! Voici donc pourquoi cet officier ne deniait que rarement sortir de ses quartiers.
- "Tout l'equipage s'est passe le mot, la colere monte parmi les hommes, Du statut de marin nous allons passer a celui de mutin, corne de bouc! Tu sais comme moi qu'une femme sur un bateau porte malheur!"
Je le savais en effet tout autant que lui mais ma peu de foi dans ces superstitions etait implacablement pietinee par un sentiment bien plus puissant et qui mit aussitot ma virilite au garde a vous.
Mue par un instinct primaire je cherchai un moyen de couper court a cette conversation lorsque mes yeux se poserent sur mon couteau qui brillait de toute son attrait sur ma couche. Je l'empoignai attivement et tranchai le deversoir a parole de Zeron qui s'ecroula a mes pieds. La vue du sang decupla encore mon desir et sans meme cacher ma lame je pris la direction de la cabine privee du maitre a bord. Le bateau tanguait au flux et reflux de l'ocean et les elements dechaines rugissait de concert avec tout mon etre.
 
Mon poignard ne m'etait maintenant plus d'aucune utilite. A mes pieds gisait feu mon capitaine. La porte etait verrouillee et les coups de boutoir des autre marins allaient bientot en avoir raison. Puisse mon desir arriver a son terme avant l'ineductable effondrement de ce dernier rempart.
 


---------------
"Étudiez comme si vous deviez vivre toujours; vivez comme si vous deviez mourir demain"
n°3198241
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 13-07-2004 à 10:23:46  profilanswer
 

On a surtout beaucoup de participants, c'est excellent ! Peut-être que ce topic va devenir célèbre :D


---------------
Ma chaîne YouTube d'écrivain qui déchire son père en pointillés - Ma page d'écrivain qui déchire sa mère en diagonale
n°3199261
yulara
Byte Hunter
Posté le 13-07-2004 à 11:57:32  profilanswer
 

clair. mais le choix va pas etre facile cette fois...


---------------
Quizz'n'Blind pour tester vos connaissances
n°3199345
Moktar1er
No one replies...
Posté le 13-07-2004 à 12:02:56  profilanswer
 


Petit John se démêle comme un beau diable pour remonter le plus vite possible à la surface. La corvette avait beau être d'une taille modeste, tomber entre les deux navires au moment de l'abordage était loin d'être la meilleure chose qui lui soit arrivée. Il risquait à tout moment d'être écrasé par les débris et les corps qui ne cessaient de tomber depuis l'assaut. Dans son malheur, il avait la chance de trouver tout ce qui lui faudrait pour tenter un ascension et rejoindre ses camarades.
 
L'africain, du haut de ses 2 mètres et fort de son quintal, impressionnait les anglais qui n'osaient trop s'approcher de lui et préfèraient s'attaquer à plus modeste adversaire. Il s'en donnait plutôt à coeur-joie, coupant têtes, bras et jambes à tours de bras.
 
Les balles sifflaient à ses oreilles, des éclats mêlés de plomb et de bois se projettaient dans tous sens, les cordages pendaient, les énormes poulies de bois se balançaient fracassant quelques crânes aux passage. C'en était trop pour Lordwood, embarqué pas erreur dans cette aventure qui ne le concernait pas, après tout, il était anglais lui aussi.
 
Seule, la folie d'un homme était résponsable de ce massacre. Le captain' Duke "Black Hawk" Horn, depuis son dernier pillage dans une petite ville des caraïbes n'avait plus toute sa tête. Attaquer des petits navires marchands ou des petites colonies espagnoles et françaises était un chose, mais s'en prendre à la puissante flotte britanique en était une autre. Il avait décidé, ce matin, que les joyaux de la couronne ne flamboieraient plus sur cette partie de l'océan. Ainsi, le premier navire qui croisa la route de la "Golden queen" reçut les premiers outrages. La frégate ne se méfia d'abord pas de ce petit vaisseau, sans signes extèrieurs d'animosité, qui se laissait rattraper doucement.
La différence de voilure était certes la cause logique à cette différence de vitesse, mais Duke manoeuvrait aussi de sorte à finir par leur couper le vent.
Une fois les navires flancs à flancs, la première salve fut terriblement destrutrice. Mais le capitaine Anglais, connaissait son affaire et savait diriger les hommes, il pris rapidement le dessus et c'est lui même qui ordonna l'abordage.
 
Ainsi les hommes de Duke tombaient uns à uns, jusqu'au moment où Petit John, l'African et Lordwood, réunis derrière leur capitaine, décidèrent d'un rapide coup d'oeil qu'il était temps d'arrêter là le massacre. "Black Hawk" Horn n'eu pas le temps de réagir que déjà le transperçait le sabre à lame courbe de l'Africain... immobilisé par la violence du choc et la surprise, il sentit le goût du sang qui emplissait sa bouche... du sang... son sang...


Message édité par Moktar1er le 13-07-2004 à 12:04:06
n°3199671
alhana
kippou..... ra m'aider?
Posté le 13-07-2004 à 12:32:43  profilanswer
 

voici ma ptite contributions a un topic excellent et bourrés de talents!

Citation :


3600 fois par heure ! 3600 putains de secondes ! Je crois que si j’entends encore le maudit tic-tac de cette horloge je vais perdre le peu de raison que je m’obstine à conserver. Sans compter les maudits craquements de ce foutu rafiot ! Je vais devoir reprendre mon quart et je n’ai pas réussi à fermer l’œil ! Toute façon je crois que mon estomac  aurait refusé de me laisser une once de quiétude ! Je vais finir par choper un de ces rats qui grouillent dans la cale, mais je vais bien réussir à me caler le bide !
Quarante jours ! Ca fait quarante jours que l’on n’a croisé aucune terre ! Pas le moindre bateau non plus d’ailleurs ! Je crois que le capitaine a définitivement pété les plombs !  
« S’en est fini de notre vie de rapines et  de maigres butins ! A nous la vie de roi ! ! « avait il dit au début de notre voyage !
Evidement au départ on avait tous été emballé ! Tu m ‘étonnes ! Or, sexe et abondance y’avait de quoi ! Mais là  je ne sais de mon estomac ou de mon entre-jambe, lequel des deux est le plus affamé !
Et apparemment vu la tête de mes compagnons d’infortune, mes obsessions ne doivent pas être loin de faire l’unanimité !
Allez ! Vu que je n’arrête pas de gamberger autant rejoindre le pont !
Jackson n’a pas bougé ! Il se cure les dents avec son poignard ! J’aimerais bien savoir, les restes de quel hypothétique repas il essaye de déloger !
 «  Mes amis ! Je sais que le doute vous ronge ! Mais gardez confiance ! »
Le capitaine venait de se présenter devant nous ! Il en avait un culot celui la ! C’était pas sur son torse que les cotes commençaient désespérément à se dessiner ! C’était pas des rats qu’ils rêvait de bouffer lui !  
 «  Où est l’or ! Les repas ! Le luxe ! Vous nous avez trompé ! »
Jackson avait enfin bougé ! Second du capitaine ou pas, il avait décidé d’avancer les événements !
 «  Nos maigres rapines comme vous disiez, et bien elles me manquent ! Offrez nous un bon massacre ! »
 «  Je vous comprend mais attendez encore ……… un peu »
Sa phrase se termina dans un râle ; Jackson était debout derrière moi mais ne tenait plus son fidèle poignard ! Celui ci pendait ridiculement du front de feu notre capitaine !
 La surprise fur rapidement chassée par les hourras ! Jackson empoigna le corps du capitaine et allait le balancer allégrement par-dessus bord. Lui et son fidèle pendentif ! Une rose d’or ! Non mais quel idée pour un pirate de se balader avec un tel ornement !  
 On entendit soudain un cri :
« Terre ! Terre !!!!! »
Effectivement nous accostâmes rapidement sur une magnifique île ! Absente de toute les cartes !  
Un comite d’accueil nous attendait. .
Dix grands guerrier magnifiquement battis et armés de longues lances nous attendaient !
« L’île Avalonia n’est ouverte qu’au porteur de la clé ; Tout intrus sera détruit ! »
Jackson descendit le premier à terre, et fut accueilli par une brassée de flèches ! Il tomba raide sur le sable, le bleu de la mer se teintant de son sang !
«  Nous attendons notre roi ! S’il n’est parmi vous, vous périrez tous ! »
Ah ce cher capitaine ! Finalement il avait eu raison jusqu’au bout ! Heureusement, mon instinct m’avait sauvé ! J’avais le vol dans le sang !
Je m’approchai de la proue du navire et quand je fus bien visible des guerriers je déchirai ma chemise ! La rose d’or était ainsi bien visible, entre mes seins dressés fièrement  vers la plage !
Les sauvages se mirent immédiatement à genoux !
Ils avaient trouvé leur reine !


Message édité par alhana le 13-07-2004 à 12:40:08
n°3202180
Coethium
Galaxia
Posté le 13-07-2004 à 16:28:09  profilanswer
 

Allez, je tente à mon tour :)
 

Citation :

Dans son dernier souffle, l'humanité avait pu disséminer quatre vingt trois navires stellaires, chacun doté d'un équipage de quatre membres - deux hommes, deux femmes - et d'une cargaison de cent mille amas cellulaires juste fécondés. Une seule mission commune les liait : perpétuer l'espèce humaine.
 
Sur le Colona, quarante deuxième du nom, les systèmes de décryogénisation s'activaient après presque douze ans dans l'hyperespace. Les résultats des calculs probabilistes effectués par l'ordinateur de bord convergeaient : le navire était en approche d'une planète apte à recevoir ses occupants. Tout aurait pu se dérouler comme prévu mais c'était sans compter sur les rares risques inhérents à la cryogénisation... Trois des membres, Léa, Mila et Adam, se réveillèrent en pleine possession de leur moyens tandis que Stephen, leur capitaine, avait subit une importante dégradation de ses centres nerveux.
Dans les premières heures qui suivirent le réveil, les autres membres ne constatèrent pas son état. Peut-être était-il un peu plus morose ? ou bien avait-il le mal du pays ? A moins qu'il ne s'inquiète de la réussite de l'entreprise ? S'ils avaient su...
 
Stephen, bien qu'il ne comprenne pourquoi, avait la haine. Une haine sourde et froide, irraisonnée, irrationnelle. Et elle lui parlait, lui chuchottait dans son cerveau malade que toute cette expédition n'était qu'un affront de plus à la destiné de l'Homme, elle lui roucoulait la nécessité de mettre un terme à cette folie. S'armant du fusil à particules, Stephen rejoignit l'équipage dans la salle commune, visa une armoire de l'ordinateur central, et tira. La moitié du système artificiel de développement embryonnaire était détruit. Il aurait tout aussi bien pu l'être totalement que le résultat pour l'expédition aurait été le même. D'un même élan, sans même se concerter, les trois autres membres se ruèrent sur lui, lorsque le second coup partit sur Mila. Un simple soubresot, et si l'on regardait son visage il était possible de voir le mur au travers d'un trou, parfaitement cylindrique, aux chairs cotérisées. Mila s'effondra mollement sur le sol.
D'une même voix Léa et Adam hurlèrent :
- Stephen ! Tu as perdu la tête ?
- Absolumement pas, peut-être serait-il plus justifié que vous demandiez cela à notre regretté Mila ?
Son regard brillait de cette haine inexplicable, il continua :
- Il m'apparait évident, depuis mon réveil, que notre entreprise est une insulte à l'Univers. Notre espèce était destinée à disparaître et...
Adam se rua sur le capitaine, le saisi au cou, et commença à serrer tant qu'il pu ; Léa, hurlant son écoeurement, couru vers eux pour lui prêter main forte, mais elle fût stoppé net par la décharge de particules qui lui ôta le coeur bien plus proprement que ne l'aurait fait le meilleur des chirurgiens.
Stephen se débattait, et dû finir par lâcher son arme, déjà il n'était plus de taille à lutter contre la colère qui retenait les mains à son cou. Lentement ses force l'abandonnèrent, tandis qu'Adam de ses mains lui aspirait chaque souffle de vie tel un magicien noir.
 
Adam, seul, dépité, avait pleinement conscience de l'échec de leur entreprise, peut-être au loin l'un des quatre vingt deux autres navires aura eu plus de chance qu'eux. Quant à lui, sa seule chance de survie résidait maintenant sur cette planète perdue. Il amorça la descente vers l'inconnue...
 
L'aube se levait doucement, cela faisait maintenant trois mois qu'Adam survivait sur cette planète, quand, dans la lumière encore faible du matin il vit l'impossible : lui, Adam, allait transmettre le génome humain, en effet devant lui venait de se lever un australopithèque femelle.
En contre jour, l'astre se levait sur la troisième planète de ce système solaire.


---------------
Exclusif, internement gratuit. Venez exprimer vos névroses psychotiques dans une ambiance décontractée.
n°3206926
blodeuvedd
Voyager forme la jeunesse ?
Posté le 14-07-2004 à 01:04:17  profilanswer
 

Je vais faire mon coup d'essai sur ce sujet. J'ai réduit mon texte parce qu'il ressemblait plus à un début d'une longue nouvelle qu'à autre chose. et je trouve que la fin part trop en queue de poisson mais bon.. Donnez moi votre avis!
 


 
 Août 1947 au large de Calcutta dans le Golfe du Bengale.
 
 Assis sur son sommier, les yeux perdus dans le vide, il réfléchissait.
 
 Il avait vu le Joyaux de l'Empire colonial dans toute sa splendeur. Le Cachemire et ses maisons flottantes, Agra et le Taj Mahal, Darjeeling et ses plantations de thé réputées. Il avait joui de tous les apanages du statut de colon et dirigé des spahis ces soldats indiens qui faisaient la fierté de l'armée anglaise. Et maintenant il était réduit, comme tous les autres militaires dont on organisait le rapatriement, à demeurer à quelques encablures de cette terre de légende. Dans ce delta du Gange où d'immenses marécages donnent chaque année vie à des essaims de moustiques porteurs de maladies décimant des villages entiers.
 
 Il devait attendre la disparition des Indes Britanniques dans une minuscule cabine surchauffée et inconfortable du "Queen Victoria".  
Alors seulement il pourrait retourner chez lui. Ses compagnons n'étaient guère plus gais. Ils avaient tous vécu une vie rêvée et révolue dans ces contrées et l'attente interminable du départ n'en était que plus insupportable.
 
 Pour ne rien arranger, la ville de Calcutta venait d'être déclarée dans un "état sanitaire critique" et plus aucun mouillage n'était possible dans son port. On devait se cantonner à de longs allers et retours sur le pont supérieur brûlant de soleil pour se délasser les jambes.
 
 Les matelots quant à eux regrettaient le large. La joie de pouvoir faire escale s'était dissipée et dix jours d'inactivité forcée les avaient rendus enragés; ils tournaient en rond comme des lions en cage.
Le départ était nécessaire pour tous. Cependant le bateau ne partait pas. En réponse aux questions pressantes qu'on lui posait sur ce retard, le capitaine avait répondu: "On ne bouge pas. J'ai des ordres." Certes, tous savaient que le capitaine était un homme de devoir et d'honneur mais une réponse aussi évasive ne suffisait plus aux passagers mis à bout par ce huis clos prolongé.
 
 Le soulèvement couvait et la nuit du 13 août, une grande réunion fut improvisée pour organiser la mutinerie. Il fut décidé qu'une fois que les sous-officiers et le capitaine seraient maitrisés, on investirait le poste de commande et on enverrai un message radio aux autorités restées à terre afin d'obtenir l'autorisation de lever l'ancre. Les uns voulaient prendre le large, les autres retourner sur la côte. On verrait plus tard.
 
 La journée du 14 août se déroula sans incident notable mais sur les coups de minuit, un long sifflement retentit. L'assaut était donné. L'équipage se précipita hors des cabines et investit rapidement les quartiers des sous-officiers. Toute la colère, le dépit et l'inaction accumulés durant les derniers jours décuplaient la force des assaillants et malgré une résistance vaillante des caporaux, ils prirent possession des trois ponts. Le poste de commande trembla sous les piétinements des mutins déchainés et la cabine du capitaine trouvée vide fut vandalisée. Mais lorsqu'ils arrivèrent devant la porte du poste radio et qu'ils s'apprêtaient à la faire sauter d'un coup d'épaule, le capitaine parut dans l'encadrure, pâle mais souriant.
 
  Il tendit à la foule une dépêche froissée. L'un des hommes s'en empara et après l'avoir parcouru il se tourna et lut à haute voix :
"Aujourdhui 15 août 1947 l'Union Indienne et le Pakistan ont obtenu leur indépendance et leur partition. Les troupes britanniques embarquées sont priées d'évacuées les eaux territoriales des nouveaux états."
 Un instant de silence accueillit cette déclaration puis un immense cri de joie et de soulagement jaillit de l'assemblée.
 
Cette nuit-là alors que l'on soignait les quelques blessés, que les matelots et les troupiers fêtaient leur départ à grand renfort de rhum et que le "Queen Victoria" faisait enfin route vers Madras, la ville de Calcutta fut le théatre de massacres et d'incendies sans nombre, prélude à la plus meurtrière des prises d'indépendance.
 


Message édité par blodeuvedd le 15-07-2004 à 01:15:57

---------------
Puisque tu ignores ce que te réserve demain, efforce-toi d'être heureux aujourd'hui. Omar Khayyam
n°3210767
Infi888
Intermittent des forums
Posté le 14-07-2004 à 17:14:49  profilanswer
 

Ma petite participation :
 

Sujet 3 - Infi a écrit :

 
Cela fera trois mois aujourd’hui que l’Intrépide traîne sa coque éffilée sur les flots de la Méditerranée. L’équipage, formé de marins chevronnés, recrutés dans le port de Marseille, vaquent à leurs occupations dans la plus parfaite coordination. Malgré leur concentration, une lueur d’inquiétude éclaire leur regard d’un éclat inquiétant. Dans quelques heures la masse de nuages noirâtres et orageux, qui se profile à l’horizon, aura parcourue les quelques miles qui les séparent encore, pour les plonger dans une tempête que tous envisagent comme particulièrement violente. Tous savent bien qu’elle emportera dans les eaux sombres et froides son lot de camarades et d’amis. Tous savent aussi qu’en virant dès maintenant, ils pourraient l’éviter au prix d’un détour de plusieurs jours.
 
Malheureusement un tel contre temps n’est pas au goût du capitaine qui leur à fait pleinement comprendre qu’ils passeraient tous dans cette masse dense, obscure et palpitante. Là où le ciel et la mer ne font plus qu’un, où le sort des hommes n’est plus entre leur main.
 
Certains ont bien tenté de raisonner leur commandant en lui faisant valoir les risques pour la vie de son équipage, puis lorsqu’ils se rendirent compte que cela n’éveillait en lui aucun sentiment, sur le possible naufrage du navire et de sa cargaison. Peine perdue la encore, car c’était justement pour sauver les épices et riches tentures amassées dans les soutes humide de l’Intrépide que Laurent de Valchant avait décidé de prendre ce risque. Une bonne partie de celle ci avait déjà été rongée par l’humidité et les vers, creusant ainsi un gouffre certain sur les bénéfices de leur vente. Et il y tenait tellement à cet argent, à ce pécule qui lui permettraient de retour au port, de s’acheter un titre auprès de la bourgeoisie locale et d’abandonner une fois pour toute la présence des matelots et surtout de cette mer indomptable et sauvage qui lui donnait encore d’affreuses nausées.
Que lui importait de perdre un de ces rustres, un de ces sauvages sans éducation qui puaient la vinasse à bon marché ? Après tout cela ferait plus de rations pour ceux qui resteraient. De quoi se plaignaient-ils ?
C’est ainsi que le navire se dirigeait vers les eaux tourmentées, tiraillé par les désirs opposés de la tête et des bras.
 
Lorsque les pieds de la vigie touchèrent le sol, la machine inhumaine se mit en branle : la tempête était sur eux. En quelques instants le soleil fut masqué par la masse opaque des nuages, obscurcissant le ciel comme s’il faisait nuit. Dans le même temps, des éclairs vibrants zébraient le ciel et lançaient dans l’air un vacarme assourdissant. Le bateau commençait à tanguer violemment, projetant sur le pont des tonnes d’une eau, que l’on aurait dit visqueuse, presque insultante à l’ordre naturel. Même les plus vieux loups de mers habitués aux pires déchaînements commencèrent à paniquer. Certains marins dans leur précipitation furent précipités par dessus bord en cherchant à s’agripper.
 
Le capitaine, qui avait l’habitude dans ce genre d’occasion de haranguer son équipage pour y chercher la pitance de son égo, se rendit compte de l’effroyable erreur qu’il venait de commettre. La peur reprit le dessus sur la lucidité et tandis que l’univers entier se déchaînait dans un maelström de sensations, le cœur de Laurent de Valchant se figea dans un instant d’une éternelle horreur. Son corps se mit à trembler irrépressiblement provoquant d’horribles soubresauts de pantins désarticulés. Sa mâchoire tétanisée se mit à émettre de cris stridents au début inaudibles puis de plus en plus fort à mesure que la tempête prenait de l’ampleur. La pupille de ses yeux s’agrandirent et un rictus effroyable se peignit sur son visage. Tout son corps et son esprit était soumis à la tension extrême qui allait lui faire perdre définitivement la tête. Ceux qui virent la transformation sur les traits de leur capitaine surent qu’ils en étaient enfin débarrassés.
 
Le temps d’un éclair, il s'élança vers un tonneau servant à stocker du cordage et s’y engouffra pour ne plus en sortir. Lorsque la tempête s’éteignit c’est à peine s’ils cherchèrent où était passé ce tonneau…
 




Message édité par Infi888 le 14-07-2004 à 17:42:38
n°3210787
seabee
Posté le 14-07-2004 à 17:17:49  profilanswer
 

Infi888 => Peux-tu aérer ton texte et le placer dans des balises?
Je recommande  
 
[ citation][ nom]Sujet 3 - Votre pseudo[/nom]
Votre texte
[/citation]
 
En enlevant les espaces dans les balises, ça donne :  
 

Sujet 3 - Infi888 a écrit :

 
Mon texte
 
 
 
 
...
 
 
 
 
Fin.





Message édité par seabee le 14-07-2004 à 17:19:29
mood
Publicité
Posté le 14-07-2004 à 17:17:49  profilanswer
 

n°3210793
urd-sama
waste of space
Posté le 14-07-2004 à 17:19:16  profilanswer
 

ouais, faudrait mettre ca dans le premier post seabe

n°3210850
seabee
Posté le 14-07-2004 à 17:30:13  profilanswer
 

Urd-sam => c'est fait.


Message édité par seabee le 14-07-2004 à 17:30:30
n°3210953
Infi888
Intermittent des forums
Posté le 14-07-2004 à 17:48:29  profilanswer
 

Seabee a écrit :


Des choses...


 
 
Désolé, j'ai du mal avec l'aeration. Je trouve qu'il est souvent difficile de le faire sans casser le rythme du texte.


Message édité par Infi888 le 14-07-2004 à 17:49:04
n°3211643
Profil sup​primé
Posté le 14-07-2004 à 19:45:44  answer
 

pourriez vous me rappeler l'intitulé du sujet en cours? S'il m'inspire, je composerai à mon tour...

n°3211722
sstarshoot
With blood on my hands
Posté le 14-07-2004 à 19:55:27  profilanswer
 

Citation :

Sur un bateau, échaudés par le comportement du capitaine les matelots décident de réagir...


 
c'est indiqué dans le premier post :)


Message édité par sstarshoot le 14-07-2004 à 19:55:45

---------------
BetaSeries
n°3211773
Profil sup​primé
Posté le 14-07-2004 à 20:03:03  answer
 

sstarshoot a écrit :

Citation :

Sur un bateau, échaudés par le comportement du capitaine les matelots décident de réagir...


 
c'est indiqué dans le premier post :)


 
Ah bon ok, j'avais pas vu ! ;-) merci quand même ;)

n°3212124
tristanf
RIP Rostro
Posté le 14-07-2004 à 20:52:56  profilanswer
 

Première participation au topic que je viens de découvrir et au concours en même temps...
 
Voici mon texte, dans un style et une époque plus moderne que les autres participants que je viens de lire. :)  
 
...


Message édité par tristanf le 14-07-2004 à 21:00:55

---------------
Fumer tue. Ouais. Vivre aussi
n°3212131
tristanf
RIP Rostro
Posté le 14-07-2004 à 20:54:00  profilanswer
 

Tiens, je pensais pas qu'il était si court, mon texte...
Saleté de mise en page de word :/


---------------
Fumer tue. Ouais. Vivre aussi
n°3212188
tristanf
RIP Rostro
Posté le 14-07-2004 à 21:00:40  profilanswer
 

Bon du coup j'enlève, je vais faire un truc plus long puisque c'est possible... :D


---------------
Fumer tue. Ouais. Vivre aussi
n°3213453
drasche
Posté le 14-07-2004 à 23:07:56  profilanswer
 

tristanf a écrit :

Tiens, je pensais pas qu'il était si court, mon texte...
Saleté de mise en page de word :/


mon conseil: Arial 10pt [:aloy]


---------------
Whichever format the fan may want to listen is fine with us – vinyl, wax cylinders, shellac, 8-track, iPod, cloud storage, cranial implants – just as long as it’s loud and rockin' (Billy Gibbons, ZZ Top)
n°3214299
tristanf
RIP Rostro
Posté le 15-07-2004 à 00:34:40  profilanswer
 

drasche a écrit :

mon conseil: Arial 10pt [:aloy]

Thx :jap: j'étais en Verdana 10 pt


---------------
Fumer tue. Ouais. Vivre aussi
n°3214726
tristanf
RIP Rostro
Posté le 15-07-2004 à 01:53:12  profilanswer
 

Version finale :
 

Sujet n°3 - Tristanf a écrit :

 
Ils étaient soi-disant en exercice sur leur bateau… Ils devaient travailler leur réactivité face à une attaque de commando en pleine nuit…  
Mais ce même commando leur avait appris en investissant le bateau que leur objectif était tout autre : couler le Charles de Gaulle.
Ce bateau était dangereux, le réacteur nucléaire fuyait. Mais le scandale aurait été bien trop grand si cela avait été révélé au grand public. Alors on avait adopté une tactique radicale. Sauf que les soldats d’élite ne pouvaient laisser mourir des centaines d’hommes sans réagir.
Ils rassemblèrent alors tous les matelots disponibles le plus calmement possible et préparèrent l’attaque. Les dix anciens assaillants se rendraient dans la chambre du capitaine pour l’immobiliser pendant que les meilleurs des matelots prendraient d’assaut le poste de commandement. Les autres resteraient en arrière pour les couvrir et prévenir ceux qui dormaient.
Ils partirent vers l’armurerie réveillant d’autres soldats sur le chemin. Elle fut presque complètement vidée, les marins prirent tout ce qu’ils trouvaient : grenades, pistolets, lance-roquettes, fusils d’assaut, snipers, plastic… Les hommes du commandos firent le tri à leur retour de ce qui était réellement utile.
On sorti les plans du navire pour assurer les tactiques imaginées précédemment.
Il faudrait bloquer l’accès à la chambre du commandant pendant qu’on y pénètrerait, d’autres officiers dormant à proximité. La porte serait assez facile à ouvrir malgré la serrure.
Pour le poste de commandement, c’était une autre histoire, elle possédait trois entrées, deux sur le pont et une autre en haut d’un escalier qui provenait de l’intérieur du bateau, il faudrait donc pénétrer par les trois au même moment. Quatre groupes de deux hommes seraient chargés de neutraliser les alarmes disposées dans la pièce. Cinq soldats devaient éloigner quiconque de la radio. Si quelqu’un se prenait pour un héros, il fallait l’éliminer sans état d’âme.
On préviendrait alors les médias par Internet pendant que le Charles de Gaulle serait dérouté vers le port civil le plus proche.
 
Les groupes partirent vers leur objectif.
 
Les matelots assaillissent la cabine de commandement sans laisser la moindre chance à ses occupants. Après avoir neutraliser les alarmes, les entrées sont bloquées et on poste deux hommes à la radio. Le personnel présent est menotté puis on leur explique la situation. On rétablit alors les postes nécessaires tout en les faisant surveiller par mesure de sécurité. Des patrouilles de dix hommes sont organisées dans le bateau et on réveille le personnel endormi par petit groupe en leur racontant ce qui se passe. Certains suivent, on les met au service tout de suite, chapeautés par des officiers présent depuis le début. Pour les autres qui n’y croient pas, on les réunit dans une salle isolée. Ils sont menottés et attachés entre eux, pour éviter tout problème.
Bien vite, tout le navire est en effervescence dans la plus grande discrétion. A la radio, on fait comme si rien ne s’était passé. Et ceux qui parlent le mieux rédigent les communiqués pour les médias.
 
Pendant ce temps là, le commando s’affaire.
 
Il se sépare en trois groupes, le premier composé de quatre hommes est chargé de pénétrer dans la cabine pendant que les deux autres groupes de trois soldats chacun barrent l’accès au couloir.  
Un homme du premier groupe sort de sa poche un petit appareil, version moderne des pinces monseigneur. Avec ses moteurs subsoniques, il ne fait absolument aucun bruit. En moins de quinze secondes, la serrure cède. Un premier soldat ouvre la porte, pénètre dans la pièce et, muni de ses lunettes infrarouges, écarte le revolver du commandant. Les deux autres qui le suivent menottent le militaire, jambes et bras écartés, aux barreaux de son lit pendant que le crocheteur le bâillonne.
La lumière est allumée.
On le détache alors de son lit et on l’emmène sur la piste de décollage du porte-avions.  
Les soldats sont réunis et ils vont prendre une décision qui leur semble évidente : supprimer l’homme qui les avaient voués à la mort.
On le tire au bout de la piste, on vérifie ses liens et on le jette dans la mer.
 
--------------------
 
Le commandant se réveille en sursaut, paniqué par ce qu’il vient de voir. Son visage est recouvert de sueur.
A l’instant où il perçoit une silhouette devant lui, une main se plaque contre son visage et il entend au creux de l’oreille : « Votre exercice a échoué, commandant ».




---------------
Fumer tue. Ouais. Vivre aussi
n°3218673
Orkin Maru​s
Arvi pâ !
Posté le 15-07-2004 à 15:33:12  profilanswer
 


  Au fait Seabee, tu pourrais mettre le cumulé des points en première page, non ?

n°3219279
Orkin Maru​s
Arvi pâ !
Posté le 15-07-2004 à 16:33:21  profilanswer
 


  mrd, la faute  :(  :(  
  Désolé, je devais penser à autre chose :na:  :na:

n°3219442
el muchach​o
Comfortably Numb
Posté le 15-07-2004 à 16:48:31  profilanswer
 

Orkin Marus a écrit :

mrd, la faute  :(  :(  
  Désolé, je devais penser à autre chose :na:  :na:


 
Je suppose que tu voulais dire proue ou poupe, mais certainement pas croupe. :lol:


---------------
Les aéroports où il fait bon attendre, voila un topic qu'il est bien
n°3219829
yulara
Byte Hunter
Posté le 15-07-2004 à 17:17:50  profilanswer
 

Orkin Marus a écrit :

Au fait Seabee, tu pourrais mettre le cumulé des points en première page, non ?


on fait le cumul des points?
ça va pas devenir un peu trop compet?


---------------
Quizz'n'Blind pour tester vos connaissances
n°3219855
seabee
Posté le 15-07-2004 à 17:19:52  profilanswer
 

Dans la mesure ou tout le monde ne participe pas à chaque manche, ça ne me semble pas cohérent. Et effectivement, ce n'est pas une trop une compet..
 
Je suis pour le vote simplement comme un encouragement à écrire, et surtout à lire... :)

n°3219870
Moktar1er
No one replies...
Posté le 15-07-2004 à 17:21:09  profilanswer
 

perso. je m'en fou des votes ;)
ce qui est important c'est l'avis des lecteurs

n°3220126
yulara
Byte Hunter
Posté le 15-07-2004 à 17:41:09  profilanswer
 

moktar1er a écrit :

perso. je m'en fou des votes ;)


ben moi aussi. ce qui m'eclate c'est de voir les differentes histoires qui naissent à partir d'une meme phrase :)


---------------
Quizz'n'Blind pour tester vos connaissances
n°3220407
tristanf
RIP Rostro
Posté le 15-07-2004 à 18:10:55  profilanswer
 

yulara a écrit :

ben moi aussi. ce qui m'eclate c'est de voir les differentes histoires qui naissent à partir d'une meme phrase :)

j'aime bcp ton avatar, il vient du film d'enki bilal nan ?


---------------
Fumer tue. Ouais. Vivre aussi
n°3220737
yulara
Byte Hunter
Posté le 15-07-2004 à 18:43:51  profilanswer
 

yep, c'est l'affiche un peu retravaillée à ma sauce :jap:


---------------
Quizz'n'Blind pour tester vos connaissances
n°3225371
yulara
Byte Hunter
Posté le 16-07-2004 à 11:32:04  profilanswer
 

c'est aujourd'hui qu'on vote?
quoique seabee a pas encore donné son texte...


---------------
Quizz'n'Blind pour tester vos connaissances
n°3225418
tristanf
RIP Rostro
Posté le 16-07-2004 à 11:37:34  profilanswer
 

en tous cas je commence à relire les différets textes pour les votes :jap:


---------------
Fumer tue. Ouais. Vivre aussi
n°3225423
deidril
French Geek Society Member
Posté le 16-07-2004 à 11:38:00  profilanswer
 

yulara a écrit :

c'est aujourd'hui qu'on vote?
quoique seabee a pas encore donné son texte...


 
Je passe mon tour pour ce texte. L'inspiration n'est pas venu :(

n°3225588
Profil sup​primé
Posté le 16-07-2004 à 11:56:22  answer
 

Oui moi aussi , j'attends le prochain sujet pour me lancer ....

n°3225624
yulara
Byte Hunter
Posté le 16-07-2004 à 12:00:59  profilanswer
 

Deidril a écrit :

Je passe mon tour pour ce texte. L'inspiration n'est pas venu :(


je te comprends, moi il m'inspirait pas des masses non plus. j'ai vraiment galéré pour pondre 30 lignes :lol:


---------------
Quizz'n'Blind pour tester vos connaissances
n°3225887
Profil sup​primé
Posté le 16-07-2004 à 12:50:26  answer
 

Quand sera mis en ligne le prochain sujet? peut on faire des propositions de sujets?

n°3225967
seabee
Posté le 16-07-2004 à 13:03:40  profilanswer
 

Oui, je vais ouvrir le topik pour les votes.
Je n'ai pas eu le temps de taper un texte malheureusement.
 
Vous pouvez proposer des sujets, on choisira lundi. Je ne suis pas là ce WE. Si moktar1er veut coordonner tout ça, il est le bienvenue. :)

n°3225987
seabee
Posté le 16-07-2004 à 13:06:24  profilanswer
 

On vote!
 
C'est ICI

n°3226375
Profil sup​primé
Posté le 16-07-2004 à 13:45:55  answer
 

Je peux proposer un sujet, dites moi ce que vous en pensez :
 

Citation :

Abandonné sur une île déserte et vous croyant abandonné à jamais,vous découvrez qu'elle révèle en réalité quelquechose de bien plus terrifiant que la solitude....

n°3226480
Morpion co​smique
acarien à cirer
Posté le 16-07-2004 à 13:54:51  profilanswer
 

Eh ho du calme j'ai pas fini mon texte  :( . bon tant pis je le poste quand même. Je n'ai pas réussi à faire plus court. Si mon texte est hors compétition à cause du retard ou de la longueur, j'aimerais quand même avoir votre avis à défaut d'avoir des votes  :) . C'est un atelier d'écriture après tout non?
 

Citation :


La nuit vint telle la mort. C’était une nuit noire, inquiétante, menaçante même. Une nuit propice à la conspiration, une nuit parfaite pour la trahison. Même le vent semblait retenir son souffle car nulle brise, pas même la plus légère, ne venait caresser les voiles rectangulaires du navire. La Santa-Maria dérivait doucement, emportée par les courants océaniques vers une destination inconnue, vers un destin incertain.  La tempête de la veille avait été particulièrement violente et la solidité des mats avait été mise à rude épreuve, de même que la coque qui avait du être calfatée dans l’urgence. Mais cette nuit, c’est une tempête d’un autre type qui menaçait l’expédition.  Tout l’équipage ou presque s’était réuni dans une petite réserve située à fond de cale. Posée sur une barrique contenant jadis de la bière mais à présent désespérément vide, une petite bougie supportait une flamme qui avait du mal à éclairer l’atmosphère moite de la pièce. Près de quatre-vingt marins étaient présents. La plupart d’entre eux se tenaient dans l’ombre et seuls deux hommes se faisaient face dans le faible cercle de lumière dispensé par la bougie. Le premier s’appelait Juan de la Cosa et était de taille moyenne et plutôt bien bâti. Une chevelure brune et abondante tombait en cascade sur ses épaules et encadrait un visage sévère sans être dur. C’était le visage d’un marin de métier, d’un marin par vocation. Sa peau était tannée par le soleil des grandes traversées et ses traits avaient été façonnés par l’air salin du grand large. Ses yeux d’un bleu intense imposaient le respect et trahissaient l’âme d’un chef. L’autre était grand, un géant même comparé à son interlocuteur. Il était affreusement maigre et on se demandait comment avec un gabarit pareil, le bonhomme avait choisi de faire carrière dans la marine. En fait Jacomel Rico n’était par marin par vocation. Il avait rejoint cette expédition car on lui avait offert le choix entre le grand large et la potence. Bien sûr Jacomel, bandit de grand chemin et brigand notoire n’avait pas hésité une seconde et s’était embarqué avec d’autres condamnés pour un voyage au terme duquel on leur avait promis absolution, gloire et peut-être richesse. Depuis Jacomel avait eu le temps de regretter son choix. La mort par pendaison est sans doute plus agréable que de périr en pleine mer au milieu de nulle part avec pour sépulture un vieux rafiot rongé par le sel et malmené par les grains.  
 
Les autres hommes n’étaient plus que des ombres de marins, pauvres hères frappés par toutes les maladies de la mer, la gangrène, le scorbut et la pire de toutes : le désespoir. Curieusement l’assemblée semblait divisée en deux groupes, l’un se tenait derrière le seigneur Juan de la Cosa et l’autre principalement composé des mauvais garçons soutenait Jacomel Rico dit le « gros » par dérision envers son physique.
 
Les deux hommes parlaient à voix basse, presque en chuchotant bien qu’il fut impossible que le capitaine enfermé dans sa cabine depuis plusieurs jours ne puisse les entendre de là où il était. Le « gros » était sur le point de convaincre Juan de la Cosa qui se trouvait être le propriétaire de la Santa-Maria et donc l’employeur des marins libres de mettre un terme à cette expédition qui avait d’ores et déjà échoué et qui les menait à une mort certaine.  
 
- Peut-être devrions-nous essayer de retrouver nos compagnons et nous concerter avant de commettre l’irréparable, avança Juan de la Cosa sans grande conviction.
- Seigneur, fit Jacomel d’une voix étonnamment douce pour un homme si rude, je vous sais homme d’honneur et je sais à quel point vous répugne l’idée d’une mutinerie. Nous n’avons plus de nouvelle des frères Pirzon et je crains que la Pinta et la Nina n’aient pas survécu à la tempête. Nous sommes à présent seuls et la raison nous commande d’agir pour notre sauvegarde. Je crains que l’amiral n’ait définitivement perdu l’esprit et son entêtement nous conduit à la perte. Je pense que le frère Bartholoméo est de mon avis.
 
Un petit homme chauve portant une vieille soutane rapiécée et serrant fébrilement un crucifix s’avança dans le cercle de lumière
 
- Seigneur Juan, dit le moine d’une voix tremblante. Je vous conjure d’accepter l’offre de ce… brave homme. Le capitaine est sous l’emprise du Malin j’en suis certain. Et comment aurait-il pu en être autrement ? Ne l’ais-je pas souvent mis en garde contre tous ces livres écrits par des Maures, des infidèles qu’il nomme savants, géographes, astronomes. De la littérature satanique à n’en pas douter !
 
L’assemblée s’agita avec inquiétude et de nombreux hommes pourtant de rudes gaillards se signèrent et implorèrent le ciel en pleurant. Juan de la Cosa abdiqua. Il ne pouvait plus sauver la vie du capitaine car Jacomel Rico et ses comparses étaient de toute façon décidés à se mutiner. Les autres les rejoindraient très probablement car tout l’équipage était à bout de force, excédé par deux mois de navigation sans que jamais la terre n’apparaisse à l’horizon. Les vivres ne manquaient pas mais c’était la motivation, élément indispensable à toute expédition, qui faisait désormais cruellement défaut.
 
Le lendemain au lever du soleil, Jacomel accompagné de cinq ruffians armés de sabres et d’arquebuses fit violemment irruption dans la cabine du capitaine mais se figea aussitôt devant le spectacle qui s’offrait à ses yeux. Le corps de l’amiral gisait inanimé dans une mare de sang. Jacomel connaissait son affaire et reconnut immédiatement l’odeur qui flottait dans la pièce. Cela puait la mort. Le seigneur Juan de la Cosa ne tarda pas à arriver et le visage blême, il se signa face à cette macabre découverte. L’amiral tenait encore dans sa main droite le petit poignard avec lequel il s’était tranché les veines. Sur son secrétaire il y avait une lettre rédigée avec soin. Juan de la Cosa n’avait pas besoin de lire ce testament pour connaître les raisons du geste désespéré de son supérieur. Comment l’amiral homme noble et fier aurait-il pu rentrer à Palos et faire part de son échec à ses bienfaiteurs, les souverains d’Espagne ? L’homme s’était résigné, il avait échoué et ne trouverait jamais cette route des Indes tant convoitée. Pour un homme d’honneur la mort est préférable à la déchéance.
 
Le corps fut enveloppé dans la bannière du Royaume de Castille et confié à la mer après une courte oraison funèbre prononcée par le frère Bartholoméo avec un manque de volonté évident. Juan de la Cosa resta seul à la poupe du navire alors que les marins s’affairaient déjà le cœur léger à manœuvrer pour le retour.  
 
- Adieu amiral Colomb, murmura-t-il juste avant que les flots n’engloutissent la dépouille du capitaine. Adieu Christophe… mon ami.

mood
Publicité
Posté le   profilanswer
 

 Page :   1  2  3  4  5  ..  8  9  10  ..  18  19  20  21  22  23

Aller à :
Ajouter une réponse
 

Sujets relatifs
(ecriture d'un roman d'heroic-fantasy) Les Larmes du SpectreEcriture musicale et solfège !!!
ateliers d ecriture onlineécriture d'un roman d'héroïc-fantasy - tome 2
une plume et du papier...Chouette un nouveau spectacle du cirque Plume !
Question sur L'ECRITURE MUSICALE (oubien solfège un peu poussé)Ecriture d'un roman d'heroic fantasy
[sérieux] Ecriture y a t'il moyen de l'améliorer ?[ecriture] intro dissert
Plus de sujets relatifs à : [Topik écriture] Aiguisez-donc la plume, que l'on voie la prose.


Copyright © 1997-2022 Hardware.fr SARL (Signaler un contenu illicite / Données personnelles) / Groupe LDLC / Shop HFR