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Sujet : Mobilisation générale contre la vague sécuritaire |
| Guru |
Si big brother il y a, il opère déjà. Les discussions parlementaires actuelles sur le sujet du contrôle des informations circulant sur internet visent à définir un cadre juridique dans lequel certains organismes d'état pourront "légalement" espionner tout individu afin de collecter de l'information. Certaines agences gouvernementales (aux USA et ailleurs) sont déjà en mesure de faire, plus ou moins, ces interceptions. Cependant cela les oblige a mettre en oeuvre des moyens techniques coûteux et leur pose un problème d'exploitation des données brutes. En effet pour exploiter des données il faut d'une part de la puissance de calcul et d'autre part du personnel. Comment une agence gouvernementale peut elle ouvrir des lignes de crédits pour des opérations qu'elle n'est pas censée faire ???
Une fois un cadre juridique posé, elles seront en mesure de budgeter officiellement du matériel et des postes.
Juste une opinion et peut être une autre approche du débat. [edtdd]--Message édité par Guru--[/edtdd] |
| k yo |
Comme beaucoup de modes sur le réseau, le sécuritarisme bon teint est arrivé en France, après avoir sévi aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, malgré la mobilisation de nombreuses associations et de certains élus, les deux principaux textes validant une surveillance accrue du réseau ont été votés en fin de semaine dernière par les deux chambres du Congrès. Les "Patriot" et "USA" Acts, acronymes servant à galvaniser le citoyen contre les méchants terroristes, permettent aux forces de police d'intercepter les correspondances électroniques dans certaines circonstances, sans l'aval d'un juge. Ces dispositions ont été votées pour une durée limitée à 3 ans, extensible à 5 par le président des Etats-Unis. En tant qu'allié des Etats-Unis, la France suit l'exemple américain et a présenté, au Sénat, des amendements exceptionnels à la "loi sur la sécurité quotidienne". Parmi ces amendements, on retrouve des dispositions qui n'auraient dû être discutées que dans le cadre du vote sur la LSI (loi sur la société de l'information). C'en est trop pour les militants des libertés individuelles que sont les membres d'Iris, du Creis, de la Ligue de Droits de l'Homme, ou encore des collectifs LSI Jolie ou Samizdat. Dans une pétition adressée aux parlementaires, ces militants refusent qu'on prive la société d'un débat de fond sur la liberté d'expression et la protection des personnes à l'heure des échanges électroniques. Ils redoutent que soient mises en place des restrictions à l'usage des techniques de cryptographie et n'admettent pas que les données de navigation de chaque internaute puissent être mises à la disposition de la police pendant un an. Une première discussion devant avoir lieu au Sénat mardi 16 octobre, les premiers signataires travaillent dans l'urgence et demandent le soutien massif et rapide de tous les internautes. Lettre ouverte aux parlementaires : http://www.lsijolie.net/article.php3?id_article=68 La pétition : http://www.iris.sgdg.org/actions/loi-sec/ Parmi d'autres, la réaction de la LDH : http://62.23.50.12/actu_derniereheure.cfm?idactu=352 |