Communiqué de presse - 28/09/2004
Internautes, artistes et public doivent être solidaires
Une exclusivité
Sepemebre 2004, région parisienne, 6 heures du matin, la police judiciaire se présente au domicile de Monsieur B. (1), qui habite avec sa compagne, et saisit son matériel informatique.
Monsieur B. reçoit ensuite une convocation pour le tribunal. Il est menacé de 3 ans de prison et de 300 000 euros d'amende.
Monsieur B. possède un ordinateur, des logiciels permettant de composer de la musique, une chaîne hi-fi, un accès à Internet à haut débit et une discothèque de plus de 400 CD originaux..
Au cours des années 2003 et 2004, Monsieur B. a téléchargé plusieurs centaines de titres musicaux, via un site d'échange peer-to-peer sur Internet.
Il explique que :
- Internet est un instrument d'échange ;
- certains des titres qu'il a téléchargés sont introuvables dans le commerce ;
- il est prêt à payer une rémunération pour pouvoir continuer à échanger librement de la musique sur Internet.
La SCPP (Société Civile des Producteurs Phonographiques) est à l'origine de cette expédition punitive d'un autre âge. Au nom des majors de l'industrie du disque elle a décidé de punir pour l'exemple, quelques centaines de consommateurs, ceux-là même qui achètent leurs disques.
Ces actions brutales et disproportionnées ne sont pas acceptables. Elles ne s'accompagnent d'aucune proposition qui permettrait, en contrepartie du paiement d'une rémunération aux artistes interprètes, aux auteurs, mais aussi aux producteurs, d'inscrire les échanges de fichiers musicaux sur Internet entre consommateurs dans un cadre légal, offrant à ces derniers la possibilité de bénéficier du progrès technique.
Nous demandons aux consommateurs de nous tenir informé si, comme Monsieur B., ils font l'objet de poursuites pour avoir échangé des fichiers musicaux sur Internet, en dehors de toute activité commerciale. Ces témoignages nous permettront d'intervenir dans un débat déterminant pour l'avenir de la circulation de la musique et le respect de la diversité culturelle.
Contact : info@alliancepublicartiste.org
Le public
CLCV
La CLCV est une association de consommateurs généraliste, fédérant plus de 400 associations locales et qui agit tant au plan national qu'international pour la défense des intérêts des consommateurs dans tous les secteurs de leur vie quotidienne.
UFC-QUE CHOISIR
L'Union Fédérale des Consommateurs Que Choisir est une association de consommateurs agréée qui réunit 170 associations locales en France et édite le magazine Que Choisir.
UNAF
L'UNAF est l'institution nationale chargée de promouvoir, défendre et représenter les intérêts de toutes les familles. Elle unit 8 000 associations comptant 800 000 familles adhérentes et regroupées à travers 65 Mouvements familiaux. Elle est aussi association de consommateurs.
Sources:
http://www.quechoisir.org/Position [...] 1D004C1A00
et
http://www.quechoisir.org/Ressourc [...] 5D0072699A
source : http://www.odebi.org/boycothon/
LE BOYCOTHON v2.0 A ETE SIGNE PAR
3449 internautes
Diffusez le boycothon v2.0!
Odebi.org
Revue de presse
EUCD.info
Pour l'arrêt des poursuites
Appel au Boycott
Contre le filtrage du p2p
DISPOSITIFS DE "PROTECTION" vs REDEVANCE COPIE PRIVEE :
HALTE AU RACKET!
BOYCOTTONS L'INDUSTRIE DU DISQUE!
La Ligue Odebi dénonce l'attitude de l'industrie du disque, et la vaste campagne de désinformation qu'elle mène depuis des mois afin d'imputer la baisse de ses ventes à l'utilisation des réseaux p2p. La réalité est qu'aux états-unis, l'industrie du disque a lancé des campagnes de procès contre les internautes utilisateurs de réseaux p2p, a baissé le prix de vente des CD, et que l'usage du p2p _et_ les ventes de CD ont augmenté... Le discours importé en France (où l'on paie une redevance copie privée) par les majors a été dénoncé, entre autres par le Ministre de l'Industrie français, Patrick Devedjian, qui a conseillé à cette industrie de plutôt s'adapter aux évolutions technologiques, et de baisser le prix de vente des CD.
Rappelons qu'en France, les artistes eux-mêmes considèrent le téléchargement comme de la copie privée, et que chaque internaute achetant un CD vierge paie la redevance pour copie privée sur ce CD, et ce même s'il n'y copie pas un octet de musique : à chaque fois qu'un français veut sauvegarder ses propres photos, il est ainsi obligé de payer l'industrie du disque... A l'heure où cette industrie ne cesse de nous rebattre les oreilles avec le "piratage", cette forme de _parasitage_ économique ne peut qu' être remise en question.
En parallèle, l'industrie du disque met progressivement en place des dispositifs qui interdisent cette copie privée, voire le simple usage sur certains lecteurs, et est en passe d'obtenir des lois qui légaliseraient ces dispositifs, voire pénaliseraient le contournement de ces dispositifs et même la simple divulgation des méthodes de contournement.
A titre d'exemple : un internaute qui achète de la musique en ligne sur certains sites ne peut tout simplement pas l'écouter avec un balladeur sur lequel il a par ailleurs payé une redevance copie privée : de fait, ces dispositifs de "protection" changent cette redevance en _racket_.
Au total , il n'est pas acceptable que l'industrie du disque :
- limite le nombre de copies privées de la musique achetée (CD ou en ligne)
- dégrade la qualité des copies
- impose l'achat d'un logiciel ou d'un matériel spécifique pour l'utiliser
- interdise la lecture de l'oeuvre sur certains lecteurs
- interdise la conversion de l'oeuvre dans un format librement choisi
Et il n'est pas acceptable que le législateur légalise ces mesures, ni qu'il pénalise le contournement de ces mesures ou la divulgation de ces méthodes de contournement, qui permettent tout simplement à l'utilisateur d'écouter la musique qu'il a achetée dans les conditions qu'il est fondamentalement libre de choisir.
A défaut, la redevance copie privée serait un racket auquel le législateur devrait rapidement mettre fin : on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
Message édité par king_ping le 07-11-2004 à 13:28:52